De notre envoyé spécial, à la H Arena.
Allemagne 2, France 0… Après la chute du PSG à Magdeburg, Nantes n’a pas réussi à faire mieux face à Berlin. Une défaite prévisible, peut-être, mais terriblement rageante.
Sur le chemin de la H Arena, les Ultras croisés affichaient un sourire teinté de pessimisme. Entre le nul frustrant face à Chambéry et les absences de Thibaud Briet et Romain Lagarde, difficile d’y croire pleinement. Mais en Champions League, tout reste possible. Le tirage avait ramené un adversaire bien connu : le Füchse Berlin, déjà tombeur du H lors du Final Four de Cologne. La revanche était dans toutes les têtes. Et l’ambiance aussi : tifo soigné (« HBC Nantes… Coupe… Maison » façon E.T.), chants rugissants, la H Arena bouillonnait. Nantes a démarré comme dans un rêve. Minne opposé à Gidsel des deux côtés, comme un baptème pour l'année prochaine.
Pesic, impeccable, met d’entrée Gidsel en échec. En l’absence de Briet, Yoshida et Gaber se chargent du secteur central en défense. Néanmoins, ce choix implique deux rotations attaque-défense. Et face aux projections rapides des berlinois, le H souffre sur le repli. Mais offensivement, ça répond : Ovnicek distribuait, Minne et Bos artillaient, Abdi et Nyateu assuraient les rotations.
Signe encourageant : cette saison, le banc nantais a de la ressource. Comparé au PSG la veille, le H tenait mieux ses temps faibles. Et toujours, Pesic, chirurgical dans les moments clés. À la pause, Nantes menait d’une courte tête (17-16). Tout allait bien… en apparence.
Berlin a accéléré, Nantes a craqué
Dès la reprise, Berlin a changé de visage. Montées de balle express, défense agressive, vitesse supersonique. Nantes, lui, n’a pas su suivre. Le changement attaque-défense Tournat-Gaber laissait des boulevards, et Grégory Cojean, furieux, le reconnait : « Le retour a été compliqué surtout la capacité à changer de statut et mettre en place notre défense. Ils ont été ce que Berlin est depuis quelques années, ça va a une vitesse folle. Ce sont les meilleurs dans ce domaine. On avait la nécessité de faire ces deux changements et ça nous a forcément porté préjudice. On a beaucoup de mal à prioriser le repli, c’était la consigne. On prend 15 attaques rapides, je crois, c’est trop. Et devant, on perd encore des ballons sur des erreurs individuelles qu’on ne pas perdre.»

Huit buts encaissés en six minutes : le match a basculé. Nantes tente de resserrer, mais un certain Matias Gidsel (10 buts !) avait décidé de punir. Ah ce diable de Gidsel, moins percutant en première période, le danois se réveille et fait mal, très mal, comme à son habitude… « J’aime jouer les équipes Françaises, il y a toujours un très bon niveau, mais nous avons été solides. C’est la Champions League et il faut être au niveau tout le temps. On s’est bien rattrapé après la défaite de ce week-end, il faut continuer comme ça. » sourire en coin.
En seize minutes, Berlin avait inscrit autant de buts que sur toute la première période. Défense nantaise en vrac, Pesic dépassé, strict sur Gidsel inefficace… L’écart grandissait inexorablement, et les sept réalisations du futur retraité Riveira n’y changeront rien. Score final : 34-40, Nantes enchaîne un deuxième match sans victoire et devra se ressaisir dès ce week-end face à Toulouse. Le retour de Thibaud Briet, très attendu devrait faire du bien. Ça tombe bien, le H enchaînera avec un déplacement à Veszprém la semaine prochaine, c’est rude.
Phase de poules, Ligue des Champions, 11 septembre 2025
H Arena (Nantes)
HBC Nantes – Füchse Berlin : 34-40 (MT : 17-16)
Arbitres : Daniel & Roberto Accoto Martin (Portugal)
Evolution du score : 3-0 (5) 4-4 (10) 8-7 (15) 11-11 (20) 15-14 (25) 17-16 (MT) 21-22 (35) 23-27 (40) 24-30 (45) 27-34 (50) 31-36 (55) 34-40 (FIN)