Cesson figure parmi les bonnes surprises de ce début de saison. Après s’être fait surprendre lors de la 1ère journée par St Raphaël à domicile, les Bretons ont converti victorieusement leurs trois rendez-vous suivants. Mais en Bretagne, on ne dénote aucun emballement. Les leçons du passé sont dans certains esprits même si l’effectif a été profondément remanié (11 départs dont trois retraites pour 8 arrivées).
De retour aux affaires après avoir pris du recul en mars, Sébastien Leriche entame sa 7ème saison aux commandes d’une équipe qu’il avait faite remonter parmi l’élite en 2020. Ce samedi, avec la venue de Montpellier (seul club avec le PSG à avoir effectué jusque-là un sans-faute) la "Glaz Arena" devrait être copieusement garnie.
Sébastien, doit-on se féliciter de ce démarrage ?
Aujourd’hui la réalité est mathématique et en prenant 6 points sur 8 possibles, on ne peut qu’être satisfait. Nous sortons de deux saisons… compliquées. Pour une fois, le calendrier proposé est équilibré.
Côté effectif, il y a eu de profonds changements à l'intersaison…
Cela aurait pu être une crainte car on partait vraiment d’une page blanche avec des joueurs qui viennent d’horizons différents. Nous avons eu des renouvellements auparavant mais c’était avec une majorité de Français. Là, on est allé chercher des gars qui étaient au Portugal, en Hongrie, en Espagne, il a fallu s’adapter.
Et apparemment, ça se passe bien ?
Oui et on l’a vu dans la prépa qu’on a voulu moins lisse, moins facile qu’il y a un an. Les soucis rencontrés au Caraty par exemple nous ont permis de vraiment construire le groupe. J’ai laissé le choix à certains gars, d’émerger.
Mathieu Salou (photo ci-dessous) est-il un bon exemple ?
Tout à fait. Il est aujourd’hui à sa place car il a acquis en maturité. Il est beaucoup plus stable dans la gestion de ses émotions, avant, il était capable de très vite douter. Je le trouve de plus en plus en confiance et il est bon des deux côtés du terrain, là où avant, son jeu était surtout offensif.
En mars dernier, tu laisses l’équipe à ton adjoint Yann Lemaire. On a cru qu’on ne te reverrait plus.
S’il avait fallu que je quitte le club, honnêtement, je l’aurais fait. Mais on n'en est pas arrivé là.
Quel intérêt alors ?
Il fallait réagir car la situation sportive n’était pas évidente. Dans le groupe, sans doute que certains n’adhéraient plus à mon discours et à mes méthodes de travail et personnellement, je n’avais sûrement plus l’énergie pour essayer de trouver de nouvelles choses. Personne n’est dupe. Le fait de savoir que l’équipe allait être renouvelée à 70% cette saison, a facilité le fait que je la reprenne.
As-tu douté pendant cette période ?
Je dirais que cela m’a fait réfléchir sur… moi-même. Sur mon avenir aussi. Je me suis toujours dit que si un jour, je me levais et que je n’ai plus la passion, j’arrêterais. Je resterai dans le handball de haut niveau car j’aime trop ce sport mais en apportant autre chose. En étant moins dans la lumière.
Globalement, que peut espérer Cesson avec les moyens qui lui sont donnés ?
C’est compliqué comme question…
Avec la 13ème masse salariale, quelle serait votre meilleure place ?
Se classer à nouveau 9ème comme il y a 3 ans, serait une saison aboutie. C’est l’objectif qu’on s’est fixé. On a seulement 14 joueurs pros, c’est la 1ère fois que cela nous arrive, il va falloir qu’on soit épargné par les blessures
(Mattéo Briffe et Gustavo Rodriguez sont actuellement à l’infirmerie). On doit être en capacité de se mettre à l’abri et éviter de se faire peur comme la saison écoulée où l’équipe valide son maintien à deux journées de la fin.

Coup d'oeil sur la 5ème journée...
Indiscutablement, le match de clôture entre St Raphaël et Nantes constituera l'Affiche du week-end. Avec une formation varoise déboussolée suite à son cinglant revers à domicile face à Tremblay et le "H" qui peu à peu trouve son rythme et récupère ses cadres, blessés. Entre Toulouse qui a retrouvé de l'allant et Aix qui sort de l'essoreuse parisienne, ça sent la poudre. Une défaite plongerait les Provençaux dans le doute, voire dans la crise. Toujours pas de victoire au Phare pour Chambéry en ce début de saison. Le revers en Savoie face au Fenix a été dur à encaisser et les partenaires d'Elio Zammit (photo ci-dessus) accueillent Limoges qui s'est incliné à Montpellier. Les Héraultais eux, voyagent en Bretagne à Cesson, avec en projet, un 4ème succès consécutif.
En bas de classement, Dijon doit patienter avant de valider pour son retour parmi l'élite, son 1er succès de la saison. Les joueurs de Mehdi Ighirri se déplacent sans grand espoir, à Paris, Dunkerque, Sélestat et Istres ont du mal à décoller. Les Nordistes accueillent Nîmes qui a été bousculé par... Sélestat la semaine dernière. Les promus alsaciens eux, reçoivent une équipe de Chartres à leur portée. Les Euréliens ont écarté Stojinovic, c'est son adjoint Khedira qui assure l'interim, le nouveau coach se fait attendre. Les Provençaux rendent visite à Tremblay, la sensation du moment qui compte enchaîner sur une 3ème victoire de rang. Attention toutefois à tout excès de confiance, les Méditerranéens n'ont-ils pas échoué à Nîmes si près du poteau (-1) ?