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Matthieu Marmier a pris ses répères à Dunkerque

LMSL

jeudi 23 octobre 2025 - © Yves Michel

 4 min 33 de lecture

Cet été, à la recherche de temps de jeu et pour relancer une carrière perturbée par deux graves blessures au genou, Matthieu Marmier a quitté la région toulousaine et mis le cap au nord. Au sein d'une équipe de Dunkerque qui doit encore trouver ses marques, l'arrière gaucher parvient à s'exprimer.

Il y a encore quelques mois, Matthieu Marmier n'hésitait pas à clamer haut et fort, son appartenance à la région toulousaine. Ce pays qui l'a vu grandir lorsqu'un jour le "petit" de Montauban a débarqué dans la... capitale régionale. Pôle Espoirs de Toulouse-Raymond Naves (le même où étaient passés Valentin Porte et Aymeric Minne), clubs de Tournefeuille (comme le demi-centre nantais) et Balma puis le Fénix où il va gravir tous les échelons restants. Au point de se retrouver aux portes de l'équipe 1 alors dirigée par Philippe Gardent puis par Danijel Andjelkovic. Ce qui va suivre ne l'avantagera pourtant pas. Deux ruptures des ligaments croisés du même genou en un an. La galère s'installe et le bout du tunnel ne sera entrevu qu'en 2ème partie de la saison dernière. Ses prestations restent convaincantes au point d'intéresser Tarik Hayatoune et les dirigeants de Dunkerque. Depuis cet été, le gaucher aux lunettes et à l'imposante barbe, revit. Le Nord l'a vite adopté et réciproquement. Malgré un début de saison aux perfs sinusoïdales pour l'équipe dunkerquoise. 

Comment expliquer cette inconstance une semaine sur l’autre ? 
On est surtout tombé sur une équipe de Sélestat qui avait faim de résultat puisqu’elle n’avait pas encore gagné. A la différence, nous étions sur trois matches sans défaite (un nul et deux victoires) et on était en pleine confiance. Contre Sélestat, on a manqué de combat. 

Dijon ce vendredi, c’est un rendez-vous à ne pas rater…
C’est évident car un bon résultat là-bas avant la trêve nous garantirait un classement à mi-tableau. Mais attention, c’est une équipe qui commence à se trouver, ils ont fait un nul contre Cesson et perdu d’un seul but à Limoges. 

Tu es arrivé à Dunkerque cet été, en ayant quitté un certain confort à Toulouse…
Je pense que c’était le bon moment pour partir parce que j’avais un besoin de jouer même si là-bas, j’ai eu la chance de connaître la coupe d’Europe et de bons résultats. 

En fait, être sur les photos, ce n’était pas suffisant ? 
C’est exactement cela, un sentiment mitigé. J’étais forcément content car on gagnait relativement souvent mais en même temps, j’avais envie de me montrer un peu plus sur le terrain. Il y a eu des périodes où j’ai très peu joué, d’autres où j’ai été blessé et des moments sympas à vivre où le coach m’a fait confiance. En coupe d’Europe par exemple, c’était ouf car j’ai fait le 8ème aller-retour contre Porto.  

Tu te retrouves en un an, avec deux ruptures des croisés au même genou. Comment réagis-tu ? 
Je récupère bien de la 1ère blessure (juin 2022 – février 2023) mais ça pète à nouveau sans trop d’explications, 8 mois plus tard. Ça met un coup et en plus quand je reprends en 2024, j’ai des douleurs. Mentalement, c’est très dur. J’ai dû d’ailleurs changer mon jeu et développer certaines choses.

Par exemple ? 
Du shoot au travers, du shoot de loin… Je joue plus avec les autres car je me positionne un peu plus loin. Sur un plan mental, cette frustration de suivre les copains depuis les tribunes, ça t’incite par la suite à profiter du moment présent. Que ce soit à l’entraînement, en match et peu importe le temps passé sur le terrain. 

As-tu eu de vrais doutes sur ta reprise, au point d’envisager d’arrêter ? 
Bien-sûr ! Après le 2ème croisé, c’est quelque chose qui m’a souvent traversé l’esprit. Si la douleur n’avait pas disparu, il n’y avait pas d’autre solution. 

A Dunkerque, tu partages le poste avec Gabin Martinez de moins d'un mois ton cadet...
Ce qui est important c’est qu’on s’entend bien, on partage vraiment les mêmes valeurs. On n’a pas le même style de jeu mais on est très complémentaire et c’est un peu grâce à cela que j’arrive à être performant depuis le début de la saison. 

Est-ce difficile à vous deux de faire oublier Tom Pelayo ? 
Remplacer le meilleur buteur du championnat n’est pas évident. C’est l’enfant du club et il avait vraiment beaucoup de responsabilités. Mon jeu par exemple, ne se prête pas à faire la différence tout seul, ça repose plus sur le collectif, la relation avec le pivot, l’ailier, le demi-centre. Conséquence cette saison, sur la base arrière, le danger vient de partout. 

Tu as signé jusqu’en 2027, est-ce que tu arrives à te projeter au-delà ?
Oui, franchement. Je me sens vraiment très bien dans cet environnement, dans cette ville, il y a eu pas mal de changements dans l’équipe mais j’en suis sûr, ça va payer. En plus, il y a ce projet de nouvelle salle en 2028 et c’est excitant car ici, il y a tout pour réussir. 

Tu as déjà une idée de ta tenue pour le prochain carnaval ? 
(rires) On m’a donné quelques adresses et j’ai hâte car on m’en parle depuis que je suis arrivé. Je crois même que ça tombe au moment où on recevra le PSG donc ça risque d’être une belle fête. On évitera quand même de faire le carnaval tous les soirs  (rires bis) !

           Coup d'oeil sur la 8ème journée (voir ICI)

Matthieu Marmier a pris ses répères à Dunkerque  

LMSL

jeudi 23 octobre 2025 - © Yves Michel

 4 min 33 de lecture

Cet été, à la recherche de temps de jeu et pour relancer une carrière perturbée par deux graves blessures au genou, Matthieu Marmier a quitté la région toulousaine et mis le cap au nord. Au sein d'une équipe de Dunkerque qui doit encore trouver ses marques, l'arrière gaucher parvient à s'exprimer.

Il y a encore quelques mois, Matthieu Marmier n'hésitait pas à clamer haut et fort, son appartenance à la région toulousaine. Ce pays qui l'a vu grandir lorsqu'un jour le "petit" de Montauban a débarqué dans la... capitale régionale. Pôle Espoirs de Toulouse-Raymond Naves (le même où étaient passés Valentin Porte et Aymeric Minne), clubs de Tournefeuille (comme le demi-centre nantais) et Balma puis le Fénix où il va gravir tous les échelons restants. Au point de se retrouver aux portes de l'équipe 1 alors dirigée par Philippe Gardent puis par Danijel Andjelkovic. Ce qui va suivre ne l'avantagera pourtant pas. Deux ruptures des ligaments croisés du même genou en un an. La galère s'installe et le bout du tunnel ne sera entrevu qu'en 2ème partie de la saison dernière. Ses prestations restent convaincantes au point d'intéresser Tarik Hayatoune et les dirigeants de Dunkerque. Depuis cet été, le gaucher aux lunettes et à l'imposante barbe, revit. Le Nord l'a vite adopté et réciproquement. Malgré un début de saison aux perfs sinusoïdales pour l'équipe dunkerquoise. 

Comment expliquer cette inconstance une semaine sur l’autre ? 
On est surtout tombé sur une équipe de Sélestat qui avait faim de résultat puisqu’elle n’avait pas encore gagné. A la différence, nous étions sur trois matches sans défaite (un nul et deux victoires) et on était en pleine confiance. Contre Sélestat, on a manqué de combat. 

Dijon ce vendredi, c’est un rendez-vous à ne pas rater…
C’est évident car un bon résultat là-bas avant la trêve nous garantirait un classement à mi-tableau. Mais attention, c’est une équipe qui commence à se trouver, ils ont fait un nul contre Cesson et perdu d’un seul but à Limoges. 

Tu es arrivé à Dunkerque cet été, en ayant quitté un certain confort à Toulouse…
Je pense que c’était le bon moment pour partir parce que j’avais un besoin de jouer même si là-bas, j’ai eu la chance de connaître la coupe d’Europe et de bons résultats. 

En fait, être sur les photos, ce n’était pas suffisant ? 
C’est exactement cela, un sentiment mitigé. J’étais forcément content car on gagnait relativement souvent mais en même temps, j’avais envie de me montrer un peu plus sur le terrain. Il y a eu des périodes où j’ai très peu joué, d’autres où j’ai été blessé et des moments sympas à vivre où le coach m’a fait confiance. En coupe d’Europe par exemple, c’était ouf car j’ai fait le 8ème aller-retour contre Porto.  

Tu te retrouves en un an, avec deux ruptures des croisés au même genou. Comment réagis-tu ? 
Je récupère bien de la 1ère blessure (juin 2022 – février 2023) mais ça pète à nouveau sans trop d’explications, 8 mois plus tard. Ça met un coup et en plus quand je reprends en 2024, j’ai des douleurs. Mentalement, c’est très dur. J’ai dû d’ailleurs changer mon jeu et développer certaines choses.

Par exemple ? 
Du shoot au travers, du shoot de loin… Je joue plus avec les autres car je me positionne un peu plus loin. Sur un plan mental, cette frustration de suivre les copains depuis les tribunes, ça t’incite par la suite à profiter du moment présent. Que ce soit à l’entraînement, en match et peu importe le temps passé sur le terrain. 

As-tu eu de vrais doutes sur ta reprise, au point d’envisager d’arrêter ? 
Bien-sûr ! Après le 2ème croisé, c’est quelque chose qui m’a souvent traversé l’esprit. Si la douleur n’avait pas disparu, il n’y avait pas d’autre solution. 

A Dunkerque, tu partages le poste avec Gabin Martinez de moins d'un mois ton cadet...
Ce qui est important c’est qu’on s’entend bien, on partage vraiment les mêmes valeurs. On n’a pas le même style de jeu mais on est très complémentaire et c’est un peu grâce à cela que j’arrive à être performant depuis le début de la saison. 

Est-ce difficile à vous deux de faire oublier Tom Pelayo ? 
Remplacer le meilleur buteur du championnat n’est pas évident. C’est l’enfant du club et il avait vraiment beaucoup de responsabilités. Mon jeu par exemple, ne se prête pas à faire la différence tout seul, ça repose plus sur le collectif, la relation avec le pivot, l’ailier, le demi-centre. Conséquence cette saison, sur la base arrière, le danger vient de partout. 

Tu as signé jusqu’en 2027, est-ce que tu arrives à te projeter au-delà ?
Oui, franchement. Je me sens vraiment très bien dans cet environnement, dans cette ville, il y a eu pas mal de changements dans l’équipe mais j’en suis sûr, ça va payer. En plus, il y a ce projet de nouvelle salle en 2028 et c’est excitant car ici, il y a tout pour réussir. 

Tu as déjà une idée de ta tenue pour le prochain carnaval ? 
(rires) On m’a donné quelques adresses et j’ai hâte car on m’en parle depuis que je suis arrivé. Je crois même que ça tombe au moment où on recevra le PSG donc ça risque d’être une belle fête. On évitera quand même de faire le carnaval tous les soirs  (rires bis) !

           Coup d'oeil sur la 8ème journée (voir ICI)

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Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#7 Montpellier Nantes 31 31 18/10/2025 20:00
#7 Chambéry St Raphael 35 33 18/10/2025 20:00
#7 Toulouse Istres 35 23 18/10/2025 20:00
#7 Dunkerque Sélestat 26 27 17/10/2025 20:00
#7 Cesson Nîmes 35 31 17/10/2025 20:30
#7 Tremblay Aix en Provence 32 32 17/10/2025 20:00
#7 Chartres Paris 26 34 19/10/2025 17:00
#7 Limoges Dijon 32 31 17/10/2025 20:00

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
#8 Sélestat Toulouse 24/10/2025 20:30
#8 Paris Cesson 26/10/2025 17:00
#8 Istres Chambéry 24/10/2025 20:30
#8 Aix en Provence Montpellier 26/10/2025 16:00
#8 Nîmes Chartres 24/10/2025 20:00
#8 St Raphael Limoges 25/10/2025 20:30
#8 Dijon Dunkerque 24/10/2025 20:00
#8 Nantes Tremblay 25/10/2025 20:30

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Paris 14 7 7 0 0
2 Montpellier 13 7 6 1 0
3 Nantes 12 7 5 2 0
4 Limoges 11 7 5 1 1
5 Cesson 9 7 4 1 2
6 Tremblay 9 7 4 1 2
7 Aix en Provence 6 7 2 2 3
8 St Raphael 6 7 3 0 4
9 Chambéry 6 7 2 2 3
10 Toulouse 6 7 3 0 4
11 Nîmes 6 7 3 0 4
12 Dunkerque 5 7 2 1 4
13 Chartres 4 7 2 0 5
14 Sélestat 3 7 1 1 5
15 Istres 1 7 0 1 6
16 Dijon 1 7 0 1 6