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Ras les fesses !

Euro

jeudi 17 janvier 2008 - © François Dasriaux

 7 min 6 de lecture

Attendu depuis de longues semaines, ce début d’Euro était surtout un passage victorieux obligé pour les tenants du titre. Car il fallait bien admettre que tout autre résultat qu’une victoire aurait fait plus que tâche dans le décor d’une défense efficace du titre obtenu en Suisse. Restait quand même à prendre le pas sur une très jeune équipe de Slovaquie où l’on retrouvait le pivot Ivryen Andrej Petro et le demi-centre de Sélestat Michal Baran. Hormis ces deux joueurs, il restait la présence du meilleur buteur de la Champion’s League, Radoslav Kozlov du Tatran Presov et quelques jolis atouts slovaques.

Et ces atouts les Bleus allaient voir et même d’un peu trop près au goût de la délégation tricolore, car si les Bleus étaient plus qu’empruntés en attaque, ratant a peu près tout ce qui pouvait être raté face à ce diable de Stochl, mais du prénom de Richard, à priori rien à voir avec l’ancien istréen mais diablement efficace dans ses buts que les Français finissaient par psychoter gravement face au gardien adverse, ratant 4 jets de 7 mètres et encore plus d’occasions totalement immanquables comme on dit mais bel et bien manquées.

Pour rajouter au mini désastre, la défense ne faisait rien de vraiment convaincant. Hésitants, ne se livrant pas complètement et laissant bien trop souvent les Slovaques s’organiser dans leurs prises de shoot laissant complètement désemparé un Thierry Omeyer au pain sec et qui plus est sans eau depuis ses quelques arrêts de début de match. C’était quasiment un petit miracle que les Bleus arrivent finalement à mener à la fin de cette première mi-temps, tant Antl et Sulc avaient réussi à martyriser la base arrière bleue et l’efficacité au shoot pratiquement au point mort.

Et si la défense arrivait enfin à mettre l’attaque slovaque à la peine avec surtout une belle série de parades de Daouda Karaboué, restait à prendre l’attaque par le bon bout dans ce début de seconde période. Cela semblait arriver en ce début de mi-temps. Malheureusement la bonne dizaine d’arrêts du gardien de Montpellier ne suffisait pas à faire creuser un vrai trou pour les Bleus. Stochl continuait à faire pleurer les shooteurs français et quand le grand gardien slovaque n’y était pas il était le plus souvent secondé par ses poteaux. Comma Sulc ressortait la machine à scorer, que Pekar trouvait la faille dans le mur « Karabouesque », les adversaires des Français restaient collés à eux tels des sangsues ne voulant pas lâcher une proie bonne à croquer.

Heureusement, un gros coup de chaud de Jérôme Fernandez, la constance de Daniel Narcisse, malgré un manque évident de chance sur quelques tirs qui fracassaient les barres et la France arrivait quand même à décramponner les morpions slovaques à l’entame des 10 dernières minutes du match, mais après mille maux. Sauf que la victoire était tout sauf acquise malgré les 4 buts d’avance !!! Encore un numéro de haute voltige de Frantisek Sulc, marquant, décalant, passant et défendant et tirant tout son groupe vers le haut et surtout ramenant tout son monde à égalité à 1 minute de la fin. Un jet de 7 mètres obtenu par Daniel Narcisse et transformé par Cap’tain Girault sortait la France d’un bien mauvais pas, Sulc envoyant sa dernière cartouche en dehors du cadre des buts français. Mais il ne faut pas se leurrer, cette victoire bien compliquée à obtenir et pour tout dire sans la manière pourrait coûter un peu trop cher en terme de réserves physiques. Les cadres de l’équipe de France ont du rester bien longtemps sur le 40x20 et même si demain sera un jour de repos, il ne faudrait pas que cette débauche d’énergie se paye en fin de parcours.

A Trondheim, Spektrum
Le 17 janvier 2008 à 18h15
France – Slovaquie : 32 – 31 (Mi-temps : 20-18)

1800 spectateurs
Arbitres :
MM Viserunka et Stanojevic (Serbie)

Les réactions
Didier Dinart
On est partis sur un faux rythme sur ce match et au final c’est presque bien d’avoir pris une leçon sans perdre le match. On sait maintenant que l’on n’a pas le droit de se planter de cette façon et cela devrait nous servir pour la suite de la compétition. Heureusement pour nous que Doudou (Daouda Karaboué) a été monstrueux en deuxième période parce que sinon je ne sais pas comment tout cela se serait fini.

Daniel Narcisse
On a été beaucoup trop attentistes en défense, on les a regardé venir et avec Frantisek Sulc qui nous posait de gros problèmes on a eu un avertissement. A force de lâcher les ballons beaucoup trop tôt en attaque et avec cette équipe de Slovaquie qui, elle, prenait parfaitement son temps sur ses phases offensives on a fini par se mettre la pression en attaque, heureusement que le passage en 6-0 et la performance de Daouda nous ont rassuré. Pour moi, je n’ai pas eu trop de chance au tir, mais bon, ce n’est pas forcément inquiétant mais il va vraiment falloir se mobiliser sur les deux matches à venir.

Cédric Paty
L’important c’était la victoire ! Maintenant on sait parfaitement ce qu’il ne faut plus faire pour la suite de la compétition. On s’attendait à un match compliqué et dur, mais à ce point là, il faut avouer que l’on a été plus que bien servi. Mais si on regarde bien notre prestation offensive, ce n’était pas mal du tout, sauf effectivement à la finition, mais les mouvements étaient de bonne facture.

Daouda Karaboué
C’est vrai je suis content ce soir, car moi j’ai besoin de jouer, alors en plus faire une bonne performance quand j’ai du temps de jeu cela fait du bien au moral. Même si je suis depuis un bon moment dans le groupe, j’ai encore et toujours besoin de prouver sur tous les matches. Quand on est là dans ce type de compétition, ce n’est pas pour regarder c’est pour avoir un vrai rôle à jouer.

Claude Onesta
On a tout fait pour mettre la Slovaquie en confiance, et à force ils ont fini par nous poser de gros problèmes. Heureusement qu’il y a ce jour de repos derrière, car j’étais parti pour faire beaucoup plus tourner l’effectif, mais avec des joueurs en échec complet si tu les retire sur le premier match, pas sur qu’ils puissent refaire surface par la suite dans la compétition. Mais quand même, je trouve que la prestation offensive a été plutôt bonne, même si on est en échec face à  un gardien aux parades pourtant assez prévisibles, mais bon, en terme de mise en place de jeu offensif, ce n’était pas mal du tout. Au final, quand on mène de 4 buts à 4 minutes de la fin, que je prends le temps mort pour bine leur expliquer ce qu’il ne faut pas faire et que dans la foulée ils le font, il est évident que l’on se met en danger. Pour les deux matches à suivre, je pense que l’Islande et la Suède on bien regardé le match et qu’elles sont prévenues, pas évident que la Slovaquie puisse refaire le même type de prestation.

Statistiques du match

France
Gardiens

12 KARABOUE Daouda 30' 9 arrêts sur 22 dont 1/2 pen.
16 OMEYER Thierry 30' 4arrêts sur 22 dont 0/1 pen.

Joueurs
2 FERNANDEZ Jerome 5/7
3 DINART Didier 2/3
5 GILLE Guillaume
6 GILLE Bertrand 5/6
8 NARCISSE Daniel 5/10
10 BUSSELIER Laurent 0/1 pen.
11 GIRAULT Olivier 6/9 dont 1/2 pen.
13 KARABATIC Nikola 4/12 dont 1/3 pen.
14 KEMPE Christophe
19 ABALO Luc 3/6
26 PATY Cedric 2/3
30 GUILBERT Fabrice 0/2

Slovaquie
Gardien

12 STOCHL Richard 11 arrêts sur 43 dont 1/3 pen.

Joueurs
2 FUNAK Vlastimil 3/4
5 SULC Frantisek 10/17
8 BARAN Michal 0/4
11 KOZLOV Radoslav 1/1 pen.
12 STOCHL Richard
13 PEKAR Radovan 7/9
14 PETRO Andrej 1/1
15 DUDAS Peter 3/3
16 SHEJBAL Michal
20 SZUCS Csaba 0/1
21 MIKECI Marek 1/3
22 FAITH Jan
23 ANTL Radoslav 5/7 dont 1/2 pen.
24 STRANOVSKY Martin 0/1

Ras les fesses ! 

Euro

jeudi 17 janvier 2008 - © François Dasriaux

 7 min 6 de lecture

Attendu depuis de longues semaines, ce début d’Euro était surtout un passage victorieux obligé pour les tenants du titre. Car il fallait bien admettre que tout autre résultat qu’une victoire aurait fait plus que tâche dans le décor d’une défense efficace du titre obtenu en Suisse. Restait quand même à prendre le pas sur une très jeune équipe de Slovaquie où l’on retrouvait le pivot Ivryen Andrej Petro et le demi-centre de Sélestat Michal Baran. Hormis ces deux joueurs, il restait la présence du meilleur buteur de la Champion’s League, Radoslav Kozlov du Tatran Presov et quelques jolis atouts slovaques.

Et ces atouts les Bleus allaient voir et même d’un peu trop près au goût de la délégation tricolore, car si les Bleus étaient plus qu’empruntés en attaque, ratant a peu près tout ce qui pouvait être raté face à ce diable de Stochl, mais du prénom de Richard, à priori rien à voir avec l’ancien istréen mais diablement efficace dans ses buts que les Français finissaient par psychoter gravement face au gardien adverse, ratant 4 jets de 7 mètres et encore plus d’occasions totalement immanquables comme on dit mais bel et bien manquées.

Pour rajouter au mini désastre, la défense ne faisait rien de vraiment convaincant. Hésitants, ne se livrant pas complètement et laissant bien trop souvent les Slovaques s’organiser dans leurs prises de shoot laissant complètement désemparé un Thierry Omeyer au pain sec et qui plus est sans eau depuis ses quelques arrêts de début de match. C’était quasiment un petit miracle que les Bleus arrivent finalement à mener à la fin de cette première mi-temps, tant Antl et Sulc avaient réussi à martyriser la base arrière bleue et l’efficacité au shoot pratiquement au point mort.

Et si la défense arrivait enfin à mettre l’attaque slovaque à la peine avec surtout une belle série de parades de Daouda Karaboué, restait à prendre l’attaque par le bon bout dans ce début de seconde période. Cela semblait arriver en ce début de mi-temps. Malheureusement la bonne dizaine d’arrêts du gardien de Montpellier ne suffisait pas à faire creuser un vrai trou pour les Bleus. Stochl continuait à faire pleurer les shooteurs français et quand le grand gardien slovaque n’y était pas il était le plus souvent secondé par ses poteaux. Comma Sulc ressortait la machine à scorer, que Pekar trouvait la faille dans le mur « Karabouesque », les adversaires des Français restaient collés à eux tels des sangsues ne voulant pas lâcher une proie bonne à croquer.

Heureusement, un gros coup de chaud de Jérôme Fernandez, la constance de Daniel Narcisse, malgré un manque évident de chance sur quelques tirs qui fracassaient les barres et la France arrivait quand même à décramponner les morpions slovaques à l’entame des 10 dernières minutes du match, mais après mille maux. Sauf que la victoire était tout sauf acquise malgré les 4 buts d’avance !!! Encore un numéro de haute voltige de Frantisek Sulc, marquant, décalant, passant et défendant et tirant tout son groupe vers le haut et surtout ramenant tout son monde à égalité à 1 minute de la fin. Un jet de 7 mètres obtenu par Daniel Narcisse et transformé par Cap’tain Girault sortait la France d’un bien mauvais pas, Sulc envoyant sa dernière cartouche en dehors du cadre des buts français. Mais il ne faut pas se leurrer, cette victoire bien compliquée à obtenir et pour tout dire sans la manière pourrait coûter un peu trop cher en terme de réserves physiques. Les cadres de l’équipe de France ont du rester bien longtemps sur le 40x20 et même si demain sera un jour de repos, il ne faudrait pas que cette débauche d’énergie se paye en fin de parcours.

A Trondheim, Spektrum
Le 17 janvier 2008 à 18h15
France – Slovaquie : 32 – 31 (Mi-temps : 20-18)

1800 spectateurs
Arbitres :
MM Viserunka et Stanojevic (Serbie)

Les réactions
Didier Dinart
On est partis sur un faux rythme sur ce match et au final c’est presque bien d’avoir pris une leçon sans perdre le match. On sait maintenant que l’on n’a pas le droit de se planter de cette façon et cela devrait nous servir pour la suite de la compétition. Heureusement pour nous que Doudou (Daouda Karaboué) a été monstrueux en deuxième période parce que sinon je ne sais pas comment tout cela se serait fini.

Daniel Narcisse
On a été beaucoup trop attentistes en défense, on les a regardé venir et avec Frantisek Sulc qui nous posait de gros problèmes on a eu un avertissement. A force de lâcher les ballons beaucoup trop tôt en attaque et avec cette équipe de Slovaquie qui, elle, prenait parfaitement son temps sur ses phases offensives on a fini par se mettre la pression en attaque, heureusement que le passage en 6-0 et la performance de Daouda nous ont rassuré. Pour moi, je n’ai pas eu trop de chance au tir, mais bon, ce n’est pas forcément inquiétant mais il va vraiment falloir se mobiliser sur les deux matches à venir.

Cédric Paty
L’important c’était la victoire ! Maintenant on sait parfaitement ce qu’il ne faut plus faire pour la suite de la compétition. On s’attendait à un match compliqué et dur, mais à ce point là, il faut avouer que l’on a été plus que bien servi. Mais si on regarde bien notre prestation offensive, ce n’était pas mal du tout, sauf effectivement à la finition, mais les mouvements étaient de bonne facture.

Daouda Karaboué
C’est vrai je suis content ce soir, car moi j’ai besoin de jouer, alors en plus faire une bonne performance quand j’ai du temps de jeu cela fait du bien au moral. Même si je suis depuis un bon moment dans le groupe, j’ai encore et toujours besoin de prouver sur tous les matches. Quand on est là dans ce type de compétition, ce n’est pas pour regarder c’est pour avoir un vrai rôle à jouer.

Claude Onesta
On a tout fait pour mettre la Slovaquie en confiance, et à force ils ont fini par nous poser de gros problèmes. Heureusement qu’il y a ce jour de repos derrière, car j’étais parti pour faire beaucoup plus tourner l’effectif, mais avec des joueurs en échec complet si tu les retire sur le premier match, pas sur qu’ils puissent refaire surface par la suite dans la compétition. Mais quand même, je trouve que la prestation offensive a été plutôt bonne, même si on est en échec face à  un gardien aux parades pourtant assez prévisibles, mais bon, en terme de mise en place de jeu offensif, ce n’était pas mal du tout. Au final, quand on mène de 4 buts à 4 minutes de la fin, que je prends le temps mort pour bine leur expliquer ce qu’il ne faut pas faire et que dans la foulée ils le font, il est évident que l’on se met en danger. Pour les deux matches à suivre, je pense que l’Islande et la Suède on bien regardé le match et qu’elles sont prévenues, pas évident que la Slovaquie puisse refaire le même type de prestation.

Statistiques du match

France
Gardiens

12 KARABOUE Daouda 30' 9 arrêts sur 22 dont 1/2 pen.
16 OMEYER Thierry 30' 4arrêts sur 22 dont 0/1 pen.

Joueurs
2 FERNANDEZ Jerome 5/7
3 DINART Didier 2/3
5 GILLE Guillaume
6 GILLE Bertrand 5/6
8 NARCISSE Daniel 5/10
10 BUSSELIER Laurent 0/1 pen.
11 GIRAULT Olivier 6/9 dont 1/2 pen.
13 KARABATIC Nikola 4/12 dont 1/3 pen.
14 KEMPE Christophe
19 ABALO Luc 3/6
26 PATY Cedric 2/3
30 GUILBERT Fabrice 0/2

Slovaquie
Gardien

12 STOCHL Richard 11 arrêts sur 43 dont 1/3 pen.

Joueurs
2 FUNAK Vlastimil 3/4
5 SULC Frantisek 10/17
8 BARAN Michal 0/4
11 KOZLOV Radoslav 1/1 pen.
12 STOCHL Richard
13 PEKAR Radovan 7/9
14 PETRO Andrej 1/1
15 DUDAS Peter 3/3
16 SHEJBAL Michal
20 SZUCS Csaba 0/1
21 MIKECI Marek 1/3
22 FAITH Jan
23 ANTL Radoslav 5/7 dont 1/2 pen.
24 STRANOVSKY Martin 0/1

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