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Magdeburg, un lointain souvenir...

Euro

dimanche 20 janvier 2008 - © François Dasriaux

 5 min 13 de lecture

Remember Magdeburg ! Voilà quel était un peu l’état d’esprit des Bleus avant ce France – Islande si important pour l’avenir immédiat des Bleus dans cet Euro. Et si certains comme Didier Dinart ne souhaitaient pas parler de vengeance, toute juste de les écrabouiller, il était quand même évident que ce match du premier tour du dernier mondial était dans un coin de la tête des tricolores depuis une bonne année. Ce rendez-vous de Trondheim était l’occasion rêvée pour l’effacer définitivement et même si tout se déroulait parfaitement de rendre une petite monnaie de la pièce reçue si durement sur le dernier Mondial Allemand.

Et dans les yeux des Bleus, on voyait de suite que l’état d’esprit qui animait les Tricolores n’avait pas grand-chose à voir avec celui affiché 1 an auparavant. Concentration, détermination et surtout application pour ne pas voir ces Viking reprendre feu si le jeu français leur en donnait l’occasion. Avant tout, comme face à la Suède, la défense, sérieux appliqués et soudés, ensuite l’attaque, ne pas tomber dans le piège de cette 5-1 un peu particulière et jouer un peu isolé de ses partenaires.

La leçon allait être parfaitement récitée pendant toute la première mi-temps. Encore une fois Thierry Omeyer montait les barbelés, encore une fois la défense se soudait autour de Didier Dinart et encore une fois l’attaque mettait toutes les occasions à profit pour mettre le viking la tête dans le seau. En chef de file, comme il se doit souvent dans ce genre de match, son capitaine ! Un Olivier Girault impeccable dans les prises de risque sur son aile propulsait les Bleus, ensuite dans son sillage, Nikola Karabatic alimentait la marque sur la base arrière et tout le monde suivait, s’engouffrant dans les espaces de cette défense souvent laissés béants par des Islandais complètement dépassé par le rythme.

Comme en plus les hommes d’Alfred Gislasson continuaient avec une vraie application à buter sur un Titi encore sur sa lancée suédoise, les actions des rouges passaient au cramoisi avec comme finalité une arrivée dans le tour principal en short et chaussettes, 0 point au compteur et un handicap quasi insurmontable en vue des demi-finales. Comme face à la Suède, le nordique ne pesait pas lourd face à la puissance française, il fallait rester simplement dans l’application et le calme pour maîtriser aussi bien le 2° acte de ce match.

Et comme face à la Suède mais en encore un peu mieux, les Français vont s’appliquer ne redonner aucun espoir, et ce même si jamais les Islandais ne vont baisser les bras, poussés par leurs nombreux supporters présents dans la salle, les coéquipiers de Valur Gudjon Sigurdsson vont beaucoup tenter, beaucoup pousser mais surtout beaucoup échouer face à la défense tricolore. Les Français vont ralentir leur rythme de jeu trouvant en Nikola Karabatic le parfait artilleur pour continuer à faire grimper le score.

Claude Onesta va se permettre de lancer les réservistes dans la bataille sans que jamais l’écart ne cesse de grandir, sauf dans les 5 dernières minutes, le temps pour le duo de gaucher Petersson – Holmgeirsson de prendre un peu feu et de ramener l’écart à moins de 10 buts. Mais tout était dit depuis longtemps, la France partait au 2° tour avec 4 points, elle sera la seule équipe à avoir ce total et Magdeburg peut être mis aux rayons des souvenirs lointains.

A Trondheim, Spektrum
Le 20 janvier 2008 à 18h15
France - Islande : 30 – 21 (Mi-temps : 17-8)

2 000 spectateurs
Arbitres :
MM GORALCZYK Marek et BAUM Miroslaw (Pologne)

Les réactions

Didier Dinart
On a su réagir après le premier match, si on continue à défendre comme cela, on ne devrait pas avoir trop de problèmes, car à l’évidence on est meilleur en défense qu’au Mondial. Mais il faut que l’on soit concentrés pour être bons, on avait fait une très bonne préparation pour cet Euro, si il n’y avait pas eut ce couac face la Slovaquie, tout serait presque trop parfait. Maintenant on est au deuxième tour, on sait qu’il nous fait gagner deux matches pour être en demi-finales, à nous de continuer sur ce rythme !

Jérôme Fernandez
On a été sérieux en défense on a su pousser les ballons et comme Thierry a encore sorti un gros début de partie, il est clair que quand tu arrive à la fin de la première mi-temps avec un +9 cela simplifie bigrement les choses. Après on a pu faire tourner encore plus vite que face à la Suède, il ne faut pas oublier que l’on a trois matches à jouer dans les 3 prochains jours et que même si on est la seule équipe à 4 points, la fraîcheur sera un atout déterminant. Offensivement, on est beaucoup mieux, on s’est simplifié la vie en supprimant beaucoup de mouvements, mais en essayant de jouer beaucoup plus dans le bon tempo et en libérant les ballons dans le mouvement. Avec Daniel à gauche qui est capable de défier en gardant un peu de champ et Nikola qui est de plus en plus efficace dans ses choix de tirs ou de passe, on commence à être vraiment bien dans ce domaine aussi.

Statistiques du match

France
Gardiens
:
12 KARABOUE Daouda 9’ 1 arrêts sur 7
16 OMEYER Thierry 51’ 15 arrêts sur 30 dont 2/5 pen.

Joueurs :
2 FERNANDEZ Jérôme 3/6
3 DINART Didier 1/1
5 GILLE Guillaume 1/2
6 GILLE Bertrand 2/2
8 NARCISSE Daniel 4/8
10 BUSSELIER Laurent 0/1
11 GIRAULT Olivier 4/6 dont 0/1 pen.
13 KARABATIC Nikola 10/14 dont 2/2 pen.
14 KEMPE Christophe 1/2
19 ABALO Luc 2/4
26 PATY Cedric 1/1
30 GUILBERT Fabrice 1/2

Islande
Gardiens :

12 GUDMUNDSSON Birkir Ivar 30’ 8 arrêts sur 24 dont 0/2 pen.
16 GUDMUNDSSON Hreidar 30’ 4 arrêts sur 18

Joueurs :
2 SVAVARSSON Vignir 1/1
3 GEIRSSON Logi 2/8 dont 1/2 pen.
4 FRITZSON Bjarni 1/2
5 SIGURDSSON Sigfús
6 HALLGRIMSSON Asgeir Örn 0/3
9 SIGURDSSON Gudjón Valur 4/9 dont 0/1 pen.
10 GUDJONSSON Snorri Steinn 4/6 dont 2/2 pen.
13 HOLMGEIRSSON Einar 2/7
15 PETERSSON Alexander 5/6
17 JAKOBSSON Sverre
18 GUNNARSSON Róbert 2/3
25 JONSSON Hannes Jón

Magdeburg, un lointain souvenir... 

Euro

dimanche 20 janvier 2008 - © François Dasriaux

 5 min 13 de lecture

Remember Magdeburg ! Voilà quel était un peu l’état d’esprit des Bleus avant ce France – Islande si important pour l’avenir immédiat des Bleus dans cet Euro. Et si certains comme Didier Dinart ne souhaitaient pas parler de vengeance, toute juste de les écrabouiller, il était quand même évident que ce match du premier tour du dernier mondial était dans un coin de la tête des tricolores depuis une bonne année. Ce rendez-vous de Trondheim était l’occasion rêvée pour l’effacer définitivement et même si tout se déroulait parfaitement de rendre une petite monnaie de la pièce reçue si durement sur le dernier Mondial Allemand.

Et dans les yeux des Bleus, on voyait de suite que l’état d’esprit qui animait les Tricolores n’avait pas grand-chose à voir avec celui affiché 1 an auparavant. Concentration, détermination et surtout application pour ne pas voir ces Viking reprendre feu si le jeu français leur en donnait l’occasion. Avant tout, comme face à la Suède, la défense, sérieux appliqués et soudés, ensuite l’attaque, ne pas tomber dans le piège de cette 5-1 un peu particulière et jouer un peu isolé de ses partenaires.

La leçon allait être parfaitement récitée pendant toute la première mi-temps. Encore une fois Thierry Omeyer montait les barbelés, encore une fois la défense se soudait autour de Didier Dinart et encore une fois l’attaque mettait toutes les occasions à profit pour mettre le viking la tête dans le seau. En chef de file, comme il se doit souvent dans ce genre de match, son capitaine ! Un Olivier Girault impeccable dans les prises de risque sur son aile propulsait les Bleus, ensuite dans son sillage, Nikola Karabatic alimentait la marque sur la base arrière et tout le monde suivait, s’engouffrant dans les espaces de cette défense souvent laissés béants par des Islandais complètement dépassé par le rythme.

Comme en plus les hommes d’Alfred Gislasson continuaient avec une vraie application à buter sur un Titi encore sur sa lancée suédoise, les actions des rouges passaient au cramoisi avec comme finalité une arrivée dans le tour principal en short et chaussettes, 0 point au compteur et un handicap quasi insurmontable en vue des demi-finales. Comme face à la Suède, le nordique ne pesait pas lourd face à la puissance française, il fallait rester simplement dans l’application et le calme pour maîtriser aussi bien le 2° acte de ce match.

Et comme face à la Suède mais en encore un peu mieux, les Français vont s’appliquer ne redonner aucun espoir, et ce même si jamais les Islandais ne vont baisser les bras, poussés par leurs nombreux supporters présents dans la salle, les coéquipiers de Valur Gudjon Sigurdsson vont beaucoup tenter, beaucoup pousser mais surtout beaucoup échouer face à la défense tricolore. Les Français vont ralentir leur rythme de jeu trouvant en Nikola Karabatic le parfait artilleur pour continuer à faire grimper le score.

Claude Onesta va se permettre de lancer les réservistes dans la bataille sans que jamais l’écart ne cesse de grandir, sauf dans les 5 dernières minutes, le temps pour le duo de gaucher Petersson – Holmgeirsson de prendre un peu feu et de ramener l’écart à moins de 10 buts. Mais tout était dit depuis longtemps, la France partait au 2° tour avec 4 points, elle sera la seule équipe à avoir ce total et Magdeburg peut être mis aux rayons des souvenirs lointains.

A Trondheim, Spektrum
Le 20 janvier 2008 à 18h15
France - Islande : 30 – 21 (Mi-temps : 17-8)

2 000 spectateurs
Arbitres :
MM GORALCZYK Marek et BAUM Miroslaw (Pologne)

Les réactions

Didier Dinart
On a su réagir après le premier match, si on continue à défendre comme cela, on ne devrait pas avoir trop de problèmes, car à l’évidence on est meilleur en défense qu’au Mondial. Mais il faut que l’on soit concentrés pour être bons, on avait fait une très bonne préparation pour cet Euro, si il n’y avait pas eut ce couac face la Slovaquie, tout serait presque trop parfait. Maintenant on est au deuxième tour, on sait qu’il nous fait gagner deux matches pour être en demi-finales, à nous de continuer sur ce rythme !

Jérôme Fernandez
On a été sérieux en défense on a su pousser les ballons et comme Thierry a encore sorti un gros début de partie, il est clair que quand tu arrive à la fin de la première mi-temps avec un +9 cela simplifie bigrement les choses. Après on a pu faire tourner encore plus vite que face à la Suède, il ne faut pas oublier que l’on a trois matches à jouer dans les 3 prochains jours et que même si on est la seule équipe à 4 points, la fraîcheur sera un atout déterminant. Offensivement, on est beaucoup mieux, on s’est simplifié la vie en supprimant beaucoup de mouvements, mais en essayant de jouer beaucoup plus dans le bon tempo et en libérant les ballons dans le mouvement. Avec Daniel à gauche qui est capable de défier en gardant un peu de champ et Nikola qui est de plus en plus efficace dans ses choix de tirs ou de passe, on commence à être vraiment bien dans ce domaine aussi.

Statistiques du match

France
Gardiens
:
12 KARABOUE Daouda 9’ 1 arrêts sur 7
16 OMEYER Thierry 51’ 15 arrêts sur 30 dont 2/5 pen.

Joueurs :
2 FERNANDEZ Jérôme 3/6
3 DINART Didier 1/1
5 GILLE Guillaume 1/2
6 GILLE Bertrand 2/2
8 NARCISSE Daniel 4/8
10 BUSSELIER Laurent 0/1
11 GIRAULT Olivier 4/6 dont 0/1 pen.
13 KARABATIC Nikola 10/14 dont 2/2 pen.
14 KEMPE Christophe 1/2
19 ABALO Luc 2/4
26 PATY Cedric 1/1
30 GUILBERT Fabrice 1/2

Islande
Gardiens :

12 GUDMUNDSSON Birkir Ivar 30’ 8 arrêts sur 24 dont 0/2 pen.
16 GUDMUNDSSON Hreidar 30’ 4 arrêts sur 18

Joueurs :
2 SVAVARSSON Vignir 1/1
3 GEIRSSON Logi 2/8 dont 1/2 pen.
4 FRITZSON Bjarni 1/2
5 SIGURDSSON Sigfús
6 HALLGRIMSSON Asgeir Örn 0/3
9 SIGURDSSON Gudjón Valur 4/9 dont 0/1 pen.
10 GUDJONSSON Snorri Steinn 4/6 dont 2/2 pen.
13 HOLMGEIRSSON Einar 2/7
15 PETERSSON Alexander 5/6
17 JAKOBSSON Sverre
18 GUNNARSSON Róbert 2/3
25 JONSSON Hannes Jón

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