Encore un virage pour Chambéry avec ce match à Coubertin pour aller défier un Paris HB mal en point au classement et qui n’a plus gagné depuis la 13° journée avec entre temps 3 défaites d’un petit but, une de deux et deux nuls, autant dire que la balance chance n’est pas vraiment du côté des joueurs de la capitale. Avec en plus l’annonce de la nouvelle grave blessure de Belgacem Filah victime d’une nouvelle rupture d’un ligament du genou et devant se priver depuis de longues semaines de Sébastien Mongin, autant dire que Chambéry pouvait légitimement se sentir favori de ce choc. Sauf que Paris sera toujours Paris… Incapables de gagner face à des équipes comme Sélestat ou Tremblay, mais tout à fait dans le rythme à Bougnol face à Montpellier, le PHB semble presque émoustillé de jouer les gros du championnat cette saison. Chambéry devant en plus faire son deuil de sa victoire loupée face au MAHB samedi dernier, les risques de nouvel échec étaient bien réels dans ce match avancé de la 20° journée.

Pour arriver à contrer cette possibilité, il fallait que Chambéry retrouve une ligne d’arrière complète ou Daniel Narcisse ne devait pas tout faire, et contrer l’attaque de Paris ou la jeunesse est devenu une constante, toutefois organisée autour d’un capitaine Girault toujours aussi vert dans sa tête et dans ses jambes. Et malgré une entame sérieuse avec des ailiers performants, Chambéry n’arrivait pas à décrocher des Parisiens sérieux et appliqués et prompt à saisir toutes les occasions pour battre un Neboja Stojinovic presque aussi à l’aise que face à Montpellier. Seulement côté gardien, Paris avec Patrice Annonay avait du répondant, l’ex Angevin arrivait à sortir les bonnes parades pour que Paris reste toujours un danger pour les ambitions de victoire de Paris.

Restait que pour contenir cette attaque capable de beaucoup d’inspirations, les Parisiens étaient souvent obligés de recourir à des défenses jugées hors limites pour la fratrie Rolland. Résultat, Chambéry vivait et menait au gré des jets de 7 mètres transformés par Laurent Busselier ou Guillaume Joli, alors que le PHB survivait grâce au jeu rapide, le jeu placé étant beaucoup plus problématique pour les hommes de Thierry Anti. Et c’est cette incapacité à être dangereux en jeu placé qui allait provoquer le premier trou du match. Même les ballons grattés par la bonne défense ne suffisaient plus à équilibrer la balance et malgré un dernier but sur le gong d’Ibrahim Diaw, le bon passage de Xavier Barachet avait fait suffisamment de dégâts pour que le CSH mène de 3 buts à la pause.

Même si la supériorité de Chambéry devenait de plus en plus évidente, cela ne se ressentait absolument pas au niveau du score. Entre les tirs longues distances et les arrêts de Patrice Annonay Paris restait en vie dans ce match. Même à 4 contre 6 sur le jeu, Paris ne lâchait rien, Chambéry ayant tendance à confondre un peu vitesse et précipitation. Pour alimenter la marque on ressortait même les vieilles combinaisons, style Feltain ou Feniaux, les Espagnoles en arrivant même à ressembler à des mouvements innovants, mais dans le domaine, le plus simple pour trouver des solutions faciles, c’est quand même de jouer à 1 ou 2 de plus. Et dans le domaine, le match ne gardait que très rarement ses 14 joueurs sur le champ de jeu, entre le rouge sec pour Olivier Girault pour une jolie mise à sécher de Daniel Narcisse sur son bras gauche et exclusions diverses pour à peu près tout ce qui peut être fait du côté défensif même si tout cela restait quand même dans des proportions raisonnables.

Mais au petit jeu du « Tu sort, je te suis », Paris arrivait à toujours rester au contact, profitant des moindres espaces pour trouver la faille et ne pas voir enfler le score. Sauf que ce jeu un peu à l’arraché allait finir par user les organismes des joueurs du PHB. Nicolas Claire faisait parler son talent, Lilian Di Salvo se démenait sur le poste d’arrière droit, sauf que Bertrand Roiné lâchait le bras, Jure Natek réglait enfin la mire et Paris n’arrivait toujours pas à recoller pour devenir vraiment dangereux. A la grâce de quelques jolis coups joués en attaque et surtout de très bonnes séquence défensives, le PHB arrivait enfin à revenir sur les talons de Chambéry et la double stricte sur Daniel Narcisse et un Bertrand Roiné trop puissant pour être laissé libre faisait monter la tension du staff savoyard. La solution allait être trouvée par Jure Natek mais parfaitement arrêtée par un Patrice Annonay revenu aux affaires pour jouer un rôle déterminant dans cette fin de match. Restait à un Saïd Ouksir lui aussi sur 380 volt à finir le travail à l’aile, tout cela se finissait par un nul très frustrant pour Chambéry mais finalement pas si illogique que cela.

Si Paris n’a toujours pas gagné dans cette année 2008 en championnat, ce nul fait beaucoup plus de mal à Chambéry qu’à Paris qui peut se dire que ce nul est prometteur. Pour le CSH, si Ivry décroche la victoire à Saint Raphaël dimanche prochain, la 2° place va devenir un vrai objectif pour les champions de France. Pour le titre, avec ce point en moins sur Montpellier, c’est définitivement plié, le MAHB semblant bien trop consistant pour perdre 3 matches en 6 journées.

A Paris, Salle de Coubertin
Le 12 mars 2008 à 20h30
Paris HB– Chambéry SH : 32 – 32 (Mi-temps : 14-17)
1 300 spectateurs
Arbitres :
MM Rolland et Rolland

Statistiques du match

Déroulement du match :
Mi-temps 1                         
             0 |01:08|1  PATY C.    
             0 |02:33|2  BUSSELIER L.
ORTEGA M.    1 |03:37|2             
OUKSIR S.    2 |04:07|2             
             2 |07:00|3  N'DIAYE Z. 
             2 |07:53|4  BUSSELIER L.
             2 |08:51|5  RICHARDSON J
DIAW I.      3 |09:17|5             
LIS R.       4 |09:58|5             
LIS R.       5 |10:58|5             
             5 |11:44|6  BUSSELIER L.
GIRAULT O.   6 |12:23|6             
             6 |14:28|7  GILLE B.   
STANOJEVIC A 7 |15:22|7             
             7 |16:11|8  PATY C.    
GIRAULT O.   8 |16:48|8             
STANOJEVIC A 9 |18:26|8             
             9 |18:37|9  BUSSELIER L.
             9 |21:07|10 BUSSELIER L.
             9 |22:15|11 JOLI G.    
GIRAULT O.   10|22:59|11            
             10|23:19|12 JOLI G.    
ELEZOVIC U.  11|24:00|12            
             11|24:19|13 NARCISSE D.
SORHAINDO C. 12|24:57|13            
DI-SALVO L.  13|26:21|13            
             13|26:34|14 NARCISSE D.
             13|27:52|15 BARACHET X.
             13|28:58|16 BUSSELIER L.
             13|29:56|17 BARACHET X.
DIAW I.      14|30:00|17             

                                   
Mi-temps 2                         
DIAW I.      15|00:34|17            
             15|01:10|18 GILLE B.   
OUKSIR S.    16|01:49|18            
             16|02:10|19 BARACHET X.
DIAW I.      17|05:07|19            
             17|05:42|20 ROINE B.   
DIAW I.      18|06:22|20            
             18|07:02|21 JOLI G.    
             18|07:50|22 ROINE B.   
OUKSIR S.    19|08:28|22            
DIAW I.      20|12:42|22            
             20|13:43|23 NARCISSE D.
DIAW I.      21|14:55|23            
             21|15:19|24 NARCISSE D.
DI-SALVO L.  22|16:03|24            
             22|16:37|25 JOLI G.    
             22|17:49|26 BUSSELIER L.
CLAIRE N.    23|18:06|26            
             23|19:45|27 ROINE B.   
CLAIRE N.    24|20:26|27            
OUKSIR S.    25|21:10|27            
             25|21:59|28 NARCISSE D.
             25|22:51|29 NATEK J.   
CLAIRE N.    26|23:13|29            
             26|24:02|30 ROINE B.   
DI-SALVO L.  27|24:26|30            
             27|25:06|31 NATEK J.   
LIS R.       28|25:26|31            
DIAW I.      29|26:45|31            
CLAIRE N.    30|27:28|31            
             30|27:52|32 ROINE B.   
CLAIRE N.    31|28:27|32            
OUKSIR S.    32|29:27|32