Sans Luc Abalo et Michael Guigou mais avec Bertrand Gille et Didier Dinart, absents à Pau, la France remporte son 8ème Bercy dans la foulée. La sélection tricolore a pris sa revanche contre la Russie à l’image de Cédric Paty.

Si la France a rapidement mené 2-0, la performance de la rencontre ne s’est pas construite aussi facilement (4-4, 11ème). Il faut attendre un quart d’heure pour que les tricolores tournent à plein régime sur tous les postes. Olivier Girault qui ne trouvait pas la faille est le meilleur marqueur français de la mi-temps alors que Thierry Omeyer bloque les assauts adversaires. La charnière centrale Didier Dinart-Bertrand Gille fait un gros travail qui neutralise l’attaquant et pousse à la faute.



Les « bleus » poussés par tout Bercy mènent de 4 buts (11-7, 20ème) en étant très appliqués. Si les deux gardiens brillent, les contre-attaques vont également au fond des filets et c’est un beau handball qui est proposé. Le public ne se trompe pas et pousse son équipe vers la mi-temps. Si Jérôme Fernandez rencontre des difficultés sur le chemin de son 1000ème but, Cédric Paty s’éclate à l’aile et signe un 4/6. Ce sont seulement deux derniers penaltys qui viendront ternir la bonne performance des 30 premières minutes (14-12, 30ème).

Ainsi, moins rigoureux sur la fin, les français accueillent bien volontiers la pause pour stopper des russes qui s’enflamment. Il en faudra néanmoins plus pour que les joueurs de l’Est s’arrêtent dans leur lancée. Déjà victorieuse à Pau, la Russie continue de saisir sa chance et réalise une meilleure reprise de match. Le compteur tricolore reste bloqué pendant 5 minutes alors que Dmitry Kovalev et Alexey Kamanin prennent les devants du match (15-16, 35ème).



Il ne reste alors que la puissance de Jérôme Fernandez et l’envie de Cédric Paty pour tenir l’équipe de France et sortir indemne de 7 minutes difficiles (20-21, 14ème). A 15 minutes de la fin du match et à Bercy, là où les bleus sont invaincus, le public redouble de volume sonore. Au contraire de la première période, la France va être plus lucide en fin de match. Si Nikola Karabatic (cheville) et Cédric Paty (arcade) sortent, Daniel Narcisse prend le relais sur contre-attaque et de loin (24-22, 19ème). Moins frais physiquement, les russes posent un genou à terre et n’y arrivent plus. A l’image du boulevard que se crée Geoffroy Krantz aux 6 mètres, les adversaires n’y sont plus et seul un but de Vasily Filipov vient stopper l’hémorragie après 14 minutes sans but !



Trop tard car il reste 3 minutes à jouer et l’équipe de France est décidément imbattable à Bercy. Une tradition que tout le monde espère se perpétuer pour le TQO les 30, 31 mai et 1er juin prochains. Espagne, Tunisie et Norvège seront alors au programme des « bleus » pour deux places qualificatives à aller chercher. Avec des joueurs peu menagés ces dernières semaines, l'équipe de France a su s'imposer sans forcément faire d'éclats impressionnants. S'il y a encore des chantiers à mener, la bonne performance de Cédric Paty montre l'intégration des nouveaux "bleus", un point très important si les cadres sont fatigués début juin.