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La France attaque et finit fort !

Jeux Olympiques

dimanche 27 juillet 2008 - © François Dasriaux

 5 min 31 de lecture

Dernier match de l’EuroTournoi 2008 et finale de rêve pour ce qui serait la dernière apparition des Bleus sur le sol français avant leur envol vers la Chine. Deux équipes qui font partie du gratin mondial, un Rhenus plein à craquer, c’était le scénario rêvé pour un grand moment de Handball en Alsace. Le show de présentation des équipes et la cérémonie des hymnes donnaient un superbe la majeur à cette partie. Restait aux acteurs principaux de décider de sa physionomie, engagée et âpre ou débridée et spectaculaire ? Il semblait avant match que la peur de la blessure privant le joueur sur le gong d’un départ pour les JO et leur 3° match en 4 jours faisaient pencher la balance vers la seconde hypothèse.

Les Bleus ne tardaient pas à montrer toute leur envie de faire du spectacle, à commencer par le local, Thierry Omeyer qui engageait une bagarre à distance entre deux mythes, lui et David Barrufet. L’Alsacien ne tardait pas à prendre le meilleur dans ce duel, donnant les ballons pour que les Bleus courent et marquent des buts de plus en plus spectaculaires. Le Rhenus n'en demandait pas tant et explosait à chaque arrêt ou but et la France prenait un vrai avantage avant que la rentrée d’Iker Romero donne un vrai plus aux Espagnols. Intenable, le Barcelonais sortait un triplé de sa boîte à malice et comme David Barrufet équilibrait son duel à distance, Juanin trouvait les ballons pour à son tour finir le bon boulot de sa défense.

Complètement relancée dans le match, l’Espagne enchaînait les bons mouvements et donnait de plus en plus de fil à retordre aux Tricolores, surtout que la défense donnait de gros signes de faiblesses comme la veille face à l’Islande. Les Bleus étaient à l’agonie sur les premiers enchaînements ibères dont profitait largement Carlos Prieto en pivot et le trou se creusait de façon inquiétante pour eux. Heureusement que quelques jolis mouvements en attaque arrivaient à colmater la brèche pour ne concéder que 2 unités de retard à la pause avec un joli doublé de Guillaume Gille. Restait à espérer que la défense retrouve ses vertus en seconde mi-temps, ou alors que Didier Dinart sorte des tribunes pour mettre tout en ordre !

Cela va mettre un bon moment avant que les Français arrivent à ranger leur arrière chambre, heureusement que l’attaque donnait les bons signes car sans elle, la chevauchée espagnole aurait été irrémédiable, car avec 4 buts d’avance à la 35°, il y avait urgence à enrayer le jeu adverse. Tout cela va se régler en 5 minutes, 5 minutes où le match va basculer coté français, les Tricolores collant un sévère 6-1 aux Ibères, juste histoire de reprendre enfin la main sur ce match qui leur échappait depuis 30 minutes. La défense arrivait enfin à prendre le pas sur le jeu de transition espagnol, Thierry Omeyer sortait quelques bons ballons et Joël Abati n’avait plus qu’à prendre feu pour finir définitivement le boulot.

Avec  6 buts en un petit quart d’heure, le gaucher montpelliérain va être le grand bonhomme de la fin de match côté bleu. Nikola Karabatic finira le boulot, surmontant son extrême tension sur cette partie ou Ruben Garrabaya et Carlos Prieto lui auront tout de même réservé un traitement de choc, Michael Guigou marquera encore un but de funambule, le Rhenus pouvait exploser de joie, le public avoir des yeux de Chimène pour son Rodrigue, la France gagnait comme en 2004 l’EuroTournoi, reste simplement à espérer un meilleur sort pour les JO suivant. Mais une chose est sûre, la France peut gagner sans son roc défensif, il faudra quand même éviter de se passer trop souvent de lui…

A Strasbourg, Hall Rhenus
Le 27 juillet 2008 à 17h00
France – Espagne : 33 - 29 (Mi-temps : 15-17)

5500 Spectateurs
Arbitres :
MM Buy et Moreno (France)

Les réactions :

Thierry Omeyer
HZ : peux tu nous faire un petit bilan de cette préparation ?

T. OMEYER : Il reste encore 15 jours, on a bien travaillé physiquement puis tactiquement. On va continuer. Aujourd’hui on avait à cœur de faire une bonne entame, par rapport aux derniers matches. Et même si ce fut difficile, on a gagné. Pour ce tournoi où on a été bien reçu, encadré et on voulait faire plaisir. J’étais aussi content de revenir dans ma région, retrouver mon enfance.

HZ : Pour la confiance, cette victoire est importante ?
T. OMEYER : Oui c’est positif comme celui d’hier, gagner quand on a des passages difficiles nous donne quelques certitudes.

HZ : A quelques jours des jeux, quel état d’esprit vous anime ?
T.OMEYER : On a un esprit conquérant, on est très motivés, chaque entrainement, chaque vidéo, on savait que c’était pour l’objectif JO.

HZ : Vous êtes dans les favoris …
T. OMEYER : Il y a beaucoup de favoris, on ne doit avoir peur de personne  mais respecter tout le monde.

Claude Onesta
Analyse du match :

Les espagnols n’ont pas pris de risque inconsidérés à quelques jours des JO. Mais on sait que le prochain match contre eux sera différent. C’est pourquoi il faut relativiser le positif et le négatif, se servir de leurs point forts pour travailler dessus. Nous on a besoin de ne pas être trop rassuré sinon on s’endort. Mais on est toujours content de gagner l’Espagne et l’EuroTournoi qui est organisé de manière merveilleuse. On se doit de faire plaisir au public et aux organisateurs.

HZ : Comment voyez-vous les Jeux après cette préparation ?
C. ONESTA : On est encore à presque un mois des phases finales. IL nous reste 15 jours de réglages. Tout n’est pas parfait tactiquement, et il y a cette peur de la blessure. Ils se sont battus pour être là, et ils ont envie d’aller au bout, il faut donc relativiser les prestations. Toutefois on a beaucoup utilisé certains joueurs comme Kempé, Guillaume Gille, Cédric Burdet et ils ont montré que l’on pouvait leur faire confiance et c’est positif pour l’avenir.

HZ : Avec quel état d’esprit partez-vous ?
C. ONESTA : On a hâte de jouer les JO !! On veut sortir du rythme entrainement, vidéo... On est là pour cela, on est prêt au maximum, on n’est pas plus favoris que les Croates, les Espagnols, les Allemands, les Danois. Les médias français sont très enthousiastes mais demain ils peuvent aussi nous assassiner alors, on reste les pieds sur terre. On est plusieurs à être favoris pour ces jeux. Nous on espère surtout avoir fait les bons choix de joueurs, de préparation.

La France attaque et finit fort ! 

Jeux Olympiques

dimanche 27 juillet 2008 - © François Dasriaux

 5 min 31 de lecture

Dernier match de l’EuroTournoi 2008 et finale de rêve pour ce qui serait la dernière apparition des Bleus sur le sol français avant leur envol vers la Chine. Deux équipes qui font partie du gratin mondial, un Rhenus plein à craquer, c’était le scénario rêvé pour un grand moment de Handball en Alsace. Le show de présentation des équipes et la cérémonie des hymnes donnaient un superbe la majeur à cette partie. Restait aux acteurs principaux de décider de sa physionomie, engagée et âpre ou débridée et spectaculaire ? Il semblait avant match que la peur de la blessure privant le joueur sur le gong d’un départ pour les JO et leur 3° match en 4 jours faisaient pencher la balance vers la seconde hypothèse.

Les Bleus ne tardaient pas à montrer toute leur envie de faire du spectacle, à commencer par le local, Thierry Omeyer qui engageait une bagarre à distance entre deux mythes, lui et David Barrufet. L’Alsacien ne tardait pas à prendre le meilleur dans ce duel, donnant les ballons pour que les Bleus courent et marquent des buts de plus en plus spectaculaires. Le Rhenus n'en demandait pas tant et explosait à chaque arrêt ou but et la France prenait un vrai avantage avant que la rentrée d’Iker Romero donne un vrai plus aux Espagnols. Intenable, le Barcelonais sortait un triplé de sa boîte à malice et comme David Barrufet équilibrait son duel à distance, Juanin trouvait les ballons pour à son tour finir le bon boulot de sa défense.

Complètement relancée dans le match, l’Espagne enchaînait les bons mouvements et donnait de plus en plus de fil à retordre aux Tricolores, surtout que la défense donnait de gros signes de faiblesses comme la veille face à l’Islande. Les Bleus étaient à l’agonie sur les premiers enchaînements ibères dont profitait largement Carlos Prieto en pivot et le trou se creusait de façon inquiétante pour eux. Heureusement que quelques jolis mouvements en attaque arrivaient à colmater la brèche pour ne concéder que 2 unités de retard à la pause avec un joli doublé de Guillaume Gille. Restait à espérer que la défense retrouve ses vertus en seconde mi-temps, ou alors que Didier Dinart sorte des tribunes pour mettre tout en ordre !

Cela va mettre un bon moment avant que les Français arrivent à ranger leur arrière chambre, heureusement que l’attaque donnait les bons signes car sans elle, la chevauchée espagnole aurait été irrémédiable, car avec 4 buts d’avance à la 35°, il y avait urgence à enrayer le jeu adverse. Tout cela va se régler en 5 minutes, 5 minutes où le match va basculer coté français, les Tricolores collant un sévère 6-1 aux Ibères, juste histoire de reprendre enfin la main sur ce match qui leur échappait depuis 30 minutes. La défense arrivait enfin à prendre le pas sur le jeu de transition espagnol, Thierry Omeyer sortait quelques bons ballons et Joël Abati n’avait plus qu’à prendre feu pour finir définitivement le boulot.

Avec  6 buts en un petit quart d’heure, le gaucher montpelliérain va être le grand bonhomme de la fin de match côté bleu. Nikola Karabatic finira le boulot, surmontant son extrême tension sur cette partie ou Ruben Garrabaya et Carlos Prieto lui auront tout de même réservé un traitement de choc, Michael Guigou marquera encore un but de funambule, le Rhenus pouvait exploser de joie, le public avoir des yeux de Chimène pour son Rodrigue, la France gagnait comme en 2004 l’EuroTournoi, reste simplement à espérer un meilleur sort pour les JO suivant. Mais une chose est sûre, la France peut gagner sans son roc défensif, il faudra quand même éviter de se passer trop souvent de lui…

A Strasbourg, Hall Rhenus
Le 27 juillet 2008 à 17h00
France – Espagne : 33 - 29 (Mi-temps : 15-17)

5500 Spectateurs
Arbitres :
MM Buy et Moreno (France)

Les réactions :

Thierry Omeyer
HZ : peux tu nous faire un petit bilan de cette préparation ?

T. OMEYER : Il reste encore 15 jours, on a bien travaillé physiquement puis tactiquement. On va continuer. Aujourd’hui on avait à cœur de faire une bonne entame, par rapport aux derniers matches. Et même si ce fut difficile, on a gagné. Pour ce tournoi où on a été bien reçu, encadré et on voulait faire plaisir. J’étais aussi content de revenir dans ma région, retrouver mon enfance.

HZ : Pour la confiance, cette victoire est importante ?
T. OMEYER : Oui c’est positif comme celui d’hier, gagner quand on a des passages difficiles nous donne quelques certitudes.

HZ : A quelques jours des jeux, quel état d’esprit vous anime ?
T.OMEYER : On a un esprit conquérant, on est très motivés, chaque entrainement, chaque vidéo, on savait que c’était pour l’objectif JO.

HZ : Vous êtes dans les favoris …
T. OMEYER : Il y a beaucoup de favoris, on ne doit avoir peur de personne  mais respecter tout le monde.

Claude Onesta
Analyse du match :

Les espagnols n’ont pas pris de risque inconsidérés à quelques jours des JO. Mais on sait que le prochain match contre eux sera différent. C’est pourquoi il faut relativiser le positif et le négatif, se servir de leurs point forts pour travailler dessus. Nous on a besoin de ne pas être trop rassuré sinon on s’endort. Mais on est toujours content de gagner l’Espagne et l’EuroTournoi qui est organisé de manière merveilleuse. On se doit de faire plaisir au public et aux organisateurs.

HZ : Comment voyez-vous les Jeux après cette préparation ?
C. ONESTA : On est encore à presque un mois des phases finales. IL nous reste 15 jours de réglages. Tout n’est pas parfait tactiquement, et il y a cette peur de la blessure. Ils se sont battus pour être là, et ils ont envie d’aller au bout, il faut donc relativiser les prestations. Toutefois on a beaucoup utilisé certains joueurs comme Kempé, Guillaume Gille, Cédric Burdet et ils ont montré que l’on pouvait leur faire confiance et c’est positif pour l’avenir.

HZ : Avec quel état d’esprit partez-vous ?
C. ONESTA : On a hâte de jouer les JO !! On veut sortir du rythme entrainement, vidéo... On est là pour cela, on est prêt au maximum, on n’est pas plus favoris que les Croates, les Espagnols, les Allemands, les Danois. Les médias français sont très enthousiastes mais demain ils peuvent aussi nous assassiner alors, on reste les pieds sur terre. On est plusieurs à être favoris pour ces jeux. Nous on espère surtout avoir fait les bons choix de joueurs, de préparation.

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