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L’heure de la révolte doit sonner

Mondial

vendredi 7 août 2009 - Handzone

 4 min 22 de lecture

Le Brésil… ses plages, ses canons de beauté, son Pain de Sucre, sa samba, ses favelas et…  son handball….

Et ce handball-là, les Juniors français s’en rappelleront très longtemps, rossés par une équipe généreuse, dynamique et appliquée. Hier, l’équipe de France a laissé son orgueil au vestiaire en s’inclinant 33 à 25. Elle n’a été que l’ombre de l’espoir que l’on avait mis en elle avant ces championnats, l’ombre de cette bande de potes qui un jour d’août 2008, était monté sur la 3ème place de l’Euro roumain.

On pourra toujours disséquer ce qui n’a pas fonctionné, dire que le gardien adverse était en état de grâce (20 arrêts), que certains cadres français n’ont pas su trouver les mots pour remettre tout le monde dans le droit chemin lorsque l’affaire se transformait en un mauvais cauchemar mais que faire, lorsque c’est toute une équipe qui démissionne, qui rate la bagatelle de 30 tirs, qui lâche 8 ballons à l’adversaire et qui perd les pédales à l’image du Montpelliérain Rémi Salou, sorti après 3 fois 2 minutes et dont le geste d’humeur à l’égard de son vis-à-vis brésilien sur sa 2ème sanction, frôle la faute professionnelle.

L’heure n’est plus au rêve… du moins pour le moment car le péril est (presque) en la demeure. Surtout si mardi prochain, au terme de cette phase préliminaire, les Brésiliens font partie des qualifiés. Et lorsqu’on voit que les Norvégiens (adversaires aujourd’hui des Bleus) sont en état de grâce et quasiment qualifiés et que les Espagnols se sont refaits la cerise, cela promet ! 

L’entame n’avait pas été si mauvaise que cela. Les Tricolores jouant au score d’égal à égal avec les Brésiliens (12-12 à la 25ème), la pause étant atteinte sur un 17-14 en faveur de l’adversaire.

Qui aurait pu prédire à ce moment-là, au Mubarak Stadium, ce qui allait arriver.

Un premier quart d’heure catastrophique et un 9 à 2 en faveur du Brésil (26-16 à la 17ème). La suite ne sera qu’une parodie, les Français se contentant de gérer leur handicap. Car hier, les joueurs de Guy Petitgirard ont autant péché dans le domaine technico physique que dans le mental. Les tauliers n’en étaient plus et les plus jeunes livrés à eux-mêmes ne savaient plus quoi faire. Et comme en face, personne ne relâchait la pression et abusait des largesses de la France, la sanction ne pouvait que tomber.

Un passif de 8 buts contre le Brésil que l’on avait vu la veille face à l’Iran, avec un jeu prévisible et un savoir-faire handballistique limité, cela fait cher payé et désordre sur la carte de visite !!!

Au menu, aujourd’hui donc, la Norvège (2 matches – 2 victoires). Les joueurs français ont leur destin en mains et eux seuls peuvent se sortir du mauvais pas dans lequel ils se sont fourrés.

Alors, une seule chose à faire…. Révoltez-vous, bon sang !!!

Les réactions…..
Adrien Di Panda (capitaine):
«On a eu ce genre de problèmes, il y a deux ans et on croyait que c’était du passé. Le problème maintenant est de savoir si on peut réagir. Ce genre de déconvenue, cela arrive même aux grandes équipes. En tant que capitaine, je me dois de remotiver le groupe. Le projet de monter sur le podium est toujours présent ! »

Emile Mansuy-Fèvre (gardien) : « Nous avons tous déjoués… c’était un match étrange. Nous n’avons plus le droit à l’erreur, plus de calculs désormais, il faut gagner tous les matches qui restent. »

Guy Petitgirard (entraîneur Juniors) : « Les gars ont tout pris à l’envers. Rien n’a fonctionné et surtout les Brésiliens ont montré plus d’envie et plus de hargne. On trouve des solutions de tir en phase d’attaque mais on n’est pas foutu de les mettre au fond. On met au point des systèmes de défense et ils nous font reculer… Bref, à ce niveau-là, cela ne pardonne pas. J’ai choisi de ne pas mettre les pieds dans le vestiaire, car il est inutile de réagir à chaud, surtout après ce genre de match. »

Précision : durant plus d’une heure, hier soir, le groupe France s’est réuni et après les remarques très appuyées du staff technique, (Guy Petitgirard, Gilles Derot , Fred Perez et Gilles Malfondet), les joueurs sont restés entre eux pour se dire leurs quatre vérités. Rien n’a filtré mais on se doute que le mot révolte a fait partie du vocabulaire utilisé….

Statistiques France –  Brésil et Classement du Groupe B
France  Brésil  33-25  (MT 17-14)
Arbitres :
Kacem Mezian – Othmane Si Bachir  (Alg)

France : Legoff, Mansuy (10 arrêts), Darras (7), Perronneau (5), Gomis (4), Barachet (2) Le Padellec (2), François-Marie (1) Accambray (1), Salou (1) Karabatic (1) Di Panda (1), Staigre, Jung

Brésil : Joao Victor (20 arrêts) Oswaldo Guimaraes (8) Selicani (4) Medeiros (4) Perella (4) Santos (4) Pozzer (4) Rocha (3) Thiagus (2)

Groupe B…. les autres matches
Espagne – Tunisie 32-28   (15-12)
Norvège – Iran  30-26   (14-15)

Classement :
1 Brésil 4pts    
2 Norvège 4pts
3 Espagne 2pts 
4 France 2pts
5 Iran 0
6 Tunisie 0

Yves MICHEL

L’heure de la révolte doit sonner 

Mondial

vendredi 7 août 2009 - Handzone

 4 min 22 de lecture

Le Brésil… ses plages, ses canons de beauté, son Pain de Sucre, sa samba, ses favelas et…  son handball….

Et ce handball-là, les Juniors français s’en rappelleront très longtemps, rossés par une équipe généreuse, dynamique et appliquée. Hier, l’équipe de France a laissé son orgueil au vestiaire en s’inclinant 33 à 25. Elle n’a été que l’ombre de l’espoir que l’on avait mis en elle avant ces championnats, l’ombre de cette bande de potes qui un jour d’août 2008, était monté sur la 3ème place de l’Euro roumain.

On pourra toujours disséquer ce qui n’a pas fonctionné, dire que le gardien adverse était en état de grâce (20 arrêts), que certains cadres français n’ont pas su trouver les mots pour remettre tout le monde dans le droit chemin lorsque l’affaire se transformait en un mauvais cauchemar mais que faire, lorsque c’est toute une équipe qui démissionne, qui rate la bagatelle de 30 tirs, qui lâche 8 ballons à l’adversaire et qui perd les pédales à l’image du Montpelliérain Rémi Salou, sorti après 3 fois 2 minutes et dont le geste d’humeur à l’égard de son vis-à-vis brésilien sur sa 2ème sanction, frôle la faute professionnelle.

L’heure n’est plus au rêve… du moins pour le moment car le péril est (presque) en la demeure. Surtout si mardi prochain, au terme de cette phase préliminaire, les Brésiliens font partie des qualifiés. Et lorsqu’on voit que les Norvégiens (adversaires aujourd’hui des Bleus) sont en état de grâce et quasiment qualifiés et que les Espagnols se sont refaits la cerise, cela promet ! 

L’entame n’avait pas été si mauvaise que cela. Les Tricolores jouant au score d’égal à égal avec les Brésiliens (12-12 à la 25ème), la pause étant atteinte sur un 17-14 en faveur de l’adversaire.

Qui aurait pu prédire à ce moment-là, au Mubarak Stadium, ce qui allait arriver.

Un premier quart d’heure catastrophique et un 9 à 2 en faveur du Brésil (26-16 à la 17ème). La suite ne sera qu’une parodie, les Français se contentant de gérer leur handicap. Car hier, les joueurs de Guy Petitgirard ont autant péché dans le domaine technico physique que dans le mental. Les tauliers n’en étaient plus et les plus jeunes livrés à eux-mêmes ne savaient plus quoi faire. Et comme en face, personne ne relâchait la pression et abusait des largesses de la France, la sanction ne pouvait que tomber.

Un passif de 8 buts contre le Brésil que l’on avait vu la veille face à l’Iran, avec un jeu prévisible et un savoir-faire handballistique limité, cela fait cher payé et désordre sur la carte de visite !!!

Au menu, aujourd’hui donc, la Norvège (2 matches – 2 victoires). Les joueurs français ont leur destin en mains et eux seuls peuvent se sortir du mauvais pas dans lequel ils se sont fourrés.

Alors, une seule chose à faire…. Révoltez-vous, bon sang !!!

Les réactions…..
Adrien Di Panda (capitaine):
«On a eu ce genre de problèmes, il y a deux ans et on croyait que c’était du passé. Le problème maintenant est de savoir si on peut réagir. Ce genre de déconvenue, cela arrive même aux grandes équipes. En tant que capitaine, je me dois de remotiver le groupe. Le projet de monter sur le podium est toujours présent ! »

Emile Mansuy-Fèvre (gardien) : « Nous avons tous déjoués… c’était un match étrange. Nous n’avons plus le droit à l’erreur, plus de calculs désormais, il faut gagner tous les matches qui restent. »

Guy Petitgirard (entraîneur Juniors) : « Les gars ont tout pris à l’envers. Rien n’a fonctionné et surtout les Brésiliens ont montré plus d’envie et plus de hargne. On trouve des solutions de tir en phase d’attaque mais on n’est pas foutu de les mettre au fond. On met au point des systèmes de défense et ils nous font reculer… Bref, à ce niveau-là, cela ne pardonne pas. J’ai choisi de ne pas mettre les pieds dans le vestiaire, car il est inutile de réagir à chaud, surtout après ce genre de match. »

Précision : durant plus d’une heure, hier soir, le groupe France s’est réuni et après les remarques très appuyées du staff technique, (Guy Petitgirard, Gilles Derot , Fred Perez et Gilles Malfondet), les joueurs sont restés entre eux pour se dire leurs quatre vérités. Rien n’a filtré mais on se doute que le mot révolte a fait partie du vocabulaire utilisé….

Statistiques France –  Brésil et Classement du Groupe B
France  Brésil  33-25  (MT 17-14)
Arbitres :
Kacem Mezian – Othmane Si Bachir  (Alg)

France : Legoff, Mansuy (10 arrêts), Darras (7), Perronneau (5), Gomis (4), Barachet (2) Le Padellec (2), François-Marie (1) Accambray (1), Salou (1) Karabatic (1) Di Panda (1), Staigre, Jung

Brésil : Joao Victor (20 arrêts) Oswaldo Guimaraes (8) Selicani (4) Medeiros (4) Perella (4) Santos (4) Pozzer (4) Rocha (3) Thiagus (2)

Groupe B…. les autres matches
Espagne – Tunisie 32-28   (15-12)
Norvège – Iran  30-26   (14-15)

Classement :
1 Brésil 4pts    
2 Norvège 4pts
3 Espagne 2pts 
4 France 2pts
5 Iran 0
6 Tunisie 0

Yves MICHEL

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