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La commission "Grandes Salles" menée par Daniel Costantini

France

lundi 26 octobre 2009 - © François Dasriaux

 4 min 37 de lecture

En France, nul n’est besoin de faire le tour des salles pour s’apercevoir que leur niveau est parfois mauvais et même souvent pitoyable. Un seul chiffre résume à lui tout seul la position des salles françaises dans le gotha européen. La plus grande salle de France, Le POPB, se place 21° en terme de capacité, la seconde, le Palais des Sport de Pau en 155° position. Même si les projets de Montpellier avec une salle de 10 000 personnes, celle de Villeurbanne et l’ASVEL et celle d’Orléans sont en cours de réalisation ou de montage, le déficit structurel de la France restera très en dessous de la norme.

Pour faire acte de candidature à des évènements continentaux et mondiaux, cela fait juste, pour ne pas dire très limite. Dès son arrivée à son poste de secrétaire d’état aux Sports, Rama Yade a pris le taureau par les cornes et a lancé une commission « Grandes Salles ». Et pour mener cette barque si complexe à faire naviguer, elle a aussitôt demandé à Daniel Costantini de prendre les rênes du chantier. Même si cela peut-être inspiré de ce qui s’était fait en vue du Mondial 1998, cette commission voit plus loin que la seule organisation d’un événement ponctuel, l’occasion de faire le point avec le président de cette commission, un certain Daniel Costantini, icône du handball tricolore.


La future salle de Montpellier

Si cette nomination a d’abord surpris l’intéressé, elle a aussi donné une vraie opportunité de grosse représentativité pour le Handball en France. Membre élu au CA de la FFHB depuis les dernières élections, Daniel Costantini déclare d’ailleurs, « Je me suis demandé pourquoi le choix s’était porté sur moi dans un premier temps, mais cela s’est vite dissipé au profit d’une vraie envie de m’investir dans un projet d’une telle ampleur. Nous seront environ 30 dans cette commission, et nous allons devoir aller très vite pour proposer un projet définitif au printemps prochain » Pour cela la commission va devoir traverser l’Europe dans bien des sens ! « Nous devons aller voir ce qui se fait de mieux en Europe pour nous en inspirer, de l’O² à Londres à la Lanxess Arena de Cologne et bien d’autres encore, l’objectif est très clair il faut que la France possède des salles compétitives aussi bien en terme de potentiel d’organisation qu’en termes économiques ».


L'O² de Londre

Car si ce projet intéresse, le Volley, représenté dans la commission par son président Serge Deloutre, le Basket avec Yvan Mainini et bien évidemment Joël Delplanque président de la FFHB, ces 3 fédérations, avec bien évidemment leurs 3 ligues professionnelles respectives, ayant des ambitions d’organisation d’événements majeurs dans les années à venir, rien ne peut se faire sans une vraie réalité économique dans ces salles. « Nous devrons prendre en compte que de tels projets doivent être viables, que des salles de ce genre doivent pouvoir organiser environ 150 manifestations chaque année, envisager faire vivre des salles de cette taille ne peut se faire qu’en diversifiant leurs possibilités d’accueil. Seuls, les sports de salle, même avec le Hockey sur Glace ou d’autres encore ne seront pas capables de proposer suffisamment de manifestations pour faire les vivre de façon autonome. Vouloir se reposer sur les finances publiques est de plus en plus compliqué, donc il faut monter des projets en partenariat avec le secteur privé, ce qui implique d’avoir un souci permanent de rentabilité »

Donc en plus donc de devoir monter des projets qui doivent être extrêmement modulaires et très rapides en termes de transformations, il faut que tout cela se fasse avec une idée permanente de rentabilité. « Encore une fois il faut s’inspirer de ce qui marche ailleurs, à Cologne, la Lanxess Arena est en plein centre de Cologne et c’est devenu un lieu de vie permanent avec des boutiques, des restaurants etc…, pour les salles qui se trouvent hors des agglomérations, il faut penser aussi à une utilisation de tous les jours, donc avec une ouverture sur d’autres applications que le sport. Il faudra aussi porter une vraie attention sur les capacités d’accueil des médias et particulièrement la télévision par ces structures ! A aujourd’hui, les caméras sont souvent une contrainte pour les organisateurs, elles suppriment des places vendables, elles occultent la vision pour les autres, alors que la télé est indispensable pour ces événements. C’est pourquoi j’ai tenu à ce que Fred Godart, réalisateur à Eurosport fasse partie de la commission afin d’intégrer au mieux les besoins dans ce domaine. »



La Lanxess Arena à Cologne

La tâche à accomplir pour transformer tout cela en réalité est exaltante, mais un des aspects qui vient en plus de tous les paramètres à prendre en compte est le temps. Comme annoncé, cette commission doit rendre son travail au printemps 2010, un délai très court qui augmente la difficulté. « On ne peut pas se permettre de prendre trop de temps pour se mettre en état de marche, même si les 30 personnes qui composent cette commission ont toutes d’autres gros engagements, il faut que l’on mette la machine en route très rapidement, composer des équipes de travail, de visite, de réflexion et faire très régulièrement le point sur les avancées dans chaque domaine, toutes les deux ou trois semaines afin de pouvoir tenir ces engagements, tout cela est à la fois angoissant mais terriblement dynamisant pour le sport français en général et le handball en particulier »

La commission "Grandes Salles" menée par Daniel Costantini 

France

lundi 26 octobre 2009 - © François Dasriaux

 4 min 37 de lecture

En France, nul n’est besoin de faire le tour des salles pour s’apercevoir que leur niveau est parfois mauvais et même souvent pitoyable. Un seul chiffre résume à lui tout seul la position des salles françaises dans le gotha européen. La plus grande salle de France, Le POPB, se place 21° en terme de capacité, la seconde, le Palais des Sport de Pau en 155° position. Même si les projets de Montpellier avec une salle de 10 000 personnes, celle de Villeurbanne et l’ASVEL et celle d’Orléans sont en cours de réalisation ou de montage, le déficit structurel de la France restera très en dessous de la norme.

Pour faire acte de candidature à des évènements continentaux et mondiaux, cela fait juste, pour ne pas dire très limite. Dès son arrivée à son poste de secrétaire d’état aux Sports, Rama Yade a pris le taureau par les cornes et a lancé une commission « Grandes Salles ». Et pour mener cette barque si complexe à faire naviguer, elle a aussitôt demandé à Daniel Costantini de prendre les rênes du chantier. Même si cela peut-être inspiré de ce qui s’était fait en vue du Mondial 1998, cette commission voit plus loin que la seule organisation d’un événement ponctuel, l’occasion de faire le point avec le président de cette commission, un certain Daniel Costantini, icône du handball tricolore.


La future salle de Montpellier

Si cette nomination a d’abord surpris l’intéressé, elle a aussi donné une vraie opportunité de grosse représentativité pour le Handball en France. Membre élu au CA de la FFHB depuis les dernières élections, Daniel Costantini déclare d’ailleurs, « Je me suis demandé pourquoi le choix s’était porté sur moi dans un premier temps, mais cela s’est vite dissipé au profit d’une vraie envie de m’investir dans un projet d’une telle ampleur. Nous seront environ 30 dans cette commission, et nous allons devoir aller très vite pour proposer un projet définitif au printemps prochain » Pour cela la commission va devoir traverser l’Europe dans bien des sens ! « Nous devons aller voir ce qui se fait de mieux en Europe pour nous en inspirer, de l’O² à Londres à la Lanxess Arena de Cologne et bien d’autres encore, l’objectif est très clair il faut que la France possède des salles compétitives aussi bien en terme de potentiel d’organisation qu’en termes économiques ».


L'O² de Londre

Car si ce projet intéresse, le Volley, représenté dans la commission par son président Serge Deloutre, le Basket avec Yvan Mainini et bien évidemment Joël Delplanque président de la FFHB, ces 3 fédérations, avec bien évidemment leurs 3 ligues professionnelles respectives, ayant des ambitions d’organisation d’événements majeurs dans les années à venir, rien ne peut se faire sans une vraie réalité économique dans ces salles. « Nous devrons prendre en compte que de tels projets doivent être viables, que des salles de ce genre doivent pouvoir organiser environ 150 manifestations chaque année, envisager faire vivre des salles de cette taille ne peut se faire qu’en diversifiant leurs possibilités d’accueil. Seuls, les sports de salle, même avec le Hockey sur Glace ou d’autres encore ne seront pas capables de proposer suffisamment de manifestations pour faire les vivre de façon autonome. Vouloir se reposer sur les finances publiques est de plus en plus compliqué, donc il faut monter des projets en partenariat avec le secteur privé, ce qui implique d’avoir un souci permanent de rentabilité »

Donc en plus donc de devoir monter des projets qui doivent être extrêmement modulaires et très rapides en termes de transformations, il faut que tout cela se fasse avec une idée permanente de rentabilité. « Encore une fois il faut s’inspirer de ce qui marche ailleurs, à Cologne, la Lanxess Arena est en plein centre de Cologne et c’est devenu un lieu de vie permanent avec des boutiques, des restaurants etc…, pour les salles qui se trouvent hors des agglomérations, il faut penser aussi à une utilisation de tous les jours, donc avec une ouverture sur d’autres applications que le sport. Il faudra aussi porter une vraie attention sur les capacités d’accueil des médias et particulièrement la télévision par ces structures ! A aujourd’hui, les caméras sont souvent une contrainte pour les organisateurs, elles suppriment des places vendables, elles occultent la vision pour les autres, alors que la télé est indispensable pour ces événements. C’est pourquoi j’ai tenu à ce que Fred Godart, réalisateur à Eurosport fasse partie de la commission afin d’intégrer au mieux les besoins dans ce domaine. »



La Lanxess Arena à Cologne

La tâche à accomplir pour transformer tout cela en réalité est exaltante, mais un des aspects qui vient en plus de tous les paramètres à prendre en compte est le temps. Comme annoncé, cette commission doit rendre son travail au printemps 2010, un délai très court qui augmente la difficulté. « On ne peut pas se permettre de prendre trop de temps pour se mettre en état de marche, même si les 30 personnes qui composent cette commission ont toutes d’autres gros engagements, il faut que l’on mette la machine en route très rapidement, composer des équipes de travail, de visite, de réflexion et faire très régulièrement le point sur les avancées dans chaque domaine, toutes les deux ou trois semaines afin de pouvoir tenir ces engagements, tout cela est à la fois angoissant mais terriblement dynamisant pour le sport français en général et le handball en particulier »

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