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Mondial - Groupe C : l'Europe à mort !

Mondial

vendredi 4 décembre 2009 - © Philippe Dairou

 4 min 18 de lecture

 C'est le lot des championnats du Monde. Une poule mondiale traditionnelle est composée de 2 ou 3 équipes du vieux continent européen et 3 nations du nouveau Monde, histoire de respecter un "équilibre" façon mondialisation. Et le tirage au sort a offert une poule de la mort avec Hongrie, Roumanie et Norvège, un trio européen digne du dernier carré. Côté qualifications, le suspense devrait tourner autour du pronostic sur la moins grosse défaite que les non européennes vont subir...


Jeu de roumaines, jeu de demain
Gros favori de la poule et même du Mondial, la Roumanie. Luminita Dinu est partie mais pas de souci de relève ni de désertion dans les Carpathes. Cristina Neagu en est le meilleur exemple et avec Amariei, Toth, Ungureanu ou encore Stance, le coach Radu Voina qui puise l'essentiel de ses forces vives dans le club qu'il entraîne (Valcea) peut sans problème viser la plus haute marche du podium. Et un 2ème titre mondial, 47 ans après le dernier et unique accessit. Après le premier tour dont il faudra sortir avec le maximum de points, la Roumanie a (aurait) une voie royale jusqu’au dernier carré. Espagnoles ou coréennes, probables qualifiées de la poule D seront des adversaires bien moins compliquées que hongroises et norvégiennes.

**************

Hongrie ou on pleure ?
La Hongrie, recordman des participations à un mondial (18), 19 fois demi finaliste d'un grand championnat, souvent placée - mais si rappelez vous, 2003, les hongroises qui s'embrassent à 10 minutes de la fin, la rage de Valérie Nicolas, les envolées de Véro Pecqueux, le 7 mètres arraché sur le buzzer et le bonheur d'un groupe exceptionnel -, rarement gagnante (1 titre mondial et 1 titre européen) arrive en Chine avec l'ambition habituelle. Le dernier carré sinon rien. Eszter Matefi, nouvelle coach des magyars a intégré des jeunes prometteuses comme  Zacsik à son bataillon d'habituées, les Palinger, Toth, et autre Verten en l'absence probable de la star Anita Gorbiscz.

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On ne change pas une équipe qui gagne
La Norvège a pourtant fait sa petite révolution. Marit Breivik, championne d'Europe 2004, 2006 et 2008, championne olympique à Pékin, Mondialement argentée en 2007, l'emblématique coach scandinave a mis un terme à son histoire d'amour avec l'équipe nationale. C'est son adjoint, l'islandais Thorir Hergeisson qui prend la relève et qui devra composer avec les absences de Gro Hammensberg, Kristine Lunde ou Katya Nyberg. Pas d'inquiétudes pour autant. Le réservoir semble inépuisable et avec Linn Kristin Riegelruth, meilleure joueuse du Monde 2008, la Norvège peut prétendre à une place dans le dernier carré. A charge de négocier au mieux un premier tour quand même bien compliqué.

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Vers la parité ?
Quand on évoque le handball féminin en Tunisie, on semble parler d'un temps que les moins de 20 ans ne connaissent pas... Championnes d'Afrique en 1974 et 1976, 12ème du Mondial 1975, les tunisiennes ont fait une traversée du désert, laissant la vedette et le leadership à leurs homologues masculins. Le retour au premier plan a été amorcé en 2007 avec une 15ème place et quelques belles performances à la clé (victoires sur l'Autriche et la Chine). Avec son armada de "françaises", joueuses actuelles ou passées de LFH ou de D2 (Ben Slama, Chebbah, Kilani, Kouildi, Yahiaoui), la Tunisie jouera la carte de l'outsider. Et pourquoi pas celle de l'invitée surprise au Main round ?

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Asian touch
En matière de handball, l'empire du soleil levant n'est pas à proprement parler un cador sur la scène internationale. Pourtant, en jetant un oeil sur le palmarés des japonaises, on remarque que la présence en Chine offre une 13ème participation à un championnat du Monde. Tout le monde ne peut pas en dire autant, quoiqu'il faille quand même évoquer la plus grande facilité à se qualifier en zone Asie que sur le vieux continent... Derrière son vieux (et bon) rival coréen (du sud) - représenté par le coach Hwang Kyungyoung qui a préféré le handball féminin japonais au handball masculin coréén -, le Japon visera une place dans les 15, et surtout la suprématie asiatique. Avec Mama Tanaki gardienne évoluant en Bundesliga ou Hiromi Tashiro, Mineiko Hirei et Akie Uegaki stars du championnat japonais, le médaillé de bronze des championnats asiatiques sera sans doute un adversaire un peu tendre mais intéressant à voir jouer. Rien que pour cette "Asian touch", garantie d'un handball joyeux et virevoltant.

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Nous, les sud américaines
Une première pour le Chili qui a arraché sa qualification au bout des prolongations aux dépens de la République Dominicaine. Si on vous dit Canessa, Flores ou Mendoza, sans doute ces noms ne vous évoqueront ils rien, la seule célébrité chilienne étant Inga Feuchtmann, exilée dans le championnat espagnol. Et forcément quand on essuie les plâtres d'une première qualification à un grand championnat, peu de chances de casser la baraque. Mais peu importe. Les chiliennes apporteront leur fraîcheur, exprimeront leur bonheur d'être là et participeront quoiqu'il arrive au développement du handball en Amérique du sud. Et c'est déjà beaucoup.

Mondial - Groupe C : l'Europe à mort ! 

Mondial

vendredi 4 décembre 2009 - © Philippe Dairou

 4 min 18 de lecture

 C'est le lot des championnats du Monde. Une poule mondiale traditionnelle est composée de 2 ou 3 équipes du vieux continent européen et 3 nations du nouveau Monde, histoire de respecter un "équilibre" façon mondialisation. Et le tirage au sort a offert une poule de la mort avec Hongrie, Roumanie et Norvège, un trio européen digne du dernier carré. Côté qualifications, le suspense devrait tourner autour du pronostic sur la moins grosse défaite que les non européennes vont subir...


Jeu de roumaines, jeu de demain
Gros favori de la poule et même du Mondial, la Roumanie. Luminita Dinu est partie mais pas de souci de relève ni de désertion dans les Carpathes. Cristina Neagu en est le meilleur exemple et avec Amariei, Toth, Ungureanu ou encore Stance, le coach Radu Voina qui puise l'essentiel de ses forces vives dans le club qu'il entraîne (Valcea) peut sans problème viser la plus haute marche du podium. Et un 2ème titre mondial, 47 ans après le dernier et unique accessit. Après le premier tour dont il faudra sortir avec le maximum de points, la Roumanie a (aurait) une voie royale jusqu’au dernier carré. Espagnoles ou coréennes, probables qualifiées de la poule D seront des adversaires bien moins compliquées que hongroises et norvégiennes.

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Hongrie ou on pleure ?
La Hongrie, recordman des participations à un mondial (18), 19 fois demi finaliste d'un grand championnat, souvent placée - mais si rappelez vous, 2003, les hongroises qui s'embrassent à 10 minutes de la fin, la rage de Valérie Nicolas, les envolées de Véro Pecqueux, le 7 mètres arraché sur le buzzer et le bonheur d'un groupe exceptionnel -, rarement gagnante (1 titre mondial et 1 titre européen) arrive en Chine avec l'ambition habituelle. Le dernier carré sinon rien. Eszter Matefi, nouvelle coach des magyars a intégré des jeunes prometteuses comme  Zacsik à son bataillon d'habituées, les Palinger, Toth, et autre Verten en l'absence probable de la star Anita Gorbiscz.

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On ne change pas une équipe qui gagne
La Norvège a pourtant fait sa petite révolution. Marit Breivik, championne d'Europe 2004, 2006 et 2008, championne olympique à Pékin, Mondialement argentée en 2007, l'emblématique coach scandinave a mis un terme à son histoire d'amour avec l'équipe nationale. C'est son adjoint, l'islandais Thorir Hergeisson qui prend la relève et qui devra composer avec les absences de Gro Hammensberg, Kristine Lunde ou Katya Nyberg. Pas d'inquiétudes pour autant. Le réservoir semble inépuisable et avec Linn Kristin Riegelruth, meilleure joueuse du Monde 2008, la Norvège peut prétendre à une place dans le dernier carré. A charge de négocier au mieux un premier tour quand même bien compliqué.

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Vers la parité ?
Quand on évoque le handball féminin en Tunisie, on semble parler d'un temps que les moins de 20 ans ne connaissent pas... Championnes d'Afrique en 1974 et 1976, 12ème du Mondial 1975, les tunisiennes ont fait une traversée du désert, laissant la vedette et le leadership à leurs homologues masculins. Le retour au premier plan a été amorcé en 2007 avec une 15ème place et quelques belles performances à la clé (victoires sur l'Autriche et la Chine). Avec son armada de "françaises", joueuses actuelles ou passées de LFH ou de D2 (Ben Slama, Chebbah, Kilani, Kouildi, Yahiaoui), la Tunisie jouera la carte de l'outsider. Et pourquoi pas celle de l'invitée surprise au Main round ?

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Asian touch
En matière de handball, l'empire du soleil levant n'est pas à proprement parler un cador sur la scène internationale. Pourtant, en jetant un oeil sur le palmarés des japonaises, on remarque que la présence en Chine offre une 13ème participation à un championnat du Monde. Tout le monde ne peut pas en dire autant, quoiqu'il faille quand même évoquer la plus grande facilité à se qualifier en zone Asie que sur le vieux continent... Derrière son vieux (et bon) rival coréen (du sud) - représenté par le coach Hwang Kyungyoung qui a préféré le handball féminin japonais au handball masculin coréén -, le Japon visera une place dans les 15, et surtout la suprématie asiatique. Avec Mama Tanaki gardienne évoluant en Bundesliga ou Hiromi Tashiro, Mineiko Hirei et Akie Uegaki stars du championnat japonais, le médaillé de bronze des championnats asiatiques sera sans doute un adversaire un peu tendre mais intéressant à voir jouer. Rien que pour cette "Asian touch", garantie d'un handball joyeux et virevoltant.

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Nous, les sud américaines
Une première pour le Chili qui a arraché sa qualification au bout des prolongations aux dépens de la République Dominicaine. Si on vous dit Canessa, Flores ou Mendoza, sans doute ces noms ne vous évoqueront ils rien, la seule célébrité chilienne étant Inga Feuchtmann, exilée dans le championnat espagnol. Et forcément quand on essuie les plâtres d'une première qualification à un grand championnat, peu de chances de casser la baraque. Mais peu importe. Les chiliennes apporteront leur fraîcheur, exprimeront leur bonheur d'être là et participeront quoiqu'il arrive au développement du handball en Amérique du sud. Et c'est déjà beaucoup.

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