bandeau handzone

Jérôme Fernandez veut collectionner d’autres médailles

Euro

vendredi 8 janvier 2010 - Handzone

 9 min 23 de lecture

On aurait pu penser que le capitaine de l’équipe de France était rassasié et que ses quatre médailles d’or (Mondiaux 2001 & 2009, JO 2008, Euro 2006) et trois médailles de bronze suffisaient amplement à son bonheur. Pas du tout ! Même si 2012 sera le crépuscule de sa brillante carrière internationale, Fernand compte encore tutoyer les sommets. A commencer par l’Euro autrichien qui débute le 19 janvier prochain.

Vous clôturez avec l’équipe de France, une semaine de stage à Capbreton…  Capbreton réussit plutôt bien à l’équipe de France…
Déjà, Capbreton jouit d’excellentes structures. Nous avons pu nous remettre du début de saison où chacun a été très sollicité et nous avons pu préparer dans la sérénité, le prochain Euro. On est bien reçu dans un environnement calme et les équipements du Centre sont de haut niveau (ndlr : le centre européen de rééducation du sportif est doté d’appareils performants, notamment d’une machine à ondes de choc, si utile aux kinés de l’équipe de France).

Le fait d’y être allé avant le TQO, le fait d’y être allé il y a un an, avant le Mondial, on va finir par croire que les handballeurs français sont superstitieux ?
On utilise les bonnes recettes. Le staff a trouvé le lieu intéressant. Nous, joueurs avons nos repères à Capbreton, on s’y sent bien et donc pourquoi ne pas recommencer.

Parmi les 20 joueurs, un retour attendu, celui de Bertrand Gilles…. Tout juste remis de sa blessure au tendon d’Achille… il avait déjà fait son retour en Bundesliga et apparemment, il retrouve petit à petit, la plénitude de ses moyens… Même amoindri, la présence de Bobo est utile au groupe ?
Elle est très utile car Bertrand est avec nous depuis plus de 12 ans maintenant (ndlr : ils ont commencé en même temps en novembre 1997). Il connaît parfaitement cette équipe et c’est vrai que c’est quelqu’un de très important pour nous, surtout dans notre système défensif. Et on a vu que même si on parvenait à faire des résultats quand il n’était pas là, c’est quand même une garantie quand il est là.

Il était aux Jeux, il était absent en Croatie…. Il a été privé de handball pendant 4 mois… l’équipe de France, vous avez l’impression que ça le fait revenir avec plus d’envie ?
Oui, c’est évident. C’est un peu pour cela qu’il avait fait ce break, pour retrouver un peu d’envie et d’entrain par rapport au calendrier démentiel imposé par le haut niveau. L’enchaînement des compétitions et des matches fait qu’on entre dans une certaine routine qui nous enlève un peu de piment. Bertrand avait désiré faire un break d’un an. Il l’a fait mais malheureusement quand il a éprouvé l’envie de revenir en sélection, il s’est blessé assez gravement (ndlr : rupture partielle du tendon d’Achille du pied gauche). Il a bossé dur pour revenir à 100% physiquement et sur l’Euro, je suis même persuadé qu’il sera à 200%.   Affectivement, c’est aussi quelqu’un qui a une part importante dans l’ambiance quotidienne du groupe.   

Autre grand blessé de cette fin d’année…. Daniel Narcisse…fracture et opération du doigt. En début de stage, il a été ménagé par le staff mais il ne raterait pour rien au monde le rendez-vous autrichien….
Il a le moral et c’est important. Son opération s’est bien passée, sa rééducation aussi et même s’il n’est pas à 100%, il sera en Autriche avec nous. Mais ce n’est jamais facile car même si ce n’est qu’un doigt qui est touché, c’est quand même tout le bras qui reste au repos pendant un mois. Forcément quand on reprend, il faut habituer le bras aux gestes de tirs, de passes, etc.,… donc ça prend un peu de temps, mais en tout cas, Daniel est dans de très bonnes conditions pour apporter ce qu’il apporte habituellement.

Après ce stage dans les Landes, et avant l’Autriche, il y a donc deux matches contre la Serbie (à Toulon et à Marseille) puis le Tournoi de Paris Bercy, où vous retrouverez le Brésil et ensuite, soit l’Espagne, soit l’Islande… 4 bons matches de préparation….
Ce sont quatre très bons matches de préparation puisqu’on a déjà joué la Serbie au mois d’octobre et on a pu constater qu’ils avaient une très bonne équipe. Sous la houlette d’Hasanefendic, je pense qu’ils auront progressé depuis trois mois et cela va être véritablement, deux matches de préparation intenses. Ensuite, le Brésil qui est une équipe atypique mais qui va beaucoup nous faire courir. Et j’espère que nous retrouverons en finale de Bercy, l’Espagne. Ce serait un vrai test avant l’Euro.

L’Espagne est un de vos 3 adversaires dans ce 1er tour de l’Euro avec les Tchèques et la Hongrie… Il faudra battre les Espagnols en Autriche pour espérer se qualifier en ½ finale ?
La configuration de la compétition en Autriche, fait qu’on pourrait se permettre de perdre contre eux mais ce serait mieux de passer au tour suivant avec quatre points. Ce qui est important surtout c’est qu’on gagne les deux premiers matches, qu’on arrive contre l’Espagne en pleine confiance, qu’on les batte et ainsi, on aurait un avantage certain en vue des demi-finales.  

Si on excepte la victoire de la Croatie dans le tour principal des Championnats du Monde, la République Tchèque est la seule équipe qui a battu l’équipe de France depuis le titre olympique… c’est sensiblement du même niveau que la Hongrie ?
Les forces sont différentes. Mais ils sont à peu près du même niveau. La Hongrie va se passer de Nagy qui a choisi une autre voie (ndlr : il fait un break international pendant 3 ans en attendant sa naturalisation pour intégrer la sélection espagnole en vue des Jeux de 2012). Je pense que la République Tchèque est un ton au dessus ; ils ont des joueurs qui évoluent dans les plus grands clubs européens, à l’image de Filip Jicha qui fait les beaux jours de Kiel. Et c’est vrai que même si les circonstances du match de qualification chez eux étaient assez spéciales puisque c’était après les Jeux, on avait beaucoup de joueurs en méforme, cette équipe tchèque avait fait un très bon match.   Et donc, on s’en méfie beaucoup.

Avec le titre olympique et le titre mondial, vous êtes entrés dans la légende en faisant aussi bien que la Russie du début des années 90. Si vous rajoutiez un titre européen en 1 an et 1/2, ça serait inédit !  
Le fait que ce soit unique, est une réelle motivation. Car c’est vrai qu’une fois que l’on a été champion olympique et champion du monde, on pourrait songer au repos, à terminer sa carrière tranquillement. Or là, on a une occasion exceptionnelle d’entrer dans l’histoire. Donc pourquoi ne pas jouer notre carte à fond et gagner cet Euro coûte que coûte ? Et derrière, si on le gagne, il y aura une grosse ambition qui est d’aller valider le titre olympique à Londres donc je pense que l’effectif n’évoluera pas fondamentalement d’ici là.

On a reproché à Claude Onesta de ne pas assez faire confiance aux jeunes joueurs. Pour ce stage de Capbreton et cette quinzaine de préparation, l’entraîneur national a fait appel à Sorhaindo, Accambray, Marroux, Barachet, Joli et Dumoulin qui sont des joueurs d’avenir…  
Oui bien-sûr parce que ce groupe là, il a forcément une date de péremption mais ce qui est important, c’est que l’équipe de France pérennise ses résultats si on ne veut pas faire comme la Suède des années 90. Il faut absolument  intégrer au plus vite de jeunes joueurs qui sont pleins de talent. Par exemple, Cédric Sorhaindo a prouvé qu’il avait largement le niveau pour aider l’équipe à gagner des titres. Donc j’espère que dans l’avenir, les autres vont s’incorporer très facilement et qu’ils seront les valeurs sûres de la France au-delà de 2012. Il ne faut pas oublier une chose, c’est que certains cadres comme Mickaël Guigou, Luc Abalo, et Nikola Karabatic sont encore jeunes  et ils auront encore envie de gagner après les Jeux de Londres. C’est leur intérêt d’avoir de très bons joueurs autour d’eux lorsque ceux de la génération 77 comme moi, partiront à la retraite.

Jérôme, les moments que vous vivez en bleu sont les derniers sans doute jusqu’à l’échéance des Jeux de Londres en 2012. Vous avez déjà pensé à l’avenir ?
Je prends les choses les unes après les autres. Je vais d’abord finir ma carrière, le mieux possible puis ensuite, j’enchaînerai, je l’espère, sur un poste d’entraîneur de club.

Dans quel coin ? Un retour aux sources entre Bordeaux et Toulouse ?
Mon ambition est de prendre un club qui a beaucoup de chemin encore à parcourir. Forcément, Toulouse en fait partie mais il y a d’autres clubs du championnat qui pourraient faire appel à moi. Des clubs comme Montpellier ou Chambéry sont déjà très bien structurés, ils ont des cadres remarquables. Donc c’est vrai que ce n’est pas un challenge qui m’intéresse. Je préfère prendre une équipe de milieu de tableau et lui faire monter les marches, une à une. Toulouse s’inscrit dans ce registre.

Pour revenir sur cet Euro, Nikola Karabatic affirmait il y a peu dans les colonnes de l’Equipe que la dynamique et le rêve post-olympique avaient fonctionné pour accéder à l’or du Mondial… Il y a encore un peu de ce rêve et de cette dynamique pour réaliser un exploit à l’Euro autrichien ?
C’est exactement cette dynamique qui nous permet de rêver pour cet Euro parce que le triplé en un an et demi, ne s’est jamais fait. On va vraiment à cet Euro avec une grosse ambition. Non pas pour une médaille supplémentaire mais pour vraiment marquer le coup et les esprits.

Puisqu’on est dans la période des vœux, Jérôme…. Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter à titre personnel ? Un titre de champion d’Europe avec les Bleus, un titre de champion d’Espagne et en Ligue des Champions avec Ciudad Real ?
Oui, tout cela mais surtout la santé pour que je puisse participer à ces rendez-vous car c’est plaisant de gagner quand on est sur le terrain. J’ai eu l’occasion de gagner un titre majeur en étant blessé une bonne partie de la compétition (ndlr : aux Jeux de Pékin), et c’est vrai que c’est très frustrant. Donc, terminer cette saison 2009-2010 en bonne santé, c’est l’essentiel. Le reste suivra.

Propos recueillis par Yves MICHEL www.rtl-lequipe.fr
La page handball sur www.rtl-lequipe, c’est tous les vendredis à partir de 10h05.


Les ambitions de Jérôme Fernandez
1140 buts au compteur, 287 sélections chez les Bleus, du haut de ses deux mètres, Jérôme Fernandez a le regard fixé sur l’Euro 2010. Sur rtl-lequipe, ce vendredi, Fernand a fait part de ses ambitions. Extraits.

Jérôme Fernandez veut collectionner d’autres médailles 

Euro

vendredi 8 janvier 2010 - Handzone

 9 min 23 de lecture

On aurait pu penser que le capitaine de l’équipe de France était rassasié et que ses quatre médailles d’or (Mondiaux 2001 & 2009, JO 2008, Euro 2006) et trois médailles de bronze suffisaient amplement à son bonheur. Pas du tout ! Même si 2012 sera le crépuscule de sa brillante carrière internationale, Fernand compte encore tutoyer les sommets. A commencer par l’Euro autrichien qui débute le 19 janvier prochain.

Vous clôturez avec l’équipe de France, une semaine de stage à Capbreton…  Capbreton réussit plutôt bien à l’équipe de France…
Déjà, Capbreton jouit d’excellentes structures. Nous avons pu nous remettre du début de saison où chacun a été très sollicité et nous avons pu préparer dans la sérénité, le prochain Euro. On est bien reçu dans un environnement calme et les équipements du Centre sont de haut niveau (ndlr : le centre européen de rééducation du sportif est doté d’appareils performants, notamment d’une machine à ondes de choc, si utile aux kinés de l’équipe de France).

Le fait d’y être allé avant le TQO, le fait d’y être allé il y a un an, avant le Mondial, on va finir par croire que les handballeurs français sont superstitieux ?
On utilise les bonnes recettes. Le staff a trouvé le lieu intéressant. Nous, joueurs avons nos repères à Capbreton, on s’y sent bien et donc pourquoi ne pas recommencer.

Parmi les 20 joueurs, un retour attendu, celui de Bertrand Gilles…. Tout juste remis de sa blessure au tendon d’Achille… il avait déjà fait son retour en Bundesliga et apparemment, il retrouve petit à petit, la plénitude de ses moyens… Même amoindri, la présence de Bobo est utile au groupe ?
Elle est très utile car Bertrand est avec nous depuis plus de 12 ans maintenant (ndlr : ils ont commencé en même temps en novembre 1997). Il connaît parfaitement cette équipe et c’est vrai que c’est quelqu’un de très important pour nous, surtout dans notre système défensif. Et on a vu que même si on parvenait à faire des résultats quand il n’était pas là, c’est quand même une garantie quand il est là.

Il était aux Jeux, il était absent en Croatie…. Il a été privé de handball pendant 4 mois… l’équipe de France, vous avez l’impression que ça le fait revenir avec plus d’envie ?
Oui, c’est évident. C’est un peu pour cela qu’il avait fait ce break, pour retrouver un peu d’envie et d’entrain par rapport au calendrier démentiel imposé par le haut niveau. L’enchaînement des compétitions et des matches fait qu’on entre dans une certaine routine qui nous enlève un peu de piment. Bertrand avait désiré faire un break d’un an. Il l’a fait mais malheureusement quand il a éprouvé l’envie de revenir en sélection, il s’est blessé assez gravement (ndlr : rupture partielle du tendon d’Achille du pied gauche). Il a bossé dur pour revenir à 100% physiquement et sur l’Euro, je suis même persuadé qu’il sera à 200%.   Affectivement, c’est aussi quelqu’un qui a une part importante dans l’ambiance quotidienne du groupe.   

Autre grand blessé de cette fin d’année…. Daniel Narcisse…fracture et opération du doigt. En début de stage, il a été ménagé par le staff mais il ne raterait pour rien au monde le rendez-vous autrichien….
Il a le moral et c’est important. Son opération s’est bien passée, sa rééducation aussi et même s’il n’est pas à 100%, il sera en Autriche avec nous. Mais ce n’est jamais facile car même si ce n’est qu’un doigt qui est touché, c’est quand même tout le bras qui reste au repos pendant un mois. Forcément quand on reprend, il faut habituer le bras aux gestes de tirs, de passes, etc.,… donc ça prend un peu de temps, mais en tout cas, Daniel est dans de très bonnes conditions pour apporter ce qu’il apporte habituellement.

Après ce stage dans les Landes, et avant l’Autriche, il y a donc deux matches contre la Serbie (à Toulon et à Marseille) puis le Tournoi de Paris Bercy, où vous retrouverez le Brésil et ensuite, soit l’Espagne, soit l’Islande… 4 bons matches de préparation….
Ce sont quatre très bons matches de préparation puisqu’on a déjà joué la Serbie au mois d’octobre et on a pu constater qu’ils avaient une très bonne équipe. Sous la houlette d’Hasanefendic, je pense qu’ils auront progressé depuis trois mois et cela va être véritablement, deux matches de préparation intenses. Ensuite, le Brésil qui est une équipe atypique mais qui va beaucoup nous faire courir. Et j’espère que nous retrouverons en finale de Bercy, l’Espagne. Ce serait un vrai test avant l’Euro.

L’Espagne est un de vos 3 adversaires dans ce 1er tour de l’Euro avec les Tchèques et la Hongrie… Il faudra battre les Espagnols en Autriche pour espérer se qualifier en ½ finale ?
La configuration de la compétition en Autriche, fait qu’on pourrait se permettre de perdre contre eux mais ce serait mieux de passer au tour suivant avec quatre points. Ce qui est important surtout c’est qu’on gagne les deux premiers matches, qu’on arrive contre l’Espagne en pleine confiance, qu’on les batte et ainsi, on aurait un avantage certain en vue des demi-finales.  

Si on excepte la victoire de la Croatie dans le tour principal des Championnats du Monde, la République Tchèque est la seule équipe qui a battu l’équipe de France depuis le titre olympique… c’est sensiblement du même niveau que la Hongrie ?
Les forces sont différentes. Mais ils sont à peu près du même niveau. La Hongrie va se passer de Nagy qui a choisi une autre voie (ndlr : il fait un break international pendant 3 ans en attendant sa naturalisation pour intégrer la sélection espagnole en vue des Jeux de 2012). Je pense que la République Tchèque est un ton au dessus ; ils ont des joueurs qui évoluent dans les plus grands clubs européens, à l’image de Filip Jicha qui fait les beaux jours de Kiel. Et c’est vrai que même si les circonstances du match de qualification chez eux étaient assez spéciales puisque c’était après les Jeux, on avait beaucoup de joueurs en méforme, cette équipe tchèque avait fait un très bon match.   Et donc, on s’en méfie beaucoup.

Avec le titre olympique et le titre mondial, vous êtes entrés dans la légende en faisant aussi bien que la Russie du début des années 90. Si vous rajoutiez un titre européen en 1 an et 1/2, ça serait inédit !  
Le fait que ce soit unique, est une réelle motivation. Car c’est vrai qu’une fois que l’on a été champion olympique et champion du monde, on pourrait songer au repos, à terminer sa carrière tranquillement. Or là, on a une occasion exceptionnelle d’entrer dans l’histoire. Donc pourquoi ne pas jouer notre carte à fond et gagner cet Euro coûte que coûte ? Et derrière, si on le gagne, il y aura une grosse ambition qui est d’aller valider le titre olympique à Londres donc je pense que l’effectif n’évoluera pas fondamentalement d’ici là.

On a reproché à Claude Onesta de ne pas assez faire confiance aux jeunes joueurs. Pour ce stage de Capbreton et cette quinzaine de préparation, l’entraîneur national a fait appel à Sorhaindo, Accambray, Marroux, Barachet, Joli et Dumoulin qui sont des joueurs d’avenir…  
Oui bien-sûr parce que ce groupe là, il a forcément une date de péremption mais ce qui est important, c’est que l’équipe de France pérennise ses résultats si on ne veut pas faire comme la Suède des années 90. Il faut absolument  intégrer au plus vite de jeunes joueurs qui sont pleins de talent. Par exemple, Cédric Sorhaindo a prouvé qu’il avait largement le niveau pour aider l’équipe à gagner des titres. Donc j’espère que dans l’avenir, les autres vont s’incorporer très facilement et qu’ils seront les valeurs sûres de la France au-delà de 2012. Il ne faut pas oublier une chose, c’est que certains cadres comme Mickaël Guigou, Luc Abalo, et Nikola Karabatic sont encore jeunes  et ils auront encore envie de gagner après les Jeux de Londres. C’est leur intérêt d’avoir de très bons joueurs autour d’eux lorsque ceux de la génération 77 comme moi, partiront à la retraite.

Jérôme, les moments que vous vivez en bleu sont les derniers sans doute jusqu’à l’échéance des Jeux de Londres en 2012. Vous avez déjà pensé à l’avenir ?
Je prends les choses les unes après les autres. Je vais d’abord finir ma carrière, le mieux possible puis ensuite, j’enchaînerai, je l’espère, sur un poste d’entraîneur de club.

Dans quel coin ? Un retour aux sources entre Bordeaux et Toulouse ?
Mon ambition est de prendre un club qui a beaucoup de chemin encore à parcourir. Forcément, Toulouse en fait partie mais il y a d’autres clubs du championnat qui pourraient faire appel à moi. Des clubs comme Montpellier ou Chambéry sont déjà très bien structurés, ils ont des cadres remarquables. Donc c’est vrai que ce n’est pas un challenge qui m’intéresse. Je préfère prendre une équipe de milieu de tableau et lui faire monter les marches, une à une. Toulouse s’inscrit dans ce registre.

Pour revenir sur cet Euro, Nikola Karabatic affirmait il y a peu dans les colonnes de l’Equipe que la dynamique et le rêve post-olympique avaient fonctionné pour accéder à l’or du Mondial… Il y a encore un peu de ce rêve et de cette dynamique pour réaliser un exploit à l’Euro autrichien ?
C’est exactement cette dynamique qui nous permet de rêver pour cet Euro parce que le triplé en un an et demi, ne s’est jamais fait. On va vraiment à cet Euro avec une grosse ambition. Non pas pour une médaille supplémentaire mais pour vraiment marquer le coup et les esprits.

Puisqu’on est dans la période des vœux, Jérôme…. Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter à titre personnel ? Un titre de champion d’Europe avec les Bleus, un titre de champion d’Espagne et en Ligue des Champions avec Ciudad Real ?
Oui, tout cela mais surtout la santé pour que je puisse participer à ces rendez-vous car c’est plaisant de gagner quand on est sur le terrain. J’ai eu l’occasion de gagner un titre majeur en étant blessé une bonne partie de la compétition (ndlr : aux Jeux de Pékin), et c’est vrai que c’est très frustrant. Donc, terminer cette saison 2009-2010 en bonne santé, c’est l’essentiel. Le reste suivra.

Propos recueillis par Yves MICHEL www.rtl-lequipe.fr
La page handball sur www.rtl-lequipe, c’est tous les vendredis à partir de 10h05.


Les ambitions de Jérôme Fernandez
1140 buts au compteur, 287 sélections chez les Bleus, du haut de ses deux mètres, Jérôme Fernandez a le regard fixé sur l’Euro 2010. Sur rtl-lequipe, ce vendredi, Fernand a fait part de ses ambitions. Extraits.

Dans la même rubrique