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Metz était moins usé

LBE

dimanche 10 octobre 2010 - © Laurent Hoppe

 3 min 0 de lecture

Accrochées par de courageuses Cergypontaines, les filles du Metz Handball ont fini par se détacher en seconde mi-temps. La page de l’accroc havrais est tournée.

Délocalisation, rachat et nostalgie. Ou comment planter un contexte en trois mots. Les Arènes réquisitionnées par un rassemblement de grands chefs, c’est dans la moiteur du complexe Saint-Symphorien que Metz a accueilli Cergy-Pontoise et ses trois anciennes Dragonnes : Hélène François, Frau et Gomez. Un choc des extrêmes, entre un ancien leader tenu de rattraper son faux pas au Havre (défaite 30-27), et une lanterne rouge à zéro victoire décidée à faire oublier sa seconde période quelconque contre Fleury-les-Aubrais. Depuis ce revers (28-33), l’effectif de Roch Bedos s’est encore appauvri : frappée par le mal du pays, la Slovène Urska Vidic a rompu son contrat, tandis que Marie Barbu (cheville) a rejoint Anne Deroletz à l’infirmerie.

Avec dix joueuses sur la feuille de match, la mission était quasiment impossible pour les visiteuses. Elle l’a été, même si le scénario du premier acte pouvait leur laisser espérer le contraire. Alors que Metz semblait avoir fait le plus dur au terme du premier quart d’heure, en infligeant un 8-1 construit sans surprise sur la montée de balle rapide et l’imperméabilité défensive (de 2-3, 4’ à 10-4, 15’), les coéquipières de Nina Kanto ont ensuite bafouillé leurs gammes de plus en plus ostensiblement. Un terreau idéal pour le réveil de Kiwis décomplexés. A l’image d’Anne-Sophie Frau, sur la lancée de son match plein du week-end précédent, ou d’une intrépide Johanna Gomez. Cléopâtre Darleux, punie sur une sortie hors de sa surface, l’a constaté à ses dépens. Deux buts d’écart en faveur des Mosellanes à la mi-temps (15-13) : de quoi irriter Sébastien Gardillou, parti directement au vestiaire après le buzzer.

Les trente minutes suivantes l’apaiseront. A l’inverse de son homologue val-d’oisien, qui estimera après-coup qu’elles n’ont « ressemblé à rien ». Victime d’un syndrome bien connu, celui de la fatigue inhérente au manque de rotations, Cergy « était cuit », regrette Frau. Et n’inscrit que cinq petits buts en une demi-heure. Une misère, équivalente au total de la seule Claudine Mendy, locomotive du second souffle messin. Comme délestées d’un poids plutôt imprévu, les Jaune et Bleu ont accentué leur avance (26-16, 52’), malgré une imprécision dans les derniers gestes toujours aussi agaçante. La variété des coups de grâce d’Allison Pineau et les parades de Darleux face aux arrières cergypontaines ne rentrent pas dans cette catégorie. La touche finale est apportée par Grace Zaadi, auteur de son premier but parmi l’Elite.

C’est donc à l’usure que le Metz HB, qui a évolué sans Katty Piéjos (touchée au triceps gauche) s’est relancé. Un comble, au regard de l’état physique de la troupe de Sébastien Gardillou. « Les filles ont eu une dure semaine, souligne ce dernier. On ne les a pas ménagées, avec deux grosses séances de musculation. Pour moi, l’écart est significatif. Au-delà de nos difficultés dans les duels et l’engagement rapide, la volonté d’aller tout le temps vers l’avant était présente. C’est nécessaire de passer par ces matches-là pour se jauger ». Pendant ce temps, à Cergy, présenté comme « l’Arles-Avignon du handball » par son président dans la presse, tous les esprits sont déjà tournés vers la réception de Mios. Une rencontre à quitte ou double pour le maintien.

METZ HANDBALL - CERGY-PONTOISE HANDBALL
29 - 18 (Mi-temps : 15-13)

Lieu :
Complexe Sportif St Symphorien
boulevard St Symphorien 57050 LONGEVILLE LES METZ
Date :
Le 09/10/2010 20h15
Arbitres :
BOUNOUARA Said
SAMI Khalid

Statistiques du match

Metz était moins usé 

LBE

dimanche 10 octobre 2010 - © Laurent Hoppe

 3 min 0 de lecture

Accrochées par de courageuses Cergypontaines, les filles du Metz Handball ont fini par se détacher en seconde mi-temps. La page de l’accroc havrais est tournée.

Délocalisation, rachat et nostalgie. Ou comment planter un contexte en trois mots. Les Arènes réquisitionnées par un rassemblement de grands chefs, c’est dans la moiteur du complexe Saint-Symphorien que Metz a accueilli Cergy-Pontoise et ses trois anciennes Dragonnes : Hélène François, Frau et Gomez. Un choc des extrêmes, entre un ancien leader tenu de rattraper son faux pas au Havre (défaite 30-27), et une lanterne rouge à zéro victoire décidée à faire oublier sa seconde période quelconque contre Fleury-les-Aubrais. Depuis ce revers (28-33), l’effectif de Roch Bedos s’est encore appauvri : frappée par le mal du pays, la Slovène Urska Vidic a rompu son contrat, tandis que Marie Barbu (cheville) a rejoint Anne Deroletz à l’infirmerie.

Avec dix joueuses sur la feuille de match, la mission était quasiment impossible pour les visiteuses. Elle l’a été, même si le scénario du premier acte pouvait leur laisser espérer le contraire. Alors que Metz semblait avoir fait le plus dur au terme du premier quart d’heure, en infligeant un 8-1 construit sans surprise sur la montée de balle rapide et l’imperméabilité défensive (de 2-3, 4’ à 10-4, 15’), les coéquipières de Nina Kanto ont ensuite bafouillé leurs gammes de plus en plus ostensiblement. Un terreau idéal pour le réveil de Kiwis décomplexés. A l’image d’Anne-Sophie Frau, sur la lancée de son match plein du week-end précédent, ou d’une intrépide Johanna Gomez. Cléopâtre Darleux, punie sur une sortie hors de sa surface, l’a constaté à ses dépens. Deux buts d’écart en faveur des Mosellanes à la mi-temps (15-13) : de quoi irriter Sébastien Gardillou, parti directement au vestiaire après le buzzer.

Les trente minutes suivantes l’apaiseront. A l’inverse de son homologue val-d’oisien, qui estimera après-coup qu’elles n’ont « ressemblé à rien ». Victime d’un syndrome bien connu, celui de la fatigue inhérente au manque de rotations, Cergy « était cuit », regrette Frau. Et n’inscrit que cinq petits buts en une demi-heure. Une misère, équivalente au total de la seule Claudine Mendy, locomotive du second souffle messin. Comme délestées d’un poids plutôt imprévu, les Jaune et Bleu ont accentué leur avance (26-16, 52’), malgré une imprécision dans les derniers gestes toujours aussi agaçante. La variété des coups de grâce d’Allison Pineau et les parades de Darleux face aux arrières cergypontaines ne rentrent pas dans cette catégorie. La touche finale est apportée par Grace Zaadi, auteur de son premier but parmi l’Elite.

C’est donc à l’usure que le Metz HB, qui a évolué sans Katty Piéjos (touchée au triceps gauche) s’est relancé. Un comble, au regard de l’état physique de la troupe de Sébastien Gardillou. « Les filles ont eu une dure semaine, souligne ce dernier. On ne les a pas ménagées, avec deux grosses séances de musculation. Pour moi, l’écart est significatif. Au-delà de nos difficultés dans les duels et l’engagement rapide, la volonté d’aller tout le temps vers l’avant était présente. C’est nécessaire de passer par ces matches-là pour se jauger ». Pendant ce temps, à Cergy, présenté comme « l’Arles-Avignon du handball » par son président dans la presse, tous les esprits sont déjà tournés vers la réception de Mios. Une rencontre à quitte ou double pour le maintien.

METZ HANDBALL - CERGY-PONTOISE HANDBALL
29 - 18 (Mi-temps : 15-13)

Lieu :
Complexe Sportif St Symphorien
boulevard St Symphorien 57050 LONGEVILLE LES METZ
Date :
Le 09/10/2010 20h15
Arbitres :
BOUNOUARA Said
SAMI Khalid

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