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Maîtres du temps !

Mondial

dimanche 30 janvier 2011 - © François Dasriaux

 4 min 18 de lecture

Définitivement maîtres du handball mondial, les Français ont arraché un 4° titre mondial, une 5° couronne magique pour cette génération, en 5 ans et rien ne dit que cela ne s’arrête de si tôt.

Pour se faire, ils auront dû aller au bout d’eux-mêmes, faire plier l’envie des Danois de conquérir leur premier titre mondial après le continental acquis en 2008 dans le pays voisin la Norvège. Et surtout montrer qu’à l’heure actuelle, rien ni personne n’a la possibilité de barrer le chemin à ce groupe qui ne se satisfait jamais des conquêtes passées mais envisage toujours de mettre la barre encore plus haut. Ils auront géré le temps de match, parfois au désespoir de leur supporters, mais ils sont maintenant sur le toit du monde pour bien des années, et quand le temps des moins de 20 ans viendra où leurs exploits seront lointains, ils resteront à jamais comme l’équipe qui aura dominé sans partage le handball planétaire.

Dans une salle jaune et rouge et pour le moins déçue de la 4° place de la Suède et qui s’apprêtait à vivre 1 heure 10 de douleur, les Bleus prenaient le match par le bon bout. D’entrée de jeu, la défense mettait l’armada danoise dans le dur et si Anders Eggert arrivait à marquer sur son aile, c’était par un coup de billard à trois bandes pas vraiment veinard pour les Français. Mais à l’autre bout du terrain, Michael Guigou avec un superbe doublé, Jérôme Fernandez en puissance et Bertrand Gille en poison au pivot répondait le mieux possible aux infiltrations danoises. Le + 2 au bout de 10 minutes symbolisait parfaitement la prise de pouvoir tricolore dans cette entame de partie.

Malheureusement pour la tranquillité des supporters français, le Danemark arrivait à replacer son jeu offensif, en premier par son arme fatale, un Mikkel Hansen au bras ravageur. En quelques minutes, les mouches changeaient d’ânes et le Danemark se retrouvait à égalité. En butte aux arrêts de Niklas Landin, les Bleus ne trouvaient plus les bonnes ouvertures dans le jeu et la rudesse de la défense nordique commençait à faire son effet.

Mais la paire arbitrale espagnole bien dans le timing veillait au grain et très logiquement les suspensions tombaient ce qui permettait aux Français de se réinstaller dans leur fauteuil de patron. Xavier Barachet toujours aussi impeccable, Nikola Karabatic en perforateur et Jérôme Fernandez en puissance relançaient la machine qui se permettait de prendre 4 buts d’avance à 5 minutes de la pause pour partir aux vestiaires avec un bon petit matelas de 3 unités.

La fin de suspension de Jesper Noddesbo aurait pu et dû profiter aux Bleus pour accroître d’entrée de seconde période leur avance, mais encore un peu de précipitation dans les transmissions, un peu d’imprécision dans les shoots et les passes et le Danemark revenait au galop sur les talons des Français et une énorme bataille s’engageait dans laquelle aucune des deux équipes ne voulait lâcher. Nikola Karabatic allait bien se muer en guerrier intenable, si les Bleus avaient de somptueux passages en défense et en attaque, entre un Mikkel Hansen intenable et pour qui Claude Onesta devait se contraindre à une prise en stricte et un Lars Christiansen sur qui les ans (39) n’ont aucune prise, le Danemark restait encore et encore au contact des Français.

Pourtant, les Bleus allaient avoir l’occasion de tuer la partie sur un caviar de Xavier Barachet pour un Bertrand Gille jusque là impérial, mais Niklas Landin ressorti de sa boîte après l’intermède Rasmussen sauvait la patrie voisine d’une défaite. Une suspension de Bertrand Gille et un but de Bo Spellerberg plus tard, les 32 joueurs et deux arbitres repartaient pour 10 minutes de plus.

Quasiment toujours devant pendant les 60 minutes de temps réglementaire, les Bleus allaient presque lâcher l’affaire… pour la première fois du match sur un but de Michael Knudsen, le Danemark passait devant (33-32), mais c’était pour mieux repartir sur leur base ! Défense de fer, arrêts et buts ! Arabesques géniales de Luc Abalo, buts du capitaine « Fernand » qui par deux fois ne tremblait pas et par Michael Guigou, qui par une infiltration magique crucifiait toute une salle abasourdie devant la volonté de ne jamais lâcher un championnat de cette bande de joueurs rentrés une fois pour toute et par la porte des géants dans l’histoire du Handball !

Pour l’instant, si le mondial 2015 ne se jouera pas en France, les Bleus sont qualifiés pour l’Euro 2012, les JO 2012 et le Mondial 2013… Le genre de programme qu’à peine la fête terminée on a déjà envie de vivre tellement cette équipe reste, et pour toujours, la plus belle bande de potes que le sport français ait eu le droit de connaître et d’apprécier.

A Malmö, Arena
Le dimanche 30 janvier 2011 à 17h00
France - Danemark : 37 - 35 (Mi-temps : 15 - 12, TR : 31-31)
12 462 spectateurs
Arbitres :
MM RALUY LOPEZ O et SABROSO RAMIREZ A L (Espagne)

Statistiques du match

Maîtres du temps ! 

Mondial

dimanche 30 janvier 2011 - © François Dasriaux

 4 min 18 de lecture

Définitivement maîtres du handball mondial, les Français ont arraché un 4° titre mondial, une 5° couronne magique pour cette génération, en 5 ans et rien ne dit que cela ne s’arrête de si tôt.

Pour se faire, ils auront dû aller au bout d’eux-mêmes, faire plier l’envie des Danois de conquérir leur premier titre mondial après le continental acquis en 2008 dans le pays voisin la Norvège. Et surtout montrer qu’à l’heure actuelle, rien ni personne n’a la possibilité de barrer le chemin à ce groupe qui ne se satisfait jamais des conquêtes passées mais envisage toujours de mettre la barre encore plus haut. Ils auront géré le temps de match, parfois au désespoir de leur supporters, mais ils sont maintenant sur le toit du monde pour bien des années, et quand le temps des moins de 20 ans viendra où leurs exploits seront lointains, ils resteront à jamais comme l’équipe qui aura dominé sans partage le handball planétaire.

Dans une salle jaune et rouge et pour le moins déçue de la 4° place de la Suède et qui s’apprêtait à vivre 1 heure 10 de douleur, les Bleus prenaient le match par le bon bout. D’entrée de jeu, la défense mettait l’armada danoise dans le dur et si Anders Eggert arrivait à marquer sur son aile, c’était par un coup de billard à trois bandes pas vraiment veinard pour les Français. Mais à l’autre bout du terrain, Michael Guigou avec un superbe doublé, Jérôme Fernandez en puissance et Bertrand Gille en poison au pivot répondait le mieux possible aux infiltrations danoises. Le + 2 au bout de 10 minutes symbolisait parfaitement la prise de pouvoir tricolore dans cette entame de partie.

Malheureusement pour la tranquillité des supporters français, le Danemark arrivait à replacer son jeu offensif, en premier par son arme fatale, un Mikkel Hansen au bras ravageur. En quelques minutes, les mouches changeaient d’ânes et le Danemark se retrouvait à égalité. En butte aux arrêts de Niklas Landin, les Bleus ne trouvaient plus les bonnes ouvertures dans le jeu et la rudesse de la défense nordique commençait à faire son effet.

Mais la paire arbitrale espagnole bien dans le timing veillait au grain et très logiquement les suspensions tombaient ce qui permettait aux Français de se réinstaller dans leur fauteuil de patron. Xavier Barachet toujours aussi impeccable, Nikola Karabatic en perforateur et Jérôme Fernandez en puissance relançaient la machine qui se permettait de prendre 4 buts d’avance à 5 minutes de la pause pour partir aux vestiaires avec un bon petit matelas de 3 unités.

La fin de suspension de Jesper Noddesbo aurait pu et dû profiter aux Bleus pour accroître d’entrée de seconde période leur avance, mais encore un peu de précipitation dans les transmissions, un peu d’imprécision dans les shoots et les passes et le Danemark revenait au galop sur les talons des Français et une énorme bataille s’engageait dans laquelle aucune des deux équipes ne voulait lâcher. Nikola Karabatic allait bien se muer en guerrier intenable, si les Bleus avaient de somptueux passages en défense et en attaque, entre un Mikkel Hansen intenable et pour qui Claude Onesta devait se contraindre à une prise en stricte et un Lars Christiansen sur qui les ans (39) n’ont aucune prise, le Danemark restait encore et encore au contact des Français.

Pourtant, les Bleus allaient avoir l’occasion de tuer la partie sur un caviar de Xavier Barachet pour un Bertrand Gille jusque là impérial, mais Niklas Landin ressorti de sa boîte après l’intermède Rasmussen sauvait la patrie voisine d’une défaite. Une suspension de Bertrand Gille et un but de Bo Spellerberg plus tard, les 32 joueurs et deux arbitres repartaient pour 10 minutes de plus.

Quasiment toujours devant pendant les 60 minutes de temps réglementaire, les Bleus allaient presque lâcher l’affaire… pour la première fois du match sur un but de Michael Knudsen, le Danemark passait devant (33-32), mais c’était pour mieux repartir sur leur base ! Défense de fer, arrêts et buts ! Arabesques géniales de Luc Abalo, buts du capitaine « Fernand » qui par deux fois ne tremblait pas et par Michael Guigou, qui par une infiltration magique crucifiait toute une salle abasourdie devant la volonté de ne jamais lâcher un championnat de cette bande de joueurs rentrés une fois pour toute et par la porte des géants dans l’histoire du Handball !

Pour l’instant, si le mondial 2015 ne se jouera pas en France, les Bleus sont qualifiés pour l’Euro 2012, les JO 2012 et le Mondial 2013… Le genre de programme qu’à peine la fête terminée on a déjà envie de vivre tellement cette équipe reste, et pour toujours, la plus belle bande de potes que le sport français ait eu le droit de connaître et d’apprécier.

A Malmö, Arena
Le dimanche 30 janvier 2011 à 17h00
France - Danemark : 37 - 35 (Mi-temps : 15 - 12, TR : 31-31)
12 462 spectateurs
Arbitres :
MM RALUY LOPEZ O et SABROSO RAMIREZ A L (Espagne)

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