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De Punta Arenas à Goteborg, le rêve chilien en marche

International

mercredi 9 février 2011 - Handzone

 3 min 32 de lecture

Si les Bleus de Claude Onesta sont rentrés dans l’Histoire du handball en remportant leur quatrième titre mondial en Suède, une autre sélection a, à sa manière, écrit l’une des plus belles pages de sa jeune histoire. Pour son premier Mondial, le Chili a en effet décroché un succès historique face à l’Australie (29-21). Retour sur la compétition des chiliens avec l’une de ses têtes d’affiche, le demi-centre Emil Feuchtmann.

De Punta Arenas, sa ville d’origine, porte d’entrée vers la Patagonie et les majestueux paysages de la Terre de Feu, Emil Feuchtmann a gardé ces valeurs de travail, de patience et de courage qui caractérisent les habitants du bout du monde. Lorsqu’il a fait son entrée dans l’imposante Scandinavium de Goteborg pour l’ouverture du Mondial face au pays hôte, ce sont vingt-sept années de travail et le rêve de toute une famille qui se sont réalisés. « Cette rencontre inaugurale a été l’une des meilleures expériences de ma carrière, confie-t-il malgré la lourde défaite des chiliens (28-18). Quand vous entrez dans la salle et que 13000 personnes sont là pour vous observer, c’est une sensation incroyable ! C’était un rêve que j’avais depuis mon enfance.»

Si le Chili a vécu un premier tour difficile, battu successivement par la Suède (28-18), la Corée du Sud (22-37), la Pologne (38-23) et l’Argentine (35-25), les néophytes du Mondial ne se sont jamais départis de leurs valeurs centrales : engagement, solidarité et abnégation. « Notre principale qualité va bien au-delà du handball, explique Emil, qui évolue avec son petit frère Erwin en sélection. Nous avons une mentalité de gagneurs qui nous permet de jouer d’égal à égal avec n’importe quelle sélection. Nous savons d’où nous venons, tout le chemin qu’il a fallu parcourir pour en arriver là. Nous avons faim de victoire ! »

Si le succès a fait défaut aux joueurs du sélectionneur argentin Fernando Capurro pendant la première phase, le match nul contre la Slovaquie (29-29) mais surtout le succès face à l’Australie (29-21) ont permis au Chili d’entrer dans l’Histoire du handball. « Notre objectif était véritablement de faire front lors des premières rencontres puis de remporter deux victoires dans la Coupe du Président », explique Emil Feuchtmann. Le Chili reste conscient de ses limites actuelles au niveau mondial mais le jeu proposé en Suède laisse augurer une belle marge de progression pour ce pays de près de dix-sept millions d’habitants. Le réservoir de talents n’est certes pas aussi important qu’en Argentine (40 millions d’habitants) ou qu’au Brésil (194 millions d’habitants) mais le désir de se structurer est bel et bien présent.

Si le Brésil, l’Argentine ou encore Cuba ont souvent fait figure d’uniques représentants de l’Amérique Latine au niveau international, le Chili compte bien rattraper progressivement le retard qu’il accuse sur une formation comme l’Argentine. Emil Feuchtmann ne voit qu’une solution pour gagner rapidement en expérience : venir jouer en Europe. « Si nous voulons progresser, je crois que de plus en plus de joueurs chiliens doivent tenter leur chance sur le Vieux Continent, explique-t-il. Cela nous permettra d’avoir une plus grande force collective. »  Si des joueurs tels que Marco Oneto, le pivot de Barcelone, ou encore Rodrigo Salinas (Huesca) et Emil Feuchtmann (West Wien) se frottent aux joueurs européens chaque semaine, la plupart des sélectionnés restent des amateurs dans des clubs du pays, tels que la Universidad de Chile.

Vingt-deuxième du Mondial, devant le Bahreïn et l’Australie, le Chili sait qu’il ne sortira de l’anonymat qu’en enchaînant les succès. La presse chilienne a par exemple très peu parlé du parcours de sa sélection durant le Mondial suédois, le pays préférant se passionner pour la reprise du championnat national de football ou le feuilleton entourant le départ du sélectionneur de la Roja, Marcelo Bielsa. Les chiliens ont désormais les yeux rivés sur les Jeux Panaméricains qui auront lieu en octobre prochain à Guadalajara. « Nous espérons y décrocher une médaille, annonce Emil Feuchtmann, puis participer aux repêchages pour les Jeux de Londres. » Confirmer que le « balonmano » chilien est en plein développement, voilà le défi qui attend désormais cette jeune sélection …

De Punta Arenas à Goteborg, le rêve chilien en marche 

International

mercredi 9 février 2011 - Handzone

 3 min 32 de lecture

Si les Bleus de Claude Onesta sont rentrés dans l’Histoire du handball en remportant leur quatrième titre mondial en Suède, une autre sélection a, à sa manière, écrit l’une des plus belles pages de sa jeune histoire. Pour son premier Mondial, le Chili a en effet décroché un succès historique face à l’Australie (29-21). Retour sur la compétition des chiliens avec l’une de ses têtes d’affiche, le demi-centre Emil Feuchtmann.

De Punta Arenas, sa ville d’origine, porte d’entrée vers la Patagonie et les majestueux paysages de la Terre de Feu, Emil Feuchtmann a gardé ces valeurs de travail, de patience et de courage qui caractérisent les habitants du bout du monde. Lorsqu’il a fait son entrée dans l’imposante Scandinavium de Goteborg pour l’ouverture du Mondial face au pays hôte, ce sont vingt-sept années de travail et le rêve de toute une famille qui se sont réalisés. « Cette rencontre inaugurale a été l’une des meilleures expériences de ma carrière, confie-t-il malgré la lourde défaite des chiliens (28-18). Quand vous entrez dans la salle et que 13000 personnes sont là pour vous observer, c’est une sensation incroyable ! C’était un rêve que j’avais depuis mon enfance.»

Si le Chili a vécu un premier tour difficile, battu successivement par la Suède (28-18), la Corée du Sud (22-37), la Pologne (38-23) et l’Argentine (35-25), les néophytes du Mondial ne se sont jamais départis de leurs valeurs centrales : engagement, solidarité et abnégation. « Notre principale qualité va bien au-delà du handball, explique Emil, qui évolue avec son petit frère Erwin en sélection. Nous avons une mentalité de gagneurs qui nous permet de jouer d’égal à égal avec n’importe quelle sélection. Nous savons d’où nous venons, tout le chemin qu’il a fallu parcourir pour en arriver là. Nous avons faim de victoire ! »

Si le succès a fait défaut aux joueurs du sélectionneur argentin Fernando Capurro pendant la première phase, le match nul contre la Slovaquie (29-29) mais surtout le succès face à l’Australie (29-21) ont permis au Chili d’entrer dans l’Histoire du handball. « Notre objectif était véritablement de faire front lors des premières rencontres puis de remporter deux victoires dans la Coupe du Président », explique Emil Feuchtmann. Le Chili reste conscient de ses limites actuelles au niveau mondial mais le jeu proposé en Suède laisse augurer une belle marge de progression pour ce pays de près de dix-sept millions d’habitants. Le réservoir de talents n’est certes pas aussi important qu’en Argentine (40 millions d’habitants) ou qu’au Brésil (194 millions d’habitants) mais le désir de se structurer est bel et bien présent.

Si le Brésil, l’Argentine ou encore Cuba ont souvent fait figure d’uniques représentants de l’Amérique Latine au niveau international, le Chili compte bien rattraper progressivement le retard qu’il accuse sur une formation comme l’Argentine. Emil Feuchtmann ne voit qu’une solution pour gagner rapidement en expérience : venir jouer en Europe. « Si nous voulons progresser, je crois que de plus en plus de joueurs chiliens doivent tenter leur chance sur le Vieux Continent, explique-t-il. Cela nous permettra d’avoir une plus grande force collective. »  Si des joueurs tels que Marco Oneto, le pivot de Barcelone, ou encore Rodrigo Salinas (Huesca) et Emil Feuchtmann (West Wien) se frottent aux joueurs européens chaque semaine, la plupart des sélectionnés restent des amateurs dans des clubs du pays, tels que la Universidad de Chile.

Vingt-deuxième du Mondial, devant le Bahreïn et l’Australie, le Chili sait qu’il ne sortira de l’anonymat qu’en enchaînant les succès. La presse chilienne a par exemple très peu parlé du parcours de sa sélection durant le Mondial suédois, le pays préférant se passionner pour la reprise du championnat national de football ou le feuilleton entourant le départ du sélectionneur de la Roja, Marcelo Bielsa. Les chiliens ont désormais les yeux rivés sur les Jeux Panaméricains qui auront lieu en octobre prochain à Guadalajara. « Nous espérons y décrocher une médaille, annonce Emil Feuchtmann, puis participer aux repêchages pour les Jeux de Londres. » Confirmer que le « balonmano » chilien est en plein développement, voilà le défi qui attend désormais cette jeune sélection …

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