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Le pari capital de François Berthier

LMSL

mercredi 7 septembre 2011 - © Yves Michel

 3 min 22 de lecture

Après une fin de saison très éprouvante pour les nerfs, une menace de dépôt de bilan évitée in extremis et l’apport de nouveaux actionnaires, le Paris Handball aspire désormais, à un peu plus de sérénité. L’arrivée de François Berthier aux commandes de l’équipe 1 s’inscrit dans ce sens. Rencontre avec le néo-entraîneur parisien.

A 46 ans, François Berthier aurait voulu faire son entrée à Paris sur la pointe des pieds. L’exposition du club en a décidé autrement. Passé par Sélestat où il a été pivot (1984-1998) avant d’être entraîneur (2001-2008) puis par St Cyr-Touraine (2008-2011) où en juin dernier, la situation économique a précipité le club dans l’abîme, le technicien franc-comtois s’est engagé pour deux saisons dans un nouveau challenge. Il apporte son savoir-faire et surtout ses valeurs à une équipe en perte d’éclat.

Votre arrivée à Paris n’est pas passée inaperçue….
Bien sûr que Paris ça crée du buzz assez facilement. Dès qu’il se passe quelque chose, c’est multiplié dans des proportions incroyables.  Mais Paris, c’était mon seul espoir de pouvoir rester en D1 car l’annonce concernant les difficultés de St Cyr a été faite tardivement.

Vous vous êtes accoutumé à l’environnement ?
Ce qui m’intéresse c’est le terrain, ce qu’il y a autour passe après. Je ne suis pas lecteur du Parisien. J’espère néanmoins que mon expérience, mon passé vont me servir à rester concentré sur l’équipe parce qu’il y a du travail et j’ai vraiment envie de réussir.

Comment s’est déroulée la préparation et comment jugez-vous l’équipe ?
Nous n’avons pas fait une préparation avec des matches pleins parce qu’il y avait des petits soucis d’effectif dus aux blessures et à  la mise à l’essai de joueurs. Si tout le monde est là et à 100%, j’ai une équipe qui tient la route.

Il y a dans cette équipe, de fortes personnalités, comment allez-vous les gérer ?
Les valeurs du collectif doivent passer avant les valeurs individuelles. Si on réussit collectivement, inévitablement la lumière ira sur des joueurs en particulier.

Vous pensez par exemple, à Kevynn Nyokas ?
Kevynn connait une situation particulière car il a déjà signé un contrat avec Montpellier. Mais on a besoin de tout le monde et mon message est clair. J’ai besoin d’avoir un effectif qui tire la charrue dans la même direction. La rigueur aussi est importante. C’est ma ligne directrice. Je ne vais certes pas brider les joueurs mais lorsqu’on sera en difficulté, il faudra savoir ce qu’il faut faire tous ensemble pour déstabiliser l’adversaire.

Chambéry, adversaire de la 1ère journée, ce n’est pas un cadeau….
Je compare mon groupe à des basketteurs américains qui aiment bien le show et lorsqu’il y a les grosses équipes, ils savent se motiver, trouver les ressources pour se surpasser. Mais le problème, c’est qu’on s’est aperçu que l’année dernière, à domicile, Paris arrivait à briller contre les grosses équipes mais perdait les matches de peu (ndlr : -1 contre Chambéry, -2 contre Dunkerque et St Raphaël). Il faut inverser la tendance.

Paris, surprise de la 1ère journée ?
Si je suis un peu c.., je dirais que je veux bien être 26 fois la surprise cette saison. Chambéry a des atouts, Chambéry possède une équipe bien huilée, à nous de trouver des arguments pour les faire déjouer avec la folie que certains chez nous, sont capables d’apporter. Mais il va falloir être performant durant 60 minutes. Gardent n’est pas un lapin de six semaines, il sait aussi mener sa troupe.

Deux recrues, l’arrière slovène Praznik et son compatriote pivot Kozomara… c’est suffisant ?
J’aimerais c’est vrai, avoir un arrière supplémentaire. On y travaille avec Bruno Martini. On ne s’est pas fixé de dates car maintenant, cela ne peut être qu’un joker. On ne veut pas se précipiter. On nous propose des joueurs mais on ne doit pas faire n’importe quoi et dépenser bêtement du temps, de l’énergie et de l’argent pour un résultat en deçà de ce qu’on recherchait. Nous voulons avant tout, un joueur expérimenté.

Propos recueillis par

Le pari capital de François Berthier 

LMSL

mercredi 7 septembre 2011 - © Yves Michel

 3 min 22 de lecture

Après une fin de saison très éprouvante pour les nerfs, une menace de dépôt de bilan évitée in extremis et l’apport de nouveaux actionnaires, le Paris Handball aspire désormais, à un peu plus de sérénité. L’arrivée de François Berthier aux commandes de l’équipe 1 s’inscrit dans ce sens. Rencontre avec le néo-entraîneur parisien.

A 46 ans, François Berthier aurait voulu faire son entrée à Paris sur la pointe des pieds. L’exposition du club en a décidé autrement. Passé par Sélestat où il a été pivot (1984-1998) avant d’être entraîneur (2001-2008) puis par St Cyr-Touraine (2008-2011) où en juin dernier, la situation économique a précipité le club dans l’abîme, le technicien franc-comtois s’est engagé pour deux saisons dans un nouveau challenge. Il apporte son savoir-faire et surtout ses valeurs à une équipe en perte d’éclat.

Votre arrivée à Paris n’est pas passée inaperçue….
Bien sûr que Paris ça crée du buzz assez facilement. Dès qu’il se passe quelque chose, c’est multiplié dans des proportions incroyables.  Mais Paris, c’était mon seul espoir de pouvoir rester en D1 car l’annonce concernant les difficultés de St Cyr a été faite tardivement.

Vous vous êtes accoutumé à l’environnement ?
Ce qui m’intéresse c’est le terrain, ce qu’il y a autour passe après. Je ne suis pas lecteur du Parisien. J’espère néanmoins que mon expérience, mon passé vont me servir à rester concentré sur l’équipe parce qu’il y a du travail et j’ai vraiment envie de réussir.

Comment s’est déroulée la préparation et comment jugez-vous l’équipe ?
Nous n’avons pas fait une préparation avec des matches pleins parce qu’il y avait des petits soucis d’effectif dus aux blessures et à  la mise à l’essai de joueurs. Si tout le monde est là et à 100%, j’ai une équipe qui tient la route.

Il y a dans cette équipe, de fortes personnalités, comment allez-vous les gérer ?
Les valeurs du collectif doivent passer avant les valeurs individuelles. Si on réussit collectivement, inévitablement la lumière ira sur des joueurs en particulier.

Vous pensez par exemple, à Kevynn Nyokas ?
Kevynn connait une situation particulière car il a déjà signé un contrat avec Montpellier. Mais on a besoin de tout le monde et mon message est clair. J’ai besoin d’avoir un effectif qui tire la charrue dans la même direction. La rigueur aussi est importante. C’est ma ligne directrice. Je ne vais certes pas brider les joueurs mais lorsqu’on sera en difficulté, il faudra savoir ce qu’il faut faire tous ensemble pour déstabiliser l’adversaire.

Chambéry, adversaire de la 1ère journée, ce n’est pas un cadeau….
Je compare mon groupe à des basketteurs américains qui aiment bien le show et lorsqu’il y a les grosses équipes, ils savent se motiver, trouver les ressources pour se surpasser. Mais le problème, c’est qu’on s’est aperçu que l’année dernière, à domicile, Paris arrivait à briller contre les grosses équipes mais perdait les matches de peu (ndlr : -1 contre Chambéry, -2 contre Dunkerque et St Raphaël). Il faut inverser la tendance.

Paris, surprise de la 1ère journée ?
Si je suis un peu c.., je dirais que je veux bien être 26 fois la surprise cette saison. Chambéry a des atouts, Chambéry possède une équipe bien huilée, à nous de trouver des arguments pour les faire déjouer avec la folie que certains chez nous, sont capables d’apporter. Mais il va falloir être performant durant 60 minutes. Gardent n’est pas un lapin de six semaines, il sait aussi mener sa troupe.

Deux recrues, l’arrière slovène Praznik et son compatriote pivot Kozomara… c’est suffisant ?
J’aimerais c’est vrai, avoir un arrière supplémentaire. On y travaille avec Bruno Martini. On ne s’est pas fixé de dates car maintenant, cela ne peut être qu’un joker. On ne veut pas se précipiter. On nous propose des joueurs mais on ne doit pas faire n’importe quoi et dépenser bêtement du temps, de l’énergie et de l’argent pour un résultat en deçà de ce qu’on recherchait. Nous voulons avant tout, un joueur expérimenté.

Propos recueillis par

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