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Arvor est mort... Vive Penn-ar-Bed !

Nationale 1F

jeudi 9 août 2012 - © Davy Bodiguel

 5 min 36 de lecture

L'épilogue d'un dossier chaud brûlant pour le handball Breton était attendu depuis de nombreuses semaines déjà. C'est désormais chose acquise, Brest repartira au 3ème échelon national en septembre. Un moindre mal pour tous les observateurs de ce dossier épineux. Après la disparition d'Arvor... club champion de France mi-mai puis rayé de la carte mi-juillet, la page se tourne : place maintenant au HBC Brest Penn-ar-Bed.

Placé en liquidation judiciaire le 16 juillet, Arvor 29 Pays de Brest ne repartira pas en D1. Mais pouvait-on accepter aussi facilement la mort prématurée et pour longtemps du hand de haut niveau dans le Haut-Finistère ? Impossible au vu du bel engouement populaire draîné par une ascension fulgurante tout en haut de l'élite Hexagonale. Impossible au vu de la forte mobilisation de supporters bien décidés à se faire entendre jusqu'au bout, des supporters qui seront passés par toutes les émotions, de la colère à la résignation puis à l'espoir et enfin au soulagement... Et surtout impossible au vu du formidable terreau de handball que représente la Bretagne, une des ligues Françaises les plus importantes en terme de licenciés.

Et comme toujours après un terrible coup de massue, les rangs s'éclaircissent et les courageux se font entendre. Avec une volonté commune de retrouver le haut niveau... mais évidemment pas à n'importe quel prix ! Comme l'indiquait il y a quelques semaines Patrick Apperé, adjoint aux sports de la ville de Brest, dans les colonnes du Télégramme : "plus question pour nous de se retrouver dans une situation d'une belle réussite et d'un terrible fiasco financier qu'on vient de vivre avec l'Arvor. Sur le plan sportif, il y a une vraie opportunité pour permettre au handball féminin de retrouver une bonne situation. Avec un redémarrage en N1, l'équipe pourrait passer très vite en D2". Après la mort de l'Etendard Basket, la mairie de Brest ne souhaitait surtout pas voir ses sports de salle disparaître si rapidement des élites sportives Françaises. Inconcevable surtout au vu de la construction d'une grande salle d'environ 5.000 places du côté de Quilbignon et livrable dans le courant de l'année 2014.

D1 terminé... alors l'atterissage se ferait éventuellement en N1. D'autant que les instances Fédérales offrent généreusement une porte de sortie. Encore fallait-il convaincre l'ensemble des protagonistes du bien fondé de ce renouveau Brestois. En prenant rapidement ce dossier à bras le corps, Serge Bonnamour, en charge de l'administratif et du financier, a ainsi constitué le dossier de repêchage en se basant sur la structure associative de Penn-ar-Bed, celle qui existait déjà au début des années 2000. Avec une simple idée en tête, repartir sur une base saine : "si le club repart, c'est grâce à nos partenaires qui n'ont pas voulu lâcher l'affaire. L'Arvor 29, c'est la première fois et dernière fois que j'en parle. C'est fait, c'est fait. On ne refera pas les mêmes erreurs. On va construire le club et retrouver notre place" indiquait très récemment Serge Bonnamour au quotidien régional le Télégramme.

Dossier constitué, restait à attendre le feu vert des institutions ! Une attente très longue au beau milieu de l'été chez les initiateurs de ce renouveau comme pour les joueuses encore sur place. Tout s'accélère fin juillet début août : le 3 août, le mandataire judiciaire indique à la Ligue de Bretagne qu'il ne s'oppose pas à la reprise des droits d'Arvor 29 par le Brest Penn-ar-Bed. Le 6 août, la LBHB (Ligue de Bretagne de Handball) confirme ce choix en axant son jugement sur la volonté d'assurer la continuité des niveaux de jeu pour les 250 licenciés et garantir aussi le double projet Etudes et Sports dans une même structure. La Fédération Française de Handball suit l'avis de la Ligue régionale... et voilà le HBC Brest Penn-ar-Bed reparti en 3ème division.

Ouf de soulagement pour tous les protagonistes de l'histoire, Brest ne repartira pas de zéro et peut ainsi rêver d'un retour prochain chez les cadors de la petite balle qui colle. A l'heure de retrouver les parquets, le HBC Brest PAB s'active autant sur le terrain qu'en coulisses. Et sur le terrain, il n'y a évidemment plus de joueuses internationales, les Lacrabère, Darleux, Nikolic et Goiorani sont parties logiquement vers de nouvelles aventures. L'entraîneur Arvoriste Laurent Bezeau est lui aussi à la recherche d'un autre projet de haut niveau.

Mais il reste néanmoins la belle dynamique d'une équipe réserve, leader de son groupe de N2 en mai dernier. A sa tête, Damien Nédelec le coach Breton reprend le flambeau avec une équipe fortement rajeunie : sans les leaders de la saison dernière (Coatanea, Drion, Gélébart), le club Brestois peut néanmoins compter sur des joueuses d'avenir tels que Léa Marie-Joseph, Maud-Eva Copy, Elise Brigot ou encore Juliette Le Maire. Mais Penn-ar-Bed peut aussi et surtout tabler sur la présence d'Elodie Manac'h, seule joueuse du groupe professionnel dissous à rester fidèle à sa Bretagne natale. Malgré ses 22 ans, l'ex-internationale junior fera figure d'ancienne et apportera son expérience du haut-niveau à un groupe extrêmement jeune. Thuriane Le Guen (Locmaria, N3) est pour l'heure la seule recrue. Mais certitude acquise d'évoluer en N1, Damien Nédelec attend quelques arrivées de dernière minute pour étoffer son groupe.

Le 6 août dernier, la salle Jean Guéguéniat a connu les premiers crissements de chaussures. Premier entraînement, première pierre posée d'une saison que l'on imagine déjà prometteuse. La N1, nouveau port d'attache, c'est évidemment un saut dans l'inconnu. Car avec 4 descentes pour 12 participants sur la ligne de départ, il faudra en premier lieu penser au maintien et à faire l'amalgame d'un nouveau collectif. Et si tout se passe pour le mieux, envisager les premières rangs et lutter pour la seule place  synonyme de D2... au même titre qu'Alfortville ou Aunis, deux des principaux prétendants à l'étage du dessus. Les Brestoises ont d'ici-là rendez-vous le 15 septembre du côté de la Stella St Maur pour la reprise du championnat avant de retrouver leur public deux semaines plus tard face à Pessac.

Arvor est mort... Vive Penn-ar-Bed ! 

Nationale 1F

jeudi 9 août 2012 - © Davy Bodiguel

 5 min 36 de lecture

L'épilogue d'un dossier chaud brûlant pour le handball Breton était attendu depuis de nombreuses semaines déjà. C'est désormais chose acquise, Brest repartira au 3ème échelon national en septembre. Un moindre mal pour tous les observateurs de ce dossier épineux. Après la disparition d'Arvor... club champion de France mi-mai puis rayé de la carte mi-juillet, la page se tourne : place maintenant au HBC Brest Penn-ar-Bed.

Placé en liquidation judiciaire le 16 juillet, Arvor 29 Pays de Brest ne repartira pas en D1. Mais pouvait-on accepter aussi facilement la mort prématurée et pour longtemps du hand de haut niveau dans le Haut-Finistère ? Impossible au vu du bel engouement populaire draîné par une ascension fulgurante tout en haut de l'élite Hexagonale. Impossible au vu de la forte mobilisation de supporters bien décidés à se faire entendre jusqu'au bout, des supporters qui seront passés par toutes les émotions, de la colère à la résignation puis à l'espoir et enfin au soulagement... Et surtout impossible au vu du formidable terreau de handball que représente la Bretagne, une des ligues Françaises les plus importantes en terme de licenciés.

Et comme toujours après un terrible coup de massue, les rangs s'éclaircissent et les courageux se font entendre. Avec une volonté commune de retrouver le haut niveau... mais évidemment pas à n'importe quel prix ! Comme l'indiquait il y a quelques semaines Patrick Apperé, adjoint aux sports de la ville de Brest, dans les colonnes du Télégramme : "plus question pour nous de se retrouver dans une situation d'une belle réussite et d'un terrible fiasco financier qu'on vient de vivre avec l'Arvor. Sur le plan sportif, il y a une vraie opportunité pour permettre au handball féminin de retrouver une bonne situation. Avec un redémarrage en N1, l'équipe pourrait passer très vite en D2". Après la mort de l'Etendard Basket, la mairie de Brest ne souhaitait surtout pas voir ses sports de salle disparaître si rapidement des élites sportives Françaises. Inconcevable surtout au vu de la construction d'une grande salle d'environ 5.000 places du côté de Quilbignon et livrable dans le courant de l'année 2014.

D1 terminé... alors l'atterissage se ferait éventuellement en N1. D'autant que les instances Fédérales offrent généreusement une porte de sortie. Encore fallait-il convaincre l'ensemble des protagonistes du bien fondé de ce renouveau Brestois. En prenant rapidement ce dossier à bras le corps, Serge Bonnamour, en charge de l'administratif et du financier, a ainsi constitué le dossier de repêchage en se basant sur la structure associative de Penn-ar-Bed, celle qui existait déjà au début des années 2000. Avec une simple idée en tête, repartir sur une base saine : "si le club repart, c'est grâce à nos partenaires qui n'ont pas voulu lâcher l'affaire. L'Arvor 29, c'est la première fois et dernière fois que j'en parle. C'est fait, c'est fait. On ne refera pas les mêmes erreurs. On va construire le club et retrouver notre place" indiquait très récemment Serge Bonnamour au quotidien régional le Télégramme.

Dossier constitué, restait à attendre le feu vert des institutions ! Une attente très longue au beau milieu de l'été chez les initiateurs de ce renouveau comme pour les joueuses encore sur place. Tout s'accélère fin juillet début août : le 3 août, le mandataire judiciaire indique à la Ligue de Bretagne qu'il ne s'oppose pas à la reprise des droits d'Arvor 29 par le Brest Penn-ar-Bed. Le 6 août, la LBHB (Ligue de Bretagne de Handball) confirme ce choix en axant son jugement sur la volonté d'assurer la continuité des niveaux de jeu pour les 250 licenciés et garantir aussi le double projet Etudes et Sports dans une même structure. La Fédération Française de Handball suit l'avis de la Ligue régionale... et voilà le HBC Brest Penn-ar-Bed reparti en 3ème division.

Ouf de soulagement pour tous les protagonistes de l'histoire, Brest ne repartira pas de zéro et peut ainsi rêver d'un retour prochain chez les cadors de la petite balle qui colle. A l'heure de retrouver les parquets, le HBC Brest PAB s'active autant sur le terrain qu'en coulisses. Et sur le terrain, il n'y a évidemment plus de joueuses internationales, les Lacrabère, Darleux, Nikolic et Goiorani sont parties logiquement vers de nouvelles aventures. L'entraîneur Arvoriste Laurent Bezeau est lui aussi à la recherche d'un autre projet de haut niveau.

Mais il reste néanmoins la belle dynamique d'une équipe réserve, leader de son groupe de N2 en mai dernier. A sa tête, Damien Nédelec le coach Breton reprend le flambeau avec une équipe fortement rajeunie : sans les leaders de la saison dernière (Coatanea, Drion, Gélébart), le club Brestois peut néanmoins compter sur des joueuses d'avenir tels que Léa Marie-Joseph, Maud-Eva Copy, Elise Brigot ou encore Juliette Le Maire. Mais Penn-ar-Bed peut aussi et surtout tabler sur la présence d'Elodie Manac'h, seule joueuse du groupe professionnel dissous à rester fidèle à sa Bretagne natale. Malgré ses 22 ans, l'ex-internationale junior fera figure d'ancienne et apportera son expérience du haut-niveau à un groupe extrêmement jeune. Thuriane Le Guen (Locmaria, N3) est pour l'heure la seule recrue. Mais certitude acquise d'évoluer en N1, Damien Nédelec attend quelques arrivées de dernière minute pour étoffer son groupe.

Le 6 août dernier, la salle Jean Guéguéniat a connu les premiers crissements de chaussures. Premier entraînement, première pierre posée d'une saison que l'on imagine déjà prometteuse. La N1, nouveau port d'attache, c'est évidemment un saut dans l'inconnu. Car avec 4 descentes pour 12 participants sur la ligne de départ, il faudra en premier lieu penser au maintien et à faire l'amalgame d'un nouveau collectif. Et si tout se passe pour le mieux, envisager les premières rangs et lutter pour la seule place  synonyme de D2... au même titre qu'Alfortville ou Aunis, deux des principaux prétendants à l'étage du dessus. Les Brestoises ont d'ici-là rendez-vous le 15 septembre du côté de la Stella St Maur pour la reprise du championnat avant de retrouver leur public deux semaines plus tard face à Pessac.

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