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Euro Juniors masc: La France presque dans le bon wagon mais...

International

vendredi 25 juillet 2014 - © Yves Michel

 6 min 8 de lecture

Quel bazar dans ce groupe A ! Avec le revers inattendu de l'Espagne d'un but face à la Norvège, la France est seule en tête avec deux succès en autant de rencontres. Mais sa prestation victorieuse (25-22) face à la Macédoine est loin d'avoir été convaincante. Les Bleus sont en ballottage très favorable pour accrocher le bon wagon des meilleurs.

Ce vendredi, même s’ils ont atteint leur objectif en battant la Macédoine 25-22, les Bleus ne se sont pas rendu la tâche facile, loin de là. L’absence de Nédim Rémili qui la veille avait du définitivement renoncer à cause d’un arrachement osseux du pouce, a sans doute pesé dans le rendement de l’équipe. D’entrée, la France est apparue crispée, incapable surtout de profiter des erreurs déjà entrevues face à l'Espagne de l’attaque macédonienne. Elle a aussi été mise en difficulté par une défense adverse très mobile sur le porteur du ballon. 

Longtemps, le 7 de départ - Joumel demi-centre, Minel à gauche, Tritta à droite, Marie-Joseph et Vigneron aux ailes, Salmon devant le but, Nieto et Marescot (photo de tête) interchangeables - va persister dans ses maladresses et son jeu brouillon (4-4 à la 14ème). L’entrée de Florian Delecroix pour soulager Alexandre Tritta (toujours aussi efficace avec trois buts inscrits dans ce 1er quart d’heure) va s’avérer payante. D’ailleurs, c’est par le côté droit que l’écart va se creuser (8-4 à la 20ème).  Les joueurs de l’Equipe de France semblaient sur une bonne trajectoire. Et pourtant ! Ce sont eux qui vont tomber dans le piège de la facilité et oublier les fondamentaux notamment en défense. Heureusement, que leurs vis-à-vis se montraient imprécis autant dans la transmission que dans leurs tirs et que sur sa ligne, encore et toujours, le Nantais Julien Salmon restait vigilant.  Après être revenue à deux longueurs, la Macédoine subissait le pressing des ailiers français (de Steve Marie-Joseph et Arthur Vigneron - photo ci-dessous) et même si en fin de 1ère période, Delecroix et Villeminot se montraient un peu trop gourmands, les Bleus rentraient aux vestiaires avec un écart honnête, surtout par rapport à la prestation qu’ils venaient de livrer (13-8).

A la reprise, Yohann Delattre apportait un changement tactique. Arthur Anquetil entrait à l’aile gauche, Alex Tritta montait d’un cran, Delecroix restait sur la base arrière. Coaching  apparemment efficace puisque le Montpelliérain (fils de Fred et neveu de Greg) s’offrait trois buts en sept minutes (17-11). Ce temps fort va être malheureusement de courte durée. La faute à l’arrière gauche Martin Manaskov véritable poison aux abords de la zone et surtout libre de tout mouvement. Les Français parvenaient à riposter, Alexandre Tritta toujours lui et Thibault Minel faisaient la différence (22-16 à la 50ème). Mais les Tricolores allaient rater l’occasion de tuer le match. Après avoir mené de sept longueurs (25-18), leur crédit va fondre dans les cinq dernières minutes, laissant la Macédoine réduire son retard grâce à quatre buts consécutifs (25-22).

Ce vendredi soir, les Vigneron, Villeminot, Salmon, Saïdani, Marescot et compagnie peuvent quand même tranquillement s'endormir. Sans pour autant se prendre à rêver... enfin un peu mais pas trop. Ils sont en position de force (voir plus bas) mais l'équilibre est fragile dans un Euro, très fragile.

Ce qu’on a aimé dans cette rencontre : la prestation toujours aussi efficace de Julien Salmon dans les moments-clés,  le travail de l’ombre de Johannes Marescot, la régularité d’Alexandre Tritta, Thibault Minel et de Steve Marie-Joseph, la tonicité d’Arthur Anquetil.

Ce qu’on n'a moins aimé : Le manque de cohésion chez les Bleus mais surtout la démission de toute l’équipe dans le final.

La feuille de match

2ème journée Euro Juniors  à Traun (Autriche) – Groupe A
France bat Macédoine  25-22  (MT : 13-8)
Arbitres : Boris Mandak  & Mario Rudinsky  (Slovaquie)

France : gardiens / Salmon (60’ - 9 arrêts à 30%) Cantegrel – Tritta (5/9 dont 1/2 à 7m), Minel (5/6 dont 1/1 à 7m), Marie-Joseph (4/4), Anquetil (4/8), Marescot (2/3), Delecroix (3/5), Vigneron (2/2), Villeminot (0/3), Joumel, Saidani, Faustin (0/1), Nieto, Djeric.

Macédoine : gardiens / Ivanovski (60' - 10 arrêts à 29%), Trajkovski – Manaskov (8/13 dont 2/3 à 7m), Taleski (6/13), Kostovski (2/2), Madjovski Bojan (2/4), Madjovski Borjan (2/4),  Angelov (2/2)



L'Espagne tombe de haut

Il a suffi qu'un gardien norvégien Havard Aasheim (11 arrêts) mette un sacré grain de sable dans la machine pas si bien huilée que cela espagnole pour causer la sensation de cette 2ème journée de l'Euro juniors. l'Espagne que tout le monde a placé dans le carré final s'est inclinée face à la Norvège d'un but (23-24). Et les Espagnols peuvent s'estimer heureux car à 9 minutes du terme, ils étaient à quatre longueurs de retard ! Bref, ce résultat vient mettre un véritable bazar dans la hiérarchie du groupe A ! La France se retrouve en ballottage favorable, les Espagnols sont condamnés à une victoire dominicale et les Norvégiens toujours en vie.

Un nul suffira aux Français

France 4 points (+10)  Espagne 2 points (+10)  Norvège 2 points (-6)  Macédoine 0 point (-14) déjà quasiment éliminée

Une victoire ou un nul qualifie les Français pour le Tour Principal (celui des meilleurs) et lui assure la 1ère place du groupe A.

L'Espagne peut passer à la trappe !!! En cas de succès (probable mais sait-on jamais) de la Norvège face à la Macédoine et de succès ou match nul de la France. Si la France bat l'Espagne et que la Norvège se contente d'un nul face à la Macédoine, l'Espagne est également hors Tour Principal.

Avec un double succès espagnol et norvégien, regroupement en tête avec trois équipes en 4 points. Il faudra sortir la calculette et faire jouer la différence de buts.  

Si la France passe au Tour Principal avec la Norvège, elle gardera le bénéfice de son succès face aux Nordiques et partira avec 2 points d'avance.

Si elle passe avec l'Espagne. Même scénario si elle s'impose face aux Ibères. Si les deux équipes ont fait match nul, elles partiront avec un point chacune. Si les Bleus ont perdu contre l'Espagne, ils seront peut-être qualifiés pour le Tour Principal mais n'auront aucun point au compteur.


Qu'attendre de l'Espagne ?

Jeudi pour l'ouverture de l'Euro, l'Espagne avait fait le travail, ne laissant rien à grignoter à des Macédoniens à la dérive. Vingt-quatre heures plus tard, la formation ibérique est apparue lourde, apathique, presque sans envie et incapable de trouver des solutions lorsque la Norvège a commencé à la secouer. Peu avant la pause, elle a été en supériorité numérique, aucun bénéfice ! Dans le dernier quart d'heure, menée d'un but, scénario similaire et ce sont les Norvégiens qui en ont profité pour porter leur écart à +3. La France a déjà battu l'Espagne (+1) en fin d'année dernière, elle a aussi perdu début juillet (-3). C'est l'équipe qui jouera le plus avec sa tête qui risque bien de l'emporter. Inutile de rechercher l'affrontement physique, dans ce domaine, la "Rojita" est bien armée. Lorsqu'on connait Isidoro Martinez (photo ci-dessus), on sait que d'ici dimanche, le technicien va "remuer" ses joueurs. Il va trouver les mots pour les piquer dans leur orgueil. Et gare à un Espagnol écorché vif !


Les résultats et les classements après la 2ème journée de l'Euro autrichien sont ICI.

Euro Juniors masc: La France presque dans le bon wagon mais... 

International

vendredi 25 juillet 2014 - © Yves Michel

 6 min 8 de lecture

Quel bazar dans ce groupe A ! Avec le revers inattendu de l'Espagne d'un but face à la Norvège, la France est seule en tête avec deux succès en autant de rencontres. Mais sa prestation victorieuse (25-22) face à la Macédoine est loin d'avoir été convaincante. Les Bleus sont en ballottage très favorable pour accrocher le bon wagon des meilleurs.

Ce vendredi, même s’ils ont atteint leur objectif en battant la Macédoine 25-22, les Bleus ne se sont pas rendu la tâche facile, loin de là. L’absence de Nédim Rémili qui la veille avait du définitivement renoncer à cause d’un arrachement osseux du pouce, a sans doute pesé dans le rendement de l’équipe. D’entrée, la France est apparue crispée, incapable surtout de profiter des erreurs déjà entrevues face à l'Espagne de l’attaque macédonienne. Elle a aussi été mise en difficulté par une défense adverse très mobile sur le porteur du ballon. 

Longtemps, le 7 de départ - Joumel demi-centre, Minel à gauche, Tritta à droite, Marie-Joseph et Vigneron aux ailes, Salmon devant le but, Nieto et Marescot (photo de tête) interchangeables - va persister dans ses maladresses et son jeu brouillon (4-4 à la 14ème). L’entrée de Florian Delecroix pour soulager Alexandre Tritta (toujours aussi efficace avec trois buts inscrits dans ce 1er quart d’heure) va s’avérer payante. D’ailleurs, c’est par le côté droit que l’écart va se creuser (8-4 à la 20ème).  Les joueurs de l’Equipe de France semblaient sur une bonne trajectoire. Et pourtant ! Ce sont eux qui vont tomber dans le piège de la facilité et oublier les fondamentaux notamment en défense. Heureusement, que leurs vis-à-vis se montraient imprécis autant dans la transmission que dans leurs tirs et que sur sa ligne, encore et toujours, le Nantais Julien Salmon restait vigilant.  Après être revenue à deux longueurs, la Macédoine subissait le pressing des ailiers français (de Steve Marie-Joseph et Arthur Vigneron - photo ci-dessous) et même si en fin de 1ère période, Delecroix et Villeminot se montraient un peu trop gourmands, les Bleus rentraient aux vestiaires avec un écart honnête, surtout par rapport à la prestation qu’ils venaient de livrer (13-8).

A la reprise, Yohann Delattre apportait un changement tactique. Arthur Anquetil entrait à l’aile gauche, Alex Tritta montait d’un cran, Delecroix restait sur la base arrière. Coaching  apparemment efficace puisque le Montpelliérain (fils de Fred et neveu de Greg) s’offrait trois buts en sept minutes (17-11). Ce temps fort va être malheureusement de courte durée. La faute à l’arrière gauche Martin Manaskov véritable poison aux abords de la zone et surtout libre de tout mouvement. Les Français parvenaient à riposter, Alexandre Tritta toujours lui et Thibault Minel faisaient la différence (22-16 à la 50ème). Mais les Tricolores allaient rater l’occasion de tuer le match. Après avoir mené de sept longueurs (25-18), leur crédit va fondre dans les cinq dernières minutes, laissant la Macédoine réduire son retard grâce à quatre buts consécutifs (25-22).

Ce vendredi soir, les Vigneron, Villeminot, Salmon, Saïdani, Marescot et compagnie peuvent quand même tranquillement s'endormir. Sans pour autant se prendre à rêver... enfin un peu mais pas trop. Ils sont en position de force (voir plus bas) mais l'équilibre est fragile dans un Euro, très fragile.

Ce qu’on a aimé dans cette rencontre : la prestation toujours aussi efficace de Julien Salmon dans les moments-clés,  le travail de l’ombre de Johannes Marescot, la régularité d’Alexandre Tritta, Thibault Minel et de Steve Marie-Joseph, la tonicité d’Arthur Anquetil.

Ce qu’on n'a moins aimé : Le manque de cohésion chez les Bleus mais surtout la démission de toute l’équipe dans le final.

La feuille de match

2ème journée Euro Juniors  à Traun (Autriche) – Groupe A
France bat Macédoine  25-22  (MT : 13-8)
Arbitres : Boris Mandak  & Mario Rudinsky  (Slovaquie)

France : gardiens / Salmon (60’ - 9 arrêts à 30%) Cantegrel – Tritta (5/9 dont 1/2 à 7m), Minel (5/6 dont 1/1 à 7m), Marie-Joseph (4/4), Anquetil (4/8), Marescot (2/3), Delecroix (3/5), Vigneron (2/2), Villeminot (0/3), Joumel, Saidani, Faustin (0/1), Nieto, Djeric.

Macédoine : gardiens / Ivanovski (60' - 10 arrêts à 29%), Trajkovski – Manaskov (8/13 dont 2/3 à 7m), Taleski (6/13), Kostovski (2/2), Madjovski Bojan (2/4), Madjovski Borjan (2/4),  Angelov (2/2)



L'Espagne tombe de haut

Il a suffi qu'un gardien norvégien Havard Aasheim (11 arrêts) mette un sacré grain de sable dans la machine pas si bien huilée que cela espagnole pour causer la sensation de cette 2ème journée de l'Euro juniors. l'Espagne que tout le monde a placé dans le carré final s'est inclinée face à la Norvège d'un but (23-24). Et les Espagnols peuvent s'estimer heureux car à 9 minutes du terme, ils étaient à quatre longueurs de retard ! Bref, ce résultat vient mettre un véritable bazar dans la hiérarchie du groupe A ! La France se retrouve en ballottage favorable, les Espagnols sont condamnés à une victoire dominicale et les Norvégiens toujours en vie.

Un nul suffira aux Français

France 4 points (+10)  Espagne 2 points (+10)  Norvège 2 points (-6)  Macédoine 0 point (-14) déjà quasiment éliminée

Une victoire ou un nul qualifie les Français pour le Tour Principal (celui des meilleurs) et lui assure la 1ère place du groupe A.

L'Espagne peut passer à la trappe !!! En cas de succès (probable mais sait-on jamais) de la Norvège face à la Macédoine et de succès ou match nul de la France. Si la France bat l'Espagne et que la Norvège se contente d'un nul face à la Macédoine, l'Espagne est également hors Tour Principal.

Avec un double succès espagnol et norvégien, regroupement en tête avec trois équipes en 4 points. Il faudra sortir la calculette et faire jouer la différence de buts.  

Si la France passe au Tour Principal avec la Norvège, elle gardera le bénéfice de son succès face aux Nordiques et partira avec 2 points d'avance.

Si elle passe avec l'Espagne. Même scénario si elle s'impose face aux Ibères. Si les deux équipes ont fait match nul, elles partiront avec un point chacune. Si les Bleus ont perdu contre l'Espagne, ils seront peut-être qualifiés pour le Tour Principal mais n'auront aucun point au compteur.


Qu'attendre de l'Espagne ?

Jeudi pour l'ouverture de l'Euro, l'Espagne avait fait le travail, ne laissant rien à grignoter à des Macédoniens à la dérive. Vingt-quatre heures plus tard, la formation ibérique est apparue lourde, apathique, presque sans envie et incapable de trouver des solutions lorsque la Norvège a commencé à la secouer. Peu avant la pause, elle a été en supériorité numérique, aucun bénéfice ! Dans le dernier quart d'heure, menée d'un but, scénario similaire et ce sont les Norvégiens qui en ont profité pour porter leur écart à +3. La France a déjà battu l'Espagne (+1) en fin d'année dernière, elle a aussi perdu début juillet (-3). C'est l'équipe qui jouera le plus avec sa tête qui risque bien de l'emporter. Inutile de rechercher l'affrontement physique, dans ce domaine, la "Rojita" est bien armée. Lorsqu'on connait Isidoro Martinez (photo ci-dessus), on sait que d'ici dimanche, le technicien va "remuer" ses joueurs. Il va trouver les mots pour les piquer dans leur orgueil. Et gare à un Espagnol écorché vif !


Les résultats et les classements après la 2ème journée de l'Euro autrichien sont ICI.

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