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EDF M: Au Phare, la France prend toute la lumière

Euro

jeudi 30 octobre 2014 - © Yves Michel

 6 min 35 de lecture

Ils se sont fait véritablement plaisir et surtout se sont rendus le match facile. Face à une équipe tchèque certes amoindrie mais qui a montré de belles individualités, les Tricolores n'ont pas laissé passer l'occasion de combiner l'efficacité à la manière. Le score (41-25) en est la preuve pour une excellente entrée dans les qualifications à l'Euro 2016.

Filip Jicha, Jan Stehlik, Ladislav Brykner et Martin Strzinek en moins, Pavel Horak finalement absent après une récente opération au coude, Tomas Reznicek (blessé au doigt) dernier forfait en date, c’est une équipe tchèque très amoindrie avec tout juste 14 joueurs sur la feuille de match qui s’est présentée ce jeudi soir sur le parquet de Chambéry.  Une sélection décimée mais loin d’être résignée face à la France qui à l’exception de Luc Abalo (problème aux adducteurs) et Michael Guigou laissé au repos dans les tribunes en compagnie de Wesley Pardin (le 4ème gardien) et Igor Anic (le 3ème pivot), était quasiment au complet, du moins par rapport au groupe champion d’Europe en janvier dernier au Danemark.

La veille, Claude Onesta avait invité ses joueurs à se rendre la tâche facile face à un adversaire qui n’avait pas grand-chose à perdre. Le technicien toulousain a été pleinement entendu. Une petite dizaine de minutes sera pourtant nécessaire aux Français pour retrouver leurs automatismes, presque sept mois après s'être quittés à la Golden League. Seul Cyril Dumoulin n'a pas eu droit à ce temps d'adaptation, le portier tricolore se montrant décisif d'entrée. Les Tchèques ne vont jamais être maîtres du jeu et du tableau d'affichage, malgré d'excellentes intentions notamment sur les tirs de loin de leur arrière droit Petr Linhart et de la grande asperge de 20 ans au bras droit dévastateur, Michal Kasal. Entre temps, Jérôme Fernandez avait remplacé Valentin Porte en légère difficulté sur le côté droit de la base arrière. Le capitaine des Bleus ne tardait pas à se signaler. Tout d'abord en prenant l'intervalle puis en terminant une action après une fixation de Mathieu Grébille omniprésent dans cette 1ère période (17-10 à la 26ème). Et comme Dumoulin n'avait pas relâché sa vigilance et continuait sa Grande Parade dans un Phare incandescent, les hommes de Filip et Kubes perdaient pied et commettaient de nombreuses fautes. Un régal pour un certain Guillaume Joli, esthète du tir à 7 mètres (6/6). Bref, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Avec huit buts d'avance à la pause et avec ce qu'elle avait montré, la France ne pouvait rien craindre.



Le retour des vestiaires va se dérouler sur la même tonalité. Claude Onesta ayant décidé de procéder à quelques rotations (Gérard dans les buts, Nyokas, Accambray, Mahé et un peu plus tard Afgour), les Tchèques vont en profiter pour réduire leur retard (22-16 à la 35ème). Michal Kasal toujours lui, sautant plus haut que tout le monde mais les éclairs lancés par le longiligne arrière de Celje ne seront que temporaires. Nyokas trouvait enfin la lucarne de Stochl, Mahé terminait un kung-fu capillotracté par Joli, et Nikola Karabatic ne perdait aucune occasion de s'illustrer à la passe ou au tir. Résultat: un avantage confortable en faveur des Bleus (+15 à 5' du terme). Le public chambérien était surexcité et en demandait toujours plus. Ce sont deux anciens Savoyards, Nyokas et Narcisse qui vont parachever la démonstration (41-25).

La France, championne d'Europe en titre a tenu son rang face à une République Tchèque aux moyens et ambitions limitées. Il fallait rester sérieux et surtout ne pas perdre le fil conducteur sur la fin. Le contrat est largement rempli.

Ce dimanche à Bâle (14h30 sur beIn sports 3), les Tricolores affronteront la Suisse qui déjà prépare ses sacoches. Mercredi, dans le même groupe 6 de qualification, les partenaires de Nikola Portner ont été dominés par la Macédoine 27 à 20.



A Chambéry, Le Phare
Qualification à l'Euro 2016 - 1ère journée
Le jeudi 30 octobre 2014 à 19h30
France - République Tchèque : 41 - 25 (Mi-temps : 20-12)
4 500 spectateurs
Arbitres: Bogdan Nicolae Stark et Romeo Mihai Stefan (ROU)

FRANCE: Dumoulin (1ère-30è / 11A), Gérard (31è-60è / 8A), Omeyer  - Fernandez (3/3), Narcisse (1/2), Joli (6/7 dont 6/6 à 7m), Nyokas (4/6), Honrubia (4/4), Karabatic N. (6/7), Karabatic L. (4/4), Porte (1/2), Mahé (2/3), Grébille (5/6), Accambray (2/3), Sorhaindo (2/4), Afgour (1/2)

REP. TCHEQUE: Galia, Stochl - Babak (3/3), Hrstka (2/2), Jurka (5/9), Kasal (4/4), Linhart (8/16), Motl (1/3),Sobol (1/2), Zdrahala (1/3), Hanisch (0/1), Sindelar (0/1), Skvaril (0/2), Kotrc   

Evolution du score : 1-0 (1ère) 3-3 (6è) 6-3 (9è) 7-6 (13è) 11-6 (18è) 16-9 (24è) 19-10 (28è) 20-12 (MT) 22-16 (35è) 29-17 (45è) 30-20 (47è) 35-21 (53è) 38-23 (57è) 41-25 (FIN).



Les Réactions

Claude ONESTA (entraîneur de l'EDF): Au delà du score, la manière était intéressante. Les cadres et les jeunes étaient très appliqués et concernés, ce qui a permis de nous rendre le match facile. Nous avons pu faire tourner l’effectif et l’équipe ne sera pas entamée pour le match de dimanche. Il faut se garder de toute conclusion hâtive. On avait en face de nous une équipe diminuée mais courageuse et on ne lui a laissé aucun espoir. On a été capables de jouer ce match avec beaucoup d’autorité. C’était une belle rencontre utile pour construire la suite mais il faudra juger notre équipe contre des adversaires plus huppés.

Guillaume JOLI (ailier droit de l'EDF): Ce soir, j’ai pris du plaisir. Ce match avait une saveur particulière pour moi car j’ai joué ici pendant six saisons. Étant Lyonnais, ma famille et mes amis étaient présents et cela donne encore plus envie de donner le meilleur de soi-même. Je suis content que l’équipe ait fait un match sérieux. Tout le monde a été bon et les rotations ont bien fonctionné. C’est un point positif pour la suite des qualifications.

Samuel HONRUBIA (ailier gauche de l'EDF): On a vu encore une grosse défense de l’équipe de France. On n’a rien lâché et nous avons pu jouer pendant 60 minutes à fond. C’était vraiment une belle soirée. C’est un match de qualification que nous devions gagner. Nous devons assumer le choix de disputer les qualifications et ces matches sont des matches de travail dont il faut profiter.

Petr LINHART (arrière droit de la RTC): Il y a quand même du positif à retirer de cette défaite. Au début, nous avons respecté les consignes des entraîneurs, ensuite nous avons manqué de puissance. Notre équipe était affaiblie et pour certains joueurs, c'était une 1ère expérience internationale. Pour ma part, j'ai eu un bon rendement. Je suis satisfait à ce niveau, d'autant que par le passé je jouais à l'aile et non sur la base arrière. Les Français sont très forts. Ils ont une supériorité technique mais aussi physique et on sent qu'ils étaient mieux préparés que nous. Le résultat est donc logique.

EDF M: Au Phare, la France prend toute la lumière  

Euro

jeudi 30 octobre 2014 - © Yves Michel

 6 min 35 de lecture

Ils se sont fait véritablement plaisir et surtout se sont rendus le match facile. Face à une équipe tchèque certes amoindrie mais qui a montré de belles individualités, les Tricolores n'ont pas laissé passer l'occasion de combiner l'efficacité à la manière. Le score (41-25) en est la preuve pour une excellente entrée dans les qualifications à l'Euro 2016.

Filip Jicha, Jan Stehlik, Ladislav Brykner et Martin Strzinek en moins, Pavel Horak finalement absent après une récente opération au coude, Tomas Reznicek (blessé au doigt) dernier forfait en date, c’est une équipe tchèque très amoindrie avec tout juste 14 joueurs sur la feuille de match qui s’est présentée ce jeudi soir sur le parquet de Chambéry.  Une sélection décimée mais loin d’être résignée face à la France qui à l’exception de Luc Abalo (problème aux adducteurs) et Michael Guigou laissé au repos dans les tribunes en compagnie de Wesley Pardin (le 4ème gardien) et Igor Anic (le 3ème pivot), était quasiment au complet, du moins par rapport au groupe champion d’Europe en janvier dernier au Danemark.

La veille, Claude Onesta avait invité ses joueurs à se rendre la tâche facile face à un adversaire qui n’avait pas grand-chose à perdre. Le technicien toulousain a été pleinement entendu. Une petite dizaine de minutes sera pourtant nécessaire aux Français pour retrouver leurs automatismes, presque sept mois après s'être quittés à la Golden League. Seul Cyril Dumoulin n'a pas eu droit à ce temps d'adaptation, le portier tricolore se montrant décisif d'entrée. Les Tchèques ne vont jamais être maîtres du jeu et du tableau d'affichage, malgré d'excellentes intentions notamment sur les tirs de loin de leur arrière droit Petr Linhart et de la grande asperge de 20 ans au bras droit dévastateur, Michal Kasal. Entre temps, Jérôme Fernandez avait remplacé Valentin Porte en légère difficulté sur le côté droit de la base arrière. Le capitaine des Bleus ne tardait pas à se signaler. Tout d'abord en prenant l'intervalle puis en terminant une action après une fixation de Mathieu Grébille omniprésent dans cette 1ère période (17-10 à la 26ème). Et comme Dumoulin n'avait pas relâché sa vigilance et continuait sa Grande Parade dans un Phare incandescent, les hommes de Filip et Kubes perdaient pied et commettaient de nombreuses fautes. Un régal pour un certain Guillaume Joli, esthète du tir à 7 mètres (6/6). Bref, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Avec huit buts d'avance à la pause et avec ce qu'elle avait montré, la France ne pouvait rien craindre.



Le retour des vestiaires va se dérouler sur la même tonalité. Claude Onesta ayant décidé de procéder à quelques rotations (Gérard dans les buts, Nyokas, Accambray, Mahé et un peu plus tard Afgour), les Tchèques vont en profiter pour réduire leur retard (22-16 à la 35ème). Michal Kasal toujours lui, sautant plus haut que tout le monde mais les éclairs lancés par le longiligne arrière de Celje ne seront que temporaires. Nyokas trouvait enfin la lucarne de Stochl, Mahé terminait un kung-fu capillotracté par Joli, et Nikola Karabatic ne perdait aucune occasion de s'illustrer à la passe ou au tir. Résultat: un avantage confortable en faveur des Bleus (+15 à 5' du terme). Le public chambérien était surexcité et en demandait toujours plus. Ce sont deux anciens Savoyards, Nyokas et Narcisse qui vont parachever la démonstration (41-25).

La France, championne d'Europe en titre a tenu son rang face à une République Tchèque aux moyens et ambitions limitées. Il fallait rester sérieux et surtout ne pas perdre le fil conducteur sur la fin. Le contrat est largement rempli.

Ce dimanche à Bâle (14h30 sur beIn sports 3), les Tricolores affronteront la Suisse qui déjà prépare ses sacoches. Mercredi, dans le même groupe 6 de qualification, les partenaires de Nikola Portner ont été dominés par la Macédoine 27 à 20.



A Chambéry, Le Phare
Qualification à l'Euro 2016 - 1ère journée
Le jeudi 30 octobre 2014 à 19h30
France - République Tchèque : 41 - 25 (Mi-temps : 20-12)
4 500 spectateurs
Arbitres: Bogdan Nicolae Stark et Romeo Mihai Stefan (ROU)

FRANCE: Dumoulin (1ère-30è / 11A), Gérard (31è-60è / 8A), Omeyer  - Fernandez (3/3), Narcisse (1/2), Joli (6/7 dont 6/6 à 7m), Nyokas (4/6), Honrubia (4/4), Karabatic N. (6/7), Karabatic L. (4/4), Porte (1/2), Mahé (2/3), Grébille (5/6), Accambray (2/3), Sorhaindo (2/4), Afgour (1/2)

REP. TCHEQUE: Galia, Stochl - Babak (3/3), Hrstka (2/2), Jurka (5/9), Kasal (4/4), Linhart (8/16), Motl (1/3),Sobol (1/2), Zdrahala (1/3), Hanisch (0/1), Sindelar (0/1), Skvaril (0/2), Kotrc   

Evolution du score : 1-0 (1ère) 3-3 (6è) 6-3 (9è) 7-6 (13è) 11-6 (18è) 16-9 (24è) 19-10 (28è) 20-12 (MT) 22-16 (35è) 29-17 (45è) 30-20 (47è) 35-21 (53è) 38-23 (57è) 41-25 (FIN).



Les Réactions

Claude ONESTA (entraîneur de l'EDF): Au delà du score, la manière était intéressante. Les cadres et les jeunes étaient très appliqués et concernés, ce qui a permis de nous rendre le match facile. Nous avons pu faire tourner l’effectif et l’équipe ne sera pas entamée pour le match de dimanche. Il faut se garder de toute conclusion hâtive. On avait en face de nous une équipe diminuée mais courageuse et on ne lui a laissé aucun espoir. On a été capables de jouer ce match avec beaucoup d’autorité. C’était une belle rencontre utile pour construire la suite mais il faudra juger notre équipe contre des adversaires plus huppés.

Guillaume JOLI (ailier droit de l'EDF): Ce soir, j’ai pris du plaisir. Ce match avait une saveur particulière pour moi car j’ai joué ici pendant six saisons. Étant Lyonnais, ma famille et mes amis étaient présents et cela donne encore plus envie de donner le meilleur de soi-même. Je suis content que l’équipe ait fait un match sérieux. Tout le monde a été bon et les rotations ont bien fonctionné. C’est un point positif pour la suite des qualifications.

Samuel HONRUBIA (ailier gauche de l'EDF): On a vu encore une grosse défense de l’équipe de France. On n’a rien lâché et nous avons pu jouer pendant 60 minutes à fond. C’était vraiment une belle soirée. C’est un match de qualification que nous devions gagner. Nous devons assumer le choix de disputer les qualifications et ces matches sont des matches de travail dont il faut profiter.

Petr LINHART (arrière droit de la RTC): Il y a quand même du positif à retirer de cette défaite. Au début, nous avons respecté les consignes des entraîneurs, ensuite nous avons manqué de puissance. Notre équipe était affaiblie et pour certains joueurs, c'était une 1ère expérience internationale. Pour ma part, j'ai eu un bon rendement. Je suis satisfait à ce niveau, d'autant que par le passé je jouais à l'aile et non sur la base arrière. Les Français sont très forts. Ils ont une supériorité technique mais aussi physique et on sent qu'ils étaient mieux préparés que nous. Le résultat est donc logique.

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