bandeau handzone

Claudine Mendy : « A Nîmes, il y a tout pour être performante »

LBE

mardi 26 mai 2015 - © Pierre Menjot

 4 min 51 de lecture

L'arrière gauche internationale, 25 ans, est prêtée pour une saison à Nîmes par Metz, qu'elle quitte après une saison galère, en froid avec un entraîneur avec qui elle règle quelques comptes. Dans le Gard, elle espère « retrouver la confiance et gagner un titre ».

A Nîmes, la saison n'est pas tout à fait terminée, puisque les Gardoises doivent jouer le match pour la 3e place face à Metz. Mais le bilan a déjà été tiré par Christophe Chagnard, l'entraîneur, après l'élimination face à Fleury en demi-finale du Championnat. « Être Européen, c'est positif, mais il y a ce petit point noir, cette cicatrice toujours ouverte qu'est la finale de Coupe de France perdue ». Oui, il a manqué un titre pour magnifier cette belle saison nîmoise. Et c'est dans cette optique que les dirigeants travaillent en vue de la saison prochaine, avec du mouvement prévu.

Les départs de la pivot Priscilla Marchal (Nantes), très intéressante depuis janvier, et de la gauchère Cindy Champion (Bourg de Péage) sont connus depuis plusieurs semaines. Ceux de Laura Ceccaldi (arrière gauche, surtout utilisée à l'aile) et de la Tchèque Klara Cerna (arrière, blessée cette saison) sont aussi acquis. Des départs que le HBCN commence à combler avec l'arrivée, dans le cadre d'un prêt d'une saison, de Claudine Mendy. L'internationale française (25 ans, 102 sélections) n'a pas joué depuis deux ans ou presque, entre une maternité, une licence non-validée à Issy-Paris et une utilisation parcimonieuse à Metz cette saison. D'ailleurs, l'arrière gauche n'a pas joué le match aller entre son club actuel et son prochain (victoire lorraine 33-25), son entraîneur préférant se passer de ses services. De toute façon, « Clo » n'attend désormais qu'une chose : la reprise de la saison prochaine avec Nîmes, où elle succédera à Allison Pineau.

Pourquoi quittez-vous Metz pour Nîmes ?
Metz avait déjà recruté deux arrières gauche (Lévêque et Smits, ndlr) et m'a prévenu, assez tard, qu'ils ne souhaitaient pas que je reste malgré ma dernière année de contrat. Pour l'intérêt du club, il fallait trouver un compromis pour que je puisse partir. Nîmes était intéressé, il y a eu des discussions entre les deux clubs. Et même si j'ai eu d'autres propositions, notamment à l'étranger, j'ai préféré rester en France, me relancer avec un projet intéressant. Quand Nîmes est arrivé, je n'ai pas hésité, il y a tout pour être performante.

Qu'est-ce qui vous a séduit à Nîmes ?
J'ai senti que le club avait vraiment envie de me faire venir et c'était important pour moi. Et parmi les propositions que j'ai reçues, c'est Nîmes qui me semble le plus à même de jouer les premiers rôles, le plus ambitieux. Je ne peux pas dire si on va jouer le titre l'an prochain, ça dépendra des mouvements… Mais le club veut rester sur la même dynamique. Et j'ai toujours eu de très bonnes relations avec Camille Ayglon, j'ai toujours eu de bons échos de Nîmes. Et puis, après la saison que j'ai vécue, ce n'était pas difficile de trouver mieux…

Quitter Metz, c'est un soulagement ?
Je me sentirai toujours chez moi à Metz et j'y reviendrai. Mais Jérémy Roussel (l'entraîneur) a tout fait pour que je quitte Metz. On n'est pas obligé d'être amis pour travailler ensemble, mais il a voulu tout contrôler, peut-être car il vient des masculins (il était à Aix l'année précédente, ndlr), et je n'accepte pas qu'il mette ma carrière entre parenthèses juste pour ses besoins. J'ai peu joué à cause de ça. Alors soit je restais à Metz et je pensais surtout à ma reconversion, soit je trouvais un nouveau challenge. J'ai choisi la deuxième option, j'ai fait pas mal de sacrifices pour en arriver là et je ne voulais pas qu'une seule personne gâche ça.

Après deux années difficiles, est-ce que Nîmes n'est pas votre dernière chance ?
Je ne crois pas, d'ailleurs j'ai été très surprise car malgré cette année ratée, j'ai eu pas mal de propositions de bons clubs à l'étranger, c'est que j'ai laissé un bon ressenti. J'aurais pu faire une bonne saison cette année si on m'avait accordé de la confiance et du temps de jeu. Je pense que j'aurai tout ça à Nîmes, ce sera l'occasion de montrer que je n'ai pas passé toute l'année à glander. Ça s'est toujours bien passé dans les clubs où je suis passé, et en l'espace de six mois on a donné de moi une image de capricieuse. Mais j'ai la conscience tranquille, je n'ai jamais triché à l'entraînement, j'ai été performante quand j'ai eu du temps de jeu, comme à Sävehof ou à Viborg en Ligue des champions.

Dans un an, vous serez en fin de contrat avec Metz. Où vous imaginez-vous, dans l'idéal ?
Mon objectif est clair. Nîmes, c'est une équipe qui peut gagner des titres et je veux gagner quelque chose. Et je sais que je ne choisis pas la facilité en signant là-bas, il y aura de la concurrence à mon poste. On m'ouvre les portes mais Christophe Chagnard n'est pas le genre d'entraîneur qui fait jouer les joueuses qui ne le méritent pas. C'est aussi un défi. Si j'avais préféré me tourner les pouces, j'aurai signé dans un club moins ambitieux, avec l'assurance d'être titulaire. (Elle marque une pause) J'ai vraiment vécu une année chaotique, j'ai eu envie d'arrêter. En discutant avec des gens qui m'ont soutenu, je me suis dit que c'était dommage. Alors là, j'ai hâte que la saison reprenne. Je suis contente que Nîmes me fasse confiance, j'espère leur rendre.


La fiche de Claudine Mendy
Née le 8 janvier 1990 (25 ans) à Mantes-la-Jolie
1,82 m ; 76 kg
Arrière gauche, internationale française
Clubs précédents : AS Mantes (jusqu'en 2007), Le Havre (2007-10), Metz (2010-12), Buducnost (2012-13), Metz (mars 2014-2015).
Sa fiche complète sur handzone

Claudine Mendy : « A Nîmes, il y a tout pour être performante » 

LBE

mardi 26 mai 2015 - © Pierre Menjot

 4 min 51 de lecture

L'arrière gauche internationale, 25 ans, est prêtée pour une saison à Nîmes par Metz, qu'elle quitte après une saison galère, en froid avec un entraîneur avec qui elle règle quelques comptes. Dans le Gard, elle espère « retrouver la confiance et gagner un titre ».

A Nîmes, la saison n'est pas tout à fait terminée, puisque les Gardoises doivent jouer le match pour la 3e place face à Metz. Mais le bilan a déjà été tiré par Christophe Chagnard, l'entraîneur, après l'élimination face à Fleury en demi-finale du Championnat. « Être Européen, c'est positif, mais il y a ce petit point noir, cette cicatrice toujours ouverte qu'est la finale de Coupe de France perdue ». Oui, il a manqué un titre pour magnifier cette belle saison nîmoise. Et c'est dans cette optique que les dirigeants travaillent en vue de la saison prochaine, avec du mouvement prévu.

Les départs de la pivot Priscilla Marchal (Nantes), très intéressante depuis janvier, et de la gauchère Cindy Champion (Bourg de Péage) sont connus depuis plusieurs semaines. Ceux de Laura Ceccaldi (arrière gauche, surtout utilisée à l'aile) et de la Tchèque Klara Cerna (arrière, blessée cette saison) sont aussi acquis. Des départs que le HBCN commence à combler avec l'arrivée, dans le cadre d'un prêt d'une saison, de Claudine Mendy. L'internationale française (25 ans, 102 sélections) n'a pas joué depuis deux ans ou presque, entre une maternité, une licence non-validée à Issy-Paris et une utilisation parcimonieuse à Metz cette saison. D'ailleurs, l'arrière gauche n'a pas joué le match aller entre son club actuel et son prochain (victoire lorraine 33-25), son entraîneur préférant se passer de ses services. De toute façon, « Clo » n'attend désormais qu'une chose : la reprise de la saison prochaine avec Nîmes, où elle succédera à Allison Pineau.

Pourquoi quittez-vous Metz pour Nîmes ?
Metz avait déjà recruté deux arrières gauche (Lévêque et Smits, ndlr) et m'a prévenu, assez tard, qu'ils ne souhaitaient pas que je reste malgré ma dernière année de contrat. Pour l'intérêt du club, il fallait trouver un compromis pour que je puisse partir. Nîmes était intéressé, il y a eu des discussions entre les deux clubs. Et même si j'ai eu d'autres propositions, notamment à l'étranger, j'ai préféré rester en France, me relancer avec un projet intéressant. Quand Nîmes est arrivé, je n'ai pas hésité, il y a tout pour être performante.

Qu'est-ce qui vous a séduit à Nîmes ?
J'ai senti que le club avait vraiment envie de me faire venir et c'était important pour moi. Et parmi les propositions que j'ai reçues, c'est Nîmes qui me semble le plus à même de jouer les premiers rôles, le plus ambitieux. Je ne peux pas dire si on va jouer le titre l'an prochain, ça dépendra des mouvements… Mais le club veut rester sur la même dynamique. Et j'ai toujours eu de très bonnes relations avec Camille Ayglon, j'ai toujours eu de bons échos de Nîmes. Et puis, après la saison que j'ai vécue, ce n'était pas difficile de trouver mieux…

Quitter Metz, c'est un soulagement ?
Je me sentirai toujours chez moi à Metz et j'y reviendrai. Mais Jérémy Roussel (l'entraîneur) a tout fait pour que je quitte Metz. On n'est pas obligé d'être amis pour travailler ensemble, mais il a voulu tout contrôler, peut-être car il vient des masculins (il était à Aix l'année précédente, ndlr), et je n'accepte pas qu'il mette ma carrière entre parenthèses juste pour ses besoins. J'ai peu joué à cause de ça. Alors soit je restais à Metz et je pensais surtout à ma reconversion, soit je trouvais un nouveau challenge. J'ai choisi la deuxième option, j'ai fait pas mal de sacrifices pour en arriver là et je ne voulais pas qu'une seule personne gâche ça.

Après deux années difficiles, est-ce que Nîmes n'est pas votre dernière chance ?
Je ne crois pas, d'ailleurs j'ai été très surprise car malgré cette année ratée, j'ai eu pas mal de propositions de bons clubs à l'étranger, c'est que j'ai laissé un bon ressenti. J'aurais pu faire une bonne saison cette année si on m'avait accordé de la confiance et du temps de jeu. Je pense que j'aurai tout ça à Nîmes, ce sera l'occasion de montrer que je n'ai pas passé toute l'année à glander. Ça s'est toujours bien passé dans les clubs où je suis passé, et en l'espace de six mois on a donné de moi une image de capricieuse. Mais j'ai la conscience tranquille, je n'ai jamais triché à l'entraînement, j'ai été performante quand j'ai eu du temps de jeu, comme à Sävehof ou à Viborg en Ligue des champions.

Dans un an, vous serez en fin de contrat avec Metz. Où vous imaginez-vous, dans l'idéal ?
Mon objectif est clair. Nîmes, c'est une équipe qui peut gagner des titres et je veux gagner quelque chose. Et je sais que je ne choisis pas la facilité en signant là-bas, il y aura de la concurrence à mon poste. On m'ouvre les portes mais Christophe Chagnard n'est pas le genre d'entraîneur qui fait jouer les joueuses qui ne le méritent pas. C'est aussi un défi. Si j'avais préféré me tourner les pouces, j'aurai signé dans un club moins ambitieux, avec l'assurance d'être titulaire. (Elle marque une pause) J'ai vraiment vécu une année chaotique, j'ai eu envie d'arrêter. En discutant avec des gens qui m'ont soutenu, je me suis dit que c'était dommage. Alors là, j'ai hâte que la saison reprenne. Je suis contente que Nîmes me fasse confiance, j'espère leur rendre.


La fiche de Claudine Mendy
Née le 8 janvier 1990 (25 ans) à Mantes-la-Jolie
1,82 m ; 76 kg
Arrière gauche, internationale française
Clubs précédents : AS Mantes (jusqu'en 2007), Le Havre (2007-10), Metz (2010-12), Buducnost (2012-13), Metz (mars 2014-2015).
Sa fiche complète sur handzone