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LFH : bientôt un FC Nantes… et un PSG ?

LBE

mardi 12 janvier 2016 - © Pierre Menjot

 4 min 51 de lecture

Le Nantes Loire Atlantique va troquer son nom et ses couleurs pour intégrer une future structure estampillée « FC Nantes » et qui regroupera presque tous les sports nantais, comme nous l’explique le président Arnaud Ponroy. A Paris, la rumeur d'un PSG féminin revient. 

Oubliez « les Roses » : les joueuses de Nantes seront, dès l’an prochain, des « Canaris ». Comme leurs homologues du foot, et probablement celles et ceux du basket, du volley, et des autres sports de haut niveau nantais. C’est en effet un grand club omnisports qui va voir le jour l’an prochain sur les bords de la Loire. Telle est la volonté de Waldemar Kita, le président du club de Ligue 1, ainsi que celle de nombreux présidents de clubs locaux. Comme Arnaud Ponroy. Le président du NLA détaille ci-dessous les contours de ce que sera son club la saison prochaine en LFH.

Pouvez-vous nous expliquer ce projet de FC Nantes omnisports ?
Je me suis rapproché, il y a deux mois, du président Waldemar Kita, en disant que j’étais assez favorable pour opérer un rapprochement entre NLA et FCN. Et il s’est trouvé qu’il était déjà dans cette réflexion également. Le basket garçon est aussi dans ce cas. Kita souhaite, si on doit avancer, que ce soit un projet beaucoup plus global, qui puisse regrouper l’intégralité des sports de haut niveau sous une seule et même bannière. On est parti dans cette optique tout en sachant que plus on est nombreux, plus c’est difficile de se mettre d'accord. Mais il y a une volonté commune de créer une structure omnisport qui s’appellera FC Nantes.

Quels sports seraient regroupés ?
Il y aura le FC Nantes hand féminin, le FC Nantes basket garçons et filles, le FC Nantes volley garçon et filles, et le rugby s’associerait aussi.


Arnaud Ponroy, le président du NLA

Donc pas le hand masculin… Le H n’est pas motivé ?
Je ne sais pas si le H n’est pas motivé ou si c’est nous qui ne sommes pas motivés pour qu’il rentre. Toujours est-il qu’ils n’ont pas été dans les discussions préliminaires. Cela ne veut pas dire qu’ils ne rejoindront pas le projet à un autre moment. Mais aujourd’hui, ils ne figurent pas dans les discussions.

Ce changement sera-t-il effectif dès la saison prochaine ?
C’est la volonté des parties. Est-ce que ce sera possible ? Je ne sais pas. Mais notre volonté est qu’on puisse rapidement se fédérer. A priori, l’année prochaine, chaque club resterait dans sa structure actuelle. Il y aurait ensuite la création d’une SASP. Waldemar Kita resterait le président du foot uniquement. Ensuite, une tierce personne se retrouverait au-dessus de tous les sports.

Concrètement, qu’est-ce que cela apporterait ?
Dans un premier temps, il n’y aurait pas de lien capitalistique, peut-être plus tard. D’abord, on veut mettre en commun la communication, les couleurs, le site internet, les abonnements, la boutique, les équipementiers. Cela fait déjà beaucoup de choses. Puis, petit à petit, pourquoi pas davantage de choses, comme des partenaires communs… Mais cela se fera sur un temps plus long.

L’idée, c’est de continuer à grandir ?
On veut grandir mais on veut surtout fonctionner comme fonctionne le Fenerbahçe en Turquie, le Real Madird en Espagne ou River Plate en Argentine : un club omnisports avec une locomotive, le foot, mais où tout le monde y gagne. On va pousser tous ensemble la même marque et on peut considérer que tous les ans, peu importe la discipline, le FC Nantes aura une chance de viser des titres, d’être en Coupe d’Europe. Peut-être un coup le basket, un coup le rugby, un coup le hand, mais toujours la même marque. Comme le PSG handball à sa sauce, sauf que c’est à une échelle régionale nous concernant.

Le NLA n’y perdrait-il pas un peu en autonomie ?
L’idée est de fonctionner comme un état fédéral, avec une autonomie dans chaque branche, par exemple une autonomie sportive chez les jeunes. J’espère qu’on y arrivera, que chacun réussira à pousser l’intérêt général avant de penser à son intérêt particulier.

"Rien de nouveau" pour un PSG féminin

Deux ans après des approches finalement inabouties, le PSG Hand va-t-il lancer une filière féminine ? Aujourd’hui, celle-ci existe, mais en N2 (8e de la Poule 2, à la lutte pour le maintien). La logique voudrait plutôt, si cela se fait, que ce soit le club d’Issy-Paris Hand qui enfile le maillot bleu et rouge. « Il n’y a rien de nouveau là-dessus », répond Jean-Marie Sifre, le président d’Issy-Paris. « Ce n’est pas à nous qu’il faut demander, mais plutôt au PSG. »

Justement, Bruno Martini, le manager général des champions de France, évoquait il y a peu sur Le Rendez-vous sportif cette possibilité. Et faisait plus qu’ouvrir la porte : « Il en est du ressort de l’actionnaire car c’est lui qui investira, mais en effet, il y a une certaine cohérence à étoffer les secteurs d’activités et si on doit faire entrer les structures, il y aurait tout à fait une logique à ce qu’il y ait une équipe de handball féminin comme il y a au foot avec une équipe féminine. » Il y a deux ans, le PSG s'était concentré sur la gestion de son équipe masculine, où tout n'était pas simple. Maintenant que Paris est un réel candidat au titre européen, le club peut se lancer dans de nouveaux projets. Côté isséen, on se dit « à l’écoute ce que le PSG a à nous proposer ».

Soulignons que ce cas existe déjà en LFH puisque le club de Nice est affilié à l’OGC Nice, club de Ligue 1.

LFH : bientôt un FC Nantes… et un PSG ? 

LBE

mardi 12 janvier 2016 - © Pierre Menjot

 4 min 51 de lecture

Le Nantes Loire Atlantique va troquer son nom et ses couleurs pour intégrer une future structure estampillée « FC Nantes » et qui regroupera presque tous les sports nantais, comme nous l’explique le président Arnaud Ponroy. A Paris, la rumeur d'un PSG féminin revient. 

Oubliez « les Roses » : les joueuses de Nantes seront, dès l’an prochain, des « Canaris ». Comme leurs homologues du foot, et probablement celles et ceux du basket, du volley, et des autres sports de haut niveau nantais. C’est en effet un grand club omnisports qui va voir le jour l’an prochain sur les bords de la Loire. Telle est la volonté de Waldemar Kita, le président du club de Ligue 1, ainsi que celle de nombreux présidents de clubs locaux. Comme Arnaud Ponroy. Le président du NLA détaille ci-dessous les contours de ce que sera son club la saison prochaine en LFH.

Pouvez-vous nous expliquer ce projet de FC Nantes omnisports ?
Je me suis rapproché, il y a deux mois, du président Waldemar Kita, en disant que j’étais assez favorable pour opérer un rapprochement entre NLA et FCN. Et il s’est trouvé qu’il était déjà dans cette réflexion également. Le basket garçon est aussi dans ce cas. Kita souhaite, si on doit avancer, que ce soit un projet beaucoup plus global, qui puisse regrouper l’intégralité des sports de haut niveau sous une seule et même bannière. On est parti dans cette optique tout en sachant que plus on est nombreux, plus c’est difficile de se mettre d'accord. Mais il y a une volonté commune de créer une structure omnisport qui s’appellera FC Nantes.

Quels sports seraient regroupés ?
Il y aura le FC Nantes hand féminin, le FC Nantes basket garçons et filles, le FC Nantes volley garçon et filles, et le rugby s’associerait aussi.


Arnaud Ponroy, le président du NLA

Donc pas le hand masculin… Le H n’est pas motivé ?
Je ne sais pas si le H n’est pas motivé ou si c’est nous qui ne sommes pas motivés pour qu’il rentre. Toujours est-il qu’ils n’ont pas été dans les discussions préliminaires. Cela ne veut pas dire qu’ils ne rejoindront pas le projet à un autre moment. Mais aujourd’hui, ils ne figurent pas dans les discussions.

Ce changement sera-t-il effectif dès la saison prochaine ?
C’est la volonté des parties. Est-ce que ce sera possible ? Je ne sais pas. Mais notre volonté est qu’on puisse rapidement se fédérer. A priori, l’année prochaine, chaque club resterait dans sa structure actuelle. Il y aurait ensuite la création d’une SASP. Waldemar Kita resterait le président du foot uniquement. Ensuite, une tierce personne se retrouverait au-dessus de tous les sports.

Concrètement, qu’est-ce que cela apporterait ?
Dans un premier temps, il n’y aurait pas de lien capitalistique, peut-être plus tard. D’abord, on veut mettre en commun la communication, les couleurs, le site internet, les abonnements, la boutique, les équipementiers. Cela fait déjà beaucoup de choses. Puis, petit à petit, pourquoi pas davantage de choses, comme des partenaires communs… Mais cela se fera sur un temps plus long.

L’idée, c’est de continuer à grandir ?
On veut grandir mais on veut surtout fonctionner comme fonctionne le Fenerbahçe en Turquie, le Real Madird en Espagne ou River Plate en Argentine : un club omnisports avec une locomotive, le foot, mais où tout le monde y gagne. On va pousser tous ensemble la même marque et on peut considérer que tous les ans, peu importe la discipline, le FC Nantes aura une chance de viser des titres, d’être en Coupe d’Europe. Peut-être un coup le basket, un coup le rugby, un coup le hand, mais toujours la même marque. Comme le PSG handball à sa sauce, sauf que c’est à une échelle régionale nous concernant.

Le NLA n’y perdrait-il pas un peu en autonomie ?
L’idée est de fonctionner comme un état fédéral, avec une autonomie dans chaque branche, par exemple une autonomie sportive chez les jeunes. J’espère qu’on y arrivera, que chacun réussira à pousser l’intérêt général avant de penser à son intérêt particulier.

"Rien de nouveau" pour un PSG féminin

Deux ans après des approches finalement inabouties, le PSG Hand va-t-il lancer une filière féminine ? Aujourd’hui, celle-ci existe, mais en N2 (8e de la Poule 2, à la lutte pour le maintien). La logique voudrait plutôt, si cela se fait, que ce soit le club d’Issy-Paris Hand qui enfile le maillot bleu et rouge. « Il n’y a rien de nouveau là-dessus », répond Jean-Marie Sifre, le président d’Issy-Paris. « Ce n’est pas à nous qu’il faut demander, mais plutôt au PSG. »

Justement, Bruno Martini, le manager général des champions de France, évoquait il y a peu sur Le Rendez-vous sportif cette possibilité. Et faisait plus qu’ouvrir la porte : « Il en est du ressort de l’actionnaire car c’est lui qui investira, mais en effet, il y a une certaine cohérence à étoffer les secteurs d’activités et si on doit faire entrer les structures, il y aurait tout à fait une logique à ce qu’il y ait une équipe de handball féminin comme il y a au foot avec une équipe féminine. » Il y a deux ans, le PSG s'était concentré sur la gestion de son équipe masculine, où tout n'était pas simple. Maintenant que Paris est un réel candidat au titre européen, le club peut se lancer dans de nouveaux projets. Côté isséen, on se dit « à l’écoute ce que le PSG a à nous proposer ».

Soulignons que ce cas existe déjà en LFH puisque le club de Nice est affilié à l’OGC Nice, club de Ligue 1.