Les Françaises ont joué les yeux dans les yeux pendant une heure avec la Norvège pour leur troisième match en quatre jours. Et si la victoire leur échappe dans les dernières minutes (25-24), le contenu, lui, se veut positif, à deux semaines des Jeux. Seul hic : la sortie de Blandine Dancette.
Si près de l’Olympe, la hantise de tout sportif est de se blesser, alors que la préparation demande un engagement sans faille pour préparer les Jeux. Alors quand Blandine Dancette a quitté le terrain en première période en se tenant les cervicales, l’inquiétude a forcément guetté un instant. L’ailière droite, titulaire indiscutable sous Olivier Krumbholz et auteur d’un tournoi de qualité jusqu’ici (4/5 en deux matchs et une présence salutaire en défense), « a été prise de vertiges sur le terrain », sans qu’il y ait eu de choc, nous indique le staff des Bleues. La Nîmoise et future Chambraisienne a rapidement repris ses esprits mais est restée sur le banc, Laura Flippes prenant le relais à l’aile pour ses premières minutes chez les grandes (Chloé Bulleux était en civil, comme Camille Ayglon). « Le docteur a demandé une radio de contrôle des cervicales, mais rien d’alarmant à signaler », nous précise-t-on. Ce début de semaine, la délégation tricolore rentrera au pays. Et on en saura alors plus sur l’état de santé de Dancette.
Pour le reste, donc, la France a livré une nouvelle prestation solide, au lendemain de son bon succès face à la Roumanie. Solides en défense, avec une Lacrabère efficace d’entrée (3 buts en 8 minutes), elles ont pris les commandes (3-4, 8e) et malgré un 3-0 des locales (6-4), le score est resté serré jusqu’à la pause (11-10 pour la Norvège privée d’Heidi Loke, légèrement blessée mais remise pour les Jeux). Puis l’arrière-garde française est montée encore d’un cran à la reprise pour perturber le jeu de passes scandinave orchestré par Oftedal, et les ballons récupérés ont été aussitôt montés et convertis en buts par Dembélé ou Edwige. Landre, excellente en pivot après deux matchs plus discrets (4/4), et Flippes, pour son premier but, mettaient les leurs à +2 (14-16, 40e), écart tenu jusqu’à l’entame des dernières minutes (22-24, 54e). Autant que le jeu, ce sont les attitudes qui étaient plaisantes à voir, ces bras levés, ces cris d’encouragement, ce banc au soutien, bref, cette envie de gagner.
Cela n’a pas suffi néanmoins face aux championnes de tout, qui ont choisi leur moment pour accélérer. Stine Oftedal et Kristiansen (excellente à 6/7) égalisaient tandis que Lacrabère, après sa bonne entame, se montrait plus brouillonne, sans doute éreintée d’avoir tenu une heure (6/9 au final et quelques pertes de balle). Et finalement, Kurtovic, bien décalée à l’aile droite, offrait la victoire aux Norvégiennes sur le buzzer (25-24), donnant un goût de regret à ce match pourtant bien mené pendant 54 minutes. La gestion du money time, autant que certaines bêtises pénalisantes (tir de Pineau à côté d’une cage sans gardienne, but encaissé sur décalage bien qu’en supériorité numérique…), sont autant de choses à améliorer. Mais après ce week-end mal entamé, les Bleues ont apporté des réponses plus positives.
A Ulsteinvik
France – Norvège : 24 – 25 (10-11)
2000 spectateurs
Arbitres : MM. Lah et Sok (Slv)
France
Gardiennes : Leynaud (23 min, 4 arrêts) et Glauser (37 min, 5 arrêts).
Joueuses de champ : Dancette (0/2), Horacek (0/1), Pineau (2/9), Landre (4/4), Zaadi (1/1), Houette (2/3), Dembélé (1/2), Edwige (1/2), Nze Minko (3/3), Niombla (2/4), Lacrabère (6/9), Flippes (1/3), Leynaud (1/1).
Sélectionneur : O. Krumbholz.
Norvège
Gardiennes : Grimsbo et Lunde.
Joueuses de champ : Molid (1/1), Arntzen (1/2), Kristiansen (6/7), Alstad (1/2), N. Mork (4/8), S. Oftedal (3/5), Frafjord (3/3), Riegelhuth (1/2), Kurtovic (4/6), Herrem (1/2).
Sélectionneur : T. Hergeirsson.