bandeau handzone

J.O: Adrien Dipanda, quand le rêve devient réalité

Jeux Olympiques

lundi 1 août 2016 - © Yves Michel

 4 min 28 de lecture

Jusqu'à dimanche, nous vous invitons à voyager dans l'environnement de l'équipe de France masculine. Il y a deux ans Adrien Dipanda n'envisageait même pas d'être dans le groupe des "A". Le Raphaélois a travaillé en conséquence et s'est beaucoup remis en question. Résultat: il a décroché une place pour les Jeux de Rio.

par Yves MICHEL
  

 « Il y a un peu d’impatience à être dans l’avion, à poser les pieds sur le sol brésilien et entrer vraiment dans la compétition. » Adrien Di Panda ne se différencie pas de ses partenaires qui ont vécu cette dernière semaine de prépa avant le départ pour Rio comme un interminable enchaînement. Après l’Eurotournoi et les deux matches amicaux remportés face à l’Egypte et le Danemark, il y a eu une coupure de trois jours en famille avant des retrouvailles et quelques séances d’entraînement dans le Val d’Oise. Le décollage tant attendu est prévu ce lundi à 23h35.

Adrien Di Panda espérait ce moment depuis si longtemps. A 28 ans, l’histoire aurait pu ne jamais s’écrire. « C’est sûr que le fait d’être là est une victoire pour moi car si on m’avait dit cela il y a deux ans, lorsque je n’évoluais qu’en défense, je n’y aurais pas cru.» Le gaucher aux 12 sélections à peine en France "A" vient de boucler deux saisons pleines avec St Raphaël, une renaissance en quelque sorte après quelques ratés à l’allumage à Montpellier où malgré quatre titres nationaux, il ne trouvera jamais sa place. Comme si dans des moments cruciaux, le Dijonnais d'origine, meilleur jeune tennisman de la ligue de Bourgogne avant qu'il ne bascule vers le hand  n’avait pas fait les bons choix de carrière. « Je ne pense pas avoir raté quelques épisodes. Si je n’y étais pas, c’est que certainement je n’étais pas prêt, soit mentalement, soit techniquement. J’ai éclos un peu plus tard que la moyenne, peut-être que je pourrai jouer un peu plus longtemps (sourires) et sincèrement, aujourd’hui, j’en profite au maximum et je suis fier de faire partie de cette aventure. L’équipe de France, on sait quand on y entre mais jamais quand on la quitte définitivement donc aujourd’hui, je prends tout ce qu’il y a à prendre. »  Pourtant rien n’a été facile. Au dernier Euro, il n’était que le n° 3 sur le poste d’arrière droit derrière Valentin Porte et Nédim Rémili.



A l’époque, il se remet progressivement d’une blessure à la cheville contractée un mois plus tôt. Il commence la compétition dans les tribunes, remplace numériquement Kentin Mahé sur une seule rencontre et ne revient que face au Danemark pour l’ultime match de classement. Mais Claude Onesta ne l'a pas oublié et la belle saison qu’il conclue avec St Raphaël ne laisse pas le technicien national indifférent.  « Il a aussi beaucoup travaillé, témoigne Joël Da Silva, son entraîneur dans le Var. Son cheminement a été plus long que les autres mais aujourd’hui, il arrive à pleine maturité. En tant que sportif mais aussi en tant qu’homme. Il a pris conscience de ce qu’il était capable de faire même si encore sur le terrain, il a tendance à commettre des fautes de débutant. Je suis persuadé que les Jeux vont être pour lui, une étape supplémentaire pour son épanouissement. Il sait très bien que c’est la 1ère et certainement la dernière fois qu’il pourra participer à une telle épreuve, c’est aussi une source de motivation. » Comme ses potes de la même génération Luka Karabatic et les absents Xavier Barachet et William Accambray l'ont devancé, Adrien Dipanda compte aussi sur les Jeux pour enfin ouvrir son palmarès international. « C’est le but mais je ne peux pas revenir en arrière. J’ai la chance d’être là aujourd’hui, le train aurait pu ne pas s’arrêter. Je suis plus serein qu’à l’Euro en Pologne, je suis en pleine possession de mes moyens, j’ai besoin de tout ça pour être libre dans ma tête. » A l’Eurotournoi et sur le temps de jeu qui lui a été offert, l’intéressé a montré de belles intentions. Mais cela ne suffit pas pour en faire un titulaire indiscutable sur ce couloir droit où il y a eu depuis ces derniers mois tant de désaffections (Kévynn Nyokas, Xavier Barachet, Nédim Rémili). « Valentin Porte et Luc Abalo sont les deux titulaires. Je m’adapte à ce qu’on me demande de faire. Principalement, une grosse intensité en défense et assurer en attaque pour faire souffler Valentin. On ne gagnera pas les Jeux avec seulement sept joueurs, il faudra que tout le monde réponde présent et de ce côté-là, je suis prêt. » "Panda" entend profiter de la chance qui lui est donnée. Pour vivre pleinement SON rêve olympique.

Le programme des Bleus jusqu'à dimanche...

Embarquement ce lundi à Roissy-Charles de Gaulle à 23h35
Arrivée à Rio mardi à 5h40 (heure locale) - installation au village olympique - 1er entraînement

- mercredi 3 août : 12h (HL) - Point Presse CNOSF au Club France // Entrainement

- jeudi 4 août : 17h30 (HL) - Match amical France/Egypte à la Future Arena à huis clos.

- vendredi 5 août : Entrainement et cérémonie d'ouverture

- samedi 6 août : Entraînement

Dimanche 7 août : entrée dans la compétition avec à 19h50 (HL - 00h50 en France) le 1er match contre la Tunisie

Les rencontres seront à suivre sur France Ô et Canal+ Sport

J.O: Adrien Dipanda, quand le rêve devient réalité  

Jeux Olympiques

lundi 1 août 2016 - © Yves Michel

 4 min 28 de lecture

Jusqu'à dimanche, nous vous invitons à voyager dans l'environnement de l'équipe de France masculine. Il y a deux ans Adrien Dipanda n'envisageait même pas d'être dans le groupe des "A". Le Raphaélois a travaillé en conséquence et s'est beaucoup remis en question. Résultat: il a décroché une place pour les Jeux de Rio.

par Yves MICHEL
  

 « Il y a un peu d’impatience à être dans l’avion, à poser les pieds sur le sol brésilien et entrer vraiment dans la compétition. » Adrien Di Panda ne se différencie pas de ses partenaires qui ont vécu cette dernière semaine de prépa avant le départ pour Rio comme un interminable enchaînement. Après l’Eurotournoi et les deux matches amicaux remportés face à l’Egypte et le Danemark, il y a eu une coupure de trois jours en famille avant des retrouvailles et quelques séances d’entraînement dans le Val d’Oise. Le décollage tant attendu est prévu ce lundi à 23h35.

Adrien Di Panda espérait ce moment depuis si longtemps. A 28 ans, l’histoire aurait pu ne jamais s’écrire. « C’est sûr que le fait d’être là est une victoire pour moi car si on m’avait dit cela il y a deux ans, lorsque je n’évoluais qu’en défense, je n’y aurais pas cru.» Le gaucher aux 12 sélections à peine en France "A" vient de boucler deux saisons pleines avec St Raphaël, une renaissance en quelque sorte après quelques ratés à l’allumage à Montpellier où malgré quatre titres nationaux, il ne trouvera jamais sa place. Comme si dans des moments cruciaux, le Dijonnais d'origine, meilleur jeune tennisman de la ligue de Bourgogne avant qu'il ne bascule vers le hand  n’avait pas fait les bons choix de carrière. « Je ne pense pas avoir raté quelques épisodes. Si je n’y étais pas, c’est que certainement je n’étais pas prêt, soit mentalement, soit techniquement. J’ai éclos un peu plus tard que la moyenne, peut-être que je pourrai jouer un peu plus longtemps (sourires) et sincèrement, aujourd’hui, j’en profite au maximum et je suis fier de faire partie de cette aventure. L’équipe de France, on sait quand on y entre mais jamais quand on la quitte définitivement donc aujourd’hui, je prends tout ce qu’il y a à prendre. »  Pourtant rien n’a été facile. Au dernier Euro, il n’était que le n° 3 sur le poste d’arrière droit derrière Valentin Porte et Nédim Rémili.



A l’époque, il se remet progressivement d’une blessure à la cheville contractée un mois plus tôt. Il commence la compétition dans les tribunes, remplace numériquement Kentin Mahé sur une seule rencontre et ne revient que face au Danemark pour l’ultime match de classement. Mais Claude Onesta ne l'a pas oublié et la belle saison qu’il conclue avec St Raphaël ne laisse pas le technicien national indifférent.  « Il a aussi beaucoup travaillé, témoigne Joël Da Silva, son entraîneur dans le Var. Son cheminement a été plus long que les autres mais aujourd’hui, il arrive à pleine maturité. En tant que sportif mais aussi en tant qu’homme. Il a pris conscience de ce qu’il était capable de faire même si encore sur le terrain, il a tendance à commettre des fautes de débutant. Je suis persuadé que les Jeux vont être pour lui, une étape supplémentaire pour son épanouissement. Il sait très bien que c’est la 1ère et certainement la dernière fois qu’il pourra participer à une telle épreuve, c’est aussi une source de motivation. » Comme ses potes de la même génération Luka Karabatic et les absents Xavier Barachet et William Accambray l'ont devancé, Adrien Dipanda compte aussi sur les Jeux pour enfin ouvrir son palmarès international. « C’est le but mais je ne peux pas revenir en arrière. J’ai la chance d’être là aujourd’hui, le train aurait pu ne pas s’arrêter. Je suis plus serein qu’à l’Euro en Pologne, je suis en pleine possession de mes moyens, j’ai besoin de tout ça pour être libre dans ma tête. » A l’Eurotournoi et sur le temps de jeu qui lui a été offert, l’intéressé a montré de belles intentions. Mais cela ne suffit pas pour en faire un titulaire indiscutable sur ce couloir droit où il y a eu depuis ces derniers mois tant de désaffections (Kévynn Nyokas, Xavier Barachet, Nédim Rémili). « Valentin Porte et Luc Abalo sont les deux titulaires. Je m’adapte à ce qu’on me demande de faire. Principalement, une grosse intensité en défense et assurer en attaque pour faire souffler Valentin. On ne gagnera pas les Jeux avec seulement sept joueurs, il faudra que tout le monde réponde présent et de ce côté-là, je suis prêt. » "Panda" entend profiter de la chance qui lui est donnée. Pour vivre pleinement SON rêve olympique.

Le programme des Bleus jusqu'à dimanche...

Embarquement ce lundi à Roissy-Charles de Gaulle à 23h35
Arrivée à Rio mardi à 5h40 (heure locale) - installation au village olympique - 1er entraînement

- mercredi 3 août : 12h (HL) - Point Presse CNOSF au Club France // Entrainement

- jeudi 4 août : 17h30 (HL) - Match amical France/Egypte à la Future Arena à huis clos.

- vendredi 5 août : Entrainement et cérémonie d'ouverture

- samedi 6 août : Entraînement

Dimanche 7 août : entrée dans la compétition avec à 19h50 (HL - 00h50 en France) le 1er match contre la Tunisie

Les rencontres seront à suivre sur France Ô et Canal+ Sport

Dans la même rubrique

Jeux Olympiques
mardi 16 avril 2024
  
Jeux Olympiques
mardi 9 avril 2024
  
Jeux Olympiques
dimanche 17 mars 2024
  
Jeux Olympiques
dimanche 5 novembre 2023
  
  1 2 3 4