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Euro M20 : Balayés en 10 minutes...

Euro

mardi 2 août 2016 - © François Dasriaux

 4 min 30 de lecture

On se doutait que la deuxième phase de l’Euro – de 20 au Danemark serait d’un tout autre tonneau que les phases préliminaires où les Bleuets s’étaient littéralement baladés. De là à voir les Français se faire balayer en seulement 10 petites minutes, il y avait quand même un pas à franchir…

Au final une défaite 21-27 qui oblige les Bleus à s’imposer sur une Islande tout aussi coriace et athlétique que ne l’est l’équipe espagnole. Pourtant en arrivant avec la meilleure attaque et la meilleure défense face à une Espagne sauvée des eaux par miracle face aux Islandais, on pensait que les Français avaient quelques certitudes. Et bien en seulement 10 minutes, les Bleus se sont totalement troués encaissant un 8-2 rédhibitoire pour envisager gagner le match. Défensivement sur le reculoir et sans cohésion, les Français enchaînaient les échecs au shoot et les mauvais choix en attaque. Une base arrière totalement statique qui attend d’avoir la balle pour se mettre en mouvement, des ailiers qui ne trouvent pas la solution face à un Ledo Menendez qui pourtant n’avait pas fait des étincelles (27% en phase préliminaire) quand le shoot arrivait à être cadré… L’organisation ne va trop se tromper en désignant le gardien ibère comme meilleur joueur du match pour ses couleurs. Pourtant, sans être trop méchant, on ne lui voit pas un avenir à la Gonzalo Perez de Vargas. Cela manque vraiment de savoir-faire, de lecture mais aussi de gabarit pour aller tutoyer le très haut niveau. Mais c’est pourtant lui qui va mettre la France totalement dans le dur mais aussi une attaque espagnole bien plus patiente, collective et appliquée que ne pouvait le faire les jeunes tricolores à l’autre bout du terrain. Il faudra attendre l’entrée passé le quart d’heure de jeu d’Aymeric Minne pour que cela change un peu et que le trou cesse de se creuser. Pourtant dès la 4° minute Yohann Delattre avait déjà pris son temps mort pour tenter de remettre un peu d’ordre dans tout cela. Peine perdue et si le deuxième quart d’heure de jeu dans cette première période fut un peu plus positif, les Bleus revenant même à -3, mais c’était pour aussitôt retomber dans leurs travers défensifs et leurs errements offensifs.

Au final – 6 à la pause et le sentiment qu’il fallait surtout changer d’attitude, retrouver de l’envie et du collectif pour arriver à renverser la vapeur. Tout cela les Bleus vont arriver à le trouver, mais seulement défensivement… La défense va serrer les rangs, être beaucoup plus dans l’entraide et dans le dynamisme ce qui mettait quasiment systématiquement l’attaque espagnole en refus de jeu. Entre la 40° et la 50°, elle va même, profitant de l'entrée remarquable de Florian Bonneau dans les buts, rendre totalement aphones les Dushebaev, Gomez et autre Castro. Sauf que, sauf que… pour rendre l’exploit possible il aurait fallu mettre les ballons au fond et là on était sur une toute autre dynamique côté bleu. Les ailiers vendangeaient comme au plus beaux jours de septembre, les 7 mètres étaient loupés avec un vrai entêtement à vouloir jouer avec le gardien, les shoots 9 mètres étaient pris trop vite et individuellement, chacun pensant sauver la patrie avec son exploit. Au final, malgré une belle prestation défensive, le -6 de la pause restera l’écart final. Il reste maintenant à l’Espagne à dominer une Pologne balayée 36-24 deux heures plutôt par l’Islande et aux Français de se remettre très vite, car dès demain, ce sera quitte au double pour eux. Même si le +14 de poule face à la Pologne donne un petit avantage sur l'Islande, pour réenclencher un vraie dynamique de vainqueurs potentiels, la victoire est obligatoire et là rien ne sera simple si les Français ne changent pas la façon dont ils ont abordé le match face à l’Espagne.

A Kolding, Sydbank Arena (Danemark)
Mardi 2 août 2016 à 16h
France – Espagne : 21 – 27 (Mi-temps : 11-16)

Arbitres :
MM Marko Boricic et Dejan Markovic (Serbie)

Evolution du score : 0-5 5°, 2-8 10°, 4-11 15°, 8-11 20°, 10-13 25°, 11-16 MT - 13-18 35°, 15-20 40°, 17-22 45°, 17-22 50°, 18-24 55°, 21-27 FT.

Statistiques du match

France
Gardiens :
Harbaoui (30' 4 arrêts sur 20 tirs) puis Bonneau (30' 8 arrêts sur 19 tirs dont 1/2 pen.)
Joueurs de champ : Billant (0/2), Ferrandier, Kamtchop-Baril (2/3), Lagarde (2/4), Lenne (3/6 dont 0/1 pen.), Maguy (1/1), Mem (5/10), Minne (3/6), Mocquais (3/6 dont 0/1 pen.), N'Goma (0/1), Nyembo, Pechmalbec (1/2), Pelayo, Richardson (1/4)

MVP : Dika Mem

Espagne
Gardiens : Ledo (60' 19 arrêts sur 40 tirs dont 1/1 pen.), Gonzales
Joueurs de champ : Bazan (5/6), Castro (1/4), Dujshebaev (7/9 dont 1/1 pen.), Fernandez A. (0/1), Fernandez F., Folques (2/4), Gomez (2/3 dont 0/1 pen.), Marquez (0/1), Munoz de la Pena (5/6), Nieto (1/1), Odriozola (4/6), Oliver, Rio, Torriko (0/1).

L’entraineur adjoint, Jacky Bertholet, revient sur la défaite : « Pas dans le rythme du match dès l'entame, nous avons été en difficulté dans notre agressivité défensive, dans nos duels face au gardien espagnol. Le réalisme et la combativité de notre adversaire du jour nous auront chahutés  jusqu'à la fin de la rencontre. Demain nous jouerons un quart de final... Il nous faut d'ici là assimiler que chaque match se construit avec les ingrédients nécessaires à la victoire. »

Euro M20 : Balayés en 10 minutes... 

Euro

mardi 2 août 2016 - © François Dasriaux

 4 min 30 de lecture

On se doutait que la deuxième phase de l’Euro – de 20 au Danemark serait d’un tout autre tonneau que les phases préliminaires où les Bleuets s’étaient littéralement baladés. De là à voir les Français se faire balayer en seulement 10 petites minutes, il y avait quand même un pas à franchir…

Au final une défaite 21-27 qui oblige les Bleus à s’imposer sur une Islande tout aussi coriace et athlétique que ne l’est l’équipe espagnole. Pourtant en arrivant avec la meilleure attaque et la meilleure défense face à une Espagne sauvée des eaux par miracle face aux Islandais, on pensait que les Français avaient quelques certitudes. Et bien en seulement 10 minutes, les Bleus se sont totalement troués encaissant un 8-2 rédhibitoire pour envisager gagner le match. Défensivement sur le reculoir et sans cohésion, les Français enchaînaient les échecs au shoot et les mauvais choix en attaque. Une base arrière totalement statique qui attend d’avoir la balle pour se mettre en mouvement, des ailiers qui ne trouvent pas la solution face à un Ledo Menendez qui pourtant n’avait pas fait des étincelles (27% en phase préliminaire) quand le shoot arrivait à être cadré… L’organisation ne va trop se tromper en désignant le gardien ibère comme meilleur joueur du match pour ses couleurs. Pourtant, sans être trop méchant, on ne lui voit pas un avenir à la Gonzalo Perez de Vargas. Cela manque vraiment de savoir-faire, de lecture mais aussi de gabarit pour aller tutoyer le très haut niveau. Mais c’est pourtant lui qui va mettre la France totalement dans le dur mais aussi une attaque espagnole bien plus patiente, collective et appliquée que ne pouvait le faire les jeunes tricolores à l’autre bout du terrain. Il faudra attendre l’entrée passé le quart d’heure de jeu d’Aymeric Minne pour que cela change un peu et que le trou cesse de se creuser. Pourtant dès la 4° minute Yohann Delattre avait déjà pris son temps mort pour tenter de remettre un peu d’ordre dans tout cela. Peine perdue et si le deuxième quart d’heure de jeu dans cette première période fut un peu plus positif, les Bleus revenant même à -3, mais c’était pour aussitôt retomber dans leurs travers défensifs et leurs errements offensifs.

Au final – 6 à la pause et le sentiment qu’il fallait surtout changer d’attitude, retrouver de l’envie et du collectif pour arriver à renverser la vapeur. Tout cela les Bleus vont arriver à le trouver, mais seulement défensivement… La défense va serrer les rangs, être beaucoup plus dans l’entraide et dans le dynamisme ce qui mettait quasiment systématiquement l’attaque espagnole en refus de jeu. Entre la 40° et la 50°, elle va même, profitant de l'entrée remarquable de Florian Bonneau dans les buts, rendre totalement aphones les Dushebaev, Gomez et autre Castro. Sauf que, sauf que… pour rendre l’exploit possible il aurait fallu mettre les ballons au fond et là on était sur une toute autre dynamique côté bleu. Les ailiers vendangeaient comme au plus beaux jours de septembre, les 7 mètres étaient loupés avec un vrai entêtement à vouloir jouer avec le gardien, les shoots 9 mètres étaient pris trop vite et individuellement, chacun pensant sauver la patrie avec son exploit. Au final, malgré une belle prestation défensive, le -6 de la pause restera l’écart final. Il reste maintenant à l’Espagne à dominer une Pologne balayée 36-24 deux heures plutôt par l’Islande et aux Français de se remettre très vite, car dès demain, ce sera quitte au double pour eux. Même si le +14 de poule face à la Pologne donne un petit avantage sur l'Islande, pour réenclencher un vraie dynamique de vainqueurs potentiels, la victoire est obligatoire et là rien ne sera simple si les Français ne changent pas la façon dont ils ont abordé le match face à l’Espagne.

A Kolding, Sydbank Arena (Danemark)
Mardi 2 août 2016 à 16h
France – Espagne : 21 – 27 (Mi-temps : 11-16)

Arbitres :
MM Marko Boricic et Dejan Markovic (Serbie)

Evolution du score : 0-5 5°, 2-8 10°, 4-11 15°, 8-11 20°, 10-13 25°, 11-16 MT - 13-18 35°, 15-20 40°, 17-22 45°, 17-22 50°, 18-24 55°, 21-27 FT.

Statistiques du match

France
Gardiens :
Harbaoui (30' 4 arrêts sur 20 tirs) puis Bonneau (30' 8 arrêts sur 19 tirs dont 1/2 pen.)
Joueurs de champ : Billant (0/2), Ferrandier, Kamtchop-Baril (2/3), Lagarde (2/4), Lenne (3/6 dont 0/1 pen.), Maguy (1/1), Mem (5/10), Minne (3/6), Mocquais (3/6 dont 0/1 pen.), N'Goma (0/1), Nyembo, Pechmalbec (1/2), Pelayo, Richardson (1/4)

MVP : Dika Mem

Espagne
Gardiens : Ledo (60' 19 arrêts sur 40 tirs dont 1/1 pen.), Gonzales
Joueurs de champ : Bazan (5/6), Castro (1/4), Dujshebaev (7/9 dont 1/1 pen.), Fernandez A. (0/1), Fernandez F., Folques (2/4), Gomez (2/3 dont 0/1 pen.), Marquez (0/1), Munoz de la Pena (5/6), Nieto (1/1), Odriozola (4/6), Oliver, Rio, Torriko (0/1).

L’entraineur adjoint, Jacky Bertholet, revient sur la défaite : « Pas dans le rythme du match dès l'entame, nous avons été en difficulté dans notre agressivité défensive, dans nos duels face au gardien espagnol. Le réalisme et la combativité de notre adversaire du jour nous auront chahutés  jusqu'à la fin de la rencontre. Demain nous jouerons un quart de final... Il nous faut d'ici là assimiler que chaque match se construit avec les ingrédients nécessaires à la victoire. »

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