bandeau handzone

EDF F : Horacek, ce n’est que le début

International

vendredi 7 octobre 2016 - © Pierre Menjot

 3 min 39 de lecture

L’arrière messine, benjamine du groupe aux Jeux où elle fut remplaçante mais médaillée, retrouve l’équipe de France. A 20 ans, tout lui reste à faire mais « Tammy » attaque une saison charnière, en club comme en sélection.

Elle promène sa bonne humeur, comme celles à qui tout sourit. Et pour cause. En quatre mois à peine, Tamara Horacek a remporté un premier titre de championne de France, a fêté sa première sélection et, par-dessus tout, a connu le quasi-Graal : les Jeux Olympiques avec la médaille d’argent et le podium au bout. Remplaçante, l’arrière polyvalente n’a disputé que 4’32’’ de compétition, mais qu’importe. Elle a commencé par ce qui se faisait de mieux au niveau international. « Je n’ai même pas 21 ans (elle les fêtera le 5 novembre), j’ai conscience de la chance que j’ai, confesse-t-elle, le regard encore pétillant. C’est quelque-chose qui restera gravé toute ma vie. » Comme pour les Toulousains chez les hommes, Horacek ne devait sa place qu’en vertu d’un prétendu favoritisme pro-Messin selon certains, le sélectionneur Olivier Krumbholz étant du club. « Je ne l’ai pas du tout senti et si on nous appelle, c’est qu’on le mérite », répond l’intéressée. Cette nouvelle convocation pour la Golden League prouve que Tamara n’était pas qu’un tube de l’été (« Olivier ne m’avait rien dit et pourtant, on le croise souvent à Metz », rigole-t-elle). Cela tombe bien : la saison qui arrive s’annonce palpitante.

Individuellement, d’abord. Après sa blessure au genou droit en octobre 2014, la native de Pozega, en Croatie, a pris le temps de revenir. Sa saison dernière, sa première complète comme pro, laisse entrevoir des promesses par séquences que les statistiques ne montrent pas (20 matchs de Championnat, 21 buts). Mais depuis le retour de Rio, le bras de la demi-centre tremble moins (3 buts de moyenne avec un 5/5 contre Issy-Paris), au point de grignoter du temps de jeu sur Grace Zaadi, sa coéquipière en club comme en équipe de France. Collectivement, « Tammy » déborde d’ambition, avide de découvrir la Ligue des champions, dont elle n’a disputé que deux matchs. « J’ai beaucoup d’envie. Envie de garder notre titre, d’aller à Bercy jouer la finale de la Coupe de France. Mais chaque chose en son temps. Je suis revenue petit à petit l’an dernier, c’était dur mais je suis contente. Maintenant, je dois encore travailler, il y a beaucoup de chemin. Il faut confirmer dans une période très compliquée, avec un match tous les trois jours. »


Tamara Horacek en blanc.

Puisque c’est en se frottant aux meilleures que l’on progresse, Horacek connaît les axes à suivre : « progresser en vision du jeu, dans la gestion des rythmes, dans la relation avec la gardienne… Toute la perception du jeu d’attaque surtout. » Sa belle passe à Dembélé puis son tir à l’amble face à la Norvège jeudi (son cinquième but en sept sélections) sont un début. « Je veux continuer sur cette lancée », reprend-elle. La suite pourrait dans ce cas s’annoncer merveilleuse pour la fille de Vesna, ancienne arrière droite internationale et vainqueur de la Ligue des champions 2001 avec Krim. Tamara rêve aussi « de nouveau défis, pour sortir de mon cocon familial. Depuis mes 10 ans, je suis à Metz, et j’aimerai de nouveaux challenges à l’étranger. Mais on verra. Et je veux rivaliser avec ma mère, donc je veux gagner une Ligue des champions au minimum (rire). » La jeune fille est polyglotte (Croate, Allemand et Anglais), ce qui peut aider. « C’est facile d’apprendre une langue, il faut avoir envie…comme partout dans la vie. »

Le programme de la Golden League (première étape) :
A Kolding, Danemark.
Jeudi
France – Norvège : 17-19 ; Danemark – Russie : 32-22.
Samedi 8 octobre
14 h : Norvège – Russie. 16h10 : Danemark – France.
Dimanche 9 octobre
14h : France – Russie. 16h10 : Danemark – Norvège.

A l'été 2014, nous peignions un portrait de Tamara Horacek, avec l'avis de sa mère Vesna ("Quand elle a eu sa naturalisation, il y a eu beaucoup d'émotion") et de son coach d'alors, Yacine Messaoudi ("Tam est une force tranquille").
Pour le relire, cliquez ici.

EDF F : Horacek, ce n’est que le début 

International

vendredi 7 octobre 2016 - © Pierre Menjot

 3 min 39 de lecture

L’arrière messine, benjamine du groupe aux Jeux où elle fut remplaçante mais médaillée, retrouve l’équipe de France. A 20 ans, tout lui reste à faire mais « Tammy » attaque une saison charnière, en club comme en sélection.

Elle promène sa bonne humeur, comme celles à qui tout sourit. Et pour cause. En quatre mois à peine, Tamara Horacek a remporté un premier titre de championne de France, a fêté sa première sélection et, par-dessus tout, a connu le quasi-Graal : les Jeux Olympiques avec la médaille d’argent et le podium au bout. Remplaçante, l’arrière polyvalente n’a disputé que 4’32’’ de compétition, mais qu’importe. Elle a commencé par ce qui se faisait de mieux au niveau international. « Je n’ai même pas 21 ans (elle les fêtera le 5 novembre), j’ai conscience de la chance que j’ai, confesse-t-elle, le regard encore pétillant. C’est quelque-chose qui restera gravé toute ma vie. » Comme pour les Toulousains chez les hommes, Horacek ne devait sa place qu’en vertu d’un prétendu favoritisme pro-Messin selon certains, le sélectionneur Olivier Krumbholz étant du club. « Je ne l’ai pas du tout senti et si on nous appelle, c’est qu’on le mérite », répond l’intéressée. Cette nouvelle convocation pour la Golden League prouve que Tamara n’était pas qu’un tube de l’été (« Olivier ne m’avait rien dit et pourtant, on le croise souvent à Metz », rigole-t-elle). Cela tombe bien : la saison qui arrive s’annonce palpitante.

Individuellement, d’abord. Après sa blessure au genou droit en octobre 2014, la native de Pozega, en Croatie, a pris le temps de revenir. Sa saison dernière, sa première complète comme pro, laisse entrevoir des promesses par séquences que les statistiques ne montrent pas (20 matchs de Championnat, 21 buts). Mais depuis le retour de Rio, le bras de la demi-centre tremble moins (3 buts de moyenne avec un 5/5 contre Issy-Paris), au point de grignoter du temps de jeu sur Grace Zaadi, sa coéquipière en club comme en équipe de France. Collectivement, « Tammy » déborde d’ambition, avide de découvrir la Ligue des champions, dont elle n’a disputé que deux matchs. « J’ai beaucoup d’envie. Envie de garder notre titre, d’aller à Bercy jouer la finale de la Coupe de France. Mais chaque chose en son temps. Je suis revenue petit à petit l’an dernier, c’était dur mais je suis contente. Maintenant, je dois encore travailler, il y a beaucoup de chemin. Il faut confirmer dans une période très compliquée, avec un match tous les trois jours. »


Tamara Horacek en blanc.

Puisque c’est en se frottant aux meilleures que l’on progresse, Horacek connaît les axes à suivre : « progresser en vision du jeu, dans la gestion des rythmes, dans la relation avec la gardienne… Toute la perception du jeu d’attaque surtout. » Sa belle passe à Dembélé puis son tir à l’amble face à la Norvège jeudi (son cinquième but en sept sélections) sont un début. « Je veux continuer sur cette lancée », reprend-elle. La suite pourrait dans ce cas s’annoncer merveilleuse pour la fille de Vesna, ancienne arrière droite internationale et vainqueur de la Ligue des champions 2001 avec Krim. Tamara rêve aussi « de nouveau défis, pour sortir de mon cocon familial. Depuis mes 10 ans, je suis à Metz, et j’aimerai de nouveaux challenges à l’étranger. Mais on verra. Et je veux rivaliser avec ma mère, donc je veux gagner une Ligue des champions au minimum (rire). » La jeune fille est polyglotte (Croate, Allemand et Anglais), ce qui peut aider. « C’est facile d’apprendre une langue, il faut avoir envie…comme partout dans la vie. »

Le programme de la Golden League (première étape) :
A Kolding, Danemark.
Jeudi
France – Norvège : 17-19 ; Danemark – Russie : 32-22.
Samedi 8 octobre
14 h : Norvège – Russie. 16h10 : Danemark – France.
Dimanche 9 octobre
14h : France – Russie. 16h10 : Danemark – Norvège.

A l'été 2014, nous peignions un portrait de Tamara Horacek, avec l'avis de sa mère Vesna ("Quand elle a eu sa naturalisation, il y a eu beaucoup d'émotion") et de son coach d'alors, Yacine Messaoudi ("Tam est une force tranquille").
Pour le relire, cliquez ici.

Dans la même rubrique

  1 2 3 4