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LSL: Des dégâts chez les gros... la palme revient à Cesson

LMSL

mercredi 12 octobre 2016 - © Yves Michel

 12 min 37 de lecture

Cesson n'avait pas envie de croupir en queue de classement et c'est St Raphaël, 2ème la saison écoulée qui a fait les frais de la révolte bretonne. Tout comme Nantes et Toulouse qui ont concédé le nul face à Ivry et Saran. Créteil a dominé Chambéry, Montpellier a surclassé Aix et Sélestat attend le départ des cigognes pour décoller. Ce jeudi soir, Paris a l'occasion de prendre seul la tête de la Lidl Star Ligue.  

par Yves MICHEL (avec tous les correspondants de Handzone)

Cette 4ème journée est surtout marquée par la révolte des mal classés ou plutôt de ceux qui compensent leur manque de moyens par un peu plus de solidarité. Car ce mercredi, excepté Montpellier qui en 2ème période, a donné la leçon à Aix, il ne faisait pas bon être une grosse cylindrée du championnat. St Raphaël, Nantes et Chambéry se sont pris avec des fortunes diverses, les pieds dans le tapis.

St Raph' en pétard contre les arbitres, Cesson décolle enfin !

La performance la plus retentissante est à mettre au crédit de Cesson. Acculés dans les profondeurs du classement, les Bretons se demandaient quand ils allaient pouvoir décoller. Leur entame de championnat n'était pas catastrophique vu les adversaires rencontrés (Paris, Dunkerque, Montpellier), c'est au plan comptable que la situation devenait critique. Deux solutions se présentaient alors. Considérer que St Raphaël fait partie des intouchables et attendre des jours meilleurs face à des formations moins bien armées ou alors jouer le tout pour le tout et rentrer dans la couenne des Varois. C'est la 2ème option qui a été choisie et cela a plutôt bien fonctionné. Tout a en fait basculé dans les vingt dernières minutes, lorsque St Raphaël semblait avoir le match en mains (16-18) et qu'en 8 minutes, les locaux sont largement passés devant (22-18). « Si j’ai bonne mémoire, coupe le coach des vice-champions de France Joël Da Silva, on a pris des exclusions à ce moment-là non ? Trois, je crois. J’ai d’ailleurs demandé aux arbitres qu’ils m’expliquent les sanctions infligées notamment en 2ème mi-temps. Cela n’enlève rien à la victoire de Cesson mais je suis déçu pour mes joueurs, je les ai trouvés très en colère, je peux les comprendre car il y a des choses qui m’échappent. Je n’ai pas l’impression qu’on ait mérité autant de sanctions. J’ai même trouvé que cela faisait attitude de supériorité de la part des arbitres. » Messieurs Buy et Duclos apprécieront. Toujours est-il que dans ces dix dernières minutes, Cesson a maintenu l'écart pour s'imposer (25-22) et a fait preuve d'une grande cohésion notamment en défense avec Kévin Bonnefoi (notre photo de tête) sur le qui-vive et qui a encore montré (s'il fallait encore le faire) l'étendue de son talent (13 arrêts). « On s'attendait à un gros combat en défense, la satisfaction est aussi là, on ne prend que 22 buts. En attaque, on a monté les ballons et ça l'a fait ! Je pense qu'on a fait le job et c'est vraiment costaud, surtout face à une telle équipe. Il fallait une réaction, on y a mis la manière et en plus dans notre salle, devant nos supporters. On a montré ce qu'on valait vraiment. Maintenant, il faut faire le même "taff", notamment la semaine prochaine contre Créteil. Il faut qu'à domicile, on marque notre terrain, qu'on se rende... imbattables. » Au fil du temps, Kévin Bonnefoi prend de l'assurance et gravit des échelons qui un jour, pourrait le conduire dans un cercle très fermé où seuls les meilleurs ont accès. Pour l'instant, le portier breton ne veut pas brûler les étapes. Une de ses satisfactions ce mercredi, c'est aussi d'avoir brillé face à son ancien club, celui de sa région, celui où il a été formé.  « J'ai envie de dire que cela fait plaisir. Maintenant, si on gagne contre Créteil, Ivry ou n'importe quelle équipe, je serai tout aussi content mais c'est vrai que leur prouver (à St Raphaël) qu'ils ont fait une erreur en me laissant partir, ça fait encore plus plaisir. » Mine de rien les Varois, vice-champions de France perdent leur 3ème point en seulement 4 rencontres.



Ivry, roi du hold-up

L'autre fait marquant de la soirée est à créditer à Ivry qui sans faire partie des mal classés de ce début de saison, n'était pas donné favori en rendant visite à Nantes, invaincu en Ligue des Champions et qui partageait la tête de la LSL ex aequo avec Paris. Les Franciliens ont arraché le nul (30-30) mais ce résultat équivaut presque à une victoire. Certains parleront de hold-up mais de l'avis même des observateurs présents, le "H" ne peut et ne doit s'en prendre qu'à lui même en ayant "offert" la fin de la rencontre à un adversaire qui n'en espérait pas tant. Les Nantais avaient dominé et fait la course devant pendant toute la 1ère période mais Ivry n'avait jamais vraiment pris l'eau (9-9 à la 16è, 16-13 à la pause). Seulement voilà, quelques maladresses avaient permis aux hommes de Anti d'accentuer l'écart et à l'amorce des quatre dernières minutes, tout semblait se décider en leur faveur (30-25). C'était sans compter sur cet incroyable retournement de situation, ces cinq buts inscrits dans ce laps de temps, ce temps mort posé un peu à la "désespéré" par Rastko Stefanovic à 12 secondes du terme juste après un arrêt de F-X Chapon et ce dernier jaillissement de Benjamin Bataille (notre photo ci-dessus) qui mystifie Cyril Dumoulin (excellent avec 13 arrêts) qui pourtant a touché le ballon. Nantes n'aura même pas le temps de trop cogiter sur ce 1er point perdu à domicile face à une équipe d'Ivry accrocheuse car dimanche direction le Danemark et Holstebro en Ligue des Champions. 



Cruelle désillusion pour Chambéry à Créteil

En trois jours, Chambéry aura pris deux claques. Une à domicile face à Berlin (-3) en coupe EHF, l'autre ce mercredi à Créteil (31-29). Les Val-de-Marnais ont infligé à des Savoyards qui ne sont jamais entrés dans le match et qui d'ailleurs n'ont jamais mené, une belle leçon de réalisme. A voir leur mine déconfite au buzzer (notre photo ci-dessus), les hommes de la montagne sont vraiment tombés de haut. Ils ont buté sur... Mickaël Robin. L'ancien de la maison ducale a été sans pitié et après avoir mis en échec à 23 reprises les Sélestadiens une semaine auparavant, il a récidivé. Ses stats sont moins impressionnantes (15 parades) mais tout aussi efficaces. L'autre force vive à Créteil, c'est le staff technique. L'entraîneur Christophe Mazel et son adjoint Franck Chupin. Leur donner le temps de travailler et de trouver des solutions face à une liste de blessés qui s'allonge trouve sa traduction dans la lecture des résultats. La bande de minots qu'ils ont eu à gérer s'est tout simplement mise au diapason des quelques cadres encore sur pied. Et quand une défense (celle de Chambéry) joue en reculant, la méthode est simple. Il faut soit l'enfoncer, soit mettre sur le pas de tir ses plus fines gâchettes (ou les deux). Et les Savoyards n'ont pas vu venir le danger. « On a laissé Csepreghi faire ce qu'il a voulu, rage Romain Briffe. On a pris trop de buts dans le central et on n'a jamais su s'adapter à cela. Ils ont été costauds en défense sur les duels. Il fallait qu'on écarte le jeu, qu'on mette le ballon sur les extérieurs. On a trop joué de façon prévisible donc il faut qu'on bosse à nouveau. Contre Berlin, on a montré trop de timidité, là, on a clairement manqué d'intensité. Si (dimanche) en Allemagne, on veut exister, il faudra qu'on montre un autre visage.» 



            Le Chambérien Briffe (à gauche) a beaucoup de mal avec le Cristolien Petiot (à droite)

Martin Petiot (arrière droit de Créteil): "Notre match référence"

Battre Sélestat c'était bien, mais Chambéry c'est mieux...
On savait que cela n'allait pas être le même style d'affrontement. Contre Sélestat, on avait bien défendu, là on a mis le double. Ce qui au départ était inimaginable mais il fallait cet investissement pour gagner. Franchement, c'est énorme ce qu'on a fait, c'est une belle perf', il va en falloir faire d'autres mais je crois qu'on tient là, notre match référence.

Malgré une infirmerie qui déborde...
C'est vrai qu'on tombe tous, les uns après les autres. Je dis "on" parce qu'on est ensemble, j'espère que cela ne m'arrivera pas. On va dire qu'on gagne du temps comme on peut en attendant que nos blessés reviennent. Ce soir, on n'avait pas le choix, personne ne pouvait fuir devant ses responsabilités.

Pour le moment, c'est la bonne méthode...
Oui, on a gagné au mental. Surtout en défense car en attaque parfois c'était moyen. Si en défense, on n'est pas tous solidaires, cela ne peut pas marcher. L'image que l'équipe a donné sur ce match ne pas être meilleure.

A titre personnel, on te sent de plus en plus à l'aise...
Surtout, Christophe me fait confiance en défense, c'est nouveau pour moi qui avant d'arriver ici, ne défendait jamais. Il faut dire qu'avoir à ses côtés un gars comme Guynel (Pintor), c'est important. Il est toujours en train de m'encourager. J'échange beaucoup avec Toromanovic, c'est cela aussi qui fait notre force. Même "Momo" (Mokrani) qui est absent en ce moment, arrive à nous donner des conseils depuis la tribune. Ce n'est que du plus, je prends tout et au final, ça marche. 



Sélestat attend quoi ? Le départ de la cigogne ?

A Sélestat, la cigogne va commencer à s'impatienter et se demander si avant de quitter l'Alsace pour migrer vers des régions plus chaudes, elle aura vu le SAHB gagner un match. Car c'est bien mal embarqué. Après quatre journées de championnat dont trois à la maison, Sélestat n'a toujours pas ouvert son compteur. Et ce n'est pas en allant à Paris, la semaine prochaine que la tendance va s'inverser. Les joueurs de Christian Gaudin sont tombés sur un Nîmes très revanchard, piqué dans son amour propre après avoir subi il y a une semaine, une humiliation à domicile face à Toulouse. Les Gardois se devaient de réagir même s'ils ont du se montrer patients après un départ canon des locaux (6-3 à la 16è). Ce n'est qu'à l'entame du second acte que l'USAM a viré en tête et n'a plus rien lâché, maintenant son avance suffisante afin d'éviter tout retour de leur adversaire du soir (22-25). A Sélestat, c'est le déchet au tir qui est le plus criant. Là où Thomas Gaudin (notre photo) à qui la critique insidieuse ne pardonne rien (surtout pas le nom qu'il porte) a surnagé (avec un 6/9 et un 4/4 à 7m), les performances de Rudy Séri (1/8) et Thibaut Minel (4/10) sont bien trop limitées à un tel niveau.



Saran dingue de Toulouse !

Cette 4ème journée à domicile, a aussi été bien amère pour Toulouse qui certes n'a pas perdu mais a bien mal négocié son dernier quart d'heure. Et dans le rôle des trouble-fêtes, la bande "à Courtial" a arraché le partage des points (30-30). Ces hommes venus de la N1 il y a deux saisons et qui s'amusent en travaillant. Face au Fénix, ils n'ont jamais montré des signes extérieurs de lassitude ni de fatigue. Ils se sont accrochés aux basques des Toulousains et ont su mettre le coup de rein nécessaire aux moments les plus opportuns. Et ce sont les deux joueurs les plus expérimentés de l'équipe qui ont donné l'exemple. Igor Anic (7/7) et l'inusable Mathieu Drouhin (13/15 dont 7/7 à 7m) ont tiré tout leur groupe vers le haut. « Cela aurait été difficile de perdre ce soir et le nul est mérité, analyse l'ancien banni de Tremblay. On est venu ici sans pression et on a joué totalement libérés. On est resté dans notre projet de jeu et cela a parfaitement fonctionné. Pour un promu, c’est un bon début de saison (2 points en 2 matches à l'extérieur), maintenant il va falloir confirmer chez nous, notamment quand on va recevoir des équipes de deuxième partie de tableau. » Pour Toulouse, la victoire à Nîmes a grisé tout le monde et les fondamentaux ont été vite oubliés. Trop de fébrilité, un manque de vigilance et d'engagement sans doute ont été fatals au Fénix. « Dans les vestiaires Philippe Gardent a été dur, dur mais sincère, avouait le capitaine Pierrick Chelle. Il nous a dit que dès qu’on n’y mettait pas toute l’intensité on le payait cher. Il nous a dit de vite nous remettre en question, sans trop cogiter.» Sauf que le prochain déplacement est à Aix qui a été passé à l'essoreuse par Montpellier. 



Vincent Gérard a retrouvé une défense !

Montpellier a enfin décroché une victoire en déplacement (22-31). Les Héraultais ont retrouvé de vraies valeurs défensives devant un Vincent Gérard à la limite de l’exceptionnel (23 parades). Le gardien international aura tout fait subir aux attaquants Aixois. Pastis à 9 mètres, 7 mètres, duels en 1 contre 1, la totale en y rajoutant une qualité de relance qui aura permis à ses partenaires d’engranger quelques buts faciles. Aix n'a entretenu l'illusion que l'espace du 1er quart d'heure. « Il ne faut pas se tromper d’objectif, avouait Jérôme Fernandez au micro de beIN Sports. Ce soir impossible de faire douter Montpellier avec une telle prestation de Vincent Gérard. La semaine prochaine face à Toulouse, nous n’aurons pas le droit à l’erreur si on veut exister dans ce championnat. » Il faut dire qu’entre Michael Guigou, roi du tempo et de la montée de balle, Mathieu Grébille qui aura mis le bazar avec des duels ravageurs et un Jure Dolenec présent sur 60 minutes avec sa capacité à déstabiliser une défense sur un appui, l'attaque du MHB a évolué un ton au-dessus pour que la défense aixoise s’en sorte. Même appréciation du côté de la défense. Si le MHB sait rester sur cette dynamique autour d’un Ludovic Fabrégas tout simplement... monstrueux, alors la rafale de défaites pourrait s’effacer au profit de superbes victoires. Mais il faut savoir le refaire à tous les matches.

Ce jeudi, le PSG qui en cas de succès peut prendre seul la tête au classement, se déplace à Dunkerque.


               Le sans faute de Sevaljevic (8/8) n'a pas permis à Toulouse de s'imposer face à Saran

PAYS AIX UC - MONTPELLIER HANDBALL     22 - 31  (MT: 10-13)
Statistiques du match

*****************************

CESSON RENNES  - SAINT RAPHAEL VHB    25 - 22  (MT: 13-14)
Statistiques du match

Le diaporama Cesson - St Raphaël par Philippe Riou

US CRETEIL HANDBALLCHAMBERY SAVOIE    31 - 29  (MT: 15-12)
Statistiques du match

Le diaporama Créteil - Chambéry par Jean Yves Lhors


HBC NANTES  - US IVRY HANDBALL    30 - 30  (MT: 16-13)
Statistiques du match

Le diaporama Nantes - Ivry par Philippe Padioleau

SELESTAT ALSACE HANDBALL  - USAM NIMES   22 - 25  (MT: 11-10)
Statistiques du match

*****************************

FENIX TOULOUSE - USM SARAN        30 - 30  (MT: 16-16)
Statistiques du match

LSL: Des dégâts chez les gros... la palme revient à Cesson 

LMSL

mercredi 12 octobre 2016 - © Yves Michel

 12 min 37 de lecture

Cesson n'avait pas envie de croupir en queue de classement et c'est St Raphaël, 2ème la saison écoulée qui a fait les frais de la révolte bretonne. Tout comme Nantes et Toulouse qui ont concédé le nul face à Ivry et Saran. Créteil a dominé Chambéry, Montpellier a surclassé Aix et Sélestat attend le départ des cigognes pour décoller. Ce jeudi soir, Paris a l'occasion de prendre seul la tête de la Lidl Star Ligue.  

par Yves MICHEL (avec tous les correspondants de Handzone)

Cette 4ème journée est surtout marquée par la révolte des mal classés ou plutôt de ceux qui compensent leur manque de moyens par un peu plus de solidarité. Car ce mercredi, excepté Montpellier qui en 2ème période, a donné la leçon à Aix, il ne faisait pas bon être une grosse cylindrée du championnat. St Raphaël, Nantes et Chambéry se sont pris avec des fortunes diverses, les pieds dans le tapis.

St Raph' en pétard contre les arbitres, Cesson décolle enfin !

La performance la plus retentissante est à mettre au crédit de Cesson. Acculés dans les profondeurs du classement, les Bretons se demandaient quand ils allaient pouvoir décoller. Leur entame de championnat n'était pas catastrophique vu les adversaires rencontrés (Paris, Dunkerque, Montpellier), c'est au plan comptable que la situation devenait critique. Deux solutions se présentaient alors. Considérer que St Raphaël fait partie des intouchables et attendre des jours meilleurs face à des formations moins bien armées ou alors jouer le tout pour le tout et rentrer dans la couenne des Varois. C'est la 2ème option qui a été choisie et cela a plutôt bien fonctionné. Tout a en fait basculé dans les vingt dernières minutes, lorsque St Raphaël semblait avoir le match en mains (16-18) et qu'en 8 minutes, les locaux sont largement passés devant (22-18). « Si j’ai bonne mémoire, coupe le coach des vice-champions de France Joël Da Silva, on a pris des exclusions à ce moment-là non ? Trois, je crois. J’ai d’ailleurs demandé aux arbitres qu’ils m’expliquent les sanctions infligées notamment en 2ème mi-temps. Cela n’enlève rien à la victoire de Cesson mais je suis déçu pour mes joueurs, je les ai trouvés très en colère, je peux les comprendre car il y a des choses qui m’échappent. Je n’ai pas l’impression qu’on ait mérité autant de sanctions. J’ai même trouvé que cela faisait attitude de supériorité de la part des arbitres. » Messieurs Buy et Duclos apprécieront. Toujours est-il que dans ces dix dernières minutes, Cesson a maintenu l'écart pour s'imposer (25-22) et a fait preuve d'une grande cohésion notamment en défense avec Kévin Bonnefoi (notre photo de tête) sur le qui-vive et qui a encore montré (s'il fallait encore le faire) l'étendue de son talent (13 arrêts). « On s'attendait à un gros combat en défense, la satisfaction est aussi là, on ne prend que 22 buts. En attaque, on a monté les ballons et ça l'a fait ! Je pense qu'on a fait le job et c'est vraiment costaud, surtout face à une telle équipe. Il fallait une réaction, on y a mis la manière et en plus dans notre salle, devant nos supporters. On a montré ce qu'on valait vraiment. Maintenant, il faut faire le même "taff", notamment la semaine prochaine contre Créteil. Il faut qu'à domicile, on marque notre terrain, qu'on se rende... imbattables. » Au fil du temps, Kévin Bonnefoi prend de l'assurance et gravit des échelons qui un jour, pourrait le conduire dans un cercle très fermé où seuls les meilleurs ont accès. Pour l'instant, le portier breton ne veut pas brûler les étapes. Une de ses satisfactions ce mercredi, c'est aussi d'avoir brillé face à son ancien club, celui de sa région, celui où il a été formé.  « J'ai envie de dire que cela fait plaisir. Maintenant, si on gagne contre Créteil, Ivry ou n'importe quelle équipe, je serai tout aussi content mais c'est vrai que leur prouver (à St Raphaël) qu'ils ont fait une erreur en me laissant partir, ça fait encore plus plaisir. » Mine de rien les Varois, vice-champions de France perdent leur 3ème point en seulement 4 rencontres.



Ivry, roi du hold-up

L'autre fait marquant de la soirée est à créditer à Ivry qui sans faire partie des mal classés de ce début de saison, n'était pas donné favori en rendant visite à Nantes, invaincu en Ligue des Champions et qui partageait la tête de la LSL ex aequo avec Paris. Les Franciliens ont arraché le nul (30-30) mais ce résultat équivaut presque à une victoire. Certains parleront de hold-up mais de l'avis même des observateurs présents, le "H" ne peut et ne doit s'en prendre qu'à lui même en ayant "offert" la fin de la rencontre à un adversaire qui n'en espérait pas tant. Les Nantais avaient dominé et fait la course devant pendant toute la 1ère période mais Ivry n'avait jamais vraiment pris l'eau (9-9 à la 16è, 16-13 à la pause). Seulement voilà, quelques maladresses avaient permis aux hommes de Anti d'accentuer l'écart et à l'amorce des quatre dernières minutes, tout semblait se décider en leur faveur (30-25). C'était sans compter sur cet incroyable retournement de situation, ces cinq buts inscrits dans ce laps de temps, ce temps mort posé un peu à la "désespéré" par Rastko Stefanovic à 12 secondes du terme juste après un arrêt de F-X Chapon et ce dernier jaillissement de Benjamin Bataille (notre photo ci-dessus) qui mystifie Cyril Dumoulin (excellent avec 13 arrêts) qui pourtant a touché le ballon. Nantes n'aura même pas le temps de trop cogiter sur ce 1er point perdu à domicile face à une équipe d'Ivry accrocheuse car dimanche direction le Danemark et Holstebro en Ligue des Champions. 



Cruelle désillusion pour Chambéry à Créteil

En trois jours, Chambéry aura pris deux claques. Une à domicile face à Berlin (-3) en coupe EHF, l'autre ce mercredi à Créteil (31-29). Les Val-de-Marnais ont infligé à des Savoyards qui ne sont jamais entrés dans le match et qui d'ailleurs n'ont jamais mené, une belle leçon de réalisme. A voir leur mine déconfite au buzzer (notre photo ci-dessus), les hommes de la montagne sont vraiment tombés de haut. Ils ont buté sur... Mickaël Robin. L'ancien de la maison ducale a été sans pitié et après avoir mis en échec à 23 reprises les Sélestadiens une semaine auparavant, il a récidivé. Ses stats sont moins impressionnantes (15 parades) mais tout aussi efficaces. L'autre force vive à Créteil, c'est le staff technique. L'entraîneur Christophe Mazel et son adjoint Franck Chupin. Leur donner le temps de travailler et de trouver des solutions face à une liste de blessés qui s'allonge trouve sa traduction dans la lecture des résultats. La bande de minots qu'ils ont eu à gérer s'est tout simplement mise au diapason des quelques cadres encore sur pied. Et quand une défense (celle de Chambéry) joue en reculant, la méthode est simple. Il faut soit l'enfoncer, soit mettre sur le pas de tir ses plus fines gâchettes (ou les deux). Et les Savoyards n'ont pas vu venir le danger. « On a laissé Csepreghi faire ce qu'il a voulu, rage Romain Briffe. On a pris trop de buts dans le central et on n'a jamais su s'adapter à cela. Ils ont été costauds en défense sur les duels. Il fallait qu'on écarte le jeu, qu'on mette le ballon sur les extérieurs. On a trop joué de façon prévisible donc il faut qu'on bosse à nouveau. Contre Berlin, on a montré trop de timidité, là, on a clairement manqué d'intensité. Si (dimanche) en Allemagne, on veut exister, il faudra qu'on montre un autre visage.» 



            Le Chambérien Briffe (à gauche) a beaucoup de mal avec le Cristolien Petiot (à droite)

Martin Petiot (arrière droit de Créteil): "Notre match référence"

Battre Sélestat c'était bien, mais Chambéry c'est mieux...
On savait que cela n'allait pas être le même style d'affrontement. Contre Sélestat, on avait bien défendu, là on a mis le double. Ce qui au départ était inimaginable mais il fallait cet investissement pour gagner. Franchement, c'est énorme ce qu'on a fait, c'est une belle perf', il va en falloir faire d'autres mais je crois qu'on tient là, notre match référence.

Malgré une infirmerie qui déborde...
C'est vrai qu'on tombe tous, les uns après les autres. Je dis "on" parce qu'on est ensemble, j'espère que cela ne m'arrivera pas. On va dire qu'on gagne du temps comme on peut en attendant que nos blessés reviennent. Ce soir, on n'avait pas le choix, personne ne pouvait fuir devant ses responsabilités.

Pour le moment, c'est la bonne méthode...
Oui, on a gagné au mental. Surtout en défense car en attaque parfois c'était moyen. Si en défense, on n'est pas tous solidaires, cela ne peut pas marcher. L'image que l'équipe a donné sur ce match ne pas être meilleure.

A titre personnel, on te sent de plus en plus à l'aise...
Surtout, Christophe me fait confiance en défense, c'est nouveau pour moi qui avant d'arriver ici, ne défendait jamais. Il faut dire qu'avoir à ses côtés un gars comme Guynel (Pintor), c'est important. Il est toujours en train de m'encourager. J'échange beaucoup avec Toromanovic, c'est cela aussi qui fait notre force. Même "Momo" (Mokrani) qui est absent en ce moment, arrive à nous donner des conseils depuis la tribune. Ce n'est que du plus, je prends tout et au final, ça marche. 



Sélestat attend quoi ? Le départ de la cigogne ?

A Sélestat, la cigogne va commencer à s'impatienter et se demander si avant de quitter l'Alsace pour migrer vers des régions plus chaudes, elle aura vu le SAHB gagner un match. Car c'est bien mal embarqué. Après quatre journées de championnat dont trois à la maison, Sélestat n'a toujours pas ouvert son compteur. Et ce n'est pas en allant à Paris, la semaine prochaine que la tendance va s'inverser. Les joueurs de Christian Gaudin sont tombés sur un Nîmes très revanchard, piqué dans son amour propre après avoir subi il y a une semaine, une humiliation à domicile face à Toulouse. Les Gardois se devaient de réagir même s'ils ont du se montrer patients après un départ canon des locaux (6-3 à la 16è). Ce n'est qu'à l'entame du second acte que l'USAM a viré en tête et n'a plus rien lâché, maintenant son avance suffisante afin d'éviter tout retour de leur adversaire du soir (22-25). A Sélestat, c'est le déchet au tir qui est le plus criant. Là où Thomas Gaudin (notre photo) à qui la critique insidieuse ne pardonne rien (surtout pas le nom qu'il porte) a surnagé (avec un 6/9 et un 4/4 à 7m), les performances de Rudy Séri (1/8) et Thibaut Minel (4/10) sont bien trop limitées à un tel niveau.



Saran dingue de Toulouse !

Cette 4ème journée à domicile, a aussi été bien amère pour Toulouse qui certes n'a pas perdu mais a bien mal négocié son dernier quart d'heure. Et dans le rôle des trouble-fêtes, la bande "à Courtial" a arraché le partage des points (30-30). Ces hommes venus de la N1 il y a deux saisons et qui s'amusent en travaillant. Face au Fénix, ils n'ont jamais montré des signes extérieurs de lassitude ni de fatigue. Ils se sont accrochés aux basques des Toulousains et ont su mettre le coup de rein nécessaire aux moments les plus opportuns. Et ce sont les deux joueurs les plus expérimentés de l'équipe qui ont donné l'exemple. Igor Anic (7/7) et l'inusable Mathieu Drouhin (13/15 dont 7/7 à 7m) ont tiré tout leur groupe vers le haut. « Cela aurait été difficile de perdre ce soir et le nul est mérité, analyse l'ancien banni de Tremblay. On est venu ici sans pression et on a joué totalement libérés. On est resté dans notre projet de jeu et cela a parfaitement fonctionné. Pour un promu, c’est un bon début de saison (2 points en 2 matches à l'extérieur), maintenant il va falloir confirmer chez nous, notamment quand on va recevoir des équipes de deuxième partie de tableau. » Pour Toulouse, la victoire à Nîmes a grisé tout le monde et les fondamentaux ont été vite oubliés. Trop de fébrilité, un manque de vigilance et d'engagement sans doute ont été fatals au Fénix. « Dans les vestiaires Philippe Gardent a été dur, dur mais sincère, avouait le capitaine Pierrick Chelle. Il nous a dit que dès qu’on n’y mettait pas toute l’intensité on le payait cher. Il nous a dit de vite nous remettre en question, sans trop cogiter.» Sauf que le prochain déplacement est à Aix qui a été passé à l'essoreuse par Montpellier. 



Vincent Gérard a retrouvé une défense !

Montpellier a enfin décroché une victoire en déplacement (22-31). Les Héraultais ont retrouvé de vraies valeurs défensives devant un Vincent Gérard à la limite de l’exceptionnel (23 parades). Le gardien international aura tout fait subir aux attaquants Aixois. Pastis à 9 mètres, 7 mètres, duels en 1 contre 1, la totale en y rajoutant une qualité de relance qui aura permis à ses partenaires d’engranger quelques buts faciles. Aix n'a entretenu l'illusion que l'espace du 1er quart d'heure. « Il ne faut pas se tromper d’objectif, avouait Jérôme Fernandez au micro de beIN Sports. Ce soir impossible de faire douter Montpellier avec une telle prestation de Vincent Gérard. La semaine prochaine face à Toulouse, nous n’aurons pas le droit à l’erreur si on veut exister dans ce championnat. » Il faut dire qu’entre Michael Guigou, roi du tempo et de la montée de balle, Mathieu Grébille qui aura mis le bazar avec des duels ravageurs et un Jure Dolenec présent sur 60 minutes avec sa capacité à déstabiliser une défense sur un appui, l'attaque du MHB a évolué un ton au-dessus pour que la défense aixoise s’en sorte. Même appréciation du côté de la défense. Si le MHB sait rester sur cette dynamique autour d’un Ludovic Fabrégas tout simplement... monstrueux, alors la rafale de défaites pourrait s’effacer au profit de superbes victoires. Mais il faut savoir le refaire à tous les matches.

Ce jeudi, le PSG qui en cas de succès peut prendre seul la tête au classement, se déplace à Dunkerque.


               Le sans faute de Sevaljevic (8/8) n'a pas permis à Toulouse de s'imposer face à Saran

PAYS AIX UC - MONTPELLIER HANDBALL     22 - 31  (MT: 10-13)
Statistiques du match

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CESSON RENNES  - SAINT RAPHAEL VHB    25 - 22  (MT: 13-14)
Statistiques du match

Le diaporama Cesson - St Raphaël par Philippe Riou

US CRETEIL HANDBALLCHAMBERY SAVOIE    31 - 29  (MT: 15-12)
Statistiques du match

Le diaporama Créteil - Chambéry par Jean Yves Lhors


HBC NANTES  - US IVRY HANDBALL    30 - 30  (MT: 16-13)
Statistiques du match

Le diaporama Nantes - Ivry par Philippe Padioleau

SELESTAT ALSACE HANDBALL  - USAM NIMES   22 - 25  (MT: 11-10)
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FENIX TOULOUSE - USM SARAN        30 - 30  (MT: 16-16)
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