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Euro F 2018: Olivier Krumbholz ne songe qu'à l'immédiat

Euro

mardi 12 juin 2018 - © Yves Michel

 8 min 21 de lecture

Olivier Krumbholz se sent de passage dans une aventure qui depuis son retour, en janvier 2016 lui sourit plutôt bien. Après avoir décroché à la tête de l'équipe de France féminine, le titre de championne du Monde, il s'apprête à conduire les Bleues vers l'Euro organisé en décembre dans notre pays.

par Yves MICHEL


Le compte à rebours est déclenché. L'équipe de France féminine est à six mois et demi tout juste de son match d’ouverture du championnat d'Europe. Et quelle affiche puisque le 29 novembre à Nancy, les Bleues, championnes du Monde en titre seront opposées à la Russie, leur bourreau en finale des Jeux Olympiques. Ce soir-là, l’Euro sera bien lancé.

Une étape importante a eu lieu ce mardi avec le tirage au sort des quatre groupes qui agrémenteront le tour préliminaire (voir ici). Des affiches un peu partout, des favoris multiples et une équipe de France qui à domicile aura un statut à défendre et des attentes à satisfaire. 

Depuis qu’il est revenu aux affaires, 30 mois après en avoir été écarté, Olivier Krumbholz savoure le temps présent. L’ancien joueur du Stade Messin reconverti entraîneur national dès 1998 a appris de toutes ses expériences. Les bonnes et les plus douloureuses. Il a surtout gagné en sérénité et aborde ce qui lui est proposé dans un autre état d’esprit. Ce mardi, il était plutôt détendu avant de découvrir les prochains adversaires de l’équipe de France à l’occasion du tour préliminaire de l’Euro. La Russie, le Monténégro et la Slovénie, cela semble costaud, âpre, rugueux mais pas de quoi le déstabiliser. 

 
Olivier, que t'inspire ce tirage ?
Je ne m’attendais pas à des miracles. J’ai regardé des matches de qualification et j’ai un avis assez clair sur le contexte général actuel. Il y a trois groupes. Les équipes qui font des médailles en ce moment, celles qui en ont fait par le passé, qui progressent et qui rêvent de revenir comme la Roumanie, l’Allemagne, le Danemark ou la Hongrie et les fameux petits pays qui ne le sont plus du tout comme la Tchéquie, la Pologne et la Slovénie. Quel que soit l’adversaire, on connait la difficulté d’un Euro.

L’objectif pour la France reste le même…
Oui, c’est d’aller le plus loin possible et... pourquoi pas au bout. Mais il faut savoir ce que cela veut dire. Dans un Euro, si on égare des points d’entrée parce qu'on n'est pas encore prêt, c’est catastrophique. Donc le petit laisser-aller que peut connaitre l’équipe de France par moments dans un championnat du Monde, est interdit. Il va falloir être au top à Nancy dès le début car si on fait la même erreur qu’au Mondial (la France avait été battue d’entrée par la Slovénie), on va traîner ça comme un boulet.

Qu’est-ce qu’il faudra principalement gérer ?
Les matches étant difficiles, on va brûler énormément d’énergie et on ne va pas pouvoir évoluer seulement à 7 ou 8 filles. Il faudra faire confiance aux jeunes et bien encadrer aussi le temps de jeu des anciennes. De plus, la compétition se déroule chez nous avec une pression… positive mais de ce côté-là, je n’ai aucune inquiétude. Nos joueuses ont de la maturité et je pense même qu’elles avaient besoin de disputer une compétition à domicile, d’avoir cette reconnaissance. Comparé à ce qui s’était passé en 2007, on est beaucoup plus fort et on saura tirer profit de l’évènement.

Attaquer par la Russie imposera d’être prêt d’entrée…
Effectivement, cela peut apparaître comme le match le plus important du 1er tour et comme on ne va pas les jouer en préparation, il faudra être très bon au niveau tactique et au niveau de la vidéo mais on sait faire et je dirais même qu’on a hâte d’y être.

Avec un statut de favori ?
Si on fait de la mathématique de cours élémentaire: champion du Monde + domicile = favori. Donc bien-sûr ! Comment voulez-vous que les autres ne nous collent pas cette étiquette ? Le rôle de favori sur une compétition, c’est comme une patate chaude. Tout le monde se la renvoie et donc tous les adversaires sont bien contents de dire que la France est favorite. Mais la Norvège ne va-t-elle pas être revancharde et donc assumer ce statut plus que nous ? Cela peut aussi être très ouvert, il peut y avoir beaucoup de surprises, la France a déjà perdu contre la Slovénie et n’oublions pas que la Norvège a perdu deux matches, contre la Suède et nous au dernier Mondial.

As-tu l’impression que la France supporte mieux la pression qu’avant ?
C’est difficile à dire. Ce que je sais c’est qu’on est content de jouer à domicile et même de rencontrer la difficulté. Et on a besoin de cela. Renverser la difficulté peut devenir un avantage. Jouer à domicile, on a l’impression que c’est ou négatif, ou positif. Faisons en sorte que ça soit positif. On a des joueuses expérimentées, un staff solide, un préparateur mental, il va falloir anticiper les choses et accorder une grande importance à ce qu’on va faire ensemble notamment en stages et en prépa.

Au sujet de la préparation, le groupe sera-t-il  plus ouvert aux jeunes ?
La porte est ouverte, on fera la meilleure équipe possible, on n’est pas lié par contrat avec les joueuses qui ont été sacrées championnes du Monde. Celles qui l’ont été méritent notre intérêt mais on n’est pas naïfs, il y a des jeunes qui poussent et en fonction de l’état de forme, des blessures, on fera les changements nécessaires. N’oublions pas que nos juniors ont remporté le championnat d’Europe, j’ai laissé dans cette équipe, notamment une fille comme Blonbou pour qu’elle fasse un été où elle mette plein de buts plutôt qu’être remplaçante chez nous, on fera la meilleure équipe possible. J’assumerai mes responsabilités et même si j’adore les championnes du Monde, il y a des moments où il faut trancher. Mais on n’en est pas encore là.

Faut-il aussi intégrer la perspective des Jeux de Paris 2024 ?
Pour nous, la meilleure façon de raisonner sur 2024, c’est déjà de penser à 2018 et 2020. Car pour 2024, qu’est-ce qu’il nous faut ? Augmenter la confiance de l’équipe, accroître la compétence, aller aux Jeux en 2020, y faire un très bon résultat en y amenant déjà quelques jeunes joueuses qui seront les ténors quatre ans plus tard. Tout cela nous ramène à l’importance de l’Euro 2018 où il faut aligner la meilleure équipe possible, quel que soit l’âge des joueuses.

A ton niveau, il semblerait que peu de choses t'atteignent. Surtout depuis ton retour…
J’ai évolué, on va dire… changé ? Peut-être pas car si je change il y a le danger de se travestir, de perdre ses qualités propres car je ne pense pas avoir été tout mauvais (sourires)… et je ne suis pas tout bon aujourd’hui (sourires bis), en fait, j’essaie d’évoluer mais c’est surtout l’évolution dans la relation qui est importante. Les filles ont changé, moi un peu aussi, parce qu’on sait où on veut aller et comment on veut y aller.

Les coups que tu as encaissés t’ont-ils servi ?
Sur le moment, c’est désagréable, il y a une période difficile, voire agressive à traverser, on la subit de plein fouet mais il faut faire le dos rond, attendre que cela passe. Là, j’essaie de me servir de tous les évènements en me mettant au service de l’équipe de France. J’ai certainement fait l’erreur de penser que j’en étais presque le propriétaire après tant d’années et là, je me sens plus comme un expert qui vient aider les joueuses sur leur parcours et pour certaines, sur la fin de ce parcours. Je me sens plus, comme… de passage.

Ton contrat prend fin après l’Euro. Quel qu’en soit le résultat ?
On n’en a pas encore discuté mais les choses sont un peu induites. Il y aura une évaluation à la fin de l’Euro, peut-être vont-ils essayer de créer un cycle 2018-2024 qui peut avoir une certaine forme de logique, moi, je n’essaie pas trop d’y penser, je me consacre au résultat, auquel d’ailleurs mon avenir est tellement lié ! Je n’envisage pas encore ce qui va advenir au-delà de l’Euro.

Participer à cette aventure vers 2024 ne te tente-t-il pas ?
Qui ne voudrait pas y être ? Il faudrait vraiment être hypocrite que d’affirmer le contraire. Quel que soit son âge ou sa carrière. Pour les handballeurs, les handballeuses, la Fédé, c’est la compétition du siècle ! Cela va être un évènement bien supérieur au championnat du Monde des garçons. Pour ce qui est de mon cas, l’élément déterminant sera la qualité de la collaboration avec les joueuses.

Le scénario idéal serait de gagner l’Euro
En effet, ce serait l’idéal puisqu’on serait qualifié directement pour les Jeux de 2020. Mais ne nous emballons pas. Des victoires dans le hand français il y en a eues et aujourd’hui, je n’ai pas l’impression qu’on ait multiplié par 50 nos ressources.

Les filles malgré les résultats, ont-elles du mal à attirer les partenaires ?
On avance énormément sportivement, structurellement, par contre on a du mal à capitaliser sur nos victoires et c’est un élément essentiel. Et je pense même que si les filles deviennent championnes d’Europe à la maison, cela ne va pas changer la face du Monde. Il faut être lucide. Je sais qu’actuellement par exemple, on continue à avancer au niveau sponsoring et droits télé mais malheureusement, on n’a pas le bénéfice de ce qu’on devrait avoir. Malgré une place qui dans le cœur des Français est exceptionnelle. 

Euro F 2018: Olivier Krumbholz ne songe qu'à l'immédiat  

Euro

mardi 12 juin 2018 - © Yves Michel

 8 min 21 de lecture

Olivier Krumbholz se sent de passage dans une aventure qui depuis son retour, en janvier 2016 lui sourit plutôt bien. Après avoir décroché à la tête de l'équipe de France féminine, le titre de championne du Monde, il s'apprête à conduire les Bleues vers l'Euro organisé en décembre dans notre pays.

par Yves MICHEL


Le compte à rebours est déclenché. L'équipe de France féminine est à six mois et demi tout juste de son match d’ouverture du championnat d'Europe. Et quelle affiche puisque le 29 novembre à Nancy, les Bleues, championnes du Monde en titre seront opposées à la Russie, leur bourreau en finale des Jeux Olympiques. Ce soir-là, l’Euro sera bien lancé.

Une étape importante a eu lieu ce mardi avec le tirage au sort des quatre groupes qui agrémenteront le tour préliminaire (voir ici). Des affiches un peu partout, des favoris multiples et une équipe de France qui à domicile aura un statut à défendre et des attentes à satisfaire. 

Depuis qu’il est revenu aux affaires, 30 mois après en avoir été écarté, Olivier Krumbholz savoure le temps présent. L’ancien joueur du Stade Messin reconverti entraîneur national dès 1998 a appris de toutes ses expériences. Les bonnes et les plus douloureuses. Il a surtout gagné en sérénité et aborde ce qui lui est proposé dans un autre état d’esprit. Ce mardi, il était plutôt détendu avant de découvrir les prochains adversaires de l’équipe de France à l’occasion du tour préliminaire de l’Euro. La Russie, le Monténégro et la Slovénie, cela semble costaud, âpre, rugueux mais pas de quoi le déstabiliser. 

 
Olivier, que t'inspire ce tirage ?
Je ne m’attendais pas à des miracles. J’ai regardé des matches de qualification et j’ai un avis assez clair sur le contexte général actuel. Il y a trois groupes. Les équipes qui font des médailles en ce moment, celles qui en ont fait par le passé, qui progressent et qui rêvent de revenir comme la Roumanie, l’Allemagne, le Danemark ou la Hongrie et les fameux petits pays qui ne le sont plus du tout comme la Tchéquie, la Pologne et la Slovénie. Quel que soit l’adversaire, on connait la difficulté d’un Euro.

L’objectif pour la France reste le même…
Oui, c’est d’aller le plus loin possible et... pourquoi pas au bout. Mais il faut savoir ce que cela veut dire. Dans un Euro, si on égare des points d’entrée parce qu'on n'est pas encore prêt, c’est catastrophique. Donc le petit laisser-aller que peut connaitre l’équipe de France par moments dans un championnat du Monde, est interdit. Il va falloir être au top à Nancy dès le début car si on fait la même erreur qu’au Mondial (la France avait été battue d’entrée par la Slovénie), on va traîner ça comme un boulet.

Qu’est-ce qu’il faudra principalement gérer ?
Les matches étant difficiles, on va brûler énormément d’énergie et on ne va pas pouvoir évoluer seulement à 7 ou 8 filles. Il faudra faire confiance aux jeunes et bien encadrer aussi le temps de jeu des anciennes. De plus, la compétition se déroule chez nous avec une pression… positive mais de ce côté-là, je n’ai aucune inquiétude. Nos joueuses ont de la maturité et je pense même qu’elles avaient besoin de disputer une compétition à domicile, d’avoir cette reconnaissance. Comparé à ce qui s’était passé en 2007, on est beaucoup plus fort et on saura tirer profit de l’évènement.

Attaquer par la Russie imposera d’être prêt d’entrée…
Effectivement, cela peut apparaître comme le match le plus important du 1er tour et comme on ne va pas les jouer en préparation, il faudra être très bon au niveau tactique et au niveau de la vidéo mais on sait faire et je dirais même qu’on a hâte d’y être.

Avec un statut de favori ?
Si on fait de la mathématique de cours élémentaire: champion du Monde + domicile = favori. Donc bien-sûr ! Comment voulez-vous que les autres ne nous collent pas cette étiquette ? Le rôle de favori sur une compétition, c’est comme une patate chaude. Tout le monde se la renvoie et donc tous les adversaires sont bien contents de dire que la France est favorite. Mais la Norvège ne va-t-elle pas être revancharde et donc assumer ce statut plus que nous ? Cela peut aussi être très ouvert, il peut y avoir beaucoup de surprises, la France a déjà perdu contre la Slovénie et n’oublions pas que la Norvège a perdu deux matches, contre la Suède et nous au dernier Mondial.

As-tu l’impression que la France supporte mieux la pression qu’avant ?
C’est difficile à dire. Ce que je sais c’est qu’on est content de jouer à domicile et même de rencontrer la difficulté. Et on a besoin de cela. Renverser la difficulté peut devenir un avantage. Jouer à domicile, on a l’impression que c’est ou négatif, ou positif. Faisons en sorte que ça soit positif. On a des joueuses expérimentées, un staff solide, un préparateur mental, il va falloir anticiper les choses et accorder une grande importance à ce qu’on va faire ensemble notamment en stages et en prépa.

Au sujet de la préparation, le groupe sera-t-il  plus ouvert aux jeunes ?
La porte est ouverte, on fera la meilleure équipe possible, on n’est pas lié par contrat avec les joueuses qui ont été sacrées championnes du Monde. Celles qui l’ont été méritent notre intérêt mais on n’est pas naïfs, il y a des jeunes qui poussent et en fonction de l’état de forme, des blessures, on fera les changements nécessaires. N’oublions pas que nos juniors ont remporté le championnat d’Europe, j’ai laissé dans cette équipe, notamment une fille comme Blonbou pour qu’elle fasse un été où elle mette plein de buts plutôt qu’être remplaçante chez nous, on fera la meilleure équipe possible. J’assumerai mes responsabilités et même si j’adore les championnes du Monde, il y a des moments où il faut trancher. Mais on n’en est pas encore là.

Faut-il aussi intégrer la perspective des Jeux de Paris 2024 ?
Pour nous, la meilleure façon de raisonner sur 2024, c’est déjà de penser à 2018 et 2020. Car pour 2024, qu’est-ce qu’il nous faut ? Augmenter la confiance de l’équipe, accroître la compétence, aller aux Jeux en 2020, y faire un très bon résultat en y amenant déjà quelques jeunes joueuses qui seront les ténors quatre ans plus tard. Tout cela nous ramène à l’importance de l’Euro 2018 où il faut aligner la meilleure équipe possible, quel que soit l’âge des joueuses.

A ton niveau, il semblerait que peu de choses t'atteignent. Surtout depuis ton retour…
J’ai évolué, on va dire… changé ? Peut-être pas car si je change il y a le danger de se travestir, de perdre ses qualités propres car je ne pense pas avoir été tout mauvais (sourires)… et je ne suis pas tout bon aujourd’hui (sourires bis), en fait, j’essaie d’évoluer mais c’est surtout l’évolution dans la relation qui est importante. Les filles ont changé, moi un peu aussi, parce qu’on sait où on veut aller et comment on veut y aller.

Les coups que tu as encaissés t’ont-ils servi ?
Sur le moment, c’est désagréable, il y a une période difficile, voire agressive à traverser, on la subit de plein fouet mais il faut faire le dos rond, attendre que cela passe. Là, j’essaie de me servir de tous les évènements en me mettant au service de l’équipe de France. J’ai certainement fait l’erreur de penser que j’en étais presque le propriétaire après tant d’années et là, je me sens plus comme un expert qui vient aider les joueuses sur leur parcours et pour certaines, sur la fin de ce parcours. Je me sens plus, comme… de passage.

Ton contrat prend fin après l’Euro. Quel qu’en soit le résultat ?
On n’en a pas encore discuté mais les choses sont un peu induites. Il y aura une évaluation à la fin de l’Euro, peut-être vont-ils essayer de créer un cycle 2018-2024 qui peut avoir une certaine forme de logique, moi, je n’essaie pas trop d’y penser, je me consacre au résultat, auquel d’ailleurs mon avenir est tellement lié ! Je n’envisage pas encore ce qui va advenir au-delà de l’Euro.

Participer à cette aventure vers 2024 ne te tente-t-il pas ?
Qui ne voudrait pas y être ? Il faudrait vraiment être hypocrite que d’affirmer le contraire. Quel que soit son âge ou sa carrière. Pour les handballeurs, les handballeuses, la Fédé, c’est la compétition du siècle ! Cela va être un évènement bien supérieur au championnat du Monde des garçons. Pour ce qui est de mon cas, l’élément déterminant sera la qualité de la collaboration avec les joueuses.

Le scénario idéal serait de gagner l’Euro
En effet, ce serait l’idéal puisqu’on serait qualifié directement pour les Jeux de 2020. Mais ne nous emballons pas. Des victoires dans le hand français il y en a eues et aujourd’hui, je n’ai pas l’impression qu’on ait multiplié par 50 nos ressources.

Les filles malgré les résultats, ont-elles du mal à attirer les partenaires ?
On avance énormément sportivement, structurellement, par contre on a du mal à capitaliser sur nos victoires et c’est un élément essentiel. Et je pense même que si les filles deviennent championnes d’Europe à la maison, cela ne va pas changer la face du Monde. Il faut être lucide. Je sais qu’actuellement par exemple, on continue à avancer au niveau sponsoring et droits télé mais malheureusement, on n’a pas le bénéfice de ce qu’on devrait avoir. Malgré une place qui dans le cœur des Français est exceptionnelle. 

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