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LSL: Chambéry seul leader en attendant Nantes-Montpellier

LMSL

mercredi 26 septembre 2018 - © Yves Michel

 43 min 59 de lecture

Amateurs de surprises et de sensations fortes, la 4ème journée de l'élite masculine était taillée pour vous ! Elle permet à Chambéry d'occuper la tête du classement, ce qui n'était pas arrivé depuis six ans ! Les Savoyards attendront ce jeudi pour savoir s'ils doivent partager le fauteuil de leader avec Nantes ou Montpellier ou s'ils continuent à l'occuper seul. Le PSG de son côté a été tenu en échec à Nîmes et se demande si c'est un point de perdu ou gagné.   

par Yves MICHEL


Il faut remonter à la saison 2012-2013 pour retrouver Chambéry seul en tête du championnat. Dans les rangs savoyards, il n’y a plus qu’Alexandre Tritta, Queido Traoré et Pierre Paturel et sur le banc Laurent Busselier pour se remémorer cette période dorée. Yann Genty (notre photo de tête) lui, est arrivé deux années plus tard au pied des Alpes et a du suivre le mouvement d’un club qui même en zigzaguant dans le top 5, a du endosser un rôle de faire-valoir. « En 4 ans, j’en ai raté des belles choses (rires). Je ne vais pas cracher dans la soupe et je suis bien entendu content de ce qui nous arrive. Mais on ne pourra pas effacer ce qui s’est passé en 4 ans et surtout la saison dernière. On a encore quelques séquelles. 4 victoires en 4 matches, c’est bien mais sur les 3 premiers, on a les cartes en main et on se met tout seul dans la m…. en étant rattrapé.» Chambéry seul en tête du classement, ce n’est peut-être qu’un instantané éphémère, peut-être perturbé dès ce jeudi soir par le (potentiel) vainqueur de Nantes-Montpellier mais c’est en tout cas le signe que quelque chose a changé au pied des Alpes. Notamment depuis l’arrivée d’Erick Mathé à la direction de l’équipe. « Il y a un véritable renouveau, valide le portier. On sent plus de rigueur et on reprend du plaisir dans tout ce qui nous est proposé. Je vais sur mes 37 ans et durant les deux dernières saisons, quand je faisais mon sac pour aller à l’entraînement, je regardais ma femme et mes enfants et je poussais de gros soupirs. Comme si c’était une corvée. » Ce mercredi soir à Aix. Chambéry a pris les commandes dès le début avec en tête de gondole les artilleurs habituels Melic, Tritta, Traoré, Costoya et dans les cages, l’inusable trentenaire. Les Provençaux ont subi pendant presque toute la 1ère période (11-15 à la 28è) avant de relever conséquemment la tête au retour des vestiaires (17-18 à la 38è). « Les années précédentes, je pense qu’on aurait plié, conçoit Yann Genty. La nouveauté aussi, c’est qu’on ne compte pas juste sur 7 ou 8 joueurs mais sur les 16 qui sont sur le banc de touche. Là, Alex Tritta se blesse, Antoine Léger le remplace et assume ses responsabilités. Et on est tous derrière à l’encourager. Bastien Soulier entre pour un pénalty et il fait l’arrêt qu'il faut parce qu’il sait qu’on a confiance en lui. Et inévitablement cette confiance qu’accorde le coach, ça tire le groupe vers le haut. » Les Savoyards ont toutefois vécu une fin de match plutôt suffocante en butant sur Wesley Pardin qui a relancé bien malgré lui un peu tard, son équipe (25-26). Désormais, Chambéry ne va pas être abordé de la même façon mais jugé sur pièces lorsqu’il lui faudra affronter les plus grosses cylindrées que sont Nîmes, St Raphaël, Nantes, Montpellier et Paris. « Tout va s’enchaîner sur octobre-novembre. On aurait perdu ces 4 premiers matches, on ne serait pas bien pour la suite. On ne va pas s’enflammer mais on va se retrouver dans une meilleure posture pour aborder les gros. Sans dire que tout est parfait, loin de là, on avance. » Pays d’Aix est contraint de dresser un constat inverse. La greffe avec les quatre recrues nordiques a du mal à prendre et s’il n’y a pas encore le feu en la demeure, il va falloir vite redresser la tête. Déjà quatre défaites en comptant l’élimination en coupe de la Ligue, l’échéance en EHF Cup qui arrive bientôt et une série (Toulouse, Dunkerque, Pontault) qu’il faudrait bien négocier avant d’entrer dans le dur avec Paris, Nantes et Nîmes. 

Avec 14 arrêts, Yann Genty a largement apporté sa contribution à la réussite de son équipe, certains de ses collègues ne sont pas restés les bras croisés. 



C'est le cas à Nîmes de Rémi Desbonnet. Une parade de moins que le Chambérien mais le Gardois a permis aux siens de décrocher le match nul face au PSG (28-28). Ils n'ont pas refait le coup de l'an passé en s'imposant dans les ultimes moments mais à les voir sauter de joie et improviser une danse comme s'ils avaient gagné, les Nîmois étaient apparemment satisfaits du résultat. Avec un 7/8 à 7 mètres, Yvan Gérard (notre photo) a réalisé dans cet exercice, une des meilleures performances depuis le début de sa carrière. Rehaussée lorsqu'en face, il a du tromper la vigilance de Thierry Omeyer et Rodrigo Corrales. 

Les Parisiens se sont fait cueillir d'entrée comme s'ils ne pouvaient pas imaginer que l'USAM allait aborder la rencontre le pied au plancher et en dégageant un maximum d'agressivité en défense (7-3 à la 12è). A la faveur d’un temps mort et d’une redistribution des cartes (notamment à l’endroit de Sagosen, peu inspiré dans le rôle de buteur – 0/5 en 1ère – 1/7 au final), les champions de France vont relever la tête et refaire leur retard, grâce à Nedim Remili et à une certaine maladresse et parfois malchance adverse (11-11 à la pause). Au retour des vestiaires, Rémi Salou animateur du bloc défensif, écopait d’une 2ème punition, l’USAM retombait dans ses travers de fin de 1er acte et le PSG prenait les commandes (12-15). Les joueurs de Raul Gonzalez vont même avoir à deux reprises, la possibilité sans la concrétiser de passer à plus 4. Si la rentrée du convalescent Dylan Garain n’apportait pas l’effet escompté, la justesse d’Yvan Gérard à 7 mètres, les impacts d'Elohim Prandi et le travail de précision d’Obrian Nyateu à la mène vont être déterminants. C’est l’ancien Nantais qui va trouver l’ouverture pour égaliser (18-18) à vingt minutes du terme. Dès lors,les deux équipes vont jouer au chat et à la souris sans pouvoir se départager.



C'est en 1ère période que Dunkerque a forgé son succès (25-21) face à une pâle équipe d'Ivry malgré Rémy Gervelas qui avec 13 arrêts s'est pourtant illustré. Mais cela n'a pas suffi. Neuf pertes de balle en 1ère, 7 par la suite, les Val-de-Marnais ont couru après le retard accumulé dès le 1er quart d'heure (9-3). Si l'écart s'est resserré en milieu de 2ème mi-temps et même si elle s'est montrée moins à son aise (19-16 à la 42è), la formation nordiste n'a pas cédé. « Je suis surtout content par rapport à ce qu’on a montré en 1ère mi-temps, explique le capitaine dunkerquois Kornel Nagy (photo ci-dessus, principal pourvoyeur de la rencontre avec un 7/9). En défense, montée de balle mais je suis déçu par ce qu’on a produit ensuite. On a manqué de concentration et d’engagement. On est resté confiant durant tout le match, on n’a jamais douté. Ce qui est important, c’est d’avoir gagné à la maison car le prochain match, ça va être compliqué, on va à Montpellier. »

Tremblay réalise une bonne opération en allant s'imposer (31-36) à Toulouse qui n'arrive pas à décoller et qui accuse déjà trois défaites... à domicile. Même si les joueurs de Seine-Saint Denis ont bien débuté la rencontre avec Patrice Annonay en évidence dans ses cages, le Fenix a basculé en tête peu avant la pause (16-15). Avec des maladresses des deux côtés, la rencontre s'est ensuite équilibrée avant que Tremblay ne reprenne l'avantage d'une ou deux longueurs et surtout ne se fasse plus dépasser. Un contre et deux tirs mal cadrés ont définitivement condamné les Toulousains. 



Christian Gaudin tient (enfin) sa 1ère victoire officielle avec Cesson en championnat. Les Bretons ont réussi eux aussi une excellente affaire en allant s'imposer à Istres (26-30), un rival direct au maintien. Prenant le large dès les 1ères minutes (6-11 à la 16è), ils ont maîtrisé la rencontre pendant 50 minutes (21-24 à la 49è) avant de prendre de plein fouet le sursaut d'orgueil des Provençaux (23-24). Mais grâce à la vigilance du gardien Jeff Lettens (11 arrêts), du trio offensif Villeminot - Acquevillo (notre photo) -Hochet, ils n'ont pas craqué et ont même terminé sans se faire peur, assurant une marge conséquente jusqu'à la fin. A Istres, si l'expérience de Robin Cappelle dans les cages (13 parades) a été mise en évidence, ce sont surtout les jeunes Limousin et Guillaume qui ont animé l'attaque.  

C'était certainement le match à ne pas négliger et Saint Raphaël qui naviguait jusque-là en eaux troubles, a été sans pitié pour Pontault-Combault. La rentrée du pivot Alex Lynggaard qui revenait de blessure a été déterminante. Notamment en 1ère période avec un impeccable 7/7. Pourtant dans ce 1er acte, les Varois ont alterné l'assez bon et le moins bon, l'adversaire francilien ne lâchant rien et restant longtemps au contact comme il l'avait fait une semaine auparavant face à Nîmes. L'écart a joué au yoyo (11-11 à la 19è, + 6 à la 35è, +3 à la 39è). Dans les 20 dernières minutes, le sas n'était plus étanche et l'ancien pensionnaire de Proligue a pris l'eau de toutes parts (40-27). Raphaël Caucheteux avec 8 réalisations prend déjà la tête des buteurs (31 au total).

Résultats - JOURNEE 4 - LSL

Score

Mi-Temps

USAM Nîmes

Paris St Germain

28-28

11-11

Pays d'Aix UC

Chambéry SMBHB

25-26

13-15

Dunkerque GLHB

US Ivry

25-21

15-8

Istres Provence HB

Cesson-Rennes MHB

26-30

13-16

St Raphaël VHB

UMS Pontault-Combault

40-27

18-13

Fenix Toulouse HB

Tremblay EFHB

31-36

16-15




                                      Montpellier joue gros à Nantes

Faut-il s’en inquiéter ? Nantes et Montpellier, finaliste et vainqueur de la dernière Ligue des Champions ont raté leurs débuts dans la compétition européenne. En championnat en revanche, le bilan est plus positif avec trois victoires pour autant de matches. Ce jeudi (20h45 sur beIN sports 1), les deux formations se sont donné rendez-vous en Loire-Atlantique. Ce sera l’occasion d’une nouvelle évaluation. Depuis 2008 et son accession à l’élite, le "H" ne s’est imposé qu’une seule fois à domicile (en 2016) face au grand rival. Sans trop tenir compte des statistiques, les Héraultais à l’image de leur gardien Nikola Portner (notre photo) veulent surtout retrouver la qualité de jeu qui leur a tant réussi la saison passée.

Nikola, on a l’impression que Cologne n’a pas été encore totalement bien digéré ?
Je ne pense pas. Maintenant, c’est vrai que cela n’a pas été évident de repartir. Mais ce qu’on a fait en mai dernier, personne ne pourra nous le retirer. Une saison est faite de hauts et de bas. Pour le moment, en Ligue des Champions, cela ne se passe pas bien. A nous de tout faire pour rattraper le coup.

Quelles sont les raisons du mal ?
Si on les avait identifiées, on n’en serait pas là.

C’est curieux car à l’intersaison, l’effectif n’a pas trop bougé…
C’est vrai mais il suffit d’un grain de sable pour que la machine se grippe. Si par exemple un cadre a le moindre fléchissement, le moindre doute, le collectif peut en pâtir. Le souci c'est qu'en ce moment, c'est un peu tout le monde qui est dans le dur. On ne joue pas comme on peut le souhaiter. Même si à l’entraînement, on réalise de bonnes choses.

Où sont les carences majeures ?
On se cherche encore dans notre jeu mais je pense que c’est plus mental que tactique. En quelques mois, on n’a pas oublié comment jouer au handball. En défense, il a fallu s’adapter au départ de "Ludo" (Fabregas). En plus, on vient de perdre "Jojo" (Jonas Truchanovicius) et cela se fait sentir sur la 0-6.

Il faudrait donc un déclic… un match référence ?
Il y a un an, on a attaqué fort, notamment en championnat. Cela nous a mis d’entrée en confiance et puis quand on a eu des blessés excepté pour "Ludo", c’était limité dans le temps. Pas plus d’un ou deux matches. Là, il faut rajouter l’indisponibilité de Michaël (Guigou) qui s’est fait opérer, qui a raté la prépa et qui n’est pas encore revenu. Mais il ne faut pas se cacher derrière les absences.

Ce déplacement à Nantes arrive-t-il au bon ou au mauvais moment ?
Peu importe, il faut de toute façon les jouer à un moment de la saison. Un bon résultat serait le bienvenu mais ce qui m’importe le plus, c’est qu’on retrouve cette qualité de jeu qui faisait notre force l’an passé. Là, on se met inutilement sous pression, on manque souvent de lucidité.

Il y a urgence car ce qui vous attend est assez corsé…
On a gagné la Ligue des Champions, on a raté de peu le titre de champion de France (Paris sacré grâce à une meilleure différence particulière de buts), on ne va pas quand même se plaindre parce qu’on se trouve dans une poule difficile ! On va enchaîner les gros matches tous les trois jours. Cela ne nous laisse pas le temps de gamberger. Ce n’est pas plus mal.

Le regard des adversaires a-t-il changé depuis l’exploit de Cologne ?
En tout cas, le fait d’avoir gagné ne fait pas tout. Personne n’est complexé à l’idée de nous rencontrer. Bien au contraire. Je dirais même que c’est une motivation supplémentaire. Cela décuple leurs forces à nous battre. 

                       Un sacré mois en perspective pour Nantes et Montpellier

Date

Nantes

Montpellier

Compet.

30-09

reçoit Skjern (Dan)

reçoit Kielce (Pol)

LDC

03-10

se déplace à Tremblay

reçoit Dunkerque

LSL

06-10

se déplace à Paris SG

se rend à Barcelone (Esp)

LDC

10-10

reçoit Cesson

se déplace à Pontault-C.

LSL

13-10

 

reçoit Veszprém (Hon)

LDC

14-10

reçoit Celje (Slo)

 

LDC

17-10

se déplace à Istres

 

LSL

17 au 19-10

 

Super Globe 2018 au Qatar

IHF

20-10

se déplace à Nîmes

 

8ème CDLL

30-10

 

se déplace à Chartres

8ème CDLL


LSL: Chambéry seul leader en attendant Nantes-Montpellier 

LMSL

mercredi 26 septembre 2018 - © Yves Michel

 43 min 59 de lecture

Amateurs de surprises et de sensations fortes, la 4ème journée de l'élite masculine était taillée pour vous ! Elle permet à Chambéry d'occuper la tête du classement, ce qui n'était pas arrivé depuis six ans ! Les Savoyards attendront ce jeudi pour savoir s'ils doivent partager le fauteuil de leader avec Nantes ou Montpellier ou s'ils continuent à l'occuper seul. Le PSG de son côté a été tenu en échec à Nîmes et se demande si c'est un point de perdu ou gagné.   

par Yves MICHEL


Il faut remonter à la saison 2012-2013 pour retrouver Chambéry seul en tête du championnat. Dans les rangs savoyards, il n’y a plus qu’Alexandre Tritta, Queido Traoré et Pierre Paturel et sur le banc Laurent Busselier pour se remémorer cette période dorée. Yann Genty (notre photo de tête) lui, est arrivé deux années plus tard au pied des Alpes et a du suivre le mouvement d’un club qui même en zigzaguant dans le top 5, a du endosser un rôle de faire-valoir. « En 4 ans, j’en ai raté des belles choses (rires). Je ne vais pas cracher dans la soupe et je suis bien entendu content de ce qui nous arrive. Mais on ne pourra pas effacer ce qui s’est passé en 4 ans et surtout la saison dernière. On a encore quelques séquelles. 4 victoires en 4 matches, c’est bien mais sur les 3 premiers, on a les cartes en main et on se met tout seul dans la m…. en étant rattrapé.» Chambéry seul en tête du classement, ce n’est peut-être qu’un instantané éphémère, peut-être perturbé dès ce jeudi soir par le (potentiel) vainqueur de Nantes-Montpellier mais c’est en tout cas le signe que quelque chose a changé au pied des Alpes. Notamment depuis l’arrivée d’Erick Mathé à la direction de l’équipe. « Il y a un véritable renouveau, valide le portier. On sent plus de rigueur et on reprend du plaisir dans tout ce qui nous est proposé. Je vais sur mes 37 ans et durant les deux dernières saisons, quand je faisais mon sac pour aller à l’entraînement, je regardais ma femme et mes enfants et je poussais de gros soupirs. Comme si c’était une corvée. » Ce mercredi soir à Aix. Chambéry a pris les commandes dès le début avec en tête de gondole les artilleurs habituels Melic, Tritta, Traoré, Costoya et dans les cages, l’inusable trentenaire. Les Provençaux ont subi pendant presque toute la 1ère période (11-15 à la 28è) avant de relever conséquemment la tête au retour des vestiaires (17-18 à la 38è). « Les années précédentes, je pense qu’on aurait plié, conçoit Yann Genty. La nouveauté aussi, c’est qu’on ne compte pas juste sur 7 ou 8 joueurs mais sur les 16 qui sont sur le banc de touche. Là, Alex Tritta se blesse, Antoine Léger le remplace et assume ses responsabilités. Et on est tous derrière à l’encourager. Bastien Soulier entre pour un pénalty et il fait l’arrêt qu'il faut parce qu’il sait qu’on a confiance en lui. Et inévitablement cette confiance qu’accorde le coach, ça tire le groupe vers le haut. » Les Savoyards ont toutefois vécu une fin de match plutôt suffocante en butant sur Wesley Pardin qui a relancé bien malgré lui un peu tard, son équipe (25-26). Désormais, Chambéry ne va pas être abordé de la même façon mais jugé sur pièces lorsqu’il lui faudra affronter les plus grosses cylindrées que sont Nîmes, St Raphaël, Nantes, Montpellier et Paris. « Tout va s’enchaîner sur octobre-novembre. On aurait perdu ces 4 premiers matches, on ne serait pas bien pour la suite. On ne va pas s’enflammer mais on va se retrouver dans une meilleure posture pour aborder les gros. Sans dire que tout est parfait, loin de là, on avance. » Pays d’Aix est contraint de dresser un constat inverse. La greffe avec les quatre recrues nordiques a du mal à prendre et s’il n’y a pas encore le feu en la demeure, il va falloir vite redresser la tête. Déjà quatre défaites en comptant l’élimination en coupe de la Ligue, l’échéance en EHF Cup qui arrive bientôt et une série (Toulouse, Dunkerque, Pontault) qu’il faudrait bien négocier avant d’entrer dans le dur avec Paris, Nantes et Nîmes. 

Avec 14 arrêts, Yann Genty a largement apporté sa contribution à la réussite de son équipe, certains de ses collègues ne sont pas restés les bras croisés. 



C'est le cas à Nîmes de Rémi Desbonnet. Une parade de moins que le Chambérien mais le Gardois a permis aux siens de décrocher le match nul face au PSG (28-28). Ils n'ont pas refait le coup de l'an passé en s'imposant dans les ultimes moments mais à les voir sauter de joie et improviser une danse comme s'ils avaient gagné, les Nîmois étaient apparemment satisfaits du résultat. Avec un 7/8 à 7 mètres, Yvan Gérard (notre photo) a réalisé dans cet exercice, une des meilleures performances depuis le début de sa carrière. Rehaussée lorsqu'en face, il a du tromper la vigilance de Thierry Omeyer et Rodrigo Corrales. 

Les Parisiens se sont fait cueillir d'entrée comme s'ils ne pouvaient pas imaginer que l'USAM allait aborder la rencontre le pied au plancher et en dégageant un maximum d'agressivité en défense (7-3 à la 12è). A la faveur d’un temps mort et d’une redistribution des cartes (notamment à l’endroit de Sagosen, peu inspiré dans le rôle de buteur – 0/5 en 1ère – 1/7 au final), les champions de France vont relever la tête et refaire leur retard, grâce à Nedim Remili et à une certaine maladresse et parfois malchance adverse (11-11 à la pause). Au retour des vestiaires, Rémi Salou animateur du bloc défensif, écopait d’une 2ème punition, l’USAM retombait dans ses travers de fin de 1er acte et le PSG prenait les commandes (12-15). Les joueurs de Raul Gonzalez vont même avoir à deux reprises, la possibilité sans la concrétiser de passer à plus 4. Si la rentrée du convalescent Dylan Garain n’apportait pas l’effet escompté, la justesse d’Yvan Gérard à 7 mètres, les impacts d'Elohim Prandi et le travail de précision d’Obrian Nyateu à la mène vont être déterminants. C’est l’ancien Nantais qui va trouver l’ouverture pour égaliser (18-18) à vingt minutes du terme. Dès lors,les deux équipes vont jouer au chat et à la souris sans pouvoir se départager.



C'est en 1ère période que Dunkerque a forgé son succès (25-21) face à une pâle équipe d'Ivry malgré Rémy Gervelas qui avec 13 arrêts s'est pourtant illustré. Mais cela n'a pas suffi. Neuf pertes de balle en 1ère, 7 par la suite, les Val-de-Marnais ont couru après le retard accumulé dès le 1er quart d'heure (9-3). Si l'écart s'est resserré en milieu de 2ème mi-temps et même si elle s'est montrée moins à son aise (19-16 à la 42è), la formation nordiste n'a pas cédé. « Je suis surtout content par rapport à ce qu’on a montré en 1ère mi-temps, explique le capitaine dunkerquois Kornel Nagy (photo ci-dessus, principal pourvoyeur de la rencontre avec un 7/9). En défense, montée de balle mais je suis déçu par ce qu’on a produit ensuite. On a manqué de concentration et d’engagement. On est resté confiant durant tout le match, on n’a jamais douté. Ce qui est important, c’est d’avoir gagné à la maison car le prochain match, ça va être compliqué, on va à Montpellier. »

Tremblay réalise une bonne opération en allant s'imposer (31-36) à Toulouse qui n'arrive pas à décoller et qui accuse déjà trois défaites... à domicile. Même si les joueurs de Seine-Saint Denis ont bien débuté la rencontre avec Patrice Annonay en évidence dans ses cages, le Fenix a basculé en tête peu avant la pause (16-15). Avec des maladresses des deux côtés, la rencontre s'est ensuite équilibrée avant que Tremblay ne reprenne l'avantage d'une ou deux longueurs et surtout ne se fasse plus dépasser. Un contre et deux tirs mal cadrés ont définitivement condamné les Toulousains. 



Christian Gaudin tient (enfin) sa 1ère victoire officielle avec Cesson en championnat. Les Bretons ont réussi eux aussi une excellente affaire en allant s'imposer à Istres (26-30), un rival direct au maintien. Prenant le large dès les 1ères minutes (6-11 à la 16è), ils ont maîtrisé la rencontre pendant 50 minutes (21-24 à la 49è) avant de prendre de plein fouet le sursaut d'orgueil des Provençaux (23-24). Mais grâce à la vigilance du gardien Jeff Lettens (11 arrêts), du trio offensif Villeminot - Acquevillo (notre photo) -Hochet, ils n'ont pas craqué et ont même terminé sans se faire peur, assurant une marge conséquente jusqu'à la fin. A Istres, si l'expérience de Robin Cappelle dans les cages (13 parades) a été mise en évidence, ce sont surtout les jeunes Limousin et Guillaume qui ont animé l'attaque.  

C'était certainement le match à ne pas négliger et Saint Raphaël qui naviguait jusque-là en eaux troubles, a été sans pitié pour Pontault-Combault. La rentrée du pivot Alex Lynggaard qui revenait de blessure a été déterminante. Notamment en 1ère période avec un impeccable 7/7. Pourtant dans ce 1er acte, les Varois ont alterné l'assez bon et le moins bon, l'adversaire francilien ne lâchant rien et restant longtemps au contact comme il l'avait fait une semaine auparavant face à Nîmes. L'écart a joué au yoyo (11-11 à la 19è, + 6 à la 35è, +3 à la 39è). Dans les 20 dernières minutes, le sas n'était plus étanche et l'ancien pensionnaire de Proligue a pris l'eau de toutes parts (40-27). Raphaël Caucheteux avec 8 réalisations prend déjà la tête des buteurs (31 au total).

Résultats - JOURNEE 4 - LSL

Score

Mi-Temps

USAM Nîmes

Paris St Germain

28-28

11-11

Pays d'Aix UC

Chambéry SMBHB

25-26

13-15

Dunkerque GLHB

US Ivry

25-21

15-8

Istres Provence HB

Cesson-Rennes MHB

26-30

13-16

St Raphaël VHB

UMS Pontault-Combault

40-27

18-13

Fenix Toulouse HB

Tremblay EFHB

31-36

16-15




                                      Montpellier joue gros à Nantes

Faut-il s’en inquiéter ? Nantes et Montpellier, finaliste et vainqueur de la dernière Ligue des Champions ont raté leurs débuts dans la compétition européenne. En championnat en revanche, le bilan est plus positif avec trois victoires pour autant de matches. Ce jeudi (20h45 sur beIN sports 1), les deux formations se sont donné rendez-vous en Loire-Atlantique. Ce sera l’occasion d’une nouvelle évaluation. Depuis 2008 et son accession à l’élite, le "H" ne s’est imposé qu’une seule fois à domicile (en 2016) face au grand rival. Sans trop tenir compte des statistiques, les Héraultais à l’image de leur gardien Nikola Portner (notre photo) veulent surtout retrouver la qualité de jeu qui leur a tant réussi la saison passée.

Nikola, on a l’impression que Cologne n’a pas été encore totalement bien digéré ?
Je ne pense pas. Maintenant, c’est vrai que cela n’a pas été évident de repartir. Mais ce qu’on a fait en mai dernier, personne ne pourra nous le retirer. Une saison est faite de hauts et de bas. Pour le moment, en Ligue des Champions, cela ne se passe pas bien. A nous de tout faire pour rattraper le coup.

Quelles sont les raisons du mal ?
Si on les avait identifiées, on n’en serait pas là.

C’est curieux car à l’intersaison, l’effectif n’a pas trop bougé…
C’est vrai mais il suffit d’un grain de sable pour que la machine se grippe. Si par exemple un cadre a le moindre fléchissement, le moindre doute, le collectif peut en pâtir. Le souci c'est qu'en ce moment, c'est un peu tout le monde qui est dans le dur. On ne joue pas comme on peut le souhaiter. Même si à l’entraînement, on réalise de bonnes choses.

Où sont les carences majeures ?
On se cherche encore dans notre jeu mais je pense que c’est plus mental que tactique. En quelques mois, on n’a pas oublié comment jouer au handball. En défense, il a fallu s’adapter au départ de "Ludo" (Fabregas). En plus, on vient de perdre "Jojo" (Jonas Truchanovicius) et cela se fait sentir sur la 0-6.

Il faudrait donc un déclic… un match référence ?
Il y a un an, on a attaqué fort, notamment en championnat. Cela nous a mis d’entrée en confiance et puis quand on a eu des blessés excepté pour "Ludo", c’était limité dans le temps. Pas plus d’un ou deux matches. Là, il faut rajouter l’indisponibilité de Michaël (Guigou) qui s’est fait opérer, qui a raté la prépa et qui n’est pas encore revenu. Mais il ne faut pas se cacher derrière les absences.

Ce déplacement à Nantes arrive-t-il au bon ou au mauvais moment ?
Peu importe, il faut de toute façon les jouer à un moment de la saison. Un bon résultat serait le bienvenu mais ce qui m’importe le plus, c’est qu’on retrouve cette qualité de jeu qui faisait notre force l’an passé. Là, on se met inutilement sous pression, on manque souvent de lucidité.

Il y a urgence car ce qui vous attend est assez corsé…
On a gagné la Ligue des Champions, on a raté de peu le titre de champion de France (Paris sacré grâce à une meilleure différence particulière de buts), on ne va pas quand même se plaindre parce qu’on se trouve dans une poule difficile ! On va enchaîner les gros matches tous les trois jours. Cela ne nous laisse pas le temps de gamberger. Ce n’est pas plus mal.

Le regard des adversaires a-t-il changé depuis l’exploit de Cologne ?
En tout cas, le fait d’avoir gagné ne fait pas tout. Personne n’est complexé à l’idée de nous rencontrer. Bien au contraire. Je dirais même que c’est une motivation supplémentaire. Cela décuple leurs forces à nous battre. 

                       Un sacré mois en perspective pour Nantes et Montpellier

Date

Nantes

Montpellier

Compet.

30-09

reçoit Skjern (Dan)

reçoit Kielce (Pol)

LDC

03-10

se déplace à Tremblay

reçoit Dunkerque

LSL

06-10

se déplace à Paris SG

se rend à Barcelone (Esp)

LDC

10-10

reçoit Cesson

se déplace à Pontault-C.

LSL

13-10

 

reçoit Veszprém (Hon)

LDC

14-10

reçoit Celje (Slo)

 

LDC

17-10

se déplace à Istres

 

LSL

17 au 19-10

 

Super Globe 2018 au Qatar

IHF

20-10

se déplace à Nîmes

 

8ème CDLL

30-10

 

se déplace à Chartres

8ème CDLL


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