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LSL: Hiérarchie respectée, Chambéry à l'épreuve de Nîmes

LMSL

mercredi 10 octobre 2018 - © Yves Michel

 28 min 36 de lecture

Les trois représentants français en Ligue des Champions ont gagné mais que cela a été dur pour Nantes face à Cesson et Montpellier en déplacement à Pontault ! Chambéry qui a réalisé sa meilleure entrée en championnat depuis six années avec cinq victoires d'affilée se déplace à Nîmes où il lui sera très difficile de s'imposer. A l'image de leur nouvel entraîneur Erick Mathé, les Savoyards restent prudents dans leur capacité à jouer les 1ers rôles.

par Yves MICHEL


Voilà six saisons que Chambéry n'avait pas réussi une aussi belle entame de championnat en alignant cinq succès en autant de rencontres. Ce n'est pas un record puisqu'au temps de leur mano a mano pour le titre avec Montpellier, en 2010-2011, les Savoyards avaient enchaîné jusqu'à 18 victoires de rang avant de trébucher. Au pied des Alpes, personne ne s'enflamme. Que ce soit ceux qui ont traversé les cinq dernières années ou ceux qui viennent d'arriver dont l'entraîneur Erick Mathé (photo de tête). Avant d'effectuer un périlleux déplacement à Nîmes où la saison écoulée, Toulouse, St Raphaël, Montpellier mais aussi ... Chambéry se sont imposés, l'ancien adjoint de Patrice Canayer a bien voulu faire un 1er bilan.

Peut-on parler de match-étalon concernant ce déplacement à Nîmes ?
On avait déjà ciblé ainsi celui d’Aix mais c’est sûr que Nîmes est une étape importante pour nous, eux par contre sont sur une très bonne dynamique.

Chambéry doit-il revoir ses ambitions à la hausse ?
C’est vrai qu’en étant dans cette position de cinq victoires, un nouveau défi s’ouvre à nous. Et je le redis, Nîmes c’est encore plus gros que ce qu’on a rencontré jusque-là.

Ressens-tu également ce nouvel état d’esprit qui anime le club ?
Oui, il y a chez chacun, une détermination qui est assez forte au quotidien. Mais en même temps, il y a une certaine prudence. C’est surtout par rapport à ce qui a été vécu précédemment par ceux qui étaient déjà là.  J’ai des joueurs qui restent mesurés et qui ne tombent pas dans l’euphorie.

Que faut-il encore gommer comme défauts ?
(Longue hésitation). Il y en a un peu partout parce qu’on a repensé un projet de jeu, on a retravaillé sur pas mal de domaines et du coup, comme c’est assez nouveau, ce n’est pas encore abouti. En fait, il faut garder la constance dans l’exigence. Ce n’est pas encore très ancré dans les esprits.

Ton effectif n’est pas extensible et au moindre blessé, les problèmes vont surgir…
Dans ce domaine, on n’a pas l’aisance de Nantes ou Montpellier avec 18 ou 19 pros mais quand on a des blessés, on arrive à trouver des solutions. Là par exemple, on joue avec des droitiers à droite et on ne s’en sort pas trop mal. C’est évident que si la casse est plus importante, ça deviendra plus compliqué.

Après Nîmes, il y aura St Raphaël et Nantes. Début novembre, vous aurez une bonne mesure de ce que vous valez…
Effectivement. Il s’agit là de trois écueils significatifs et costauds et on pourra faire une évaluation à l’issue de la 8ème ou 9ème journée.

Ce sans faute après 5 matches, c’était vraiment envisageable ?
Je n’avais fait aucun plan mais la volonté de mordre dans tout ce qui se présentait, existait. Si on m’avait prédit un 5 sur 5 d’entrée, j’aurais signé des deux mains. Je prends tout ça avec un peu de détachement car on peut être vulnérable et on n’est qu’au début. Cela ne fait pas de nous des vainqueurs potentiels du championnat. L’aspect positif de la situation, c’est que cela booste tout le club.

Tu as passé 3 saisons à Montpellier comme adjoint, quel regard portes-tu sur les difficultés du club en Ligue des Champions ?
A vrai dire, je suis un petit peu triste de les voir évoluer comme ça. On sent qu’ils ont sportivement du mal dans ce qu’ils font. Malgré tout le sérieux et l’envie qu’ils mettent. Montpellier est dans une mauvaise passe mais je suis sûr que ça va rebondir.

On oublie peut-être que les poules basses sont différentes des poules hautes…
Pour moi, il y a plusieurs facteurs. Jouer en haut demande de laisser plus de gomme surtout avec l’enchaînement du championnat, il y a eu aussi peu de recrutement dans l’équipe…

… on aurait pu penser que la stabilité serait un atout ?
Oui mais inconsciemment, cela n’aurait pas fait mal aux joueurs d’avoir une petite concurrence interne pour se remotiver. Et puis dernier facteur, tout le monde veut se payer le champion d’Europe. Cela augmente la difficulté pour Montpellier. 
 

De tous les Européens, c'est le PSG qui a passé une soirée plutôt tranquille en maîtrisant son rendez-vous avec Toulouse. Dans le sillage du duo Hansen-Remili (irrésistibles en ce début de saison) et avec comme face à Pontault il y a une semaine, Nikola Karabatic laissé au repos sur le banc, les Parisiens ont surtout profité dans le 1er acte, des nombreuses pertes de balles (13 dont 11 en 20') de leur adversaire. Une fois l'écart établi, ils se sont contentés de gérer leur avance même si les joueurs du Fenix ont été plus concentrés dans leurs intentions et plus efficaces en défense. Paris est toujours resté vigilant en inscrivant notamment sur contre-attaques des buts qui ont été tout espoir à leur adversaire. Les hommes de Philippe Gardent se sont employés à courir après un handicap qu'ils n'ont pas réussi à combler et qui s'est même accentué en fin de rencontre (36-30). Après six journées, Toulouse est en position de relégable. 



Dans son antre de Beaulieu, Nantes s'attendait certainement à moins de résistance de Cesson qui arrivait diminué (sans Mitrovic, Bolaers et Beauregard) et qui n'avait pas fait de cette confrontation, une des priorités. Complexe de supériorité ? Suffisance chez certains ? Toujours est-il qu'après 34 minutes, les Nantais étaient derrière avec 4 buts à remonter (14-18). C'est justement à ce moment-là qu'ils vont y parvenir, passer devant sans jamais prendre conséquemment le large car en face, Cesson grâce notamment à Jean-Jacques Acquevillo (9 buts) s'est accroché, tout le monde a resserré les lignes et le fléchissement qui pouvait être redouté dû à la débauche d'énergie des hommes de Christian Gaudin, n'a pas eu lieu. A moins de 2 minutes du final, les deux formations étaient à égalité après que le jeune Mathieu Salou (18 ans) ait inscrit son 4ème but (sur 4) qui valait presque de l'or. Sur l'engagement, Nicolas Claire (pourtant excellent jusque-là avec 8 réalisations) perdait le ballon et le même Salou se retrouvait avec une chape de plomb sur ses épaules en donnant la possibilité à son équipe de repasser devant. Par inexpérience sans doute, le gaucher de l'équipe de France des U19 va déclencher trop rapidement son tir qui se perdra au-dessus de la transversale d'Arnaud Siffert. Il restait 19 secondes à égrener, après l'ultime temps mort posé par Thierry Anti, Kiril Lazarov (notre photo) ne va pas trembler pour terminer l'enclenchement et inscrire son 9ème but personnel et surtout celui qui permet au "H" de s'imposer pour la 6ème fois consécutive cette saison en championnat (29-28). Cesson peut avoir des regrets mais a au moins marqué les esprits.  


Non, ce n'était pas le radeau de la Méduse mais par moments, Montpellier a donné des signes inquiétants de fragilité et à Pontault-Combault, chez le promu qui depuis septembre, collectionnait des raclées plus ou moins retentissantes, l'embarcation a failli couler. Et la traversée d'une heure ne s'est pas faite en père peinard dans la grand mare de Boisramé. Les Seine-et-Marnais se sont bien battu, ont défendu crânement leur chance mais n'ont pas l'effectif de Dunkerque (qui une semaine plus tôt a failli déborder le MHB) et encore moins celui de Barcelone. Montpellier n'a pas encore digéré ce qui a été vécu en mai et la fatigue mais aussi les signes d'énervement de certains combinée aux absences et à un manque inhabituel de réussite plombe le climat. Ce mercredi, Montpellier s'en est sorti grâce à son expérience, à Vid Kavticnik (7/9 dont 4/5 à 7m) et à sa faculté de savoir gérer les moments importants. C'est essentiellement aux abords du money-time que tout s'est dénoué. Pontault avait trouvé les solutions pour tenir le choc mais a surtout commencé à buter sur Nikola Portner. Le portier suisse du MHB est actuellement la valeur la plus sûre de l'équipe. Il a retardé le plus possible une échéance qui aurait pu être fatale. A 6 minutes du terme, rien n'était décidé (25-26). Et puis, Kyllian Villeminot (notre photo ci-dessus), l'autre phénomène de la bande (en confiance depuis son entrée contre Kielce) a sonné la charge. Avec Melvyn Richardson, très discret jusque-là, le capitaine de France juniors (6/8 à son actif) a mis le feu et permis aux siens d'entrevoir une heureuse issue (25-28 à la 57ème). Fluctuat nec mergitur, Montpellier n'a pas fait de la littérature mais n'en déplaise aux jeteurs de sort, a terminé toutes voiles dehors (26-30). A Pontault, on aurait aimé tenir a minima le partage des points. Ce qui aurait été le 1er depuis la remontée parmi l'élite. Aux joueurs de Chérif Hamani de mettre la même volonté, la même hargne dans des combats plus en rapport avec leur objectif initial. Cela tombe bien, lors de la prochaine confrontation à domicile, ils accueillent... Istres. Quant à Montpellier, l'essentiel est préservé. C'est important avant de recevoir Veszprém en Ligue des Champions et de s'envoler pour le Qatar afin d'y disputer trois matches du Super Globe (avec ou sans Valentin Porte qui a quitté le terrain en boitant bas ?). Une escapade sans trop d'intérêt sportif mais importante pour le trésorier du club. 



Dans les autres rencontres de ce mercredi, Dunkerque et Pays d'Aix ont joué au chat et à la souris pendant 50 minutes et c'est finalement le matou nordiste qui l'a emporté (26-24) malgré côté provençal les 9 réalisations d'Aymeric Minne. Les Aixois ont pris la 1ère période à leur compte, Wesley Pardin étant à son avantage dans ses cages. Les joueurs de Patrick Cazal qui n'ont jamais baissé les bras et qui restaient sur une excellente prestation à Montpellier, se sont remis en selle dès le retour des vestiaires grâce à deux 7 mètres brillamment convertis par Baptiste Butto. A l'entrée du money-time, ils pensaient avoir fait le plus dur (25-22). Pays d'Aix se montrait menaçant, pas suffisamment pour les inquiéter.

A Saint-Raphaël, Ivry a été mis en échec par un seul homme, Mihai Popescu (notre photo ci-dessus). Le portier roumain a marqué de son empreinte toute la durée du match. De la 2ème minute avec son 1er arrêt, à la 58ème avec son 19ème. Son seul regret, il n'a pas réussi à égaler voire dépasser le record personnel qu'il avait établi en octobre 2016 face à Montpellier avec 20 parades. Peu importe, pour lui, la victoire des Varois est l'élément le plus important de la soirée. Le contraste est saisissant. Pendant que le gardien de St Raphaël excellait, ses vis-à-vis se sont inscrits aux abonnés absents. Zéro pointé pour Sunjic en 1ère période, Rémy Gervelas lui, s'est manifesté lorsque les joueurs de Joël Da Silva qui étaient parvenus à porter leur avance à 9 longueurs, ont relâché leur étreinte et surtout fait un peu n'importe quoi avec le ballon. L'écart s'est mis à fondre sensiblement, obligeant Popescu à terminer le boulot (27-24). 

A 33 secondes du terme, le Croate Sebetic venait d'inscrire son 5ème but et surtout celui qui permettait à Tremblay de passer devant Istres et entrevoir peut-être un précieux succès à l'extérieur. Les Provençaux s'en seraient voulu, eux qui avaient dominé la 1ère période et tenu tête aux Franciliens, les 30 minutes suivantes. Finalement, c'est le longiligne Nicolas Boschi, artilleur principal de la soirée (9 réalisations) qui a permis à son équipe d'arracher le partage des points (25-25)


                      Mathieu Salou un des joueurs en vue du centre de formation de Cesson-Rennes

Résultats - JOURNEE 6 - LSL

mercredi 10 octobre

Score

Mi-Temps

Dunkerque GLHB

Pays d'Aix UC

26-24

12-14

Istres Provence HB

Tremblay EFHB

25-25

14-13

St Raphaël VHB

US Ivry

27-24

12-7

HBC Nantes

Cesson Rennes MHB

29-28

13-15

UMS Pontault-Combault

Montpellier MHB

26-30

15-13

Paris St Germain HB

Fenix Toulouse

36-30

18-14

jeudi 11 octobre

USAM Nîmes

Chambéry SMBHB

20h45

Le classement....

PlEquipePtsMJVicDefNulBut +But -SérGAP
1Nantes1266001761496 
2Paris1165012031572 
3Chambéry1055001451245 
-Montpellier1065101761602 
5Nîmes954011431281 
6Tremblay763211761730 
7St Raphael663301801623 
8Dunkerque562311401381 
9Aix en Provence46240158161-1 
10Cesson36141153168-2 
11Ivry26150148178-4 
-Istres260421461760 
13Toulouse16051171191-3 
14Pontault-Combau.06060150200-6 

LSL: Hiérarchie respectée, Chambéry à l'épreuve de Nîmes 

LMSL

mercredi 10 octobre 2018 - © Yves Michel

 28 min 36 de lecture

Les trois représentants français en Ligue des Champions ont gagné mais que cela a été dur pour Nantes face à Cesson et Montpellier en déplacement à Pontault ! Chambéry qui a réalisé sa meilleure entrée en championnat depuis six années avec cinq victoires d'affilée se déplace à Nîmes où il lui sera très difficile de s'imposer. A l'image de leur nouvel entraîneur Erick Mathé, les Savoyards restent prudents dans leur capacité à jouer les 1ers rôles.

par Yves MICHEL


Voilà six saisons que Chambéry n'avait pas réussi une aussi belle entame de championnat en alignant cinq succès en autant de rencontres. Ce n'est pas un record puisqu'au temps de leur mano a mano pour le titre avec Montpellier, en 2010-2011, les Savoyards avaient enchaîné jusqu'à 18 victoires de rang avant de trébucher. Au pied des Alpes, personne ne s'enflamme. Que ce soit ceux qui ont traversé les cinq dernières années ou ceux qui viennent d'arriver dont l'entraîneur Erick Mathé (photo de tête). Avant d'effectuer un périlleux déplacement à Nîmes où la saison écoulée, Toulouse, St Raphaël, Montpellier mais aussi ... Chambéry se sont imposés, l'ancien adjoint de Patrice Canayer a bien voulu faire un 1er bilan.

Peut-on parler de match-étalon concernant ce déplacement à Nîmes ?
On avait déjà ciblé ainsi celui d’Aix mais c’est sûr que Nîmes est une étape importante pour nous, eux par contre sont sur une très bonne dynamique.

Chambéry doit-il revoir ses ambitions à la hausse ?
C’est vrai qu’en étant dans cette position de cinq victoires, un nouveau défi s’ouvre à nous. Et je le redis, Nîmes c’est encore plus gros que ce qu’on a rencontré jusque-là.

Ressens-tu également ce nouvel état d’esprit qui anime le club ?
Oui, il y a chez chacun, une détermination qui est assez forte au quotidien. Mais en même temps, il y a une certaine prudence. C’est surtout par rapport à ce qui a été vécu précédemment par ceux qui étaient déjà là.  J’ai des joueurs qui restent mesurés et qui ne tombent pas dans l’euphorie.

Que faut-il encore gommer comme défauts ?
(Longue hésitation). Il y en a un peu partout parce qu’on a repensé un projet de jeu, on a retravaillé sur pas mal de domaines et du coup, comme c’est assez nouveau, ce n’est pas encore abouti. En fait, il faut garder la constance dans l’exigence. Ce n’est pas encore très ancré dans les esprits.

Ton effectif n’est pas extensible et au moindre blessé, les problèmes vont surgir…
Dans ce domaine, on n’a pas l’aisance de Nantes ou Montpellier avec 18 ou 19 pros mais quand on a des blessés, on arrive à trouver des solutions. Là par exemple, on joue avec des droitiers à droite et on ne s’en sort pas trop mal. C’est évident que si la casse est plus importante, ça deviendra plus compliqué.

Après Nîmes, il y aura St Raphaël et Nantes. Début novembre, vous aurez une bonne mesure de ce que vous valez…
Effectivement. Il s’agit là de trois écueils significatifs et costauds et on pourra faire une évaluation à l’issue de la 8ème ou 9ème journée.

Ce sans faute après 5 matches, c’était vraiment envisageable ?
Je n’avais fait aucun plan mais la volonté de mordre dans tout ce qui se présentait, existait. Si on m’avait prédit un 5 sur 5 d’entrée, j’aurais signé des deux mains. Je prends tout ça avec un peu de détachement car on peut être vulnérable et on n’est qu’au début. Cela ne fait pas de nous des vainqueurs potentiels du championnat. L’aspect positif de la situation, c’est que cela booste tout le club.

Tu as passé 3 saisons à Montpellier comme adjoint, quel regard portes-tu sur les difficultés du club en Ligue des Champions ?
A vrai dire, je suis un petit peu triste de les voir évoluer comme ça. On sent qu’ils ont sportivement du mal dans ce qu’ils font. Malgré tout le sérieux et l’envie qu’ils mettent. Montpellier est dans une mauvaise passe mais je suis sûr que ça va rebondir.

On oublie peut-être que les poules basses sont différentes des poules hautes…
Pour moi, il y a plusieurs facteurs. Jouer en haut demande de laisser plus de gomme surtout avec l’enchaînement du championnat, il y a eu aussi peu de recrutement dans l’équipe…

… on aurait pu penser que la stabilité serait un atout ?
Oui mais inconsciemment, cela n’aurait pas fait mal aux joueurs d’avoir une petite concurrence interne pour se remotiver. Et puis dernier facteur, tout le monde veut se payer le champion d’Europe. Cela augmente la difficulté pour Montpellier. 
 

De tous les Européens, c'est le PSG qui a passé une soirée plutôt tranquille en maîtrisant son rendez-vous avec Toulouse. Dans le sillage du duo Hansen-Remili (irrésistibles en ce début de saison) et avec comme face à Pontault il y a une semaine, Nikola Karabatic laissé au repos sur le banc, les Parisiens ont surtout profité dans le 1er acte, des nombreuses pertes de balles (13 dont 11 en 20') de leur adversaire. Une fois l'écart établi, ils se sont contentés de gérer leur avance même si les joueurs du Fenix ont été plus concentrés dans leurs intentions et plus efficaces en défense. Paris est toujours resté vigilant en inscrivant notamment sur contre-attaques des buts qui ont été tout espoir à leur adversaire. Les hommes de Philippe Gardent se sont employés à courir après un handicap qu'ils n'ont pas réussi à combler et qui s'est même accentué en fin de rencontre (36-30). Après six journées, Toulouse est en position de relégable. 



Dans son antre de Beaulieu, Nantes s'attendait certainement à moins de résistance de Cesson qui arrivait diminué (sans Mitrovic, Bolaers et Beauregard) et qui n'avait pas fait de cette confrontation, une des priorités. Complexe de supériorité ? Suffisance chez certains ? Toujours est-il qu'après 34 minutes, les Nantais étaient derrière avec 4 buts à remonter (14-18). C'est justement à ce moment-là qu'ils vont y parvenir, passer devant sans jamais prendre conséquemment le large car en face, Cesson grâce notamment à Jean-Jacques Acquevillo (9 buts) s'est accroché, tout le monde a resserré les lignes et le fléchissement qui pouvait être redouté dû à la débauche d'énergie des hommes de Christian Gaudin, n'a pas eu lieu. A moins de 2 minutes du final, les deux formations étaient à égalité après que le jeune Mathieu Salou (18 ans) ait inscrit son 4ème but (sur 4) qui valait presque de l'or. Sur l'engagement, Nicolas Claire (pourtant excellent jusque-là avec 8 réalisations) perdait le ballon et le même Salou se retrouvait avec une chape de plomb sur ses épaules en donnant la possibilité à son équipe de repasser devant. Par inexpérience sans doute, le gaucher de l'équipe de France des U19 va déclencher trop rapidement son tir qui se perdra au-dessus de la transversale d'Arnaud Siffert. Il restait 19 secondes à égrener, après l'ultime temps mort posé par Thierry Anti, Kiril Lazarov (notre photo) ne va pas trembler pour terminer l'enclenchement et inscrire son 9ème but personnel et surtout celui qui permet au "H" de s'imposer pour la 6ème fois consécutive cette saison en championnat (29-28). Cesson peut avoir des regrets mais a au moins marqué les esprits.  


Non, ce n'était pas le radeau de la Méduse mais par moments, Montpellier a donné des signes inquiétants de fragilité et à Pontault-Combault, chez le promu qui depuis septembre, collectionnait des raclées plus ou moins retentissantes, l'embarcation a failli couler. Et la traversée d'une heure ne s'est pas faite en père peinard dans la grand mare de Boisramé. Les Seine-et-Marnais se sont bien battu, ont défendu crânement leur chance mais n'ont pas l'effectif de Dunkerque (qui une semaine plus tôt a failli déborder le MHB) et encore moins celui de Barcelone. Montpellier n'a pas encore digéré ce qui a été vécu en mai et la fatigue mais aussi les signes d'énervement de certains combinée aux absences et à un manque inhabituel de réussite plombe le climat. Ce mercredi, Montpellier s'en est sorti grâce à son expérience, à Vid Kavticnik (7/9 dont 4/5 à 7m) et à sa faculté de savoir gérer les moments importants. C'est essentiellement aux abords du money-time que tout s'est dénoué. Pontault avait trouvé les solutions pour tenir le choc mais a surtout commencé à buter sur Nikola Portner. Le portier suisse du MHB est actuellement la valeur la plus sûre de l'équipe. Il a retardé le plus possible une échéance qui aurait pu être fatale. A 6 minutes du terme, rien n'était décidé (25-26). Et puis, Kyllian Villeminot (notre photo ci-dessus), l'autre phénomène de la bande (en confiance depuis son entrée contre Kielce) a sonné la charge. Avec Melvyn Richardson, très discret jusque-là, le capitaine de France juniors (6/8 à son actif) a mis le feu et permis aux siens d'entrevoir une heureuse issue (25-28 à la 57ème). Fluctuat nec mergitur, Montpellier n'a pas fait de la littérature mais n'en déplaise aux jeteurs de sort, a terminé toutes voiles dehors (26-30). A Pontault, on aurait aimé tenir a minima le partage des points. Ce qui aurait été le 1er depuis la remontée parmi l'élite. Aux joueurs de Chérif Hamani de mettre la même volonté, la même hargne dans des combats plus en rapport avec leur objectif initial. Cela tombe bien, lors de la prochaine confrontation à domicile, ils accueillent... Istres. Quant à Montpellier, l'essentiel est préservé. C'est important avant de recevoir Veszprém en Ligue des Champions et de s'envoler pour le Qatar afin d'y disputer trois matches du Super Globe (avec ou sans Valentin Porte qui a quitté le terrain en boitant bas ?). Une escapade sans trop d'intérêt sportif mais importante pour le trésorier du club. 



Dans les autres rencontres de ce mercredi, Dunkerque et Pays d'Aix ont joué au chat et à la souris pendant 50 minutes et c'est finalement le matou nordiste qui l'a emporté (26-24) malgré côté provençal les 9 réalisations d'Aymeric Minne. Les Aixois ont pris la 1ère période à leur compte, Wesley Pardin étant à son avantage dans ses cages. Les joueurs de Patrick Cazal qui n'ont jamais baissé les bras et qui restaient sur une excellente prestation à Montpellier, se sont remis en selle dès le retour des vestiaires grâce à deux 7 mètres brillamment convertis par Baptiste Butto. A l'entrée du money-time, ils pensaient avoir fait le plus dur (25-22). Pays d'Aix se montrait menaçant, pas suffisamment pour les inquiéter.

A Saint-Raphaël, Ivry a été mis en échec par un seul homme, Mihai Popescu (notre photo ci-dessus). Le portier roumain a marqué de son empreinte toute la durée du match. De la 2ème minute avec son 1er arrêt, à la 58ème avec son 19ème. Son seul regret, il n'a pas réussi à égaler voire dépasser le record personnel qu'il avait établi en octobre 2016 face à Montpellier avec 20 parades. Peu importe, pour lui, la victoire des Varois est l'élément le plus important de la soirée. Le contraste est saisissant. Pendant que le gardien de St Raphaël excellait, ses vis-à-vis se sont inscrits aux abonnés absents. Zéro pointé pour Sunjic en 1ère période, Rémy Gervelas lui, s'est manifesté lorsque les joueurs de Joël Da Silva qui étaient parvenus à porter leur avance à 9 longueurs, ont relâché leur étreinte et surtout fait un peu n'importe quoi avec le ballon. L'écart s'est mis à fondre sensiblement, obligeant Popescu à terminer le boulot (27-24). 

A 33 secondes du terme, le Croate Sebetic venait d'inscrire son 5ème but et surtout celui qui permettait à Tremblay de passer devant Istres et entrevoir peut-être un précieux succès à l'extérieur. Les Provençaux s'en seraient voulu, eux qui avaient dominé la 1ère période et tenu tête aux Franciliens, les 30 minutes suivantes. Finalement, c'est le longiligne Nicolas Boschi, artilleur principal de la soirée (9 réalisations) qui a permis à son équipe d'arracher le partage des points (25-25)


                      Mathieu Salou un des joueurs en vue du centre de formation de Cesson-Rennes

Résultats - JOURNEE 6 - LSL

mercredi 10 octobre

Score

Mi-Temps

Dunkerque GLHB

Pays d'Aix UC

26-24

12-14

Istres Provence HB

Tremblay EFHB

25-25

14-13

St Raphaël VHB

US Ivry

27-24

12-7

HBC Nantes

Cesson Rennes MHB

29-28

13-15

UMS Pontault-Combault

Montpellier MHB

26-30

15-13

Paris St Germain HB

Fenix Toulouse

36-30

18-14

jeudi 11 octobre

USAM Nîmes

Chambéry SMBHB

20h45

Le classement....

PlEquipePtsMJVicDefNulBut +But -SérGAP
1Nantes1266001761496 
2Paris1165012031572 
3Chambéry1055001451245 
-Montpellier1065101761602 
5Nîmes954011431281 
6Tremblay763211761730 
7St Raphael663301801623 
8Dunkerque562311401381 
9Aix en Provence46240158161-1 
10Cesson36141153168-2 
11Ivry26150148178-4 
-Istres260421461760 
13Toulouse16051171191-3 
14Pontault-Combau.06060150200-6 

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