
Hélène Rogeon à la Parade
Match d'anciennes pensionaires de D2F, samedi au Bois d'Amour, et surtout un match entre équipe invaincue dans la phase retour et une équipe de Toulouse qui pouvait encore briguer un accessit dans cette poule 1 de nationale 1F.
Ce match opposait aussi certainement la plus jeune équipe de N1, Toulouse sans la présence de Cécile Rémy affichait une moyenne d'âge de 21 ans alors que Poitiers sans Lena Libbri touchée au dos affichait glorieusement ses 23,5 ans de moyenne d'âge.
La jeunesse était de sortie sur le parquet poitevin et elle a fourni ce qu'elle pouvait offrir, un match plein d'envie mais souvent entaché de fautes techniques parfois idiotes, mais des mouvements parfois très intéressants.
Loin de la mauvaise soirée passée à Toulouse au match aller, 35-23 pour le TUHB, les Poitevines prenaient d'entrée le commandement du jeu. Du jeu mais pas de la partie, car si les occasions étaient bien présentes, la gardienne toulousaine, Elina Lavergne allait commencer d'entrée son show qui allait durer toute la première mi-temps.
Penalty, tir à 6 m, tir à 9 m, tout allait y passer et la jeune portière permettait à ses couleurs de tenir le score, parfois de passer devant, mais jamais pour longtemps, le PEC arrivait par des montées de balles ou les tirs lointains de Fabienne Djitli à toujours revenir.
Les balles de prise d'avantage plus net existaient, mais il y avait toujours un arrêt de gardien, car entre temps Hélène Rogeon s'était mise au diapason de son alter ego de Toulouse, une mauvaise passe ou une faute technique pour annihiler cette opportunité.
Dommage car sans ces déchets un peu trop criards parfois, le jeu était plaisant, vif et même parfois inspiré.
De ce mano à mano il va accoucher un petit avantage pour Toulouse à la pause, bien maigre toutefois pour envisager une suite vraiment sereine pour les 3° du classement.

Caroline Scodellaro trompe Gabriela Bobolinoiu
Au retour de la pause, c'est en fait les Poitevines qui vont mettre la main sur le jeu. Enfin libérées de leurs échecs au tir, les impacts hauts se révélant bien plus efficaces que l'option pratiquement systématique du shoot bas pris en première mi-temps. Les PECistes prenaient le commandement des opérations.
Roch Bedos, le coach toulousain, verra bien l'innocuité de sa première gardienne et la remplacera par la jeune roumaine Gabriela Bobolinoiu, mais l'emprise au shoot était devenue Pictave et le changement ne donnera rien de vraiment bon.
Petit à petit le PEC creusait le trou, 1 but, 2 buts, et après moult possibilités arrivait enfin à 3 buts d'avance et 5 minutes à jouer.
Il ne restait qu'a éviter l'exclusion temporaire pour enregistrer la 5° victoire de suite, mais malheureusement pour Poitiers et heureusement pour Toulouse, Fabienne Djitli poussait un peu trop une action défensive sur le pivot, résultat : Penalty réussi, 2 mn à une de moins et Toulouse qui de nouveau croit en ses chances.
Les PEcistes qui jusque là avaient su gérer les infériorités vont se louper complètement, deux tirs d'aile pris un peu trop vite et surtout parfaitement maîtrisés par Elina Lavergne revenue aux affaires et Nassira Doumbia crucifie le PEC à 6 secondes de la fin par une égalisation à 24-24.
Comme un signe, le dernier tir en coup franc direct de Fabienne Djitli va s'écraser sur la barre, le nul n'étant au final pas si injuste que cela ni pour l'un ni pour l'autre.
Poitiers est maintenant sur de conserver sa place en Nationale 1 et après un début de saison plus que chaotique, le travail effectué par François-Xavier Lenfant trouve dans cet état de fait toute sa récompense.
Si dans les premières semaines de compétition, on lui avait dit que sans gardienne, avec un groupe plus que restreint et tous les avatars de l'été, le PEC signerait son maintien à 6 journées de la fin, il aurait signé des deux mains.
Et bien à force de travail et d'envie, lui et son groupe ont réussi cette gageure pas si évidente que cela.
Pour Toulouse, sans totalement anéantir les rêves de remontée immédiate, ce résultat plombe quand même légèrement cette ambition, mais avec la jeunesse qui caractérise le groupe, il y a de belles années en perspective pour le handball féminin en Haute-Garonne.

Marina Onesta au shoot
Statistiques du match
Poitiers
Gardienne :
Hélène Rogeon : 11 arrêts
Marqueuses :
Fabienne Djitli 5 buts
Caroline Scodellaro 4 buts
Sabrina Decherf 4 buts
Tania Nice 4 buts
Adeline Labrousse 3 buts
Sourinda Baccam 2 buts
Ludinvine Charles 1 but
Maud Gilbert 1 but
Toulouse
Gardiennes :
Elina Lavergne 13 arrêts
Gabriela Bobolinoiu 2 arrêts
Marqueuses :
Anne Schwartz 5 buts
Silvia Manescu 5 buts
Marie Gaillard 4 buts
Nassira Doumbia 4 buts
Sandrine Boulesteix 2 buts
Jenny Peruch 1 but
Charlotte Dupuy 1 but
Sandra Cunill 1 but
Marina Onesta 1 but

Tania Nice au shoot