bandeau handzone

Sébastien Bosquet prend son mal en patience

LMSL

mardi 13 septembre 2011 - © Yves Michel

 5 min 13 de lecture

Comme il y a quatre ans à cause d’une rupture du tendon d’Achille, Sébastien Bosquet va manquer la 1ère partie du championnat avec Dunkerque. Comme il y a quatre ans, cette nouvelle blessure au pied intervient la saison des Jeux Olympiques. Le compte à rebours pour revenir au plus haut niveau est déclenché. 

Comment est survenue cette blessure ?
Je me suis blessé tout seul, à la 14ème minute de jeu contre Rhein Neckar, en voulant aller chercher l’arrière opposé, quand je redescends, je pars en trébuchant et ça a claqué. Sur le moment, j’étais surtout embêté parce que j’ai réalisé que je ne pourrais pas jouer du week-end mais je ne pensais pas que ça serait aussi grave.

Mais tu t’en es douté rapidement…
Je connais bien mon corps, j’ai 32 ans et même si j’ai été relativement épargné par les graves blessures, j’ai eu en 2007, une rupture du tendon d’Achille. Une fois rentré de Pologne, j’ai vu le chirurgien qui m’avait opéré il y a quatre ans, qui a confirmé la rupture de l’aponévrose du pied droit mais qui a écarté la nécessité d’une intervention. Là, c’est du repos, je me déplace en béquilles, sans plâtre, je dois surtout me gérer par rapport à la douleur mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, dès que je peux commencer à marcher, il ne faut pas que j’hésite.

Avec la blessure au genou de Bastien Lamon, Dunkerque paye très cher ce tournoi Wild Card ?
Non, parce que malgré tout, les gars ont su répondre présents et pousser Rhein Neckar dans ses derniers retranchements et le lendemain, ils ont mis la manière face à Valladolid.

Déjà le recrutement avait été assez light, ça risque de se compliquer non ?
On ne va pas se voiler la face, on a un début de championnat avec la plupart des grosses équipes, il va falloir être présent mais j’ai confiance en mes coéquipiers qui ont fait un très bon match à Istres.

Et puis il y a des jeunes de talent
Pour ces jeunes comme Pierre Soudry ou Erwan Siakam, ça va être l’occasion d’acquérir du temps de jeu et de montrer qu’ils ont des qualités. L’ancien s’est blessé donc à eux de se montrer ! Avec les objectifs que Dunkerque s’est fixé, c'est-à-dire, faire aussi bien que la saison dernière en se classant 3ème  et remporter une Coupe, il faut avoir le moins de défaites possibles. On entre dans le dur, dès mercredi en recevant St Raphaël, en nous déplaçant à Chambéry, une semaine plus tard, c’est déjà très important pour la suite et surtout pour la confiance.

Ces trois mois d’arrêt, comment comptes-tu les passer ?
Cela fait moins de quinze jours et je ne sais déjà pas quoi faire. Là, j’accuse un petit peu le coup en me disant que le championnat avait commencé, que le 1er match à Dunkerque était là, que la prépa s’était bien passée et qu’à cause de cette blessure, tout était remis en question. Je vais refaire une préparation, je vais me remettre à fond dedans. Je connais le chemin, je sais comment il faut faire pour revenir au top. Je me revois quatre ans en arrière, en plus c’est presque à une semaine prés, je me pète le tendon lors du 1er match de championnat à Villefranche et surtout ce qui m’a traversé l’esprit, c’est que c’est encore une fois, la saison des Jeux. C’est la compétition qui manque à mon palmarès et donc je vais tout faire pour revenir.

Pour ce type d’objectifs, cette blessure arrive au mauvais moment. En plus, il y a l’Euro en Serbie en janvier.
Pour l’Euro, c’est sûr que ça risque d’être juste mais je me suis toujours donné des objectifs donc là, c’est au minimum, figurer dans le groupe qui fera la préparation pour l’Euro, ça voudra dire que je serai revenu en forme et après, on verra bien. Ensuite, pour les Jeux, si je ne les fais pas cette fois-ci, à 32 ans, je ne les ferai jamais et ça sera dur. Je n’y ai jamais participé et c’est quelque chose qui me manque. Les derniers, Claude en avait pris 15 et j’étais le 16ème donc ça me reste un peu en travers de la gorge. Donc à moi de faire en sorte d’être prêt et d’y aller. J’ai toujours cette envie de me donner à fond mais en écoutant son corps et ne faisant pas n’importe quoi.
 
Concernant le championnat, Montpellier semble être au-dessus et jusqu’à la 5ème place, ça risque d’être serré…
C’est un peu tôt, tout le monde dit que cela s’est resserré maintenant il faut voir. Chambéry a quand même mis dix buts à St Raphaël au Trophée des Champions, pour le moment, comme l’a dit Philippe Gardent, ce sont les Savoyards qui sont en finale des compétitions, juste derrière Montpellier et ils seront encore les dauphins. C’est sûr que derrière, beaucoup d’équipes ont de l’ambition.

Dunkerque, l’éternel 3ème ?
C’est vrai qu’on disait toujours que Dunkerque était placé mais jamais gagnant. Après la victoire en Coupe de France, on ne peut plus le dire. Maintenant, on a clamé haut et fort vouloir participer à la Ligue des Champions donc à nous aussi de répondre présents.

Dunkerque sera ton dernier club ? 
(sourires) Il y a eu un petit épisode cet été avec une 1ère proposition de prolongation jusqu’en 2016 qui a été ensuite retirée par le club. Je suis dunkerquois, j’ai toujours évolué ici (exceptés les deux ans à Montpellier) et j’avais à cœur d’y terminer. Maintenant on verra ce qui se passera dans les années à venir. Car ce n’est pas de tout repos d’être sportif de haut niveau. Il y a beaucoup d’avantages mais il y a aussi des inconvénients. Il faut être toujours performant et le physique et l’envie doivent suivre. Pour arrêter, je ne me suis pas donné de date bien précise mais voilà, j’ai 32 ans et faire quatre saisons de plus ici, ça aurait été pas mal.

Propos recueillis par

Sébastien Bosquet prend son mal en patience  

LMSL

mardi 13 septembre 2011 - © Yves Michel

 5 min 13 de lecture

Comme il y a quatre ans à cause d’une rupture du tendon d’Achille, Sébastien Bosquet va manquer la 1ère partie du championnat avec Dunkerque. Comme il y a quatre ans, cette nouvelle blessure au pied intervient la saison des Jeux Olympiques. Le compte à rebours pour revenir au plus haut niveau est déclenché. 

Comment est survenue cette blessure ?
Je me suis blessé tout seul, à la 14ème minute de jeu contre Rhein Neckar, en voulant aller chercher l’arrière opposé, quand je redescends, je pars en trébuchant et ça a claqué. Sur le moment, j’étais surtout embêté parce que j’ai réalisé que je ne pourrais pas jouer du week-end mais je ne pensais pas que ça serait aussi grave.

Mais tu t’en es douté rapidement…
Je connais bien mon corps, j’ai 32 ans et même si j’ai été relativement épargné par les graves blessures, j’ai eu en 2007, une rupture du tendon d’Achille. Une fois rentré de Pologne, j’ai vu le chirurgien qui m’avait opéré il y a quatre ans, qui a confirmé la rupture de l’aponévrose du pied droit mais qui a écarté la nécessité d’une intervention. Là, c’est du repos, je me déplace en béquilles, sans plâtre, je dois surtout me gérer par rapport à la douleur mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, dès que je peux commencer à marcher, il ne faut pas que j’hésite.

Avec la blessure au genou de Bastien Lamon, Dunkerque paye très cher ce tournoi Wild Card ?
Non, parce que malgré tout, les gars ont su répondre présents et pousser Rhein Neckar dans ses derniers retranchements et le lendemain, ils ont mis la manière face à Valladolid.

Déjà le recrutement avait été assez light, ça risque de se compliquer non ?
On ne va pas se voiler la face, on a un début de championnat avec la plupart des grosses équipes, il va falloir être présent mais j’ai confiance en mes coéquipiers qui ont fait un très bon match à Istres.

Et puis il y a des jeunes de talent
Pour ces jeunes comme Pierre Soudry ou Erwan Siakam, ça va être l’occasion d’acquérir du temps de jeu et de montrer qu’ils ont des qualités. L’ancien s’est blessé donc à eux de se montrer ! Avec les objectifs que Dunkerque s’est fixé, c'est-à-dire, faire aussi bien que la saison dernière en se classant 3ème  et remporter une Coupe, il faut avoir le moins de défaites possibles. On entre dans le dur, dès mercredi en recevant St Raphaël, en nous déplaçant à Chambéry, une semaine plus tard, c’est déjà très important pour la suite et surtout pour la confiance.

Ces trois mois d’arrêt, comment comptes-tu les passer ?
Cela fait moins de quinze jours et je ne sais déjà pas quoi faire. Là, j’accuse un petit peu le coup en me disant que le championnat avait commencé, que le 1er match à Dunkerque était là, que la prépa s’était bien passée et qu’à cause de cette blessure, tout était remis en question. Je vais refaire une préparation, je vais me remettre à fond dedans. Je connais le chemin, je sais comment il faut faire pour revenir au top. Je me revois quatre ans en arrière, en plus c’est presque à une semaine prés, je me pète le tendon lors du 1er match de championnat à Villefranche et surtout ce qui m’a traversé l’esprit, c’est que c’est encore une fois, la saison des Jeux. C’est la compétition qui manque à mon palmarès et donc je vais tout faire pour revenir.

Pour ce type d’objectifs, cette blessure arrive au mauvais moment. En plus, il y a l’Euro en Serbie en janvier.
Pour l’Euro, c’est sûr que ça risque d’être juste mais je me suis toujours donné des objectifs donc là, c’est au minimum, figurer dans le groupe qui fera la préparation pour l’Euro, ça voudra dire que je serai revenu en forme et après, on verra bien. Ensuite, pour les Jeux, si je ne les fais pas cette fois-ci, à 32 ans, je ne les ferai jamais et ça sera dur. Je n’y ai jamais participé et c’est quelque chose qui me manque. Les derniers, Claude en avait pris 15 et j’étais le 16ème donc ça me reste un peu en travers de la gorge. Donc à moi de faire en sorte d’être prêt et d’y aller. J’ai toujours cette envie de me donner à fond mais en écoutant son corps et ne faisant pas n’importe quoi.
 
Concernant le championnat, Montpellier semble être au-dessus et jusqu’à la 5ème place, ça risque d’être serré…
C’est un peu tôt, tout le monde dit que cela s’est resserré maintenant il faut voir. Chambéry a quand même mis dix buts à St Raphaël au Trophée des Champions, pour le moment, comme l’a dit Philippe Gardent, ce sont les Savoyards qui sont en finale des compétitions, juste derrière Montpellier et ils seront encore les dauphins. C’est sûr que derrière, beaucoup d’équipes ont de l’ambition.

Dunkerque, l’éternel 3ème ?
C’est vrai qu’on disait toujours que Dunkerque était placé mais jamais gagnant. Après la victoire en Coupe de France, on ne peut plus le dire. Maintenant, on a clamé haut et fort vouloir participer à la Ligue des Champions donc à nous aussi de répondre présents.

Dunkerque sera ton dernier club ? 
(sourires) Il y a eu un petit épisode cet été avec une 1ère proposition de prolongation jusqu’en 2016 qui a été ensuite retirée par le club. Je suis dunkerquois, j’ai toujours évolué ici (exceptés les deux ans à Montpellier) et j’avais à cœur d’y terminer. Maintenant on verra ce qui se passera dans les années à venir. Car ce n’est pas de tout repos d’être sportif de haut niveau. Il y a beaucoup d’avantages mais il y a aussi des inconvénients. Il faut être toujours performant et le physique et l’envie doivent suivre. Pour arrêter, je ne me suis pas donné de date bien précise mais voilà, j’ai 32 ans et faire quatre saisons de plus ici, ça aurait été pas mal.

Propos recueillis par

Dans la même rubrique

  1 2 3 4