bandeau handzone

Dentz et Reibel ont le sifflet bien pendu

LMSL

mardi 4 décembre 2012 - © Yves Michel

 5 min 58 de lecture

Thierry Dentz et Denis Reibel font partie des toutes meilleures paires de l’arbitrage européen et ce n’est pas un hasard si à l’issue des deux saisons écoulées, ils ont été élus meilleurs arbitres français. Avec Stevann Pichon et Laurent Reveret, les deux Alsaciens dirigeront ce week-end à Toulouse, les finalités de la Coupe de la Ligue. 

Thierry Dentz (à gauche sur la photo) et Denis Reibel se sont connus à l’âge de 5 ans, dans une cour de recré de leur Alsace natale, ils ne se sont jamais perdus de vue et quarante ans plus tard, les deux font toujours la paire. La paire d’arbitres qui lors des deux saisons passées a été désignée comme la meilleure de France, championnats masculin et féminin de D1 confondus. « Cela fait d’autant plus plaisir et c’est une véritable reconnaissance, reconnait Denis Reibel, puisque les entraîneurs ont participé au vote. » Des arbitres consacrés pour leur droiture, leur bonhomie mais également pour leur justesse dans le coup de sifflet. « On a été d’abord joueur et nous savons anticiper, précise Thierry Dentz. On peut commettre des erreurs, on accepte d’en discuter après la rencontre mais pendant le match, il est important d’être au diapason.» Les deux Alsaciens n’ont aucun secret l’un pour l’autre, la confiance est réciproque et ils pourraient même diriger une rencontre… les yeux fermés.  « Le fait de se côtoyer depuis tant de temps et d’habiter dans la même ville, est un atout. Quand il y a un problème dans un binôme, c’est souvent parce qu’il y en a un qui se croit meilleur que l’autre. Entre nous, il y a une vraie complicité. » Sur la scène internationale, l’arbitrage français est une référence et les deux Mulhousiens font autorité auprès de la Fédération Européenne. « Notre meilleur souvenir reste la finale retour de la Ligue des Champions féminine (en 2010 entre les Roumaines de Valcea et les Danoises de Viborg), c’était énorme, conçoit Denis Reibel qui mesure tout le chemin parcouru lorsqu’au début des années 90, il a convaincu son ami d’enfance de partager le sifflet. 


Ils ont gravi tous les échelons et même si la limite d’âge et une concurrence de qualité ne leur ont pas permis d’atteindre le plus haut niveau et arbitrer lors d’un Mondial ou des Jeux Olympiques, leur duo inspire un certain respect. Ils sont d'ailleurs régulièrement sollicités pour des rencontres où le climat est souvent passionné. « On siffle à l’échelon européen depuis dix ans, souligne Denis Reibel et quand on pénètre sur un terrain, on ne connait personne, on n’a aucun a priori sur tel ou tel joueur. Dans un match où l’enjeu est important, l’entraîneur va tenter de nous intimider mais je dois reconnaître que c’est de moins en moins fréquent, peut-être que notre autorité a fait ses preuves. » Ce qui ne les empêche pas d’avoir des affinités avec les acteurs du handball et de garder des liens d’amitié avec certains. « Je vais être honnête, renchérit Thierry Dentz, nous essayons de rester dans le relationnel, il y a un avant, un pendant et un après match. Pendant, chacun fait son job et à la fin, tout le monde va boire un coup. Je ne conçois pas le sport de haut niveau s’il existe une barrière entre le joueur et l’arbitre. Nous sommes tous des êtres humains.» Les deux compères savent dédramatiser le moindre enjeu et éteindre la moindre tension. Leur style où le bon mot n'est jamais absent ne fait pas toujours l'unanimité. Notamment à la commission centrale de l’arbitrage plutôt conservatrice. Peu importe, pour eux, ce n'est pas cela qui les fera renoncer à ce qui est devenu une véritable passion. « Tant que la tête et les jambes fonctionneront et surtout qu’on prendra du plaisir, avoue Denis Reibel,  on continuera à arbitrer. Et même lorsqu'on ne pourra plus, atteint par la limite d'âge (50 ans à l'échelon européen, 55 en France), on restera dans le hand. Je vois bien Denis devenir entraîneur et moi, certainement me lancer dans la formation des jeunes.» En cette fin de semaine, le tandem emprunte la route des cigognes, cap au sud, vers Toulouse et comme d'habitude, c'est Denis Reibel qui a tout planifié. « Il vaut mieux, s'amuse l'intéressé, car Thierry est souvent en retard. Il rouspète souvent car il trouve qu'on part toujours trop tôt. il nous est même arrivé de louper des avions à cause de son manque de ponctualitéQue les organisateurs toulousains se rassurent, le binôme sera bien au rendez-vous des finalités de la coupe de la Ligue.

Le programme des demi-finales de la coupe de la Ligue au Palais des Sports de Toulouse:

samedi 8 décembre à 14h: Nantes - Sélestat
samedi 8 décembre à 16h15: Dunkerque - Chambéry

La finale aura lieu dimanche 9 décembre à 15h45



L'autre paire arbitrale présente sur ces finalités de la coupe de la Ligue à Toulouse, est inédite. Après la retraite de Nordine Lazaar et leurs derniers faits d'armes sur les Jeux de Londres, Laurent Reveret (à gauche sur la photo) a du trouver un nouveau compère pour constituer un binôme de stature internationale. Pas évident lorsqu'on partage le sifflet depuis 20 ans avec le même complice. Le Bourguignon d'origine fait désormais équipe avec Stevann Pichon. Le Nantais a donc lui aussi changé de partenaire puisqu'anciennement associé à Olivier Buy. Tout est donc à refaire au niveau international pour Laurent Reveret, Stevann Pichon devant atteindre le grade IHF. 

Dentz et Reibel ont le sifflet bien pendu 

LMSL

mardi 4 décembre 2012 - © Yves Michel

 5 min 58 de lecture

Thierry Dentz et Denis Reibel font partie des toutes meilleures paires de l’arbitrage européen et ce n’est pas un hasard si à l’issue des deux saisons écoulées, ils ont été élus meilleurs arbitres français. Avec Stevann Pichon et Laurent Reveret, les deux Alsaciens dirigeront ce week-end à Toulouse, les finalités de la Coupe de la Ligue. 

Thierry Dentz (à gauche sur la photo) et Denis Reibel se sont connus à l’âge de 5 ans, dans une cour de recré de leur Alsace natale, ils ne se sont jamais perdus de vue et quarante ans plus tard, les deux font toujours la paire. La paire d’arbitres qui lors des deux saisons passées a été désignée comme la meilleure de France, championnats masculin et féminin de D1 confondus. « Cela fait d’autant plus plaisir et c’est une véritable reconnaissance, reconnait Denis Reibel, puisque les entraîneurs ont participé au vote. » Des arbitres consacrés pour leur droiture, leur bonhomie mais également pour leur justesse dans le coup de sifflet. « On a été d’abord joueur et nous savons anticiper, précise Thierry Dentz. On peut commettre des erreurs, on accepte d’en discuter après la rencontre mais pendant le match, il est important d’être au diapason.» Les deux Alsaciens n’ont aucun secret l’un pour l’autre, la confiance est réciproque et ils pourraient même diriger une rencontre… les yeux fermés.  « Le fait de se côtoyer depuis tant de temps et d’habiter dans la même ville, est un atout. Quand il y a un problème dans un binôme, c’est souvent parce qu’il y en a un qui se croit meilleur que l’autre. Entre nous, il y a une vraie complicité. » Sur la scène internationale, l’arbitrage français est une référence et les deux Mulhousiens font autorité auprès de la Fédération Européenne. « Notre meilleur souvenir reste la finale retour de la Ligue des Champions féminine (en 2010 entre les Roumaines de Valcea et les Danoises de Viborg), c’était énorme, conçoit Denis Reibel qui mesure tout le chemin parcouru lorsqu’au début des années 90, il a convaincu son ami d’enfance de partager le sifflet. 


Ils ont gravi tous les échelons et même si la limite d’âge et une concurrence de qualité ne leur ont pas permis d’atteindre le plus haut niveau et arbitrer lors d’un Mondial ou des Jeux Olympiques, leur duo inspire un certain respect. Ils sont d'ailleurs régulièrement sollicités pour des rencontres où le climat est souvent passionné. « On siffle à l’échelon européen depuis dix ans, souligne Denis Reibel et quand on pénètre sur un terrain, on ne connait personne, on n’a aucun a priori sur tel ou tel joueur. Dans un match où l’enjeu est important, l’entraîneur va tenter de nous intimider mais je dois reconnaître que c’est de moins en moins fréquent, peut-être que notre autorité a fait ses preuves. » Ce qui ne les empêche pas d’avoir des affinités avec les acteurs du handball et de garder des liens d’amitié avec certains. « Je vais être honnête, renchérit Thierry Dentz, nous essayons de rester dans le relationnel, il y a un avant, un pendant et un après match. Pendant, chacun fait son job et à la fin, tout le monde va boire un coup. Je ne conçois pas le sport de haut niveau s’il existe une barrière entre le joueur et l’arbitre. Nous sommes tous des êtres humains.» Les deux compères savent dédramatiser le moindre enjeu et éteindre la moindre tension. Leur style où le bon mot n'est jamais absent ne fait pas toujours l'unanimité. Notamment à la commission centrale de l’arbitrage plutôt conservatrice. Peu importe, pour eux, ce n'est pas cela qui les fera renoncer à ce qui est devenu une véritable passion. « Tant que la tête et les jambes fonctionneront et surtout qu’on prendra du plaisir, avoue Denis Reibel,  on continuera à arbitrer. Et même lorsqu'on ne pourra plus, atteint par la limite d'âge (50 ans à l'échelon européen, 55 en France), on restera dans le hand. Je vois bien Denis devenir entraîneur et moi, certainement me lancer dans la formation des jeunes.» En cette fin de semaine, le tandem emprunte la route des cigognes, cap au sud, vers Toulouse et comme d'habitude, c'est Denis Reibel qui a tout planifié. « Il vaut mieux, s'amuse l'intéressé, car Thierry est souvent en retard. Il rouspète souvent car il trouve qu'on part toujours trop tôt. il nous est même arrivé de louper des avions à cause de son manque de ponctualitéQue les organisateurs toulousains se rassurent, le binôme sera bien au rendez-vous des finalités de la coupe de la Ligue.

Le programme des demi-finales de la coupe de la Ligue au Palais des Sports de Toulouse:

samedi 8 décembre à 14h: Nantes - Sélestat
samedi 8 décembre à 16h15: Dunkerque - Chambéry

La finale aura lieu dimanche 9 décembre à 15h45



L'autre paire arbitrale présente sur ces finalités de la coupe de la Ligue à Toulouse, est inédite. Après la retraite de Nordine Lazaar et leurs derniers faits d'armes sur les Jeux de Londres, Laurent Reveret (à gauche sur la photo) a du trouver un nouveau compère pour constituer un binôme de stature internationale. Pas évident lorsqu'on partage le sifflet depuis 20 ans avec le même complice. Le Bourguignon d'origine fait désormais équipe avec Stevann Pichon. Le Nantais a donc lui aussi changé de partenaire puisqu'anciennement associé à Olivier Buy. Tout est donc à refaire au niveau international pour Laurent Reveret, Stevann Pichon devant atteindre le grade IHF. 

Dans la même rubrique

  1 2 3 4