bandeau handzone

Victor Alonso à Créteil, l'histoire d'un affamé de hand

LMSL

lundi 8 juin 2015 - © Yves Michel

 3 min 13 de lecture

Avec Sergio de la Salud, l'US Créteil comptera un second espagnol dans son effectif, la saison prochaine. Victor Alonso signe un contrat d'un an. Après une expérience plutôt malheureuse en Roumanie, l'ailier droit espère se relancer en LNH et il s'en est donné les moyens.

A 25 ans, Victor Alonso Garcia (1.88 - 87kg) a déjà une solide expérience de la vie, des relations humaines, des poignées de mains qu'il croyait franches et des regards fuyants. Depuis le jour où il a touché un ballon de handball (après être passé comme tous les gamins de son âge par le foot) et s'est découvert une véritable passion pour ce sport, il n'a jamais compté les heures à s'entraîner pour figurer parmi les meilleurs à son poste. Au hand, un gaucher ça se bichonne et quand en plus, le jeune est vif, solide sur ses appuis et grand en taille, il n'y a aucune raison de ne pas lui faire confiance. Bref, la voie de l'Asturien (il est né à Gijón) était toute tracée. Des sélections jeunes à Espagne "A" avec laquelle il participera à un rassemblement, en passant par les clubs de Pampelune, Valladolid (coéquipier entre autres de Guillaume Joli) et Leon, il décide la saison dernière de tenter sa chance à l'étranger. Pas où on l'attend le plus mais... en Roumanie. L'Allemagne (Balingen), le Danemark même (Copenhague) lui tendaient la perche, il préfèrera signer à... Bacau qui vient de se qualifier pour la coupe de l'EHF. Victor Alonso a l'art du contre-pied mais qu'à cela ne tienne, ses choix antérieurs n'ont pas été si mauvais. Seulement voilà, ce que les dirigeants locaux lui ont fait miroiter n'est que poudre aux yeux et très vite, son compte en banque tourne à l'écarlate faute de salaire à la fin du mois. Roumains escrocs, un pléonasme ? Dans le cas de Victor, l'image est tout à fait appropriée.



En début d'année, alors blessé et totalement démuni, il décide de rentrer au pays. «  J'étais vraiment dans une galère pas possible, nous a-t-il confié. Quand je suis parti de Bacau, le club me devait de l'argent (on parle de 30 000 euros). J'en ai récupéré une partie mais on est loin du compte. J'ai dû moi-même assurer ma prise en charge et frapper à quelques portes, pour m'entraîner et rester en forme. » La saison bat son plein et approche de son terme. Pourtant à Leon, personne n'a oublié l'ailier droit, surtout pas son ancien entraîneur en sélection juniors, Isidoro Martinez. Le technicien le prend sous son aile et lui redonne espoir. «  Je me suis remis au boulot avec la rage en moi. Finalement, cette triste expérience en Roumanie m'a servi. J'ai désormais la volonté de revenir au plus haut niveau, encore plus fort et certainement plus "blindé". Depuis que je suis rentré, je m'entraîne quotidiennement à Leon (au Centre Spécialisé de la Haute Performance).» Les propositions pour revoir Victor Alonso cavaler sur le couloir droit reviennent sur la table. De la Liga Asobal, d'Allemagne mais aussi de France. « J'ai toujours voulu jouer dans les deux meilleurs championnats d'Europe. J'avais des offres d'Allemagne mais je préfère la France et donc Créteil. La ligue française est une référence et ce club a une véritable histoire. Quand j'ai été contacté, j'ai appelé Sergio (de la Salud) et je suis vraiment content de pouvoir signer à Créteil. Je vais tout faire pour retrouver mon meilleur niveau. J'ai vraiment envie de me surpasser. » C'est a priori une excellente recrue qui arrive dans le Val-de-Marne. Victor Alonso est un joueur polyvalent, tireur de pénaltys qui sur le côté droit peut uniformément évoluer à l'aile et à l'arrière. Lui-même se considère comme un joueur physique doté d'une pointe de vitesse facilitant la contre-attaque. En tout cas, il débarque en LNH avec beaucoup d'envie. Son 1er test cette semaine sera de satisfaire aux épreuves physiques et à l'examen médical.

Victor Alonso à Créteil, l'histoire d'un affamé de hand 

LMSL

lundi 8 juin 2015 - © Yves Michel

 3 min 13 de lecture

Avec Sergio de la Salud, l'US Créteil comptera un second espagnol dans son effectif, la saison prochaine. Victor Alonso signe un contrat d'un an. Après une expérience plutôt malheureuse en Roumanie, l'ailier droit espère se relancer en LNH et il s'en est donné les moyens.

A 25 ans, Victor Alonso Garcia (1.88 - 87kg) a déjà une solide expérience de la vie, des relations humaines, des poignées de mains qu'il croyait franches et des regards fuyants. Depuis le jour où il a touché un ballon de handball (après être passé comme tous les gamins de son âge par le foot) et s'est découvert une véritable passion pour ce sport, il n'a jamais compté les heures à s'entraîner pour figurer parmi les meilleurs à son poste. Au hand, un gaucher ça se bichonne et quand en plus, le jeune est vif, solide sur ses appuis et grand en taille, il n'y a aucune raison de ne pas lui faire confiance. Bref, la voie de l'Asturien (il est né à Gijón) était toute tracée. Des sélections jeunes à Espagne "A" avec laquelle il participera à un rassemblement, en passant par les clubs de Pampelune, Valladolid (coéquipier entre autres de Guillaume Joli) et Leon, il décide la saison dernière de tenter sa chance à l'étranger. Pas où on l'attend le plus mais... en Roumanie. L'Allemagne (Balingen), le Danemark même (Copenhague) lui tendaient la perche, il préfèrera signer à... Bacau qui vient de se qualifier pour la coupe de l'EHF. Victor Alonso a l'art du contre-pied mais qu'à cela ne tienne, ses choix antérieurs n'ont pas été si mauvais. Seulement voilà, ce que les dirigeants locaux lui ont fait miroiter n'est que poudre aux yeux et très vite, son compte en banque tourne à l'écarlate faute de salaire à la fin du mois. Roumains escrocs, un pléonasme ? Dans le cas de Victor, l'image est tout à fait appropriée.



En début d'année, alors blessé et totalement démuni, il décide de rentrer au pays. «  J'étais vraiment dans une galère pas possible, nous a-t-il confié. Quand je suis parti de Bacau, le club me devait de l'argent (on parle de 30 000 euros). J'en ai récupéré une partie mais on est loin du compte. J'ai dû moi-même assurer ma prise en charge et frapper à quelques portes, pour m'entraîner et rester en forme. » La saison bat son plein et approche de son terme. Pourtant à Leon, personne n'a oublié l'ailier droit, surtout pas son ancien entraîneur en sélection juniors, Isidoro Martinez. Le technicien le prend sous son aile et lui redonne espoir. «  Je me suis remis au boulot avec la rage en moi. Finalement, cette triste expérience en Roumanie m'a servi. J'ai désormais la volonté de revenir au plus haut niveau, encore plus fort et certainement plus "blindé". Depuis que je suis rentré, je m'entraîne quotidiennement à Leon (au Centre Spécialisé de la Haute Performance).» Les propositions pour revoir Victor Alonso cavaler sur le couloir droit reviennent sur la table. De la Liga Asobal, d'Allemagne mais aussi de France. « J'ai toujours voulu jouer dans les deux meilleurs championnats d'Europe. J'avais des offres d'Allemagne mais je préfère la France et donc Créteil. La ligue française est une référence et ce club a une véritable histoire. Quand j'ai été contacté, j'ai appelé Sergio (de la Salud) et je suis vraiment content de pouvoir signer à Créteil. Je vais tout faire pour retrouver mon meilleur niveau. J'ai vraiment envie de me surpasser. » C'est a priori une excellente recrue qui arrive dans le Val-de-Marne. Victor Alonso est un joueur polyvalent, tireur de pénaltys qui sur le côté droit peut uniformément évoluer à l'aile et à l'arrière. Lui-même se considère comme un joueur physique doté d'une pointe de vitesse facilitant la contre-attaque. En tout cas, il débarque en LNH avec beaucoup d'envie. Son 1er test cette semaine sera de satisfaire aux épreuves physiques et à l'examen médical.

Dans la même rubrique

  1 2 3 4