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Здравствуй * Mikhail Chipurin !

LMSL

vendredi 14 août 2015 - © Yves Michel

 4 min 44 de lecture

Voilà plus de dix jours que tout l'US Ivry l'attendait ! Mikhaïl Chipurin a débarqué hier sur le sol français, au moment même où ses futurs partenaires affrontaient Nantes en match amical. Le pivot russe nous a même accordé sa 1ère interview, inaugurant ainsi son intronisation dans l'antre de Delaune.  

* Bonjour (en russe)

Il était pour ainsi dire attendu comme le messie ou du moins avec beaucoup d'impatience. « Pour apporter un complément à Mathieu Bataille, nous avait dit le coach Rastko Stefanovic, il est indispensable de recruter un pivot de bon niveau. On ne peut pas aborder notre retour en LNH sans ce renfort. » Le technicien ivryen ne nous avait même pas parlé d’un joueur international de très grande expérience mais lorsqu’il a été mis dans la confidence et que le nom du pivot russe formé au Kuntsevo Moscou est arrivé dans la conversation et que la transaction a débuté, on suppose que le Slovène a retrouvé toute sa sérénité. Sur le poste, Mikhail Chipurin est une pointure. A 34 ans, son bagage est loin d’être mince. Depuis 15 ans, il traîne son imposante silhouette sur tous les terrains du monde. Dix fois champion de Russie avec Chekhov, vainqueur de la Coupe des Coupes en 2006, demi-finaliste de la Ligue des Champions avec le même club moscovite, le gaillard de 105 kg et 1.90 m qui depuis 2013 évoluait sous les couleurs du Vardar Skopjé (Macédoine) était même au Mondial qatari pour défendre le drapeau de la mère patrie. C’est aussi en sélection que onze ans plus tôt, il avait remporté une médaille de bronze aux Jeux Olympiques d’Athènes. Un trophée qui compte dans l’histoire du hand russe puisque c’est le dernier remporté après le faste des années 80-90.

Sauf qu’à Ivry, le 3 août dernier, tous les joueurs étaient sur le pont pour la reprise, à l’exception de la recrue russe. Pascal Léandri, le directeur général du club a du s’armer de patience et attendre que son futur nouveau joueur obtienne un visa pour enfin découvrir un Delaune flambant presque neuf. Le timing est parfait. Mikhaïl Chipurin a débarqué ce jeudi en fin d’après-midi, juste avant le coup d’envoi du 1er match amical de sa future équipe face à Nantes. Les "Rouge et Noir" se sont inclinés (17-21) contre une formation en avance sur sa préparation. L'intéressé n'a perdu aucune miette de l’opposition et a pu apprécier tout le travail qui l’attend à l’USI.

Et pour bien débuter son intégration, il nous a accordé sa toute 1ère interview sur le sol français.

Est-ce qu’évoluer en France était une volonté de ta part ?
Oh oui, j’ai participé à pas mal d’épreuves avec les clubs où je suis passé et avec la sélection mais jamais encore je n’avais évolué dans un des trois championnats majeurs de handball. La Ligue Française en fait partie. C’est un championnat difficile et à mon âge, c’est une belle opportunité qui s’est présentée. J’espère que très vite nous allons trouver les bons automatismes et que tout va bien se passer.

Passer du Vardar à Ivry le promu, il y a une sacrée différence…
Je ne le conçois pas de cette façon… Pour moi, ce n’est pas un problème qu’Ivry arrive de la division inférieure. Je veux jouer, je veux gagner des matches. Ici, il y a une culture du handball, une histoire et beaucoup d’ambitions. C’est ce qui m’a attiré.

Les dernières saisons, tu as joué contre Montpellier et contre Paris en Ligue des Champions, tu vas les retrouver en championnat…
Oui mais je crois que Paris s’est beaucoup renforcé (sourires). Ils n’ont pas encore gagné la Ligue des Champions mais avec le recrutement qu’ils ont fait, ils vont y arriver. Les rencontrer sera un réel plaisir pour moi.

Que sais-tu de la France ?
J’aime beaucoup l’art et l’histoire donc la France, ça me parle. Après, il parait que votre cuisine est très réputée. Je n’ai jamais eu l’occasion d’y goûter mais je pense que je vais me laisser tenter (rires).

Tu arrives en France avec ta petite famille ?
Non, il faut encore régler les problèmes de visa mais je compte très rapidement les retrouver. J’ai deux enfants, une fille de 14 ans et un garçon de 5 ans. Ils ont l’habitude que je m’absente avec le handball, ils savent que c’est mon travail mais là, j’espère qu’ils vont arriver vite avec ma femme. 

Se maintenir en D1 avec cette équipe, cela va être possible ?
Bien-sûr ! J’ai vu le match ce soir, c’est le 1er de la préparation, on ne peut pas tirer des conclusions.

A Ivry, tu connais déjà des joueurs ?
Oui ! Parce que j’ai joué contre eux avec la sélection russe. Au dernier Mondial par exemple, j’ai joué contre l’Argentine et les frères Simonet, je connais bien Rastko l’entraîneur et Stankovic. C’est une bonne équipe qui peut se maintenir.

Quand penses-tu être opérationnel ?
Je ne sais pas trop. J’ai terminé avec Vardar mais surtout avec l’équipe nationale (pour les qualifs à l’Euro 2016) à la mi-juin. Je suis parti en vacances mais je me suis entretenu et j’ai fait attention. Il y a encore deux semaines, je m’entraînais à la salle. Je vais percevoir tout l’équipement d’Ivry et à partir de là, je serai prêt pour faire la préparation et progressivement participer aux matches amicaux.


Mikhail Chipurin n’est pas le 1er joueur russe à débarquer à Ivry. Quelques années avant lui, deux éléments prestigieux, l’arrière gauche Vassili Koudinov (dont le fils Serguei évolue cette saison à Chartres) et le gardien Andrei Lavrov, avaient élu résidence aux abords de Delaune entre 1993 et 1997.

Здравствуй * Mikhail Chipurin !  

LMSL

vendredi 14 août 2015 - © Yves Michel

 4 min 44 de lecture

Voilà plus de dix jours que tout l'US Ivry l'attendait ! Mikhaïl Chipurin a débarqué hier sur le sol français, au moment même où ses futurs partenaires affrontaient Nantes en match amical. Le pivot russe nous a même accordé sa 1ère interview, inaugurant ainsi son intronisation dans l'antre de Delaune.  

* Bonjour (en russe)

Il était pour ainsi dire attendu comme le messie ou du moins avec beaucoup d'impatience. « Pour apporter un complément à Mathieu Bataille, nous avait dit le coach Rastko Stefanovic, il est indispensable de recruter un pivot de bon niveau. On ne peut pas aborder notre retour en LNH sans ce renfort. » Le technicien ivryen ne nous avait même pas parlé d’un joueur international de très grande expérience mais lorsqu’il a été mis dans la confidence et que le nom du pivot russe formé au Kuntsevo Moscou est arrivé dans la conversation et que la transaction a débuté, on suppose que le Slovène a retrouvé toute sa sérénité. Sur le poste, Mikhail Chipurin est une pointure. A 34 ans, son bagage est loin d’être mince. Depuis 15 ans, il traîne son imposante silhouette sur tous les terrains du monde. Dix fois champion de Russie avec Chekhov, vainqueur de la Coupe des Coupes en 2006, demi-finaliste de la Ligue des Champions avec le même club moscovite, le gaillard de 105 kg et 1.90 m qui depuis 2013 évoluait sous les couleurs du Vardar Skopjé (Macédoine) était même au Mondial qatari pour défendre le drapeau de la mère patrie. C’est aussi en sélection que onze ans plus tôt, il avait remporté une médaille de bronze aux Jeux Olympiques d’Athènes. Un trophée qui compte dans l’histoire du hand russe puisque c’est le dernier remporté après le faste des années 80-90.

Sauf qu’à Ivry, le 3 août dernier, tous les joueurs étaient sur le pont pour la reprise, à l’exception de la recrue russe. Pascal Léandri, le directeur général du club a du s’armer de patience et attendre que son futur nouveau joueur obtienne un visa pour enfin découvrir un Delaune flambant presque neuf. Le timing est parfait. Mikhaïl Chipurin a débarqué ce jeudi en fin d’après-midi, juste avant le coup d’envoi du 1er match amical de sa future équipe face à Nantes. Les "Rouge et Noir" se sont inclinés (17-21) contre une formation en avance sur sa préparation. L'intéressé n'a perdu aucune miette de l’opposition et a pu apprécier tout le travail qui l’attend à l’USI.

Et pour bien débuter son intégration, il nous a accordé sa toute 1ère interview sur le sol français.

Est-ce qu’évoluer en France était une volonté de ta part ?
Oh oui, j’ai participé à pas mal d’épreuves avec les clubs où je suis passé et avec la sélection mais jamais encore je n’avais évolué dans un des trois championnats majeurs de handball. La Ligue Française en fait partie. C’est un championnat difficile et à mon âge, c’est une belle opportunité qui s’est présentée. J’espère que très vite nous allons trouver les bons automatismes et que tout va bien se passer.

Passer du Vardar à Ivry le promu, il y a une sacrée différence…
Je ne le conçois pas de cette façon… Pour moi, ce n’est pas un problème qu’Ivry arrive de la division inférieure. Je veux jouer, je veux gagner des matches. Ici, il y a une culture du handball, une histoire et beaucoup d’ambitions. C’est ce qui m’a attiré.

Les dernières saisons, tu as joué contre Montpellier et contre Paris en Ligue des Champions, tu vas les retrouver en championnat…
Oui mais je crois que Paris s’est beaucoup renforcé (sourires). Ils n’ont pas encore gagné la Ligue des Champions mais avec le recrutement qu’ils ont fait, ils vont y arriver. Les rencontrer sera un réel plaisir pour moi.

Que sais-tu de la France ?
J’aime beaucoup l’art et l’histoire donc la France, ça me parle. Après, il parait que votre cuisine est très réputée. Je n’ai jamais eu l’occasion d’y goûter mais je pense que je vais me laisser tenter (rires).

Tu arrives en France avec ta petite famille ?
Non, il faut encore régler les problèmes de visa mais je compte très rapidement les retrouver. J’ai deux enfants, une fille de 14 ans et un garçon de 5 ans. Ils ont l’habitude que je m’absente avec le handball, ils savent que c’est mon travail mais là, j’espère qu’ils vont arriver vite avec ma femme. 

Se maintenir en D1 avec cette équipe, cela va être possible ?
Bien-sûr ! J’ai vu le match ce soir, c’est le 1er de la préparation, on ne peut pas tirer des conclusions.

A Ivry, tu connais déjà des joueurs ?
Oui ! Parce que j’ai joué contre eux avec la sélection russe. Au dernier Mondial par exemple, j’ai joué contre l’Argentine et les frères Simonet, je connais bien Rastko l’entraîneur et Stankovic. C’est une bonne équipe qui peut se maintenir.

Quand penses-tu être opérationnel ?
Je ne sais pas trop. J’ai terminé avec Vardar mais surtout avec l’équipe nationale (pour les qualifs à l’Euro 2016) à la mi-juin. Je suis parti en vacances mais je me suis entretenu et j’ai fait attention. Il y a encore deux semaines, je m’entraînais à la salle. Je vais percevoir tout l’équipement d’Ivry et à partir de là, je serai prêt pour faire la préparation et progressivement participer aux matches amicaux.


Mikhail Chipurin n’est pas le 1er joueur russe à débarquer à Ivry. Quelques années avant lui, deux éléments prestigieux, l’arrière gauche Vassili Koudinov (dont le fils Serguei évolue cette saison à Chartres) et le gardien Andrei Lavrov, avaient élu résidence aux abords de Delaune entre 1993 et 1997.

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