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LSL: Gaël Tribillon, la tête et les jambes

LMSL

lundi 18 décembre 2017 - © Yves Michel

 3 min 54 de lecture

A pas encore 20 ans, la carte de visite de Gaël Tribillon est déjà bien remplie. Depuis trois étés, avec la génération 98-99, l’ailier gauche termine sur la plus haute marche des podiums internationaux. C’est désormais à Toulouse dans un environnement qui lui est tout à fait favorable qu’il fait son nid.

par Yves MICHEL

Depuis qu’il a posé son sac sur les bords de la Garonne et paraphé son 1er contrat pro, Gaël Tribillon se sent complètement investi dans le projet toulousain. Premiers émois handballistiques  à Vierzon, passage ensuite par le centre de formation et l’équipe 1 de Chartres, le petit ailier gauche est arrivé l’été dernier dans la ville rose sur la pointe des pieds. « J’ai été très bien intégré avec des coéquipiers qui me font partager leur expérience. J’avais quelques a priori, je pensais que cela allait être difficile et finalement cela s’est fait rapidement. » Au Fénix depuis le début de la saison, Philippe Gardent utilise toute la profondeur d’un banc décimé par les blessures. Il n’a donc pas hésité à faire confiance à son jeune joueur qui par ses performances le lui a bien rendu. Notamment depuis l’indisponibilité de Nemanja Ilic, situation qui le fait évoluer pratiquement une heure par match. « Même quand Ilic était là, je lui ai donné du temps de jeu, précise le technicien toulousain. C’est un gamin qui s’investit beaucoup et on est très content de l’avoir fait venir. Il transpire le handball, il est dans son élément et tout ce qu’il a vécu, en équipe de France jeunes notamment et tout ce qu’il va vivre ne pourra lui être que profitable. » Venu au hand par atavisme puisque le père, la mère mais aussi le frangin (Hugo ailier gauche également qui évolue en N1 à Bagnols-sur-Cèze) pratiquaient déjà, le natif de Saint Doulchard (Cher) est constamment en quête de la perfection. Une véritable éponge qui peut absorber tout ce qui le fera progresser. « Je suis passé de Chartres en D2, à la D1 à Toulouse et il y a une marche énorme. J’avais par exemple une gamme de shoots qui n’était pas complète et qui ne l’est toujours pas mais au contact du coach, j’ai fait des progrès sur l’aspect technique et mental. Ma concurrence avec Ilic est très saine. Il y a une émulation entre nous et je sais rester à ma place. C’est lui le n°1. J’apprends beaucoup aussi avec le gardien Yassine Idrissi. A l’entraînement, il me mange souvent et derrière, je débriefe ce qui n’a pas fonctionné. »



Gaël Tribillon serait-il un perfectionniste, un éternel insatisfait qui se remet immédiatement en question au moindre échec ? « Non… pas jusque-là (sourires) mais je suis dans la recherche du plus et du meilleur. C’est très contrasté. Je peux être performant au niveau des statistiques mais il y a toujours quelque chose à modifier. » Pour son apprentissage chez les pros, le Toulousain a le sens de la nuance et le souci du détail. Comme en témoigne aussi, son parcours en sélection jeunes avec la génération 98-99 et les trois titres internationaux acquis lors des différentes campagnes (le Foje en 2015, l’Euro en 2016 et le Mondial, l’été dernier). Un groupe de potes que rien ne séparera. « On est ensemble depuis trois ans et c’est devenu une vraie famille… des frères contents de se retrouver et surtout de partager un vécu. On s’amuse, on se chambre mais par contre, on bosse. Ça marchait super bien avec Eric (Quintin) et je pense que cela va fonctionner encore mieux avec Yohann (Delattre). » A l’heure où la barrière de l’âge n’a plus aucune signification, où Didier Dinart n’hésite pas à incorporer dans les stages de France A, des jeunes à peine sortis du cocon comme récemment Dylan Nahi (18 ans), les yeux de Gaël Tribillon s’illuminent à la simple évocation de ce qui pourrait l’attendre dans les prochaines années. « Je pense que c’est un but mais à long terme. J’ai encore du mal à me projeter si haut. Il faut que je continue à me perfectionner, acquérir plein de petites choses qui un jour, me permettront peut-être d’atteindre le niveau. Et si l’opportunité se présente avant, il faudra la saisir mais je ne me prends pas trop la tête de savoir quand cela va arriver. » Imperturbable, le joueur ne veut en apparence, brûler aucune étape. Ce mercredi, un nouveau challenge l’attend. Avec ses partenaires du Fénix, il reçoit la visite de Nantes. Un match très important notamment pour l’objectif des places européennes.

LSL: Gaël Tribillon, la tête et les jambes  

LMSL

lundi 18 décembre 2017 - © Yves Michel

 3 min 54 de lecture

A pas encore 20 ans, la carte de visite de Gaël Tribillon est déjà bien remplie. Depuis trois étés, avec la génération 98-99, l’ailier gauche termine sur la plus haute marche des podiums internationaux. C’est désormais à Toulouse dans un environnement qui lui est tout à fait favorable qu’il fait son nid.

par Yves MICHEL

Depuis qu’il a posé son sac sur les bords de la Garonne et paraphé son 1er contrat pro, Gaël Tribillon se sent complètement investi dans le projet toulousain. Premiers émois handballistiques  à Vierzon, passage ensuite par le centre de formation et l’équipe 1 de Chartres, le petit ailier gauche est arrivé l’été dernier dans la ville rose sur la pointe des pieds. « J’ai été très bien intégré avec des coéquipiers qui me font partager leur expérience. J’avais quelques a priori, je pensais que cela allait être difficile et finalement cela s’est fait rapidement. » Au Fénix depuis le début de la saison, Philippe Gardent utilise toute la profondeur d’un banc décimé par les blessures. Il n’a donc pas hésité à faire confiance à son jeune joueur qui par ses performances le lui a bien rendu. Notamment depuis l’indisponibilité de Nemanja Ilic, situation qui le fait évoluer pratiquement une heure par match. « Même quand Ilic était là, je lui ai donné du temps de jeu, précise le technicien toulousain. C’est un gamin qui s’investit beaucoup et on est très content de l’avoir fait venir. Il transpire le handball, il est dans son élément et tout ce qu’il a vécu, en équipe de France jeunes notamment et tout ce qu’il va vivre ne pourra lui être que profitable. » Venu au hand par atavisme puisque le père, la mère mais aussi le frangin (Hugo ailier gauche également qui évolue en N1 à Bagnols-sur-Cèze) pratiquaient déjà, le natif de Saint Doulchard (Cher) est constamment en quête de la perfection. Une véritable éponge qui peut absorber tout ce qui le fera progresser. « Je suis passé de Chartres en D2, à la D1 à Toulouse et il y a une marche énorme. J’avais par exemple une gamme de shoots qui n’était pas complète et qui ne l’est toujours pas mais au contact du coach, j’ai fait des progrès sur l’aspect technique et mental. Ma concurrence avec Ilic est très saine. Il y a une émulation entre nous et je sais rester à ma place. C’est lui le n°1. J’apprends beaucoup aussi avec le gardien Yassine Idrissi. A l’entraînement, il me mange souvent et derrière, je débriefe ce qui n’a pas fonctionné. »



Gaël Tribillon serait-il un perfectionniste, un éternel insatisfait qui se remet immédiatement en question au moindre échec ? « Non… pas jusque-là (sourires) mais je suis dans la recherche du plus et du meilleur. C’est très contrasté. Je peux être performant au niveau des statistiques mais il y a toujours quelque chose à modifier. » Pour son apprentissage chez les pros, le Toulousain a le sens de la nuance et le souci du détail. Comme en témoigne aussi, son parcours en sélection jeunes avec la génération 98-99 et les trois titres internationaux acquis lors des différentes campagnes (le Foje en 2015, l’Euro en 2016 et le Mondial, l’été dernier). Un groupe de potes que rien ne séparera. « On est ensemble depuis trois ans et c’est devenu une vraie famille… des frères contents de se retrouver et surtout de partager un vécu. On s’amuse, on se chambre mais par contre, on bosse. Ça marchait super bien avec Eric (Quintin) et je pense que cela va fonctionner encore mieux avec Yohann (Delattre). » A l’heure où la barrière de l’âge n’a plus aucune signification, où Didier Dinart n’hésite pas à incorporer dans les stages de France A, des jeunes à peine sortis du cocon comme récemment Dylan Nahi (18 ans), les yeux de Gaël Tribillon s’illuminent à la simple évocation de ce qui pourrait l’attendre dans les prochaines années. « Je pense que c’est un but mais à long terme. J’ai encore du mal à me projeter si haut. Il faut que je continue à me perfectionner, acquérir plein de petites choses qui un jour, me permettront peut-être d’atteindre le niveau. Et si l’opportunité se présente avant, il faudra la saisir mais je ne me prends pas trop la tête de savoir quand cela va arriver. » Imperturbable, le joueur ne veut en apparence, brûler aucune étape. Ce mercredi, un nouveau challenge l’attend. Avec ses partenaires du Fénix, il reçoit la visite de Nantes. Un match très important notamment pour l’objectif des places européennes.

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