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LDC F : Metz est allé dans le mur

Champion's League

samedi 15 avril 2017 - © Laurent Hoppe

 5 min 30 de lecture

Ligue des Champions femmes (quarts de finale retour).
L'avance infime du match aller (32-31) était beaucoup trop juste pour Metz. Pressurisées par Györ, largement dominées, les championnes de France perdent de six buts chez le double champion d'Europe (28-22). Elles n'iront pas au Final Four de Budapest, qui accueillera exactement le même plateau royal que l'an dernier : Györ, le Bucarest d'Ayglon et de Niombla, le Vardar de Leynaud et de Lacrabère, et Podgorica.

De notre envoyé spécial à Györ (Hongrie)

A pied, à voile, à vapeur. Ou carrément en calèche d'autrefois, du type de celle stationnée devant leur hôtel à quelques heures du match. Par n'importe quel moyen de locomotion, les Messines auraient tant voulu aller au bout de leur projet. Apporter un vent de nouveauté dans un dernier carré VIP on ne peut plus select. C'est raté. Les championnes de France se sont pris un mur vert en pleine face. La grande muraille de Györ, invaincu à domicile depuis octobre 2015, soit la bagatelle de 36 rencontres. Personnifiée par la tribune « est basse » de cette Audi Arena, aussi effervescente et bruyante qu'escompté. Quand elle fait tourner les écharpes à moins d'une minute de la pause, alors que l'écart culmine à +6 (11-17), elle n'agit pas nécessairement par arrogance... Elle sait que le ticket pour Budapest ne peut échapper à ses idoles.

« On n'imaginait rien de moins fort que ce qu'on a vécu là », acquiesce Emmanuel Mayonnade. On savait que ça pourrait se jouer dans ce registre-là. On n'a pas été hauteur de l'événement. On a raté trop de petites choses. Trop de détails se sont accumulés, qui nous ont rendu la vie compliquée. » Passées dix premières minutes intéressantes, d'espérance, jouées peu ou prou dans le registre combatif que six jours auparavant aux Arènes (5 parades de Laura Glauser dans cet espace-temps), les Messines se sont retrouvées prisonnières de leurs atermoiements. D'une forme de crispation ayant déteint sur le jeu placé. Comme à l'aller, elles se sont exposées à la vitesse d'exécution magyare, qui pardonne rarement. « C'est dommage de les avoir laissé aussi rapidement devant, regrette leur entraîneur. On aurait aimé rester un peu plus dans le circuit. »

Par-delà l'entente plus que cordiale Nycke Groot / Anita Görbicz, la qualité des longueurs de terrain, certaines joueuses de Györ semblent avoir très mal supporté l'affront de la première manche (32-31 pour Metz). Ainsi, Eduarda Amorim a endossé le rôle d'une Bruce Banner au féminin. Intermittente en Lorraine (2/7), sous l'effet de la colère intérieure, la Brésilienne championne du monde 2013 s'est métamorphosée en arrière d'une force herculéenne (7/8, 5 passes, efforts défensives non incluses). Monstrueuse, il n'y a pas d'autre mot.

Dans le grand monde, les héroïnes d'un jour ne sont pas nécessairement celles du lendemain. Entre autres déceptions individuelles, Ana Gros n'a pas eu son fluide et son rendement coutumiers (aucun but en première période). Elle a également écopé même de 4 minutes d'exclusion pour un remplacement trop anticipé (14'). « On est très déçues. On croyait qu'on pouvait le faire, soupire l'arrière droit slovène, rejoignant Mayonnade dans l'analyse du crash. On a fait trop de mauvaises passes, on n'était pas trop concentrées sur les tirs. Contre une équipe comme Györ, c'est trop dur après. Le plus important, c'est de rester une équipe jusqu'au bout. »

Jusqu'au premier week-end de juin, ligne d'arrivée de la saison nationale. Le rêve européen consumé en Hongrie, Metz sera rapidement sommé de savoir faire la part des choses. Faire son deuil du Final Four, dès mercredi prochain à Dijon (21e journée de LFH) sans renier la riche expérience de ses quatorze matches de Ligue des Champions. La plus grande d'un club féminin français, à ce jour. Ceci afin d'atteindre « nos deux objectifs les plus importants de la saison, expose Gros. Gagner la Coupe (demi-finale contre Toulon, dans onze jours à Metz) et le Championnat ». Györ vise un autre doublé : la compétition domestique, où c'est très bien engagé (leader invaincu à sept journées du but) et cette C1 qui lui échappe depuis 2014. Un challenge à la (dé)mesure d'Yvette Broch, cinq réalisations dans ce quart retour. « Ca sera dur, mais je suis prête à jouer le Final Four », en salive la pivot.

GYÖR – METZ : 28-22 (17-12)

Audi Arena. 5000 spectateurs. Arbitres : Mmes Florescu et Stoia (ROU).

GYÖR
Gardiennes : Grimsbö (11/33 arrêts en 59', dont 0/1 penalty) puis Kiss (0/2 penaltys en 1').
Buteuses : Amorim 7/8 ; Bodi 0/2 ; Broch 6/8 ; Görbicz (cap.) 4/7 (1/1 penalty) ; Groot 5/6 ; N. Mörk 3/8 ; puis Knedlikova 1/2 ; Tomori 2/3. Non utilisées : El Ghaoui, Harsfalvi, Hudak, Pal, Puhalak.
Entraîneur : A. Martin (ESP).
2 minutes : N. Mörk (11'), Tomori (57'). 10 pertes de balle.

METZ
Gardiennes : Glauser (11/38 arrêts en 59') puis Rajcic (0/1 penalty en 1').
Buteuses : Aoustin 1/2 ; Edwige ; Luciano 4/4 ; Pop-Lazic 0/2 ; Smits 4/7 ; Zaadi (capitaine) 3/6 (3/3 penaltys) ; puis Flippes 2/2 ; Gros 4/9 (0/1 penalty) ; Horacek 1/2 ; Maubon 1/2 ; N'Diaye 1/2.
Entraîneur : E. Mayonnade.
Non utilisées : Burlet, O. Kanor.2 minutes : Aoustin (8'), Gros (14', double exclusion), Horacek (42'). 14 pertes de balle.

Evolution du score : 1-1 (4') ; 2-3 (10') ; 4-7 (15') ; 6-10 (21') ; 9-10 (24') ; 10-16 (28') ; 14-19 (35') ; 16-21 (40') ; 18-23 (45') ; 19-25 (51') ; 21-26 (56').


Quarts de finale aller
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
MidtjyllandVardar262809/04>>
MetzGyor323109/04>>
CSM BucarestFTC-Rail Cargo302507/04>>
BuducnostLarvik311709/04>>
Quarts de finale retour
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
VardarMidtjylland262415/04>>
GyorMetz282215/04>>
FTC-Rail CargoCSM Bucarest262715/04>>
LarvikBuducnost303515/04>>


LDC F : Metz est allé dans le mur 

Champion's League

samedi 15 avril 2017 - © Laurent Hoppe

 5 min 30 de lecture

Ligue des Champions femmes (quarts de finale retour).
L'avance infime du match aller (32-31) était beaucoup trop juste pour Metz. Pressurisées par Györ, largement dominées, les championnes de France perdent de six buts chez le double champion d'Europe (28-22). Elles n'iront pas au Final Four de Budapest, qui accueillera exactement le même plateau royal que l'an dernier : Györ, le Bucarest d'Ayglon et de Niombla, le Vardar de Leynaud et de Lacrabère, et Podgorica.

De notre envoyé spécial à Györ (Hongrie)

A pied, à voile, à vapeur. Ou carrément en calèche d'autrefois, du type de celle stationnée devant leur hôtel à quelques heures du match. Par n'importe quel moyen de locomotion, les Messines auraient tant voulu aller au bout de leur projet. Apporter un vent de nouveauté dans un dernier carré VIP on ne peut plus select. C'est raté. Les championnes de France se sont pris un mur vert en pleine face. La grande muraille de Györ, invaincu à domicile depuis octobre 2015, soit la bagatelle de 36 rencontres. Personnifiée par la tribune « est basse » de cette Audi Arena, aussi effervescente et bruyante qu'escompté. Quand elle fait tourner les écharpes à moins d'une minute de la pause, alors que l'écart culmine à +6 (11-17), elle n'agit pas nécessairement par arrogance... Elle sait que le ticket pour Budapest ne peut échapper à ses idoles.

« On n'imaginait rien de moins fort que ce qu'on a vécu là », acquiesce Emmanuel Mayonnade. On savait que ça pourrait se jouer dans ce registre-là. On n'a pas été hauteur de l'événement. On a raté trop de petites choses. Trop de détails se sont accumulés, qui nous ont rendu la vie compliquée. » Passées dix premières minutes intéressantes, d'espérance, jouées peu ou prou dans le registre combatif que six jours auparavant aux Arènes (5 parades de Laura Glauser dans cet espace-temps), les Messines se sont retrouvées prisonnières de leurs atermoiements. D'une forme de crispation ayant déteint sur le jeu placé. Comme à l'aller, elles se sont exposées à la vitesse d'exécution magyare, qui pardonne rarement. « C'est dommage de les avoir laissé aussi rapidement devant, regrette leur entraîneur. On aurait aimé rester un peu plus dans le circuit. »

Par-delà l'entente plus que cordiale Nycke Groot / Anita Görbicz, la qualité des longueurs de terrain, certaines joueuses de Györ semblent avoir très mal supporté l'affront de la première manche (32-31 pour Metz). Ainsi, Eduarda Amorim a endossé le rôle d'une Bruce Banner au féminin. Intermittente en Lorraine (2/7), sous l'effet de la colère intérieure, la Brésilienne championne du monde 2013 s'est métamorphosée en arrière d'une force herculéenne (7/8, 5 passes, efforts défensives non incluses). Monstrueuse, il n'y a pas d'autre mot.

Dans le grand monde, les héroïnes d'un jour ne sont pas nécessairement celles du lendemain. Entre autres déceptions individuelles, Ana Gros n'a pas eu son fluide et son rendement coutumiers (aucun but en première période). Elle a également écopé même de 4 minutes d'exclusion pour un remplacement trop anticipé (14'). « On est très déçues. On croyait qu'on pouvait le faire, soupire l'arrière droit slovène, rejoignant Mayonnade dans l'analyse du crash. On a fait trop de mauvaises passes, on n'était pas trop concentrées sur les tirs. Contre une équipe comme Györ, c'est trop dur après. Le plus important, c'est de rester une équipe jusqu'au bout. »

Jusqu'au premier week-end de juin, ligne d'arrivée de la saison nationale. Le rêve européen consumé en Hongrie, Metz sera rapidement sommé de savoir faire la part des choses. Faire son deuil du Final Four, dès mercredi prochain à Dijon (21e journée de LFH) sans renier la riche expérience de ses quatorze matches de Ligue des Champions. La plus grande d'un club féminin français, à ce jour. Ceci afin d'atteindre « nos deux objectifs les plus importants de la saison, expose Gros. Gagner la Coupe (demi-finale contre Toulon, dans onze jours à Metz) et le Championnat ». Györ vise un autre doublé : la compétition domestique, où c'est très bien engagé (leader invaincu à sept journées du but) et cette C1 qui lui échappe depuis 2014. Un challenge à la (dé)mesure d'Yvette Broch, cinq réalisations dans ce quart retour. « Ca sera dur, mais je suis prête à jouer le Final Four », en salive la pivot.

GYÖR – METZ : 28-22 (17-12)

Audi Arena. 5000 spectateurs. Arbitres : Mmes Florescu et Stoia (ROU).

GYÖR
Gardiennes : Grimsbö (11/33 arrêts en 59', dont 0/1 penalty) puis Kiss (0/2 penaltys en 1').
Buteuses : Amorim 7/8 ; Bodi 0/2 ; Broch 6/8 ; Görbicz (cap.) 4/7 (1/1 penalty) ; Groot 5/6 ; N. Mörk 3/8 ; puis Knedlikova 1/2 ; Tomori 2/3. Non utilisées : El Ghaoui, Harsfalvi, Hudak, Pal, Puhalak.
Entraîneur : A. Martin (ESP).
2 minutes : N. Mörk (11'), Tomori (57'). 10 pertes de balle.

METZ
Gardiennes : Glauser (11/38 arrêts en 59') puis Rajcic (0/1 penalty en 1').
Buteuses : Aoustin 1/2 ; Edwige ; Luciano 4/4 ; Pop-Lazic 0/2 ; Smits 4/7 ; Zaadi (capitaine) 3/6 (3/3 penaltys) ; puis Flippes 2/2 ; Gros 4/9 (0/1 penalty) ; Horacek 1/2 ; Maubon 1/2 ; N'Diaye 1/2.
Entraîneur : E. Mayonnade.
Non utilisées : Burlet, O. Kanor.2 minutes : Aoustin (8'), Gros (14', double exclusion), Horacek (42'). 14 pertes de balle.

Evolution du score : 1-1 (4') ; 2-3 (10') ; 4-7 (15') ; 6-10 (21') ; 9-10 (24') ; 10-16 (28') ; 14-19 (35') ; 16-21 (40') ; 18-23 (45') ; 19-25 (51') ; 21-26 (56').


Quarts de finale aller
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
MidtjyllandVardar262809/04>>
MetzGyor323109/04>>
CSM BucarestFTC-Rail Cargo302507/04>>
BuducnostLarvik311709/04>>
Quarts de finale retour
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
VardarMidtjylland262415/04>>
GyorMetz282215/04>>
FTC-Rail CargoCSM Bucarest262715/04>>
LarvikBuducnost303515/04>>


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Le match

 samedi 15 avril 2017

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 17 | Buts : 7 | Pd : 0 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 5 | Arr Tot : 10 / 30 (33,3 %)