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Montpellier Handball s'est tourné vers le marché étranger

LMSL

jeudi 2 septembre 2021 - © Yves Michel

 9 min 39 de lecture

Aucune recrue française n’est venue cette saison garnir les rangs du Montpellier Handball. C’est reparti comme au temps des Narcisse, Omeyer, Niko Karabatic et consorts. Les clubs étrangers sont toujours autant attirés par les talents de l’équipe de France qui chaque année, désertent la Starligue pour voir si la lumière éclaire mieux dans d’autres salles à l’extérieur du pays. Cinq recrues héraultaises pour 2021-2022 dont l’Argentin Lucas Moscariello, adoubé par son compatriote Diego Simonet.

La saison dernière, il y avait eu Benjamin Bataille, celle d'avant, Hugo Descat, Yanis Lenne et le retour de Kévin Bonnefoi de Nantes. A l'orée de l'exercice 2021-2022, Montpellier Handball a fait son recrutement à l'extérieur des frontières hexagonales. Quatre départs pour cinq arrivées dont un Islandais, un Argentin, un Croate, un Bosnien et un Suédois. Aucun Français, même si le club met en avant, l'incorporation de Charles Bolzinger et Arthur Lenne, deux jeunes formés à la MHB Academy dirigée par David Degouy et qui désormais font partie du groupe pro. Où sont donc passés les joueurs tricolores ? Excepté le retour de Sadou N’Tanzi de Toulouse, le PSG est dans le même cas. Où se situe le problème lorsqu’au même moment, des clubs comme Kielce ou Barcelone accueillent nos internationaux à bras ouverts ? « Quand je me suis présenté sur une liste à la Fédération, j’ai eu une discussion avec des élus en place en leur demandant ce qui était prévu dans la perspective des J.O de 2024 à Paris et si à ce moment-là, il y aurait beaucoup de joueurs de l’équipe de France évoluant dans notre championnat, s’interroge Patrice Canayer. » Et le manager général des champions d’Europe 2018 de remettre sur le tapis, l’idée de contingenter les clubs de Starligue au niveau des JIF (Jeunes Issus de la Formation Française). « La question à poser, c’est aussi vers les joueurs qu’elle est orientée. Pourquoi partent-ils à l’étranger ? » Le transfert le plus retentissant de l’intersaison concerne Melvyn Richardson qui après avoir été formé à Chambéry et fait le bonheur du MHB, est barcelonais depuis juillet. L'ex-Parisien Dylan Nahi lui, a pris la direction de Kielce, retrouver Nicolas Tournat. Ils seront rejoints en 2022 par Benoit Kounkoud et Nedim Remili. « Si Melvynn Richardson était resté, avoue le manager général du MHB, j’étais prêt à construire un projet autour de lui. Si Dylan Nahi avait voulu venir chez nous, j’étais prêt à l’accueillir. Si Tournat avait exprimé la même envie, j’aurais privilégié ce choix plutôt que d’aller chercher des pivots à l’étranger. Pourquoi ne se mobilise-t-on pas plus pour garder ce qui fait la fierté de notre formation ? Je pense tout simplement qu’aucune réflexion n’est menée entre la Fédé, la Ligue et les clubs pour trouver des solutions. » En novembre dernier, Philippe Bana a été élu président de la FFHB et la liste de Jean Pierre Feuillan (soutenue par Canayer) a terminé loin derrière. Les idées du coach héraultais ont été reléguées aux oubliettes. «J’avais pourtant proposé une vraie réflexion de fond. Qu’on ait un travail marketing pour faire en sorte que ces joueurs français et même joueuses, évoluent en France en 2024 ! Je m’en étais même ouvert à Guillaume Gille qui m’avait expliqué que ce n’était pas son rôle de gérer cette problématique, ce que je veux bien comprendre. Cet exode de nos nationaux est à mon sens, inquiétant. Que va apporter de plus Kielce en matière de garanties sportives à ceux qui se ruent là-bas ?  Je ne suis pas là pour imposer un point de vue, si tous ces talents partent ailleurs, tant mieux pour eux, je leur souhaite bon vent. Que je sache, sur les dernières années, les clubs de Starligue ont été plutôt compétitifs, non ? » Les 16 clubs du championnat d’élite ne peuvent donc pas rester les bras croisés et tentent d’attirer chez eux, ce qui se fait de mieux ailleurs. Echange de bon procédé… forcé. « Mais il ne faut pas rêver, le 5ème ou le 6ème Français ne vaut pas aujourd’hui le 1er Suédois ! » Patrice Canayer noircit à dessein le tableau. Dans le but de provoquer une prise de conscience. Tout en gardant un œil avisé sur le marché. « A Montpellier, nous trouverons toujours une place pour ceux qui veulent rester ou venir. » C’est ainsi que les Héraultais se renforceront dans un an avec l’Aixois Karl Konan et que le Nîmois Rémi Desbonnet fera un retour aux sources.



Cette saison, marquée par les retrouvailles avec la Ligue des Champions aux côtés de l’indéboulonnable Paris St Germain, 18 professionnels (un de plus que par le passé) porteront les couleurs à dominante bleu roi du MHB. Le contingent est donc bien fourni. « Oui mais bon, nous n’avons ni Hansen, ni Karabatic. Des joueurs à 2000 euros par mois, je peux en prendre 25 ! Nous cherchons en permanence le bon ratio entre la qualité et la quantité. On est sur une masse salariale autour de 3,2/3,3 millions d’euros. J’estime que l’effectif est homogène. » Montpellier a réussi à jongler entre jeunesse et expérience en attirant des profils particuliers et surtout en devenir. Le poste de pivot est caractéristique et renforce le constat. Aux côtés d’Arthur Lenne (20 ans), un bientôt trentenaire, l’Argentin Lucas Moscariello (voir plus bas) et un autre jeune, le Croate Veron Nacirovic (21 ans). « Le départ de Borges (le pivot portugais arrivé en juillet 2020) nous a obligé à avancer autrement. On s’est vite rendu compte qu’il n’était plus à l’aise chez nous. Son épouse était enceinte, il voulait rentrer au pays. Ce qu’on voulait faire sur deux saisons, on l’a accompli cette année. En recrutant Moscariello qui est je pense, j’espère, un gage de stabilité. Après, avec la confirmation d’Arthur Lenne, on avait le choix d’engager un autre profil expérimenté. Avec Nacirovic, on a parié sur l’avenir (contrat jusqu’en 2025). » Le plus surprenant dans le recrutement, c’est aussi, d’être allé chercher de l’inattendu. Exemple avec l’Islandais Olafur Gudmundsson (31 ans - notre photo ci-dessus à gauche aux côtés de Karl Wallinius). « Le seul endroit où j’avais un doute, reconnaît Patrice Canayer, c’était le secteur défensif parce que les jeunes manquent d’expérience à ce niveau. Le choix de Konan était une évidence, on voulait avancer sa venue en rachetant son contrat, on avait proposé une coquette somme mais Aix qui venait de perdre Bonnefond et Garcianda, a refusé. On s’est donc tourné vers Olafur. Il a signé pour un an avec en option, une saison supplémentaire. Même si Karl arrive en juillet 2022, cela ne veut pas dire qu’on ne le conservera pas. » Avec le recrutement du Bosnien Marko Panic et du Suédois Karl Wallinius, Montpellier et ses Olympiques dorés Valentin Porte et Hugo Descat sont en ordre de marche pour débuter dès le dimanche 12, le championnat face à St Raphaël, avant d’attaquer l’Europe, trois jours plus tard, face aux Hongrois de Szeged. 


 
 
 
« Mosca » pivot efficace, attachant mais… tête en l’air
 

Lors de son passage à Sannois-St Gratien (en N1 entre 2014 et 2015) puis à Billère (en Proligue, la saison suivante), Lucas Dario Moscariello en a profité pour cultiver la langue française. Long intermède en Liga Asobal durant les cinq dernières saisons (Villa de Aranda et Cuenca) et voilà le natif de Buenos Aires surpris de nouveau, à franchir les Pyrénées. Non pas clandestinement mais pour occuper un poste à haute responsabilité au sein du MHB. « Je ne pouvais pas rêver mieux ! Ici, tout est balisé. Les ambitions sont claires. Il y a le championnat, les coupes et… la Ligue des Champions. C’est la 1ère fois que je vais y participer. Ça va être un vrai challenge pour moi et cela faisait partie de mes objectifs après celui de disputer les JO avec la sélection. Et puis Montpellier, c’est une histoire dans le handball. Les exigences sont importantes et je sais que le coach compte beaucoup sur moi. » D’autant que "Mosca" partagera le poste de pivot avec deux Minots de la même génération, Arthur Lenne et Veron Nacirovic. « Ils ont du talent et comme je suis plus expérimenté dans l’âge, je vais tenter de les guider. Mais je veux plus parler de complémentarité. Je suis sûr qu’il y aura une parfaite osmose. » S’il n’arrive pas en terrain conquis, l’Argentin est déjà très à l’aise dans son environnement héraultais. La présence de Diego Simonet, pensionnaire du club depuis… huit ans, facilite l’intégration. « C’est évident et pour moi, l’aide qu’il m’apporte au quotidien est importante. Par exemple, je comprends bien le Français, j’essaie de le parler (sourires) mais il y a encore des codes que je ne maîtrise pas. Avoir Diego à mes côtés, c’est sécurisant. » D’ailleurs, tiens, qu’en pense l’intéressé ? Le meneur de jeu ne se fait pas prier pour s'exprimer sur son compatriote. « C’est vrai qu’il n’est pas très connu mais tu vas voir, il a un énorme potentiel. Quand les dirigeants m’ont demandé mon avis, je n’ai pas hésité à leur dire de l’engager. C’est un travailleur, c’est un mort de faim sur chaque ballon, il nous sera très précieux en défense. En sélection par exemple, il s’est même imposé comme le patron, en 3. Il a une parfaite lecture du jeu et voit bien les espaces et comment il faut glisser. » D’accord, on a bien compris, "Mosca" est l’élément que Montpellier attendait. Plus dythirambique que le cadet des Simonet, cela n’existe pas. Et pourtant en creusant bien Lucas Moscariello présente quelques failles. Oh, elles ne sont pas dramatiques mais son partenaire ne va rien lui pardonner. « Lucas ? Il est un peu tête en l’air (rires). La ponctualité n’est pas son fort. Il oublie souvent ce qu’on lui dit. Pendant la prépa, il est déjà arrivé quatre fois en retard. Un jour, il a même oublié ses chaussures ! (rires bis). On ne va pas lui trouver des excuses parce qu’il est nouveau. Grâce à lui, à ce moment de la saison, la cagnotte des amendes entre joueurs n’a jamais été aussi bien garnie ! Mais bon, je ne suis pas inquiet, il va bien s’adapter. »  Et ce que le MHB espère, c’est que sur le terrain, cette épine dorsale, cette relation entre le pivot et son demi-centre, fonctionne à merveille. 

 
 
Les annonces du Montpellier Handball….

 

** Les sept 1ers matches de l’équipe 1 (toutes compétitions confondues) se dérouleront à l’Arena de Pérols. Le temps que le mythique « Bougnol » qui devrait être associé au nom d’un partenaire (naming) se refasse une beauté et soit de nouveau opérationnel, courant novembre. 

 
** Dix-sept nouveaux partenaires sont venus rejoindre les rangs du club VIP 
 
** Une nouvelle salle dont les contours sont encore tenus secrets devrait sortir de terre en 2024 
 

** Le club fait sa révolution en s’ouvrant à la pratique du hand au féminin. Avec la création d’une équipe U13 et U15 pour commencer, des U17 et toutes les catégories d’âge d’ici 2024. « Quand une jeune fille venait nous voir et voulait pratiquer sous les couleurs du MHB, on ne pouvait pas répondre à ses attentes, explique le président Julien Deljarry (photo ci-dessus). L’idée n’est pas d’aller débaucher dans d’autres clubs mais simplement de recevoir toutes celles qui veulent découvrir le hand. On va passer dans les écoles et proposer à tous ceux (garçons et filles) qui le veulent, de s’initier au hand. » Voilà un prosélytisme qu'on ne peut qu'encourager. 

 

Montpellier Handball s'est tourné vers le marché étranger 

LMSL

jeudi 2 septembre 2021 - © Yves Michel

 9 min 39 de lecture

Aucune recrue française n’est venue cette saison garnir les rangs du Montpellier Handball. C’est reparti comme au temps des Narcisse, Omeyer, Niko Karabatic et consorts. Les clubs étrangers sont toujours autant attirés par les talents de l’équipe de France qui chaque année, désertent la Starligue pour voir si la lumière éclaire mieux dans d’autres salles à l’extérieur du pays. Cinq recrues héraultaises pour 2021-2022 dont l’Argentin Lucas Moscariello, adoubé par son compatriote Diego Simonet.

La saison dernière, il y avait eu Benjamin Bataille, celle d'avant, Hugo Descat, Yanis Lenne et le retour de Kévin Bonnefoi de Nantes. A l'orée de l'exercice 2021-2022, Montpellier Handball a fait son recrutement à l'extérieur des frontières hexagonales. Quatre départs pour cinq arrivées dont un Islandais, un Argentin, un Croate, un Bosnien et un Suédois. Aucun Français, même si le club met en avant, l'incorporation de Charles Bolzinger et Arthur Lenne, deux jeunes formés à la MHB Academy dirigée par David Degouy et qui désormais font partie du groupe pro. Où sont donc passés les joueurs tricolores ? Excepté le retour de Sadou N’Tanzi de Toulouse, le PSG est dans le même cas. Où se situe le problème lorsqu’au même moment, des clubs comme Kielce ou Barcelone accueillent nos internationaux à bras ouverts ? « Quand je me suis présenté sur une liste à la Fédération, j’ai eu une discussion avec des élus en place en leur demandant ce qui était prévu dans la perspective des J.O de 2024 à Paris et si à ce moment-là, il y aurait beaucoup de joueurs de l’équipe de France évoluant dans notre championnat, s’interroge Patrice Canayer. » Et le manager général des champions d’Europe 2018 de remettre sur le tapis, l’idée de contingenter les clubs de Starligue au niveau des JIF (Jeunes Issus de la Formation Française). « La question à poser, c’est aussi vers les joueurs qu’elle est orientée. Pourquoi partent-ils à l’étranger ? » Le transfert le plus retentissant de l’intersaison concerne Melvyn Richardson qui après avoir été formé à Chambéry et fait le bonheur du MHB, est barcelonais depuis juillet. L'ex-Parisien Dylan Nahi lui, a pris la direction de Kielce, retrouver Nicolas Tournat. Ils seront rejoints en 2022 par Benoit Kounkoud et Nedim Remili. « Si Melvynn Richardson était resté, avoue le manager général du MHB, j’étais prêt à construire un projet autour de lui. Si Dylan Nahi avait voulu venir chez nous, j’étais prêt à l’accueillir. Si Tournat avait exprimé la même envie, j’aurais privilégié ce choix plutôt que d’aller chercher des pivots à l’étranger. Pourquoi ne se mobilise-t-on pas plus pour garder ce qui fait la fierté de notre formation ? Je pense tout simplement qu’aucune réflexion n’est menée entre la Fédé, la Ligue et les clubs pour trouver des solutions. » En novembre dernier, Philippe Bana a été élu président de la FFHB et la liste de Jean Pierre Feuillan (soutenue par Canayer) a terminé loin derrière. Les idées du coach héraultais ont été reléguées aux oubliettes. «J’avais pourtant proposé une vraie réflexion de fond. Qu’on ait un travail marketing pour faire en sorte que ces joueurs français et même joueuses, évoluent en France en 2024 ! Je m’en étais même ouvert à Guillaume Gille qui m’avait expliqué que ce n’était pas son rôle de gérer cette problématique, ce que je veux bien comprendre. Cet exode de nos nationaux est à mon sens, inquiétant. Que va apporter de plus Kielce en matière de garanties sportives à ceux qui se ruent là-bas ?  Je ne suis pas là pour imposer un point de vue, si tous ces talents partent ailleurs, tant mieux pour eux, je leur souhaite bon vent. Que je sache, sur les dernières années, les clubs de Starligue ont été plutôt compétitifs, non ? » Les 16 clubs du championnat d’élite ne peuvent donc pas rester les bras croisés et tentent d’attirer chez eux, ce qui se fait de mieux ailleurs. Echange de bon procédé… forcé. « Mais il ne faut pas rêver, le 5ème ou le 6ème Français ne vaut pas aujourd’hui le 1er Suédois ! » Patrice Canayer noircit à dessein le tableau. Dans le but de provoquer une prise de conscience. Tout en gardant un œil avisé sur le marché. « A Montpellier, nous trouverons toujours une place pour ceux qui veulent rester ou venir. » C’est ainsi que les Héraultais se renforceront dans un an avec l’Aixois Karl Konan et que le Nîmois Rémi Desbonnet fera un retour aux sources.



Cette saison, marquée par les retrouvailles avec la Ligue des Champions aux côtés de l’indéboulonnable Paris St Germain, 18 professionnels (un de plus que par le passé) porteront les couleurs à dominante bleu roi du MHB. Le contingent est donc bien fourni. « Oui mais bon, nous n’avons ni Hansen, ni Karabatic. Des joueurs à 2000 euros par mois, je peux en prendre 25 ! Nous cherchons en permanence le bon ratio entre la qualité et la quantité. On est sur une masse salariale autour de 3,2/3,3 millions d’euros. J’estime que l’effectif est homogène. » Montpellier a réussi à jongler entre jeunesse et expérience en attirant des profils particuliers et surtout en devenir. Le poste de pivot est caractéristique et renforce le constat. Aux côtés d’Arthur Lenne (20 ans), un bientôt trentenaire, l’Argentin Lucas Moscariello (voir plus bas) et un autre jeune, le Croate Veron Nacirovic (21 ans). « Le départ de Borges (le pivot portugais arrivé en juillet 2020) nous a obligé à avancer autrement. On s’est vite rendu compte qu’il n’était plus à l’aise chez nous. Son épouse était enceinte, il voulait rentrer au pays. Ce qu’on voulait faire sur deux saisons, on l’a accompli cette année. En recrutant Moscariello qui est je pense, j’espère, un gage de stabilité. Après, avec la confirmation d’Arthur Lenne, on avait le choix d’engager un autre profil expérimenté. Avec Nacirovic, on a parié sur l’avenir (contrat jusqu’en 2025). » Le plus surprenant dans le recrutement, c’est aussi, d’être allé chercher de l’inattendu. Exemple avec l’Islandais Olafur Gudmundsson (31 ans - notre photo ci-dessus à gauche aux côtés de Karl Wallinius). « Le seul endroit où j’avais un doute, reconnaît Patrice Canayer, c’était le secteur défensif parce que les jeunes manquent d’expérience à ce niveau. Le choix de Konan était une évidence, on voulait avancer sa venue en rachetant son contrat, on avait proposé une coquette somme mais Aix qui venait de perdre Bonnefond et Garcianda, a refusé. On s’est donc tourné vers Olafur. Il a signé pour un an avec en option, une saison supplémentaire. Même si Karl arrive en juillet 2022, cela ne veut pas dire qu’on ne le conservera pas. » Avec le recrutement du Bosnien Marko Panic et du Suédois Karl Wallinius, Montpellier et ses Olympiques dorés Valentin Porte et Hugo Descat sont en ordre de marche pour débuter dès le dimanche 12, le championnat face à St Raphaël, avant d’attaquer l’Europe, trois jours plus tard, face aux Hongrois de Szeged. 


 
 
 
« Mosca » pivot efficace, attachant mais… tête en l’air
 

Lors de son passage à Sannois-St Gratien (en N1 entre 2014 et 2015) puis à Billère (en Proligue, la saison suivante), Lucas Dario Moscariello en a profité pour cultiver la langue française. Long intermède en Liga Asobal durant les cinq dernières saisons (Villa de Aranda et Cuenca) et voilà le natif de Buenos Aires surpris de nouveau, à franchir les Pyrénées. Non pas clandestinement mais pour occuper un poste à haute responsabilité au sein du MHB. « Je ne pouvais pas rêver mieux ! Ici, tout est balisé. Les ambitions sont claires. Il y a le championnat, les coupes et… la Ligue des Champions. C’est la 1ère fois que je vais y participer. Ça va être un vrai challenge pour moi et cela faisait partie de mes objectifs après celui de disputer les JO avec la sélection. Et puis Montpellier, c’est une histoire dans le handball. Les exigences sont importantes et je sais que le coach compte beaucoup sur moi. » D’autant que "Mosca" partagera le poste de pivot avec deux Minots de la même génération, Arthur Lenne et Veron Nacirovic. « Ils ont du talent et comme je suis plus expérimenté dans l’âge, je vais tenter de les guider. Mais je veux plus parler de complémentarité. Je suis sûr qu’il y aura une parfaite osmose. » S’il n’arrive pas en terrain conquis, l’Argentin est déjà très à l’aise dans son environnement héraultais. La présence de Diego Simonet, pensionnaire du club depuis… huit ans, facilite l’intégration. « C’est évident et pour moi, l’aide qu’il m’apporte au quotidien est importante. Par exemple, je comprends bien le Français, j’essaie de le parler (sourires) mais il y a encore des codes que je ne maîtrise pas. Avoir Diego à mes côtés, c’est sécurisant. » D’ailleurs, tiens, qu’en pense l’intéressé ? Le meneur de jeu ne se fait pas prier pour s'exprimer sur son compatriote. « C’est vrai qu’il n’est pas très connu mais tu vas voir, il a un énorme potentiel. Quand les dirigeants m’ont demandé mon avis, je n’ai pas hésité à leur dire de l’engager. C’est un travailleur, c’est un mort de faim sur chaque ballon, il nous sera très précieux en défense. En sélection par exemple, il s’est même imposé comme le patron, en 3. Il a une parfaite lecture du jeu et voit bien les espaces et comment il faut glisser. » D’accord, on a bien compris, "Mosca" est l’élément que Montpellier attendait. Plus dythirambique que le cadet des Simonet, cela n’existe pas. Et pourtant en creusant bien Lucas Moscariello présente quelques failles. Oh, elles ne sont pas dramatiques mais son partenaire ne va rien lui pardonner. « Lucas ? Il est un peu tête en l’air (rires). La ponctualité n’est pas son fort. Il oublie souvent ce qu’on lui dit. Pendant la prépa, il est déjà arrivé quatre fois en retard. Un jour, il a même oublié ses chaussures ! (rires bis). On ne va pas lui trouver des excuses parce qu’il est nouveau. Grâce à lui, à ce moment de la saison, la cagnotte des amendes entre joueurs n’a jamais été aussi bien garnie ! Mais bon, je ne suis pas inquiet, il va bien s’adapter. »  Et ce que le MHB espère, c’est que sur le terrain, cette épine dorsale, cette relation entre le pivot et son demi-centre, fonctionne à merveille. 

 
 
Les annonces du Montpellier Handball….

 

** Les sept 1ers matches de l’équipe 1 (toutes compétitions confondues) se dérouleront à l’Arena de Pérols. Le temps que le mythique « Bougnol » qui devrait être associé au nom d’un partenaire (naming) se refasse une beauté et soit de nouveau opérationnel, courant novembre. 

 
** Dix-sept nouveaux partenaires sont venus rejoindre les rangs du club VIP 
 
** Une nouvelle salle dont les contours sont encore tenus secrets devrait sortir de terre en 2024 
 

** Le club fait sa révolution en s’ouvrant à la pratique du hand au féminin. Avec la création d’une équipe U13 et U15 pour commencer, des U17 et toutes les catégories d’âge d’ici 2024. « Quand une jeune fille venait nous voir et voulait pratiquer sous les couleurs du MHB, on ne pouvait pas répondre à ses attentes, explique le président Julien Deljarry (photo ci-dessus). L’idée n’est pas d’aller débaucher dans d’autres clubs mais simplement de recevoir toutes celles qui veulent découvrir le hand. On va passer dans les écoles et proposer à tous ceux (garçons et filles) qui le veulent, de s’initier au hand. » Voilà un prosélytisme qu'on ne peut qu'encourager. 

 

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