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Montpellier a laminé Paris

Coupe de France

mercredi 5 avril 2023 - © Yves Michel

 6 min 10 de lecture

Au terme d'une rencontre à sens unique, Montpellier s'est imposé face au PSG (33-20) et se qualifie pour la finale de la Coupe de France qui aura lieu à la mi-juin à Paris-Bercy. Face à Nantes ou Pays d'Aix qui s'affrontent ce mercredi soir en Loire-Atlantique. Les Héraultais ont donné une véritable leçon à un adversaire totalement à la dérive.

Pour Paris, si dominateur depuis 10 ans, certains vont parler d’humiliation, d’accident industriel, de contresens pour des joueurs choyés qui l’espace d’une soirée, ont donné l'impression d'être en réelle souffrance. Du côté de Montpellier, on évoquera le sérieux, la détermination et l’abnégation qui ont conduit les joueurs de Patrice Canayer à relever ce qui pouvait ressembler à un véritable défi dans une semaine marathon qui se terminera samedi par un périlleux déplacement à Nantes en championnat. Les Héraultais se sont certainement souvenus de leur dernier rendez-vous face au même adversaire en coupe de France. C’était il y a un an, pratiquement jour pour jour et en quarts de finale, les Parisiens s’étaient largement imposés 41 à 24.  Ce mardi 4 avril dans une Sud de France Arena prise d’assaut, les meilleurs ont gagné. Tout simplement. On le sait, s’ils avaient à choisir dans les trophées qui leur sont actuellement proposés, Valentin Porte et les siens lorgneraient plutôt vers le titre national. Mais la Coupe de France fait aussi partie de l’ADN du club et Patrice Canayer n’a jamais caché son amour pour cette compétition. Que s’est-il réellement passé ? Cette confrontation n’a-t-elle pas commencé à se jouer avant le coup d’envoi, hors du terrain ? Privé depuis quelques matches de Nikola Karabatic (phlébite) mais aussi pour ce déplacement de Mathieu Grébille et Adama Keita, le PSG était diminué. Tout autant que son adversaire. Sur cet équilibre des forces, le MHB savait qu’il ne pouvait compter sur ses deux ailiers gauches initiaux (Descat jusqu’à la fin de la saison et Pellas pour encore quelques jours) et que Kyllian Villeminot faisait lui aussi défaut. Mais le PSG a-t-il logistiquement préparé au mieux cette rencontre ? En choisissant d’arriver sur place dans la matinée et non la veille. Sauf que par les temps qui courent, compter à 100% sur la fiabilité du TGV n’est pas une réelle garantie et le périple habituellement avalé en 3h30 s’est transformé en véritable cauchemar. Un incident technique (problème apparemment de caténaires) a perturbé le voyage. Du coup, la délégation parisienne a rallié son hôtel en milieu d’après-midi.  



Même si Janik Green a dégainé le 1er (deux arrêts en moins de 5 minutes), c’est à peu près tout ce que produira le portier danois. Car en face, c’est un minot de 22 ans qui va rapidement lui voler la vedette. Il n’y a presque plus de dithyrambe pour caractériser ce que réalise Charles Bolzinger depuis que Patrice Canayer a décidé de lui confier le rôle de n°1 dans les cages. Encore une fois, le natif de Frontignan a été un des facteurs X de la rencontre, encore une fois, il a survolé les débats et a pris un malin plaisir à déjouer les tentatives de Balaguer, Prandi, Mathé et autre Steins. C’est d’ailleurs après avoir mis en échec par deux fois en 10 secondes, le demi-centre de Paris, sur son 5ème arrêt et une réalisation de Valentin Porte que le MHB a définitivement fait le break (9-5 à la 15ème). Personne à ce moment-là de la partie ne se doutait que la cause était entendue. Que l’affaire était pliée. Mais le minot a persisté et a choisi ses cibles. Kristopans, Ferran Solé et le joker Nenadic sont passés sous ses fourches caudines sans compter en cette 1ère période, l’arrêt sur un 7 m de Syprzak. Il fallait presque se pincer pour y croire lorsqu’après 23 minutes, les champions de France accusaient un retard de 7 longueurs et de 8 à la pause. En trente minutes, ce qui s’apparente à la meilleure attaque du championnat n’avait inscrit que huit buts pour le double encaissé ! 

Ce mardi soir, sur le parquet, il y avait deux tempéraments. Celui d’une équipe rayonnante, celui d’une équipe en plein doute. Car l’hémorragie ne s’est pas arrêtée après le retour du vestiaire. Paris a continué à perdre des ballons (13 sur l’ensemble du match) et à se faire sanctionner. Stas Skube à la baguette, parfaitement épaulé par Valentin Porte et un Diego Simonet en pleine bourre (6 buts chacun), la rentrée concluante de Julien Bos (5 réalisations), une défense intraitable qui n’est pas la meilleure de Starligue par hasard, bref, le scénario et l’épilogue étaient connus. Charles Bolzinger, dix parades dans le 1er acte, 14 (à près de 47% de réussite) lorsqu’il laissera sa place à Rémi Desbonnet, est sorti sous les vivas appuyés d’un public en liesse. 

Montpellier est le 1er qualifié pour la finale de la Coupe de France programmée à l’Accor Arena de Bercy, le 10 juin prochain. L’adversaire sera connu ce mercredi soir à l’issue de la confrontation entre Nantes et Aix en Provence. Mais on ne le répètera jamais assez, la coupe n’est qu’une étape pour Yanis Lenne et consorts. Ils n’auront que très peu de temps pour savourer cette belle soirée. Dans trois jours, déplacement en Loire-Atlantique pour la 23ème journée de championnat avant de retrouver Lisbonne, en quarts de finale de la Ligue Européenne, mardi. Même s’ils sont en tête avec 2 pts d’avance sur le PSG et 3 sur le ‘’H’’, le titre n’est pas encore en poche. L’histoire parait bien écrite mais tout peut encore arriver. Mais le MHB qui fête cette saison son 41ème anniversaire n’a jamais été en aussi bonne posture pour renouer avec le plaisir total. 



Les coaches en conférence de presse....

Patrice CANAYER (MHB) : "L'an dernier, j'étais dans la même situation que Raul, sur la même période. Le match a été quasi idéal pour nous. Ça  arrive comme ça de temps en temps. Après, c'est un match de Coupe. Que tu gagnes de un, de quatre ou de dix buts, ce n'est pas le plus important. Le plus important est de gagner. Je retiens l'engagement, la qualité du jeu et l'audace des joueurs. J'ai beaucoup aimé la seconde période. Il ne fallait pas redonner espoir à Paris. Cela veut dire que l'on maîtrise certains éléments de la compétition surtout dans le comportement. C'est un très bon match pour démarrer la semaine. Je suis très heureux que les joueurs aient pu partager ce moment avec le public. Aujourd'hui, c'est important de parler humilité et travail ainsi que humilité et ambition. Ce ne sont pas des effets de mode. On a utilisé plusieurs organisations pour perturber à chaque fois les joueurs parisiens. Ce soir, la partition est excellente."

Raul GONZALEZ (PSG) : "C'est ma faute. Je n'ai pas su trouver de solutions. Ils ont été plus forts que nous pendant 60 minutes. On a fait beaucoup d'erreurs en attaque, notamment dans les un contre un. On a fait beaucoup d'erreurs en défense aussi. C'est comme ça. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. On va regarder la vidéo pour se faire une idée. Félicitations à Montpellier, la salle était pleine. À Patrice, aussi, pour cette victoire."

Le reportage photos MHB-PSG par Patrick Davignon 



Montpellier a laminé Paris  

Coupe de France

mercredi 5 avril 2023 - © Yves Michel

 6 min 10 de lecture

Au terme d'une rencontre à sens unique, Montpellier s'est imposé face au PSG (33-20) et se qualifie pour la finale de la Coupe de France qui aura lieu à la mi-juin à Paris-Bercy. Face à Nantes ou Pays d'Aix qui s'affrontent ce mercredi soir en Loire-Atlantique. Les Héraultais ont donné une véritable leçon à un adversaire totalement à la dérive.

Pour Paris, si dominateur depuis 10 ans, certains vont parler d’humiliation, d’accident industriel, de contresens pour des joueurs choyés qui l’espace d’une soirée, ont donné l'impression d'être en réelle souffrance. Du côté de Montpellier, on évoquera le sérieux, la détermination et l’abnégation qui ont conduit les joueurs de Patrice Canayer à relever ce qui pouvait ressembler à un véritable défi dans une semaine marathon qui se terminera samedi par un périlleux déplacement à Nantes en championnat. Les Héraultais se sont certainement souvenus de leur dernier rendez-vous face au même adversaire en coupe de France. C’était il y a un an, pratiquement jour pour jour et en quarts de finale, les Parisiens s’étaient largement imposés 41 à 24.  Ce mardi 4 avril dans une Sud de France Arena prise d’assaut, les meilleurs ont gagné. Tout simplement. On le sait, s’ils avaient à choisir dans les trophées qui leur sont actuellement proposés, Valentin Porte et les siens lorgneraient plutôt vers le titre national. Mais la Coupe de France fait aussi partie de l’ADN du club et Patrice Canayer n’a jamais caché son amour pour cette compétition. Que s’est-il réellement passé ? Cette confrontation n’a-t-elle pas commencé à se jouer avant le coup d’envoi, hors du terrain ? Privé depuis quelques matches de Nikola Karabatic (phlébite) mais aussi pour ce déplacement de Mathieu Grébille et Adama Keita, le PSG était diminué. Tout autant que son adversaire. Sur cet équilibre des forces, le MHB savait qu’il ne pouvait compter sur ses deux ailiers gauches initiaux (Descat jusqu’à la fin de la saison et Pellas pour encore quelques jours) et que Kyllian Villeminot faisait lui aussi défaut. Mais le PSG a-t-il logistiquement préparé au mieux cette rencontre ? En choisissant d’arriver sur place dans la matinée et non la veille. Sauf que par les temps qui courent, compter à 100% sur la fiabilité du TGV n’est pas une réelle garantie et le périple habituellement avalé en 3h30 s’est transformé en véritable cauchemar. Un incident technique (problème apparemment de caténaires) a perturbé le voyage. Du coup, la délégation parisienne a rallié son hôtel en milieu d’après-midi.  



Même si Janik Green a dégainé le 1er (deux arrêts en moins de 5 minutes), c’est à peu près tout ce que produira le portier danois. Car en face, c’est un minot de 22 ans qui va rapidement lui voler la vedette. Il n’y a presque plus de dithyrambe pour caractériser ce que réalise Charles Bolzinger depuis que Patrice Canayer a décidé de lui confier le rôle de n°1 dans les cages. Encore une fois, le natif de Frontignan a été un des facteurs X de la rencontre, encore une fois, il a survolé les débats et a pris un malin plaisir à déjouer les tentatives de Balaguer, Prandi, Mathé et autre Steins. C’est d’ailleurs après avoir mis en échec par deux fois en 10 secondes, le demi-centre de Paris, sur son 5ème arrêt et une réalisation de Valentin Porte que le MHB a définitivement fait le break (9-5 à la 15ème). Personne à ce moment-là de la partie ne se doutait que la cause était entendue. Que l’affaire était pliée. Mais le minot a persisté et a choisi ses cibles. Kristopans, Ferran Solé et le joker Nenadic sont passés sous ses fourches caudines sans compter en cette 1ère période, l’arrêt sur un 7 m de Syprzak. Il fallait presque se pincer pour y croire lorsqu’après 23 minutes, les champions de France accusaient un retard de 7 longueurs et de 8 à la pause. En trente minutes, ce qui s’apparente à la meilleure attaque du championnat n’avait inscrit que huit buts pour le double encaissé ! 

Ce mardi soir, sur le parquet, il y avait deux tempéraments. Celui d’une équipe rayonnante, celui d’une équipe en plein doute. Car l’hémorragie ne s’est pas arrêtée après le retour du vestiaire. Paris a continué à perdre des ballons (13 sur l’ensemble du match) et à se faire sanctionner. Stas Skube à la baguette, parfaitement épaulé par Valentin Porte et un Diego Simonet en pleine bourre (6 buts chacun), la rentrée concluante de Julien Bos (5 réalisations), une défense intraitable qui n’est pas la meilleure de Starligue par hasard, bref, le scénario et l’épilogue étaient connus. Charles Bolzinger, dix parades dans le 1er acte, 14 (à près de 47% de réussite) lorsqu’il laissera sa place à Rémi Desbonnet, est sorti sous les vivas appuyés d’un public en liesse. 

Montpellier est le 1er qualifié pour la finale de la Coupe de France programmée à l’Accor Arena de Bercy, le 10 juin prochain. L’adversaire sera connu ce mercredi soir à l’issue de la confrontation entre Nantes et Aix en Provence. Mais on ne le répètera jamais assez, la coupe n’est qu’une étape pour Yanis Lenne et consorts. Ils n’auront que très peu de temps pour savourer cette belle soirée. Dans trois jours, déplacement en Loire-Atlantique pour la 23ème journée de championnat avant de retrouver Lisbonne, en quarts de finale de la Ligue Européenne, mardi. Même s’ils sont en tête avec 2 pts d’avance sur le PSG et 3 sur le ‘’H’’, le titre n’est pas encore en poche. L’histoire parait bien écrite mais tout peut encore arriver. Mais le MHB qui fête cette saison son 41ème anniversaire n’a jamais été en aussi bonne posture pour renouer avec le plaisir total. 



Les coaches en conférence de presse....

Patrice CANAYER (MHB) : "L'an dernier, j'étais dans la même situation que Raul, sur la même période. Le match a été quasi idéal pour nous. Ça  arrive comme ça de temps en temps. Après, c'est un match de Coupe. Que tu gagnes de un, de quatre ou de dix buts, ce n'est pas le plus important. Le plus important est de gagner. Je retiens l'engagement, la qualité du jeu et l'audace des joueurs. J'ai beaucoup aimé la seconde période. Il ne fallait pas redonner espoir à Paris. Cela veut dire que l'on maîtrise certains éléments de la compétition surtout dans le comportement. C'est un très bon match pour démarrer la semaine. Je suis très heureux que les joueurs aient pu partager ce moment avec le public. Aujourd'hui, c'est important de parler humilité et travail ainsi que humilité et ambition. Ce ne sont pas des effets de mode. On a utilisé plusieurs organisations pour perturber à chaque fois les joueurs parisiens. Ce soir, la partition est excellente."

Raul GONZALEZ (PSG) : "C'est ma faute. Je n'ai pas su trouver de solutions. Ils ont été plus forts que nous pendant 60 minutes. On a fait beaucoup d'erreurs en attaque, notamment dans les un contre un. On a fait beaucoup d'erreurs en défense aussi. C'est comme ça. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. On va regarder la vidéo pour se faire une idée. Félicitations à Montpellier, la salle était pleine. À Patrice, aussi, pour cette victoire."

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Le match

 lundi 3 avril 2023

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 20 | Buts : 6 | Pd : 3 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 20 | Arr Tot : 14 / 30 (46,7 %)