Tranquillement installées dans leur nouvel environnement danois à Herning (sur la péninsule du Jutland) après avoir quitté la Norvège et Trondheim, les Françaises ont pu tranquillement suivre le quart de finale entre la Suède et l'Allemagne. Une confrontation décisive pour connaître leur adversaire vendredi en demie. Et elles n'ont pas eu à attendre bien longtemps pour se faire une idée des forces en présence. En moins d'un quart d'heure, les Suédoises ont tué la rencontre en exploitant les fautes techniques adverses, en imposant leur rapidité et leur tempo, aidées par une défense très mobile devant une gardienne Johanna Bundsen en réussite (9 parades en 30'). Menée 7-0, la Mannschaft n'a que très timidement réagi (1er but à la 14ème), obligeant son coach à user son 2ème temps mort après 20 minutes. La Suède a rendu quelques ballons... mal exploités par son adversaire. Si bien qu'elle a augmenté son crédit et a pu regagner les vestiaires avec dix longueurs d'avance (16-6). Que pouvaient espérer les partenaires de la Messine Alina Grijseels ? Relever la tête ? Tenter un baroud d’honneur ? Elles vont en tout cas, montrer de meilleures dispositions. Avec les arrêts de Sarah Wachter (la Brestoise Filter est totalement passée à côté de son match) et un jeu plus fluide. Avec simplement quatre buts à remonter à 7 minutes de la fin (22-18), tout était encore possible. Sauf que derrière, les Suédoises ont décidé de réagir. En retrouvant quelques-unes des valeurs qui les avaient rendues irrésistibles dans le 1er acte.  

Elles obtiennent ce qu’elles étaient venues chercher. Retrouver le carré final et la France dès vendredi. Comme en 2021, aux Jeux d’été à Tokyo (en phase de groupe avec un nul 28-28 après que les Bleues soient menées de deux buts à 2’ de la fin) et en quart de finale du Mondial espagnol en décembre (avec cette fois, une victoire tricolore 31-26 échafaudée notamment en 2ème période). 

Dans cette équipe suédoise, le danger peut venir de partout. De l’excellente gardienne, Johanna Bundsen, des deux ailières Nathalie Hagman à droite et Olivia Mellegard à gauche, de la pivot Linn Blohm ou de l’arrière gauche Jamina Roberts. Sans oublier, la demi-centre Jenny Carlson (photo de tête) arrivée en tant que joker médical en mars 2022 à Brest et qui a décidé de prolonger son aventure bretonne jusqu’en 2024. Entre temps, elle a pris le brassard de capitaine et à 28 ans, de l’assurance en sélection nationale. Deux autres joueuses suédoises évoluant à Nantes en Ligue Butagaz font partie du groupe. La pivot Anna Lagerquist et la demi-centre Carin Strömberg (plus utilisée comme joker par Tomas Axnér puisqu’elle n’a disputé qu’un match depuis le début de la compétition).