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Avec Aminata Cissokho, un autre Paris 92 - Brest est possible

Coupe de France

mardi 30 janvier 2024 - © Laurent Hoppe

 5 min 25 de lecture

Battu deux fois de deux buts en championnat par le BBH, le club de la capitale retrouve les Finistériennes en quart, ce mercredi. Son ailière gauche franco-sénégalaise espère que le contexte de l'élimination directe, l'avantage du terrain offriront une issue plus favorable aux finalistes de l'édition 2023. Une qualification parisienne demandera également moins de passages à vide, plus de réalisme.

Il n'est jamais trop tard pour lancer une carrière. Aminata Cissokho était déjà adolescente quand elle s'est mise au handball, à 13 ans, dans sa ville d'Aubervilliers. « J'ai commencé à la bonne période, parce que tout s'est enchaîné assez rapidement », constate l'ailière gauche (22 ans et demi aujourd'hui) qui fut d'abord arrière. Sélections départementales, d'Ile-de-France, trois années de CREPS sous la direction d'Eric Calcagnini, N2 en surclassement « parce que le contexte m'y obligeait. En parallèle, j'avais des sélections en équipe de France cadettes et juniors, et il fallait que j'aie au minimum un niveau de Nationale. »

Le mode avance rapide est resté actif à Paris 92. La Lionne... ascendant lionne (elle a joué le Mondial 2023 avec la sélection sénégalaise, également coachée par Yacine Messaoudi) a découvert l'élite trois mois seulement après son entrée au centre de formation, à l'été 2019. Garante, telles son binôme de coin Alice Mazens ou Déborah Lassource, de l'identité francilienne du club, la licenciée en langues étrangères appliquées qui prépare une reprise d'études dans les ressources humaines a trouvé sa place à l'aide, entre autres, de son « petit penchant » pour défendre. Lequel sera mis à l'épreuve des Brestoises un deuxième mercredi de suite.

En championnat, ces dernières l'ont emporté, à l'aller (31-33) comme au retour (26-24), sur des écarts identiques : +7 à la mi-temps, +2 au final. Lassées de courir en vain derrière le score, Aminata Cissokho et sa bande veulent croire que ce quart de finale de Coupe de France ne sera pas trop répétitif.

 

Aminata, pourquoi les premières périodes contre Brest paraissent-elles plus compliquées que les secondes, cette saison ?

De manière générale, je trouve qu'on a souvent du mal à gérer les entames de matches. On l'a vu sur le match de championnat à Brest, la semaine dernière, et on le paie en final en perdant de deux buts. Ce n'est qu'en seconde mi-temps qu'on arrive à se remobiliser, à avoir moins de déchet. C'était la même chose au match aller. Quand on est à -7 à la mi-temps (18-11) contre une équipe de Brest assez chirurgicale, on paie cash nos erreurs. On a surtout buté sur la finition. La gardienne (Julie Foggéa) nous a fait pas mal d'arrêts, surtout à 6 mètres. C'est l'une des principales raisons de cet écart.

 

Sont-ce donc les duels tireuse-gardienne, la gestion des temps faibles que Paris devra soigner ce mercredi ?

Les temps faibles dans un match, ça peut arriver. Le truc, c'est de réussir à les rétrécir au maximum, et de trouver plus d'efficacité dans la finition. On peut aussi être plus agressives en défense, ce qu'on a réussi à faire en deuxième partie de match pour recoller au score.


Jouer un match à élimination directe, à domicile de surcroît, peut-il modifier le rapport de forces ?

Bien sûr. Entre la semaine dernière et le match de mercredi, ce ne sera pas du tout le même scénario. On ne peut pas se dire que ça va être la même chose, ça peut totalement changer. Ce n'est pas la même compétition, pas forcément le même enjeu.

 

La finale 2024 de Coupe de France se jouera dans la nouvelle Arena du XVIIIème arrondissement, à deux pas de la Seine-Saint-Denis où vous avez grandi. L'envie d'en jouer une deuxième consécutive en est-elle plus forte ?

Vous me l'apprenez, j'en suis ravie. J'ai déjà vécu une finale à Bercy l'année dernière (perdue 25-38 contre Metz), c'était une expérience incroyable. En vivre une dans mon département de cœur, où j'ai commencé le hand, ce serait vraiment ouf !

 

Quelle note, ou appréciation, donneriez-vous à la demi-saison de Paris 92, quatrième de LBE ?

Je suis satisfaite. Sur 13 matches (aller), on en gagne 10. On n'a pas laissé filer de matches, hormis les confrontations avec les équipes au-dessus de nous au classement, ou au même niveau. On perd d'un but contre Nantes à domicile, de deux contre Brest à domicile (*). Ce sont des matches sur lesquels on doit pouvoir s'améliorer, gratter des choses en deuxième partie de saison. Le bilan reste favorable, mais on cherche encore à s'améliorer. Si on continue dans cette dynamique-là, on doit pouvoir réussir à retrouver l'Europe la saison prochaine.

 

Alice Mazens, l'ailière gauche titulaire, a joué les deux tiers du match de LBE à Brest. Vous, le tiers restant. Est-ce la répartition habituelle des temps de jeu à votre poste ?

Il n'y a pas de répartition fixe. Ca dépend des matches, des circonstances. On reste des sportives de haut niveau, il y a des moments où on est dans le match et d'autres, un peu moins. Alice fait son travail sur le terrain. Si je dois jouer un peu moins parce qu'elle est très bien, ça ne me pose pas de problème.


Comment avez-vous réagi en apprenant le départ de Yacine Messaoudi en fin de saison ?

Ca fait un petit pincement au cœur. Yacine est un entraîneur que j'affectionne, avec lequel j'ai découvert le haut niveau. Il m'a fait passer un cap, très clairement. Je lui souhaite le meilleur pour la suite.

 

Votre premier contrat professionnel, paraphé en 2022, expire en juin. Votre avenir s'écrira-t-il toujours avec Paris, ou passera-t-il par un transfert ?

Pour l'instant, la réflexion est en cours. Je ne veux pas trop en parler.

 

(*) Aminata Cissokho met à part la défaite inaugurale de Paris 92 à Metz (39-24).


Le programme des quarts de finale

Paris 92 – Brest (20h30, palais des sports Charpentier à Issy)

Metz – Chambray-les-Tours (19h30)

Besançon – Nantes (20 h)

Nice – Dijon (20h30)

Demi-finales le dernier week-end de mars, finale le 18 mai à Paris.

Avec Aminata Cissokho, un autre Paris 92 - Brest est possible 

Coupe de France

mardi 30 janvier 2024 - © Laurent Hoppe

 5 min 25 de lecture

Battu deux fois de deux buts en championnat par le BBH, le club de la capitale retrouve les Finistériennes en quart, ce mercredi. Son ailière gauche franco-sénégalaise espère que le contexte de l'élimination directe, l'avantage du terrain offriront une issue plus favorable aux finalistes de l'édition 2023. Une qualification parisienne demandera également moins de passages à vide, plus de réalisme.

Il n'est jamais trop tard pour lancer une carrière. Aminata Cissokho était déjà adolescente quand elle s'est mise au handball, à 13 ans, dans sa ville d'Aubervilliers. « J'ai commencé à la bonne période, parce que tout s'est enchaîné assez rapidement », constate l'ailière gauche (22 ans et demi aujourd'hui) qui fut d'abord arrière. Sélections départementales, d'Ile-de-France, trois années de CREPS sous la direction d'Eric Calcagnini, N2 en surclassement « parce que le contexte m'y obligeait. En parallèle, j'avais des sélections en équipe de France cadettes et juniors, et il fallait que j'aie au minimum un niveau de Nationale. »

Le mode avance rapide est resté actif à Paris 92. La Lionne... ascendant lionne (elle a joué le Mondial 2023 avec la sélection sénégalaise, également coachée par Yacine Messaoudi) a découvert l'élite trois mois seulement après son entrée au centre de formation, à l'été 2019. Garante, telles son binôme de coin Alice Mazens ou Déborah Lassource, de l'identité francilienne du club, la licenciée en langues étrangères appliquées qui prépare une reprise d'études dans les ressources humaines a trouvé sa place à l'aide, entre autres, de son « petit penchant » pour défendre. Lequel sera mis à l'épreuve des Brestoises un deuxième mercredi de suite.

En championnat, ces dernières l'ont emporté, à l'aller (31-33) comme au retour (26-24), sur des écarts identiques : +7 à la mi-temps, +2 au final. Lassées de courir en vain derrière le score, Aminata Cissokho et sa bande veulent croire que ce quart de finale de Coupe de France ne sera pas trop répétitif.

 

Aminata, pourquoi les premières périodes contre Brest paraissent-elles plus compliquées que les secondes, cette saison ?

De manière générale, je trouve qu'on a souvent du mal à gérer les entames de matches. On l'a vu sur le match de championnat à Brest, la semaine dernière, et on le paie en final en perdant de deux buts. Ce n'est qu'en seconde mi-temps qu'on arrive à se remobiliser, à avoir moins de déchet. C'était la même chose au match aller. Quand on est à -7 à la mi-temps (18-11) contre une équipe de Brest assez chirurgicale, on paie cash nos erreurs. On a surtout buté sur la finition. La gardienne (Julie Foggéa) nous a fait pas mal d'arrêts, surtout à 6 mètres. C'est l'une des principales raisons de cet écart.

 

Sont-ce donc les duels tireuse-gardienne, la gestion des temps faibles que Paris devra soigner ce mercredi ?

Les temps faibles dans un match, ça peut arriver. Le truc, c'est de réussir à les rétrécir au maximum, et de trouver plus d'efficacité dans la finition. On peut aussi être plus agressives en défense, ce qu'on a réussi à faire en deuxième partie de match pour recoller au score.


Jouer un match à élimination directe, à domicile de surcroît, peut-il modifier le rapport de forces ?

Bien sûr. Entre la semaine dernière et le match de mercredi, ce ne sera pas du tout le même scénario. On ne peut pas se dire que ça va être la même chose, ça peut totalement changer. Ce n'est pas la même compétition, pas forcément le même enjeu.

 

La finale 2024 de Coupe de France se jouera dans la nouvelle Arena du XVIIIème arrondissement, à deux pas de la Seine-Saint-Denis où vous avez grandi. L'envie d'en jouer une deuxième consécutive en est-elle plus forte ?

Vous me l'apprenez, j'en suis ravie. J'ai déjà vécu une finale à Bercy l'année dernière (perdue 25-38 contre Metz), c'était une expérience incroyable. En vivre une dans mon département de cœur, où j'ai commencé le hand, ce serait vraiment ouf !

 

Quelle note, ou appréciation, donneriez-vous à la demi-saison de Paris 92, quatrième de LBE ?

Je suis satisfaite. Sur 13 matches (aller), on en gagne 10. On n'a pas laissé filer de matches, hormis les confrontations avec les équipes au-dessus de nous au classement, ou au même niveau. On perd d'un but contre Nantes à domicile, de deux contre Brest à domicile (*). Ce sont des matches sur lesquels on doit pouvoir s'améliorer, gratter des choses en deuxième partie de saison. Le bilan reste favorable, mais on cherche encore à s'améliorer. Si on continue dans cette dynamique-là, on doit pouvoir réussir à retrouver l'Europe la saison prochaine.

 

Alice Mazens, l'ailière gauche titulaire, a joué les deux tiers du match de LBE à Brest. Vous, le tiers restant. Est-ce la répartition habituelle des temps de jeu à votre poste ?

Il n'y a pas de répartition fixe. Ca dépend des matches, des circonstances. On reste des sportives de haut niveau, il y a des moments où on est dans le match et d'autres, un peu moins. Alice fait son travail sur le terrain. Si je dois jouer un peu moins parce qu'elle est très bien, ça ne me pose pas de problème.


Comment avez-vous réagi en apprenant le départ de Yacine Messaoudi en fin de saison ?

Ca fait un petit pincement au cœur. Yacine est un entraîneur que j'affectionne, avec lequel j'ai découvert le haut niveau. Il m'a fait passer un cap, très clairement. Je lui souhaite le meilleur pour la suite.

 

Votre premier contrat professionnel, paraphé en 2022, expire en juin. Votre avenir s'écrira-t-il toujours avec Paris, ou passera-t-il par un transfert ?

Pour l'instant, la réflexion est en cours. Je ne veux pas trop en parler.

 

(*) Aminata Cissokho met à part la défaite inaugurale de Paris 92 à Metz (39-24).


Le programme des quarts de finale

Paris 92 – Brest (20h30, palais des sports Charpentier à Issy)

Metz – Chambray-les-Tours (19h30)

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