Depuis l'Accor Arena de Bercy...

Dans un Accor Arena de Bercy qui se remplit doucement mais sûrement, les Nîmoises avaient un objectif clair : conclure leur saison de rêve par un titre supplémentaire. Déjà sacrées championnes de Nationale 1 et assurées de la montée en D2F, elles disputaient ce dimanche leur première finale de Coupe de France fédérale féminine. Face à elles, un adversaire bien connu : La Motte-Servolex. Une équipe qu’elles ont déjà dominée à deux reprises en championnat (23-28 à l’aller, 36-29 au retour), mais qui n’avait clairement pas fait le déplacement pour faire de la figuration.

Le début de match tourne pourtant en faveur des Savoyardes, bien en jambes. Mais Nîmes n’a pas tardé à recoller. Sous l’impulsion d’une Laurie Carretero-Fontaine impeccable dans les cages, les Gardoises infligent un 4-0 à leurs adversaires et prennent les commandes à la 15e minute.

Déjà auréolée d’un succès masculin la veille avec le Handball Club Bourgetain, la Savoie espérait un doublé. Portées par une Camille Finnax supersonique en contre-attaque, les joueuses de Florian Batti recollent juste avant la pause. La capitaine, Lisa Richard, avait beaucoup travaillé avant ce match : « On peut être fières de nous. On a fait beaucoup de vidéo pour regarder les automatismes qu’elles pouvaient avoir. Même en connaissant leurs tactiques, ça reste de superbes joueuses, et certains éléments sont durs à contrer. Mais dans tous les cas, c’était un super moment qu’on n’oubliera pas ! »

Mais ce sont bien les Nîmoises qui rentrent aux vestiaires avec une courte avance (14-12), un scénario similaire à leurs précédentes confrontations.

Nîmes accélère, La Motte s’essouffle

Dès la reprise, le rythme s’emballe. Les échanges sont intenses, et le mano à mano se poursuit. Chaque but des Vertes trouve rapidement réponse… jusqu’à ce que la défense nîmoise, plus rigoureuse, commence à faire la différence. Un plan de jeu bien pensé par l'entraîneur nîmois, Antoine Soulier : « On avait affiné les choses en préparant cet adversaire, joueuse par joueuse. On savait que leur argument premier, c’était les montées de balle et l’agressivité défensive. On a laissé passer la première vague en première mi-temps puis on a su dérouler ensuite, c’est beaucoup de soulagement. »

Les Savoyardes s’en remettent à des tirs de loin ou à des exploits individuels, quand les Nîmoises trouvent encore des espaces et concrétisent leurs possessions. À l’entrée du dernier quart d’heure, l’écart enfle : Nîmes mène de cinq buts, profitant des errances défensives adverses. Le suspense s’évapore peu à peu. La Motte tente le tout pour le tout avec une défense tout terrain, mais rien n’y fait.

Le coup de sifflet final libère tout un club : l’USAM Nîmes s’impose 34-28 et décroche la Coupe de France fédérale féminine. Les bras levés vers le ciel, les regards brillants, les joueuses peuvent savourer : leur saison est parfaite. Pour Léa Biscuit, qui avait connu une finale en 2023, l’attente était intenable : « C’était long ! On est arrivées vendredi, on avait hâte et la terminer de cette façon, c’est magnifique. On a réussi à rester sérieuses avec beaucoup de pression, donc maintenant on va faire la fête. »

Un doublé historique pour un club habitué aux grandes heures, où sont passées des internationales telles qu’Ayglon, Pineau, Nze Minko ou Dancette. Mouna Chebbah était également parmi elles. A 48 ans, la Tunisienne est revenue cette saison, dans le Gard pour de nouvelles sensations. Pour l'équipe, l’avenir est prometteur : rendez-vous l’année prochaine en D2F.