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Mats Olson : Il n'y a pas de spécifique gardien en Suède

Europe

samedi 17 novembre 2007 - Handzone

 6 min 6 de lecture

Mats OLSON, gardien emblématique de la Suède pendant les années 90, et principale cause de migraine pour les Barjots s'est confié à HandZone pendant la Coupe Latine ou il suivait les jeunes portugais.

Interview de Mats OLSON réalisée par Catherine TACHDJIAN pour Handzone lors du de la Coupe Latine 2002 à Fréjus.

HZ :  Bonjour, peux-tu nous expliquer quel a été ton parcours depuis que tu as stoppé ta pratique du handball ?

M O : J'ai arrêté en 1997 après le mondial au Japon. Je suis retourné en Suède pour travailler en dehors du handball dans la vente de solutions informatique.
Puis j'ai travaillé comme commentateur radio pour une radio suédoise. Par la suite j'ai travaillé avec des gardiens norvégiens. Parfois je participais à des colloques sur les gardiens de but en Europe. Après je suis devenu manager d'un club allemand. Depuis décembre 1998 je suis à 100% hand.

HZ : et le Portugal ?

M O : En 2000, les dirigeants portugais m'ont contacté pour travailler avec leur fédération. Depuis mai 2001, je suis à 100% avec eux. Je suis professionnel. Ma famille est restée en Espagne.

HZ : Quel est ton rôle au sein de la sélection portugaise ?

M O : J'interviens auprès des gardiens portugais, des jeunes ( juniors 1 et 2 : NDLR Equivalent France jeunet et France Espoirs ) aux masculins de l'équipe nationale senior.
Les Portugais travaillent dur dans des temps courts. Leur objectif est la qualification olympique. C'est pour cela qu'ils organisent le mondial 2003 qualificatif (7ème place ) pour les JO.
Cet objectif est aussi difficile à atteindre que l'or pour la France.
Notre organisation dans l'équipe jeune est la suivante :
1 coach espagnol ( Ex entraîneur de l'équipe jeune espagnol )
1 coach assistant portugais
moi-même auprès des gardiens

Pour les deux équipes jeunes, nous sommes 5 personnes à 100%.

HZ : Peux-tu nous dire comment s'organise la formation et la détection en Suède ?

M O : On est très bien organisé, et surtout nous avons des coachs très fort. Nos équipes, nos clubs ont de très bons entraîneurs.

L'organisation est effectuée à partir des clubs, par des sélections régionales (14-15 ans ) puis
interrégionales et en sélection nationale.
Ce sont en tout près de 100 joueurs qui sont sous " contrôle ".
Par la suite, ils intègrent des lycées études ou ils allient la scolarité et une douzaine d'heure de handball.
Par exemple dans le sud de la Suède, 20 joueurs s'entraînent 12 heures sous la direction de PER CARLEN. Nous avons 4 pôles. On souhaiterait en avoir plus.

HZ : Ces joueurs jouent-ils en club le week-end ?

M O :  L'appartenance à un club n'est pas obligatoire. Ils peuvent choisir de se reposer à la maison.

Par rapport à l'équipe nationale, nous possédons un gros avantage. En effet, 80 joueurs suédois évoluent à l'étranger ce qui permet à nos jeunes joueurs, dès 18, 19 ans d'être titulaires ( first option ) dans leur club. Cela perfectionne leur formation.

HZ : Comment s'organise la formation gardien chez les jeunes, qu'est ce qui vous différencie des autres et comment vous entraînez-vous pour être aussi fort ?

M O : Nous avons beaucoup de chance, en Suède nous avons une très bonne tradition de gardien de but. Chez nous c'est un statut élevé d'être gardien. Ce poste est placé haut dans la hiérarchie. Par conséquent, de nombreux très bons joueurs, bons sur le plan physique souhaitent devenir gardien. Nous avons donc une voie naturelle pour trouver des bons gardiens.
Mais nous n'avons pas de réelle organisation, nous n'avons pas d'entraînement spécifique.

HZ : Pardon !!! ( très étonnée )

M O : Non, non, nous cherchons et apprenons juste les uns des autres. Nous n'avons pas d'école de gardien. J'ai essayé de démarrer un projet mais il n'a pas abouti.

HZ : Vous cherchez à l'extérieur ?

M O : Oui mais nos gardiens sont bons, car ils cherchent à progresser par eux même. Nous avons une telle tradition que nous apprenons les uns des autres.
Nous n'avons pas d'école de gardiens, ni d'entraîneurs.

HZ : Vous avez une bonne éducation sportive ( souplesse … ). Vous êtes les seuls à plonger sur les ballons.

M O : Oui mais les jeunes varient comme SVENSSON. Peter GENTZEL et moi nous jouons.
Nous avons de bons gardiens aussi en Hockey sur glace et au Football. Les  joueurs ont des entraînement spécifiques mais nous malheureusement pas. Je n'ai jamais eu d'entraînements de gardiens, jamais.

HZ : Quelles qualités observez-vous pour la détection d'un gardien ?

M O : C'est très difficile de dire ce que tu dois observer. La taille oui, mais pour détecter de nouveaux talents, avant tout, nous regardons " qui arrête la balle ".

HZ : L'efficacité ?

M O : Oui et ensuite si on peut trouver quelqu'un de grand, c'est mieux.

HZ : L'intelligence ?

M O : Bien sur, nous avons eu un très bon gardien comme Mathias ANDERSON, il n'était pas grand mais très intelligent. En Suède nous avons de la chance mais nous ne faisons rien de spécial.

HZ : Comment expliquez-vous la longévité de certains joueurs et gardiens à haut niveau ?

M O : Aujourd'hui, je pense que c'est plus facile de durer. On est professionnel, on s'entraîne bien, on se nourrit bien, on fait attention à notre corps.

HZ : La passion aussi ?

M O : Oui bien sur. Nous jouons aussi très tactique, les joueurs jouent sur la voie de l'expérience. Pour moi ce n'est pas bien. Il y a trop d'ancien joueurs pour le handball.
Le jeu de hand doit être plus rapide et moins lentement avec les vieux joueurs. Si vous voyez les grandes équipes, c'est comme voir des éléphants jouer.
Comme pour la finale de l'Euro, c'est parfois lent, tactique. C'est donc difficile lorsqu'elles n'ont pas d'expérience.
Il y a beaucoup de clubs pro en France, en Allemagne, en Espagne. Nous n'avons pas encore de très grands jeunes joueurs.
Les responsables, alors, observent et disent OK, les anciens, s'il vous plait, une année encore, une année encore.

HZ : Comme KERVADEC, WISLANDER ?

M O : Oui, S'il vous plait, une année de plus et ils disent oui. Il y a beaucoup d'argent en jeu. Entre cela et rentrer à la maison, ils disent oui encore.

HZ : Quel est votre meilleur souvenir en tant que joueur ?

M O : Il y en a beaucoup. Bien sur le meilleur c'est le titre de champion du monde en 1990 ( République Tchèque )
C'était la 1ère fois, en arrivant de rien, c'était très spécial. Ensuite les JO de 1996, même avec une médaille d'argent, c'était une très belle expérience.

HZ : Peux-tu nous donner 3 noms de gardiens qui te plaisent ?

M O : Oui, je peux mais pour moi j'essaye de trouver chez chacun d'entre eux le gardien idéal.
SVENSSON, PIRIE, STERBIC. Ils sont tous très bons. J'aime les suédois sur les tirs d'arrière, les penaltys. J'aime les yougoslaves sur les tirs d'ailes.
Nous suédois avons beaucoup à apprendre d'eux pour les ailes et les yougoslaves des suédois sur les ailes. Le gardien exceptionnel serait un compromis de ceux-la.
J'oubliais aussi BARRUFFET.

HZ : Et en France ?

M O : En France, Bruno MARTINI. Les gardiens français sont très bons avec l'équipe de France car ils ont une très bonne collaboration avec Didier DINART, FERNANDEZ et toute la défense. Maintenant quand ils ne sont pas avec l'équipe nationale, ils ne sont pas aussi efficace.

HZ :  merci beaucoup.

Mats Olson : Il n'y a pas de spécifique gardien en Suède 

Europe

samedi 17 novembre 2007 - Handzone

 6 min 6 de lecture

Mats OLSON, gardien emblématique de la Suède pendant les années 90, et principale cause de migraine pour les Barjots s'est confié à HandZone pendant la Coupe Latine ou il suivait les jeunes portugais.

Interview de Mats OLSON réalisée par Catherine TACHDJIAN pour Handzone lors du de la Coupe Latine 2002 à Fréjus.

HZ :  Bonjour, peux-tu nous expliquer quel a été ton parcours depuis que tu as stoppé ta pratique du handball ?

M O : J'ai arrêté en 1997 après le mondial au Japon. Je suis retourné en Suède pour travailler en dehors du handball dans la vente de solutions informatique.
Puis j'ai travaillé comme commentateur radio pour une radio suédoise. Par la suite j'ai travaillé avec des gardiens norvégiens. Parfois je participais à des colloques sur les gardiens de but en Europe. Après je suis devenu manager d'un club allemand. Depuis décembre 1998 je suis à 100% hand.

HZ : et le Portugal ?

M O : En 2000, les dirigeants portugais m'ont contacté pour travailler avec leur fédération. Depuis mai 2001, je suis à 100% avec eux. Je suis professionnel. Ma famille est restée en Espagne.

HZ : Quel est ton rôle au sein de la sélection portugaise ?

M O : J'interviens auprès des gardiens portugais, des jeunes ( juniors 1 et 2 : NDLR Equivalent France jeunet et France Espoirs ) aux masculins de l'équipe nationale senior.
Les Portugais travaillent dur dans des temps courts. Leur objectif est la qualification olympique. C'est pour cela qu'ils organisent le mondial 2003 qualificatif (7ème place ) pour les JO.
Cet objectif est aussi difficile à atteindre que l'or pour la France.
Notre organisation dans l'équipe jeune est la suivante :
1 coach espagnol ( Ex entraîneur de l'équipe jeune espagnol )
1 coach assistant portugais
moi-même auprès des gardiens

Pour les deux équipes jeunes, nous sommes 5 personnes à 100%.

HZ : Peux-tu nous dire comment s'organise la formation et la détection en Suède ?

M O : On est très bien organisé, et surtout nous avons des coachs très fort. Nos équipes, nos clubs ont de très bons entraîneurs.

L'organisation est effectuée à partir des clubs, par des sélections régionales (14-15 ans ) puis
interrégionales et en sélection nationale.
Ce sont en tout près de 100 joueurs qui sont sous " contrôle ".
Par la suite, ils intègrent des lycées études ou ils allient la scolarité et une douzaine d'heure de handball.
Par exemple dans le sud de la Suède, 20 joueurs s'entraînent 12 heures sous la direction de PER CARLEN. Nous avons 4 pôles. On souhaiterait en avoir plus.

HZ : Ces joueurs jouent-ils en club le week-end ?

M O :  L'appartenance à un club n'est pas obligatoire. Ils peuvent choisir de se reposer à la maison.

Par rapport à l'équipe nationale, nous possédons un gros avantage. En effet, 80 joueurs suédois évoluent à l'étranger ce qui permet à nos jeunes joueurs, dès 18, 19 ans d'être titulaires ( first option ) dans leur club. Cela perfectionne leur formation.

HZ : Comment s'organise la formation gardien chez les jeunes, qu'est ce qui vous différencie des autres et comment vous entraînez-vous pour être aussi fort ?

M O : Nous avons beaucoup de chance, en Suède nous avons une très bonne tradition de gardien de but. Chez nous c'est un statut élevé d'être gardien. Ce poste est placé haut dans la hiérarchie. Par conséquent, de nombreux très bons joueurs, bons sur le plan physique souhaitent devenir gardien. Nous avons donc une voie naturelle pour trouver des bons gardiens.
Mais nous n'avons pas de réelle organisation, nous n'avons pas d'entraînement spécifique.

HZ : Pardon !!! ( très étonnée )

M O : Non, non, nous cherchons et apprenons juste les uns des autres. Nous n'avons pas d'école de gardien. J'ai essayé de démarrer un projet mais il n'a pas abouti.

HZ : Vous cherchez à l'extérieur ?

M O : Oui mais nos gardiens sont bons, car ils cherchent à progresser par eux même. Nous avons une telle tradition que nous apprenons les uns des autres.
Nous n'avons pas d'école de gardiens, ni d'entraîneurs.

HZ : Vous avez une bonne éducation sportive ( souplesse … ). Vous êtes les seuls à plonger sur les ballons.

M O : Oui mais les jeunes varient comme SVENSSON. Peter GENTZEL et moi nous jouons.
Nous avons de bons gardiens aussi en Hockey sur glace et au Football. Les  joueurs ont des entraînement spécifiques mais nous malheureusement pas. Je n'ai jamais eu d'entraînements de gardiens, jamais.

HZ : Quelles qualités observez-vous pour la détection d'un gardien ?

M O : C'est très difficile de dire ce que tu dois observer. La taille oui, mais pour détecter de nouveaux talents, avant tout, nous regardons " qui arrête la balle ".

HZ : L'efficacité ?

M O : Oui et ensuite si on peut trouver quelqu'un de grand, c'est mieux.

HZ : L'intelligence ?

M O : Bien sur, nous avons eu un très bon gardien comme Mathias ANDERSON, il n'était pas grand mais très intelligent. En Suède nous avons de la chance mais nous ne faisons rien de spécial.

HZ : Comment expliquez-vous la longévité de certains joueurs et gardiens à haut niveau ?

M O : Aujourd'hui, je pense que c'est plus facile de durer. On est professionnel, on s'entraîne bien, on se nourrit bien, on fait attention à notre corps.

HZ : La passion aussi ?

M O : Oui bien sur. Nous jouons aussi très tactique, les joueurs jouent sur la voie de l'expérience. Pour moi ce n'est pas bien. Il y a trop d'ancien joueurs pour le handball.
Le jeu de hand doit être plus rapide et moins lentement avec les vieux joueurs. Si vous voyez les grandes équipes, c'est comme voir des éléphants jouer.
Comme pour la finale de l'Euro, c'est parfois lent, tactique. C'est donc difficile lorsqu'elles n'ont pas d'expérience.
Il y a beaucoup de clubs pro en France, en Allemagne, en Espagne. Nous n'avons pas encore de très grands jeunes joueurs.
Les responsables, alors, observent et disent OK, les anciens, s'il vous plait, une année encore, une année encore.

HZ : Comme KERVADEC, WISLANDER ?

M O : Oui, S'il vous plait, une année de plus et ils disent oui. Il y a beaucoup d'argent en jeu. Entre cela et rentrer à la maison, ils disent oui encore.

HZ : Quel est votre meilleur souvenir en tant que joueur ?

M O : Il y en a beaucoup. Bien sur le meilleur c'est le titre de champion du monde en 1990 ( République Tchèque )
C'était la 1ère fois, en arrivant de rien, c'était très spécial. Ensuite les JO de 1996, même avec une médaille d'argent, c'était une très belle expérience.

HZ : Peux-tu nous donner 3 noms de gardiens qui te plaisent ?

M O : Oui, je peux mais pour moi j'essaye de trouver chez chacun d'entre eux le gardien idéal.
SVENSSON, PIRIE, STERBIC. Ils sont tous très bons. J'aime les suédois sur les tirs d'arrière, les penaltys. J'aime les yougoslaves sur les tirs d'ailes.
Nous suédois avons beaucoup à apprendre d'eux pour les ailes et les yougoslaves des suédois sur les ailes. Le gardien exceptionnel serait un compromis de ceux-la.
J'oubliais aussi BARRUFFET.

HZ : Et en France ?

M O : En France, Bruno MARTINI. Les gardiens français sont très bons avec l'équipe de France car ils ont une très bonne collaboration avec Didier DINART, FERNANDEZ et toute la défense. Maintenant quand ils ne sont pas avec l'équipe nationale, ils ne sont pas aussi efficace.

HZ :  merci beaucoup.

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