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Olivier Girault à cœur ouvert

LMSL

jeudi 11 juin 2009 - Handzone

 3 min 28 de lecture

Pour sa première année d’entraîneur, Olivier Girault a vécu une saison difficile marquée par la relégation du Paris Handball en Division 2. Le collectif parisien était pourtant prometteur et laissait présager un bien meilleur classement. Trop irréguliers et en manque de réussite lors des rencontres décisives pour leur survie, les joueurs de la capitale ont également été durement touchés par les blessures.

Olivier Girault revient sans détour sur la saison de son équipe. Lucide sur les faiblesses parisiennes, il se projette désormais vers l’avenir et compte bien retrouver l’Elite le plus vite possible.

HandZone : Olivier, la déception doit être énorme à l’issue de la saison ?
Olivier Girault :
On savait que la saison n’allait pas être facile mais pas à ce point là. Quand il y a Paris écrit sur le maillot d’une équipe, les gens ont tendance à ne pas se focaliser sur l’effectif mais plutôt sur la notoriété du club. On a vécu beaucoup de désillusions cette année, entre les blessures et les défaites d’un but. C’était une saison vraiment difficile et on a peiné à la terminer. On ne peut s’en prendre qu’à nous : le staff, les joueurs et moi également. Il y a une grande remise en question à faire pour la saison prochaine.

HZ : Hormis les nombreux absents tout au long de la saison, qu’est-ce qui a fait défaut à Paris ?
O. G. :
On a manqué d’expérience et de maturité. Ce groupe est jeune et certains ont du prendre plus de responsabilités que par le passé. Quand on n’est pas dans la lumière et qu’on est juste présent pour aider l’équipe, c’est plus facile de rentrer dans un match. Or, cette saison, tous les joueurs avaient un vrai rôle de titulaire. Chacun devait porter l’équipe. On en a peut être trop demandé aux jeunes qui ont pu s’apercevoir que le handball, ce n’est pas si facile que ça quand on est en pleine lumière. Autant eux que moi avons appris de cette saison. J’ai toujours dit qu’on se construisait aussi dans les défaites. Celle-ci en est une grosse … Elle apportera énormément de maturité à l’avenir à tous ces jeunes joueurs, à d’autres qui ont davantage d’expérience et au tout jeune entraîneur que je suis.

HZ : Regrettes-tu d’avoir pris les commandes du Paris Handball dans la foulée du titre olympique à Pékin ?
O. G. :
Non parce qu’il faut absolument séparer les deux fonctions. Je me suis rendu compte à plusieurs reprises cette saison que les équipes adverses ne rencontraient pas Paris mais Olivier Girault. C’était quelque chose d’assez spécial et nouveau. Je pense que ça s’atténuera avec le temps … Ce sont les gens qui me rappellent tous les jours que je suis champion olympique. Il y en a même qui ont l’impression que j’ai disputé les championnats du Monde cette année ! C’est le revers de la médaille mais quand on est ainsi sur le devant de la scène médiatique, il faut l’accepter.

HZ : Seras-tu toujours l’entraîneur de Paris la saison prochaine ?
O. G. :
Oui, bien sûr. Ça n’a jamais été dans mon tempérament de quitter un bateau lorsqu’il coulait. J’assume pleinement ce qui s’est passé. Au contraire, j’ai deux fois plus envie de rester !

HZ : De nombreux départs sont-ils à attendre dans les prochains jours ?
O. G. :
J’ai joué en Division 2 lorsque j’étais plus jeune et je sais très bien que c’est un championnat difficile. Il faudra donc s’efforcer de garder le maximum de joueurs de l’effectif actuel. C’est ma priorité. Sinon, ça n’a aucun intérêt. Je ne veux pas revivre une deuxième saison galère.

HZ : Louis Nicollin, propriétaire du Paris Handball, va-t-il continuer à apporter son soutien financier en D.2 ?
O. G. :
Je l’espère ! Je pense que c’est quelqu’un qui connaît assez bien le sport et qui sait qu’il faut avoir une équipe de qualité pour remonter rapidement. Ce n’est pas à lui qu’on va l’apprendre ! J’espère qu’on aura un budget digne d’une équipe proche de la D.1.

Propos recueillis par

Olivier Girault à cœur ouvert 

LMSL

jeudi 11 juin 2009 - Handzone

 3 min 28 de lecture

Pour sa première année d’entraîneur, Olivier Girault a vécu une saison difficile marquée par la relégation du Paris Handball en Division 2. Le collectif parisien était pourtant prometteur et laissait présager un bien meilleur classement. Trop irréguliers et en manque de réussite lors des rencontres décisives pour leur survie, les joueurs de la capitale ont également été durement touchés par les blessures.

Olivier Girault revient sans détour sur la saison de son équipe. Lucide sur les faiblesses parisiennes, il se projette désormais vers l’avenir et compte bien retrouver l’Elite le plus vite possible.

HandZone : Olivier, la déception doit être énorme à l’issue de la saison ?
Olivier Girault :
On savait que la saison n’allait pas être facile mais pas à ce point là. Quand il y a Paris écrit sur le maillot d’une équipe, les gens ont tendance à ne pas se focaliser sur l’effectif mais plutôt sur la notoriété du club. On a vécu beaucoup de désillusions cette année, entre les blessures et les défaites d’un but. C’était une saison vraiment difficile et on a peiné à la terminer. On ne peut s’en prendre qu’à nous : le staff, les joueurs et moi également. Il y a une grande remise en question à faire pour la saison prochaine.

HZ : Hormis les nombreux absents tout au long de la saison, qu’est-ce qui a fait défaut à Paris ?
O. G. :
On a manqué d’expérience et de maturité. Ce groupe est jeune et certains ont du prendre plus de responsabilités que par le passé. Quand on n’est pas dans la lumière et qu’on est juste présent pour aider l’équipe, c’est plus facile de rentrer dans un match. Or, cette saison, tous les joueurs avaient un vrai rôle de titulaire. Chacun devait porter l’équipe. On en a peut être trop demandé aux jeunes qui ont pu s’apercevoir que le handball, ce n’est pas si facile que ça quand on est en pleine lumière. Autant eux que moi avons appris de cette saison. J’ai toujours dit qu’on se construisait aussi dans les défaites. Celle-ci en est une grosse … Elle apportera énormément de maturité à l’avenir à tous ces jeunes joueurs, à d’autres qui ont davantage d’expérience et au tout jeune entraîneur que je suis.

HZ : Regrettes-tu d’avoir pris les commandes du Paris Handball dans la foulée du titre olympique à Pékin ?
O. G. :
Non parce qu’il faut absolument séparer les deux fonctions. Je me suis rendu compte à plusieurs reprises cette saison que les équipes adverses ne rencontraient pas Paris mais Olivier Girault. C’était quelque chose d’assez spécial et nouveau. Je pense que ça s’atténuera avec le temps … Ce sont les gens qui me rappellent tous les jours que je suis champion olympique. Il y en a même qui ont l’impression que j’ai disputé les championnats du Monde cette année ! C’est le revers de la médaille mais quand on est ainsi sur le devant de la scène médiatique, il faut l’accepter.

HZ : Seras-tu toujours l’entraîneur de Paris la saison prochaine ?
O. G. :
Oui, bien sûr. Ça n’a jamais été dans mon tempérament de quitter un bateau lorsqu’il coulait. J’assume pleinement ce qui s’est passé. Au contraire, j’ai deux fois plus envie de rester !

HZ : De nombreux départs sont-ils à attendre dans les prochains jours ?
O. G. :
J’ai joué en Division 2 lorsque j’étais plus jeune et je sais très bien que c’est un championnat difficile. Il faudra donc s’efforcer de garder le maximum de joueurs de l’effectif actuel. C’est ma priorité. Sinon, ça n’a aucun intérêt. Je ne veux pas revivre une deuxième saison galère.

HZ : Louis Nicollin, propriétaire du Paris Handball, va-t-il continuer à apporter son soutien financier en D.2 ?
O. G. :
Je l’espère ! Je pense que c’est quelqu’un qui connaît assez bien le sport et qui sait qu’il faut avoir une équipe de qualité pour remonter rapidement. Ce n’est pas à lui qu’on va l’apprendre ! J’espère qu’on aura un budget digne d’une équipe proche de la D.1.

Propos recueillis par

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