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Guillaume Joli de retour en France !

Europe

vendredi 27 août 2010 - © Yves Michel

 7 min 15 de lecture

Après six saisons passées à Chambéry, Guillaume Joli a décidé d’aller tenter sa chance en Espagne, dans un des championnats les plus exigeants qui soient. A 25 ans, l’ailier droit international a posé son sac à Valladolid et le hasard de la préparation fait que ce week-end, le club vallisoletan dispute un tournoi à Vannes en compagnie de Dunkerque, de Chambéry et des norvégiens de Fyllingen. L’occasion pour Guillaume de revenir en terre connue.

Depuis début juin et la signature pour deux saisons en faveur de Cuatro Rayas Valladolid, Guillaume Joli n’a pas vu le temps passer. Entre le déménagement en Espagne, quelques vacances, une tournée d’au revoir parmi les proches et la famille, la reprise des entraînements et les premiers matches amicaux, l’ailier droit de l’équipe de France a vécu à toute vitesse. Il est vrai que le club qui cette saison l’a accueilli, a de réelles ambitions tant au plan national avec un rang à tenir (Valladolid s’est classé 3ème de la Liga Asobal 2009/2010 derrière Ciudad Real et Barcelone) qu’au niveau européen avec la Ligue des Champions (le club de Castille-et-León visera une qualification pour le tour principal). Comme la crise économique est passée par là, Valladolid a été plus rigoureux dans ses choix de recrutement, six départs pour six arrivées majeures et un souci constant, rajeunir l’effectif un peu vieillissant. Guillaume Joli a toute la confiance de Juan Carlos Pastor mais il reste sur ses gardes : l’ancien patron de la sélection espagnole ayant attiré dans ses filets, Victor Alonso Garcia, à peine 20 ans et titulaire du poste d’ailier droit en sélection nationale juniors.  Une vraie concurrence mais également une saine émulation.

Deux mois et demi ont passé…. Il était tant pour Guillaume de se rappeler au bon souvenir de ses supporters, d’autant que ses récentes prestations lors des matches de préparation ont été très satisfaisantes (16 buts en 3 rencontres). Le p’tit gars de Tassin la Demi-Lune, sera au Trophée Morbi’Hand, tout le week-end.

Guillaume, l’Espagne, ça change de la vallée du Rhône et des Alpes, si c’était à refaire…..
Je referai ce que j’ai fait… je suis content de mon choix, j’ai découvert un autre univers, une nouvelle façon de travailler.

Un nouvel environnement, une nouvelle langue, il n’y a pas eu d’inquiétude au début ?
Je ne m’inquiétais pas trop car j’ai un point d’appui avec le pivot Eduard Fernandez Roura qui avait joué avec moi à Chambéry. En plus, c’est un bon pote et il m’aide pas mal à m’intégrer. Et puis, j’ai quand même appris l’espagnol au lycée donc j’arrive à comprendre pratiquement tout ce que me disent l’entraîneur et mes coéquipiers.

L’entraîneur, Juan Carlos Pastor, c’est comme on dit en Espagne, une « figura » du handball…
 Oui, Juan Carlos est très reconnu et très respecté. Il est aussi réputé pour ses entraînements très durs, son exigence et son sens tactique. Je découvre tout cela et c’est vraiment super.

Qu’est ce qui a changé entre Valladolid et Chambéry ?
C’est vrai qu’ici, les façons de travailler sont différentes de celles de « Chambé ». On fait pas mal d’heures en plus pour peaufiner les phases tactiques et la mise en place. Sinon, cela se ressemble quand même pas mal.

Une différence aussi, c’est qu’il n’y a pas trop de concurrence à votre poste
Oui mais n’empêche qu’il faut toujours se battre et travailler pour continuer à pouvoir jouer. C’est vrai qu’à Chambéry, la concurrence était rude mais elle le sera aussi à Valladolid avec l’autre ailier droit,  international espoir espagnol. C’est donc à moi de faire le nécessaire. Mais l’objectif  n’est pas uniquement d’être le titulaire ici mais de me montrer aux yeux du sélectionneur pour pouvoir revenir en équipe de France.

Ca veut dire que Victor Alonso, le petit gars de 20 ans, vous vous en méfiez ?
Oui, il faut se méfier de tout le monde. Je l’ai appris à mes dépens à Chambéry. Il y a eu des périodes où j’étais pas mal devant et ça peut changer très vite, donc il faut profiter des moments où on est devant, ne pas s’endormir et continuer à travailler pour progresser tous les jours. De toute façon, je pense que l’entraîneur ne va pas me laisser m’endormir.

Il y a eu quelques matches amicaux et ça s’est plutôt bien passé, autant pour vous que pour l’équipe…
Pour l’instant, on joue la moitié du temps avec l’autre ailier, l’entraîneur fait beaucoup tourner. C’est une différence par exemple, avec  Chambéry. En match amical, toutes les 15 minutes, on change de sept et tout le monde joue une demi-heure. Moi je trouve ça plutôt pas mal, cela permet de ne pas trop s’épuiser et cela donne une chance à tous ceux qui ont travaillé durant la prépa physique. Pour moi, ça s’est bien passé puisque j’ai été en réussite et pour l’équipe, c’est très bien aussi puisque nous sommes invaincus et j’espère que cela va durer avec ce tournoi qui nous attend en France.

En effet, le Morbi’Hand avec un 1er match contre Dunkerque et peut-être un second match contre Chambéry, votre ancien club ?
Déjà personnellement, c’est très important de revenir en France et de montrer à tout le monde que je ne me suis pas perdu, que j’ai choisi un bon club et qu’on a une très bonne équipe. Et que je continue à travailler, à progresser et que voilà, j’ai bien fait de partir. J’espère me montrer sous mon meilleur jour pendant ce tournoi, en espérant pourquoi pas, recroiser mes anciens coéquipiers de Chambéry et si en plus je peux gagner…. Ça me ferait bien plaisir.

Vous en parliez, l’équipe de France reste une de vos priorités. Janvier 2011 et le Mondial suédois, c’est une période cochée sur votre agenda ?
Non, car c’est encore loin et il peut se passer beaucoup de choses avant ce rendez-vous. Mais j’avoue que je vais travailler dur pour déjà revenir au mois d’octobre et peut-être rejouer au Phare à Chambéry (le 28 en amical contre la Tunisie) et si ce n’est pas le cas, continuer à bosser et essayer d’être sélectionné pour faire la préparation au Mondial et défendre le titre acquis en Croatie, deux ans auparavant.

Votre petit frère Florent qui évolue à Montpellier prend lui, son mal en patience puisqu’il vient de se faire opérer après une rupture des ligaments croisés du genou droit. Vous avez le temps de l’appeler ?
Oui, bien-sûr je prends le temps. Tous les 2-3 jours, on se parle au téléphone, sinon, il y a le mail. C’est vrai qu’on est très proche, qu’on s’entend très bien et lorsqu’il y a une blessure comme ça, c’est toujours très difficile. D’un point de vue gravité, c’est sa première. C’est le lot du sportif de haut niveau. En plus, nous étions ensemble lorsque c’est arrivé donc c’est vrai que cela m’a beaucoup touché. Ce n’est jamais quelque chose à souhaiter et quand ça touche quelqu’un de votre famille, c’est encore plus dur. Mais je ne me fais pas de souci pour lui, il en veut, il est bien encadré, donc il n’y a pas de raison qu’il ne revienne pas encore plus fort que ce qu’il était avant la blessure.

Guillaume, pour terminer sur une note sympathique…. Vous vous êtes fait à la nourriture espagnole, aux horaires décalés et autres subtilités ?
C’est vrai qu’ici on mange plus tard, de toute façon, les entraînements sont décalés, on s’entraîne de 10h à 14h et on mange après, même chose le soir avec une séance de 18h à 21h. Je m’y suis bien accoutumé. J’ai eu l’occasion d’aller 2 ou 3 fois au restaurant pour pouvoir déguster les spécialités du coin. Moi qui aime bien manger, je suis plutôt bien servi. Mais bon, il faut faire attention….

D’ailier, il ne faudrait pas que vous preniez l’apparence d’un pivot….
(Rires) Exactement et je n’ai pas l’intention de le devenir !


Propos recueillis par Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)

Le Trophée du Morbi’Hand se déroule ce week-end au complexe sportif de Kercado à Vannes
Samedi 28 août 2010  Demi-finales
19h00: Dunkerque - Valladolid (Esp)
21h00: Chambéry – Fyllingen  (Norv)

Dimanche 29 août 2010 
16h00: Match pour la troisième place
18h00: Finale

Guillaume Joli de retour en France ! 

Europe

vendredi 27 août 2010 - © Yves Michel

 7 min 15 de lecture

Après six saisons passées à Chambéry, Guillaume Joli a décidé d’aller tenter sa chance en Espagne, dans un des championnats les plus exigeants qui soient. A 25 ans, l’ailier droit international a posé son sac à Valladolid et le hasard de la préparation fait que ce week-end, le club vallisoletan dispute un tournoi à Vannes en compagnie de Dunkerque, de Chambéry et des norvégiens de Fyllingen. L’occasion pour Guillaume de revenir en terre connue.

Depuis début juin et la signature pour deux saisons en faveur de Cuatro Rayas Valladolid, Guillaume Joli n’a pas vu le temps passer. Entre le déménagement en Espagne, quelques vacances, une tournée d’au revoir parmi les proches et la famille, la reprise des entraînements et les premiers matches amicaux, l’ailier droit de l’équipe de France a vécu à toute vitesse. Il est vrai que le club qui cette saison l’a accueilli, a de réelles ambitions tant au plan national avec un rang à tenir (Valladolid s’est classé 3ème de la Liga Asobal 2009/2010 derrière Ciudad Real et Barcelone) qu’au niveau européen avec la Ligue des Champions (le club de Castille-et-León visera une qualification pour le tour principal). Comme la crise économique est passée par là, Valladolid a été plus rigoureux dans ses choix de recrutement, six départs pour six arrivées majeures et un souci constant, rajeunir l’effectif un peu vieillissant. Guillaume Joli a toute la confiance de Juan Carlos Pastor mais il reste sur ses gardes : l’ancien patron de la sélection espagnole ayant attiré dans ses filets, Victor Alonso Garcia, à peine 20 ans et titulaire du poste d’ailier droit en sélection nationale juniors.  Une vraie concurrence mais également une saine émulation.

Deux mois et demi ont passé…. Il était tant pour Guillaume de se rappeler au bon souvenir de ses supporters, d’autant que ses récentes prestations lors des matches de préparation ont été très satisfaisantes (16 buts en 3 rencontres). Le p’tit gars de Tassin la Demi-Lune, sera au Trophée Morbi’Hand, tout le week-end.

Guillaume, l’Espagne, ça change de la vallée du Rhône et des Alpes, si c’était à refaire…..
Je referai ce que j’ai fait… je suis content de mon choix, j’ai découvert un autre univers, une nouvelle façon de travailler.

Un nouvel environnement, une nouvelle langue, il n’y a pas eu d’inquiétude au début ?
Je ne m’inquiétais pas trop car j’ai un point d’appui avec le pivot Eduard Fernandez Roura qui avait joué avec moi à Chambéry. En plus, c’est un bon pote et il m’aide pas mal à m’intégrer. Et puis, j’ai quand même appris l’espagnol au lycée donc j’arrive à comprendre pratiquement tout ce que me disent l’entraîneur et mes coéquipiers.

L’entraîneur, Juan Carlos Pastor, c’est comme on dit en Espagne, une « figura » du handball…
 Oui, Juan Carlos est très reconnu et très respecté. Il est aussi réputé pour ses entraînements très durs, son exigence et son sens tactique. Je découvre tout cela et c’est vraiment super.

Qu’est ce qui a changé entre Valladolid et Chambéry ?
C’est vrai qu’ici, les façons de travailler sont différentes de celles de « Chambé ». On fait pas mal d’heures en plus pour peaufiner les phases tactiques et la mise en place. Sinon, cela se ressemble quand même pas mal.

Une différence aussi, c’est qu’il n’y a pas trop de concurrence à votre poste
Oui mais n’empêche qu’il faut toujours se battre et travailler pour continuer à pouvoir jouer. C’est vrai qu’à Chambéry, la concurrence était rude mais elle le sera aussi à Valladolid avec l’autre ailier droit,  international espoir espagnol. C’est donc à moi de faire le nécessaire. Mais l’objectif  n’est pas uniquement d’être le titulaire ici mais de me montrer aux yeux du sélectionneur pour pouvoir revenir en équipe de France.

Ca veut dire que Victor Alonso, le petit gars de 20 ans, vous vous en méfiez ?
Oui, il faut se méfier de tout le monde. Je l’ai appris à mes dépens à Chambéry. Il y a eu des périodes où j’étais pas mal devant et ça peut changer très vite, donc il faut profiter des moments où on est devant, ne pas s’endormir et continuer à travailler pour progresser tous les jours. De toute façon, je pense que l’entraîneur ne va pas me laisser m’endormir.

Il y a eu quelques matches amicaux et ça s’est plutôt bien passé, autant pour vous que pour l’équipe…
Pour l’instant, on joue la moitié du temps avec l’autre ailier, l’entraîneur fait beaucoup tourner. C’est une différence par exemple, avec  Chambéry. En match amical, toutes les 15 minutes, on change de sept et tout le monde joue une demi-heure. Moi je trouve ça plutôt pas mal, cela permet de ne pas trop s’épuiser et cela donne une chance à tous ceux qui ont travaillé durant la prépa physique. Pour moi, ça s’est bien passé puisque j’ai été en réussite et pour l’équipe, c’est très bien aussi puisque nous sommes invaincus et j’espère que cela va durer avec ce tournoi qui nous attend en France.

En effet, le Morbi’Hand avec un 1er match contre Dunkerque et peut-être un second match contre Chambéry, votre ancien club ?
Déjà personnellement, c’est très important de revenir en France et de montrer à tout le monde que je ne me suis pas perdu, que j’ai choisi un bon club et qu’on a une très bonne équipe. Et que je continue à travailler, à progresser et que voilà, j’ai bien fait de partir. J’espère me montrer sous mon meilleur jour pendant ce tournoi, en espérant pourquoi pas, recroiser mes anciens coéquipiers de Chambéry et si en plus je peux gagner…. Ça me ferait bien plaisir.

Vous en parliez, l’équipe de France reste une de vos priorités. Janvier 2011 et le Mondial suédois, c’est une période cochée sur votre agenda ?
Non, car c’est encore loin et il peut se passer beaucoup de choses avant ce rendez-vous. Mais j’avoue que je vais travailler dur pour déjà revenir au mois d’octobre et peut-être rejouer au Phare à Chambéry (le 28 en amical contre la Tunisie) et si ce n’est pas le cas, continuer à bosser et essayer d’être sélectionné pour faire la préparation au Mondial et défendre le titre acquis en Croatie, deux ans auparavant.

Votre petit frère Florent qui évolue à Montpellier prend lui, son mal en patience puisqu’il vient de se faire opérer après une rupture des ligaments croisés du genou droit. Vous avez le temps de l’appeler ?
Oui, bien-sûr je prends le temps. Tous les 2-3 jours, on se parle au téléphone, sinon, il y a le mail. C’est vrai qu’on est très proche, qu’on s’entend très bien et lorsqu’il y a une blessure comme ça, c’est toujours très difficile. D’un point de vue gravité, c’est sa première. C’est le lot du sportif de haut niveau. En plus, nous étions ensemble lorsque c’est arrivé donc c’est vrai que cela m’a beaucoup touché. Ce n’est jamais quelque chose à souhaiter et quand ça touche quelqu’un de votre famille, c’est encore plus dur. Mais je ne me fais pas de souci pour lui, il en veut, il est bien encadré, donc il n’y a pas de raison qu’il ne revienne pas encore plus fort que ce qu’il était avant la blessure.

Guillaume, pour terminer sur une note sympathique…. Vous vous êtes fait à la nourriture espagnole, aux horaires décalés et autres subtilités ?
C’est vrai qu’ici on mange plus tard, de toute façon, les entraînements sont décalés, on s’entraîne de 10h à 14h et on mange après, même chose le soir avec une séance de 18h à 21h. Je m’y suis bien accoutumé. J’ai eu l’occasion d’aller 2 ou 3 fois au restaurant pour pouvoir déguster les spécialités du coin. Moi qui aime bien manger, je suis plutôt bien servi. Mais bon, il faut faire attention….

D’ailier, il ne faudrait pas que vous preniez l’apparence d’un pivot….
(Rires) Exactement et je n’ai pas l’intention de le devenir !


Propos recueillis par Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)

Le Trophée du Morbi’Hand se déroule ce week-end au complexe sportif de Kercado à Vannes
Samedi 28 août 2010  Demi-finales
19h00: Dunkerque - Valladolid (Esp)
21h00: Chambéry – Fyllingen  (Norv)

Dimanche 29 août 2010 
16h00: Match pour la troisième place
18h00: Finale

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