Montpellier était parti en Hongrie défier Veszprém avec la ferme intention de revenir avec un petit quelque chose et malgré beaucoup « d’événements » lors du match il y avait largement la place pour revenir dans la course à la première place du groupe B de la Champion’s League. Sauf qu’entre les arrêts déterminants d’un Dejan Peric sur qui l’âge n’a pas de prise et une gestion parfois étonnante mais surtout pour le moins bizarre de la paire arbitrale tchèque, c’est avec une défaite d’un petit but que repart le MAHB des bords du lac Balaton.

Pourtant, côté engagement et détermination, les Héraultais ont fait une superbe prestation ! Le tout symbolisé par encore une fois une partie énorme de son gardien slovaque Richard Stochl ou plutôt Richard Cœur de Lion tellement il a écœuré les tireurs hongrois pendant plus de 45 minutes sur ce match. Invaincu sur jet de 7 mètres, gagnant de duels à foison, le nouveau gardien du MAHB a failli faire la différence à lui tout seul. Enfin presque à lui tout seul. Car tant que Luka Karabatic et Nikola Karabatic furent sur le terrain, la défense tenait parfaitement en respect les attaquants du MKB. Il y avait bien la fratrie Ivancsick pour meubler la marque pour les locaux ou le bras de Marko Vujin pour laisser ses couleurs en vie, quelques coups bien joués avec ce diable de Renato Sulic en pivot, mais cela ne suffisait absolument pas pour mettre à la raison des Montpelliérains sûrs de leur force et patients en attaque.

Sauf qu’entre les coups de faux du suave Balazs Laluska, les fins de tirs dans les visages de Reinaldo Perez qui doit bien savoir, à 40 ans passés, que l’on ne ferme pas la main après un tir, surtout quand celle là finit dans le visage d’un défenseur, il y avait comme un parfum de match à élimination. Ce dont étaient victimes les frères Karabatic, le benjamin Luka en fin de première période des œuvres de Reinaldo Perez, l’arcade éclatée puis l’ainé Nikola avec une belle béquille signée Laluska… Avec en plus Vid Kavtincik qui rentre, met un but et se reblesse à l’aine sur l’action, il y avait beaucoup, vraiment beaucoup d’éléments contraires face à Montpellier.

Mais même avec une défense totalement remaniée et qui du coup avait plus que des soucis pour contenir la puissance adverse, il restait encore un William Accambray au bras surpuissant, un Michael Guigou qui posait des problèmes insolubles aux Golgoths de la défense centrale et tout le monde se battait avec le maximum de cœur pour arracher ce résultat si propice à une relance des actions de Montpellier.

Ils n’étaient plus que 7 joueurs valides pour continuer la bagarre, mais ce n’est pas forcément le manque de physique qui va poser problème. Même si les arrêts du vétéran Peric empêchaient Montpellier de prendre le large, deux exclusions, dont celle d’un Issam Tej au bord de la crise de nerfs après 50 minutes de matraquage en règle et qui va finir par faire la réflexion qui tue aux arbitres, une d’un Branislav Obradovic toujours aussi transparent alors qu’Adrien Di Panda, lui aura fait du vrai bon boulot surtout sur la première période, et le match basculait en trois minutes.

Voir Montpellier se faire battre sur des exclusions alors que pendant 55 minutes ce sont eux qui avaient subi tout et même plus était plus que rageant… Certes le côté passionné et partisan aide à crier un peu fort sur le déroulement du match, mais ce type de match montre qu’encore une fois, les problèmes arbitraux en Champion’s League restent parfois bien criards. Montpellier en a fait l’amère expérience dans ce match en Hongrie, et cela devrait peser lourd sur le décompte final.

A Veszprém, Veszprém Arena
Le 9 octobre 2010 à 17h30
MKB Veszprém KC - Montpellier AHB : 27 - 26 (Mi-temps : 13-15)
5 000 spectateurs
Arbitres :
MM Vaclav Kohout et Petr Novak (République Tchèque)

Statistiques du match à suivre…