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Prise de tête

LBE

jeudi 11 novembre 2010 - © Laurent Hoppe

 2 min 10 de lecture

Metz a attendu cinquante-neuf minutes avant de dompter Fleury-les-Aubrais. Ce succès poussif le réinstalle néanmoins en tête de la Ligue Féminine.

Un fauteuil de leader ne tient pas à grand chose, finalement. Deux parades du bout des ongles sur des balles d’égalisation, par exemple, ou un décollage vertical sur la dernière possession. Au grand soulagement du peuple de Saint-Symphorien, Cléopâtre Darleux et Nina Kanto ont accompli ces gestes providentiels. Ceux qui replacent le Metz Handball sur le trône de la LFH à la veille de la trêve internationale, Nîmes étant dispensé de neuvième journée. Ceux qui extirpent à temps l’ensemble de Sébastien Gardillou des crocs des Panthères de Fleury-les-Aubrais. Ceux, enfin, qui sauvent les apparences d’une partie digne des « montagnes russes ».

La pivot et capitaine n’y va pas par quatre chemins, à l’heure des explications. « On s’est mises toutes seules en difficulté, s’agace-t-elle. A partir du moment où on ne veut pas jouer collectivement, dès qu’on dribble et qu’on veut jouer pour soi, ça ne fonctionne pas ». Une critique abrupte, mais conforme à la réalité. A trop vouloir bien faire en jeu placé, à trop tourner autour du pot face à la défense étagée adverse, les Messines (arrières en tête) se sont compliqué inutilement la vie. Y compris lorsque Svetlana Ognjenovic a porté l’avance à quatre unités (22-18, 52’). Inspirée hors de la marque des sept mètres, l’ailière serbe a donné satisfaction. Tout comme les séquences de montée de balle rapide, fructueuses à défaut d’avoir été légion, ou les 50 % d’arrêts de Darleux. De quoi compenser l’impossibilité d’instaurer « la continuité dans le jeu » pourtant exigée par le coach mosellan.

Si le septième succès des Dragonnes en huit rencontres a été aussi laborieux, c’est aussi en raison de la férocité de l’opposition loiretaine. En l’absence de Marzouk (mollet), une joueuse l’a incarnée mieux que personne : Alegra Oholanga-Loki. D’un bout à l’autre du match, la Macédonienne a tourmenté ses vis-à-vis et décoché douze coups de canon, dont ce contre-pied parfait pour égaliser à deux minutes du klaxon (22-22). Une débauche d’énergie qui a rejailli sur les Jeoffroy, Guillon et autres Landre, toutes proches de reproduire le coup de 2007 (victoire 24-23 dans le Loiret). « On a fait le match que j’avais demandé, c'est à dire ne pas jouer trop vite en attaque placée, relève Christophe Maréchal. Le match s’est joué sur un coup de dés, une balle d’égalisation qu’on rate. Un nul aurait peut-être été plus logique ». Darleux, intraitable devant Brouillet, puis Kanto en ont décidé autrement…

Prise de tête 

LBE

jeudi 11 novembre 2010 - © Laurent Hoppe

 2 min 10 de lecture

Metz a attendu cinquante-neuf minutes avant de dompter Fleury-les-Aubrais. Ce succès poussif le réinstalle néanmoins en tête de la Ligue Féminine.

Un fauteuil de leader ne tient pas à grand chose, finalement. Deux parades du bout des ongles sur des balles d’égalisation, par exemple, ou un décollage vertical sur la dernière possession. Au grand soulagement du peuple de Saint-Symphorien, Cléopâtre Darleux et Nina Kanto ont accompli ces gestes providentiels. Ceux qui replacent le Metz Handball sur le trône de la LFH à la veille de la trêve internationale, Nîmes étant dispensé de neuvième journée. Ceux qui extirpent à temps l’ensemble de Sébastien Gardillou des crocs des Panthères de Fleury-les-Aubrais. Ceux, enfin, qui sauvent les apparences d’une partie digne des « montagnes russes ».

La pivot et capitaine n’y va pas par quatre chemins, à l’heure des explications. « On s’est mises toutes seules en difficulté, s’agace-t-elle. A partir du moment où on ne veut pas jouer collectivement, dès qu’on dribble et qu’on veut jouer pour soi, ça ne fonctionne pas ». Une critique abrupte, mais conforme à la réalité. A trop vouloir bien faire en jeu placé, à trop tourner autour du pot face à la défense étagée adverse, les Messines (arrières en tête) se sont compliqué inutilement la vie. Y compris lorsque Svetlana Ognjenovic a porté l’avance à quatre unités (22-18, 52’). Inspirée hors de la marque des sept mètres, l’ailière serbe a donné satisfaction. Tout comme les séquences de montée de balle rapide, fructueuses à défaut d’avoir été légion, ou les 50 % d’arrêts de Darleux. De quoi compenser l’impossibilité d’instaurer « la continuité dans le jeu » pourtant exigée par le coach mosellan.

Si le septième succès des Dragonnes en huit rencontres a été aussi laborieux, c’est aussi en raison de la férocité de l’opposition loiretaine. En l’absence de Marzouk (mollet), une joueuse l’a incarnée mieux que personne : Alegra Oholanga-Loki. D’un bout à l’autre du match, la Macédonienne a tourmenté ses vis-à-vis et décoché douze coups de canon, dont ce contre-pied parfait pour égaliser à deux minutes du klaxon (22-22). Une débauche d’énergie qui a rejailli sur les Jeoffroy, Guillon et autres Landre, toutes proches de reproduire le coup de 2007 (victoire 24-23 dans le Loiret). « On a fait le match que j’avais demandé, c'est à dire ne pas jouer trop vite en attaque placée, relève Christophe Maréchal. Le match s’est joué sur un coup de dés, une balle d’égalisation qu’on rate. Un nul aurait peut-être été plus logique ». Darleux, intraitable devant Brouillet, puis Kanto en ont décidé autrement…