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Les Simonet, le ticket choc de l’US Ivry

LMSL

lundi 9 mai 2011 - © Yves Michel

 4 min 58 de lecture

Si l’US Ivry a actuellement beaucoup de mal à s’illustrer sur les parquets, avec dimanche, une septième défaite de rang,  le club val de marnais ne reste pas inactif et n’oublie pas de se projeter dans l’avenir. Béatrice Barbusse et son équipe viennent de réaliser en coulisse, ce qui pourrait être  un des meilleurs recrutements de LNH pour la prochaine saison en engageant la paire argentine Sébastian et Diego Simonet.

En juillet prochain, ils quitteront Torrevieja en Andalousie où ils sont respectivement restés cinq et deux ans,  franchiront les Pyrénées et débarqueront à Ivry sur Seine, en terre quasi inconnue.

De la France, Sébastian et Diego Simonet n’ont que le souvenir d’un tournoi hivernal disputé en début d’année à Bercy et d’un match contre les Karabatic, Fernandez, Omeyer et consorts. Et même si l’Argentine avait du s’incliner de trois buts, dans le jardin tricolore, les deux frères se rappellent que la sélection albiceleste avait donné du fil à retordre aux futurs quadruples champions du Monde.  D’ailleurs, quelques jours plus tard, c’est en Suède qu’elle avait confirmé ses belles intentions en étant la seule nation non européenne à se qualifier pour le tour principal de la compétition.

Dans un pays où le football avec ses idoles Maradona et Messi est le sport-roi, où les rugbymen ont depuis quelques années, exporté leur savoir-faire dans les coins les plus reculés de l’Europe et où le basket ball est parvenu en 2004 et 2008 à grimper sur le podium des Jeux Olympiques, le handball et ses (à peine) 15 000 licenciés parviennent à se frayer un chemin.

C’est en Liga ASOBAL que la cohorte argentine a choisi en premier lieu de s’exprimer. Démarche naturelle, ne serait-ce que pour effacer la barrière de la langue. Avant les Simonet, trois joueurs ont tenté une aventure dans le championnat français. Eric Gull en 2001-2003 à Sélestat, Damian Miguelès qui est depuis 2009 à Cesson, et Leonardo Querin  passé en 2008-2010 par…. Ivry. C’est d’ailleurs, l’imposant arrière droit de la « seleccion » émigré depuis, à Bolzano en Italie qui a conseillé favorablement les frangins dans leur choix.

« Ce qui nous a intéressé dans ce choix, précisent-ils de concert, c’est le palmarès mais surtout le caractère formateur du club d’Ivry. Nous espérons encore un peu plus progresser dans notre jeu. Nous avons eu des propositions concrètes de clubs du milieu de tableau espagnol mais cela ne nous a pas convaincu. Le championnat français a désormais une excellente réputation et comme en Espagne, les difficultés financières sont de plus en plus nombreuses,  il était normal que nous poursuivions notre carrière, ici. Nous allons nous mettre au français dès le mois prochain pour mieux nous intégrer »

Ils arrivent à deux mais auraient pu très bien débarquer à trois. Car dans la famille Simonet, couvés par Luis, le père et Alicia, la mère (deux anciennes gloires du hand national), il y a Sébastian, 25 ans, Diego, 21 ans et… le petit Pablo,  18 ans, pilier de la sélection argentine-jeunes. « C’est vrai, confirme Laurent Brisson, directeur sportif de l’US Ivry, nous avons un temps imaginé intégrer le jeune frère à notre centre de formation mais son choix a été tout autre. » Et Sébastian de renchérir, « il nous rejoindra un jour. En plus, c’est le meilleur de nous trois et comme Diego et moi-même, il évolue demi-centre ou arrière gauche. »

Les deux frères aiment à dire qu’ils sont…. complémentaires, à la vie comme sur le parquet. N’est-ce pas Diego ? « Le jeu de handball nous a rapproché. Sébastian, c’est la sagesse, c’est un stratège qui pense plus à l’équipe. Vous le verrez, sur un terrain nous ne nous économisons pas. Parfois, on nous l’a un peu reproché car nous nous fatiguons rapidement » Des qualités ? Des défauts ?  « Oui, sourit Sébastian, à la maison, Diego n’est pas très ordonné et heureusement que je sais cuisiner. Dans ce domaine, il vaut mieux qu’il goûte les plats mais qu’il ne les prépare pas. Son lieu de prédilection, c’est le terrain. C’est un joueur très rapide, créatif et excellent défenseur en position avancée. Il deviendra assurément un des meilleurs joueurs du Monde. »

La première fois que Diego a marqué les esprits des spécialistes, c’était en 2009 lors du Mondial juniors en Egypte. Déjà à l’époque, il avait ébloui la compétition de tout son talent. « Quand j’étais plus jeune, j’ai un peu touché à tout. Au foot, à l’athlétisme, au volley mais ce sont mes parents qui m’ont transmis la passion du hand. Mon père est très fier qu’avec mon frère, nous puissions évoluer ensemble, en sélection et en club. » Le regard (ah ! chères demoiselles, comme vous allez craquer) fixé  vers l’horizon, le cadet des Simonet est déjà très concentré sur la suite. « Nous n’avons toujours pas gagné de titres majeurs en club. Ivry peut nous le permettre. Et puis avec la sélection, l’objectif n°1, c’est la qualification pour les Jeux de Londres pour que le handball continue à progresser en Argentine. En Suède lors du Mondial, l’intérêt a été grandissant, tous les médias se sont pris au jeu. »

En attendant, les deux frères se préparent à terminer leur saison avec Torrevieja (9ème de la Liga espagnole) et à se trouver un nid douillet en banlieue parisienne. Diego a promis qu’il mettrait de l’ordre dans ses affaires et qu’il ne les laisserait plus trainer. Sébastian lui, a déjà lancé ses premières invitations autour d’un bon asado argentin ou de succulentes parilladas.

Yves Michel (www.rtl-lequipe.fr)

Les Simonet, le ticket choc de l’US Ivry 

LMSL

lundi 9 mai 2011 - © Yves Michel

 4 min 58 de lecture

Si l’US Ivry a actuellement beaucoup de mal à s’illustrer sur les parquets, avec dimanche, une septième défaite de rang,  le club val de marnais ne reste pas inactif et n’oublie pas de se projeter dans l’avenir. Béatrice Barbusse et son équipe viennent de réaliser en coulisse, ce qui pourrait être  un des meilleurs recrutements de LNH pour la prochaine saison en engageant la paire argentine Sébastian et Diego Simonet.

En juillet prochain, ils quitteront Torrevieja en Andalousie où ils sont respectivement restés cinq et deux ans,  franchiront les Pyrénées et débarqueront à Ivry sur Seine, en terre quasi inconnue.

De la France, Sébastian et Diego Simonet n’ont que le souvenir d’un tournoi hivernal disputé en début d’année à Bercy et d’un match contre les Karabatic, Fernandez, Omeyer et consorts. Et même si l’Argentine avait du s’incliner de trois buts, dans le jardin tricolore, les deux frères se rappellent que la sélection albiceleste avait donné du fil à retordre aux futurs quadruples champions du Monde.  D’ailleurs, quelques jours plus tard, c’est en Suède qu’elle avait confirmé ses belles intentions en étant la seule nation non européenne à se qualifier pour le tour principal de la compétition.

Dans un pays où le football avec ses idoles Maradona et Messi est le sport-roi, où les rugbymen ont depuis quelques années, exporté leur savoir-faire dans les coins les plus reculés de l’Europe et où le basket ball est parvenu en 2004 et 2008 à grimper sur le podium des Jeux Olympiques, le handball et ses (à peine) 15 000 licenciés parviennent à se frayer un chemin.

C’est en Liga ASOBAL que la cohorte argentine a choisi en premier lieu de s’exprimer. Démarche naturelle, ne serait-ce que pour effacer la barrière de la langue. Avant les Simonet, trois joueurs ont tenté une aventure dans le championnat français. Eric Gull en 2001-2003 à Sélestat, Damian Miguelès qui est depuis 2009 à Cesson, et Leonardo Querin  passé en 2008-2010 par…. Ivry. C’est d’ailleurs, l’imposant arrière droit de la « seleccion » émigré depuis, à Bolzano en Italie qui a conseillé favorablement les frangins dans leur choix.

« Ce qui nous a intéressé dans ce choix, précisent-ils de concert, c’est le palmarès mais surtout le caractère formateur du club d’Ivry. Nous espérons encore un peu plus progresser dans notre jeu. Nous avons eu des propositions concrètes de clubs du milieu de tableau espagnol mais cela ne nous a pas convaincu. Le championnat français a désormais une excellente réputation et comme en Espagne, les difficultés financières sont de plus en plus nombreuses,  il était normal que nous poursuivions notre carrière, ici. Nous allons nous mettre au français dès le mois prochain pour mieux nous intégrer »

Ils arrivent à deux mais auraient pu très bien débarquer à trois. Car dans la famille Simonet, couvés par Luis, le père et Alicia, la mère (deux anciennes gloires du hand national), il y a Sébastian, 25 ans, Diego, 21 ans et… le petit Pablo,  18 ans, pilier de la sélection argentine-jeunes. « C’est vrai, confirme Laurent Brisson, directeur sportif de l’US Ivry, nous avons un temps imaginé intégrer le jeune frère à notre centre de formation mais son choix a été tout autre. » Et Sébastian de renchérir, « il nous rejoindra un jour. En plus, c’est le meilleur de nous trois et comme Diego et moi-même, il évolue demi-centre ou arrière gauche. »

Les deux frères aiment à dire qu’ils sont…. complémentaires, à la vie comme sur le parquet. N’est-ce pas Diego ? « Le jeu de handball nous a rapproché. Sébastian, c’est la sagesse, c’est un stratège qui pense plus à l’équipe. Vous le verrez, sur un terrain nous ne nous économisons pas. Parfois, on nous l’a un peu reproché car nous nous fatiguons rapidement » Des qualités ? Des défauts ?  « Oui, sourit Sébastian, à la maison, Diego n’est pas très ordonné et heureusement que je sais cuisiner. Dans ce domaine, il vaut mieux qu’il goûte les plats mais qu’il ne les prépare pas. Son lieu de prédilection, c’est le terrain. C’est un joueur très rapide, créatif et excellent défenseur en position avancée. Il deviendra assurément un des meilleurs joueurs du Monde. »

La première fois que Diego a marqué les esprits des spécialistes, c’était en 2009 lors du Mondial juniors en Egypte. Déjà à l’époque, il avait ébloui la compétition de tout son talent. « Quand j’étais plus jeune, j’ai un peu touché à tout. Au foot, à l’athlétisme, au volley mais ce sont mes parents qui m’ont transmis la passion du hand. Mon père est très fier qu’avec mon frère, nous puissions évoluer ensemble, en sélection et en club. » Le regard (ah ! chères demoiselles, comme vous allez craquer) fixé  vers l’horizon, le cadet des Simonet est déjà très concentré sur la suite. « Nous n’avons toujours pas gagné de titres majeurs en club. Ivry peut nous le permettre. Et puis avec la sélection, l’objectif n°1, c’est la qualification pour les Jeux de Londres pour que le handball continue à progresser en Argentine. En Suède lors du Mondial, l’intérêt a été grandissant, tous les médias se sont pris au jeu. »

En attendant, les deux frères se préparent à terminer leur saison avec Torrevieja (9ème de la Liga espagnole) et à se trouver un nid douillet en banlieue parisienne. Diego a promis qu’il mettrait de l’ordre dans ses affaires et qu’il ne les laisserait plus trainer. Sébastian lui, a déjà lancé ses premières invitations autour d’un bon asado argentin ou de succulentes parilladas.

Yves Michel (www.rtl-lequipe.fr)

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