Pierre Montorier n’a peur de personne

LMSL

mardi 4 octobre 2011 - © Yves Michel

5 min 3 de lecture

Présentation de la 4° Journée de D1M 1°partie.
Dans le sillage de son pivot Pierre Montorier, Créteil, qui se déplace à Chambéry, et Nantes qui accueille Sélestat ouvrent ce mercredi soir, la 4ème journée de D1 masculine. Après l’intermède Coupe de la Ligue, l’Europe vient s’inviter cette semaine dans le calendrier des équipes de LNH. Présentation des deux premières rencontres de la série.

Pierre Montorier, le tout nouveau pivot de Créteil est rapidement passé à l’étape suivante. A peine le temps de savourer l’exploit d’une qualification pour les quarts de finale de la coupe de la Ligue, le week-end dernier à Dunkerque qu’il a du se remettre dans le bain du championnat et d’un déplacement à Chambéry. « Nous sommes en constante progression, remarque l’Auvergnat mais Dunkerque ne doit pas être juste un exploit. Il faut renouveler ce genre de performance. » Après trois journées, Créteil totalise 2 points au classement, comme huit autres équipes de D1. « Derrière les gros calibres, le championnat sera très serré. A Créteil, on ne dit pas que si le maintien est assuré en mars, le contrat sera rempli mais plutôt que le but est d’aller le plus haut possible. » Un discours qui n’étonnera personne tant l’équipe proposée cette saison par les dirigeants cristoliens apparaît comme très homogène. Des joueurs en place qui ont facilité la remontée parmi l’élite (Limer, Nyokas, Jerkovic, Mitrovic, Atajevas), des jeunes au talent prometteur (comme les internationaux juniors Descat, Minel, Ballet) et des recrues de qualité comme Fabrice Guilbert, Ivan Stankovic, Arnaud Tabarand et donc, Pierre Montorier. Après avoir crevé le plafond lors de ses deux dernières saisons à Aurillac (avant la disparition du club en 2010), Pierre Montorier a végété dans les couloirs du palais des sports de St Raphaël. « La saison dernière est à oublier. Je ne souhaite à personne ce que j’ai vécu. Il y a eu une grande incompréhension du début à la fin avec l’entraîneur Christian Gaudin. J’étais sur le côté à l’entraînement, pendant sept-huit mois j’ai stagné, je ne jouais plus, je ne m’entraînais plus. » Huit matches de LNH en tout et pour tout et une décision de la CNACG qui l’empêche d’être transféré à Cesson, voilà le pivot international (il a goûté aux Bleus en 2009 lors des qualifs pour l’Euro 2010 et aux Jeux Méditerranéens) à Créteil. « Je fais tout pour retrouver le niveau que j’avais avant. A Créteil, je reprends plaisir à jouer. A Dunkerque, j’ai alterné attaque-défense pendant 60 minutes, cela faisait longtemps que cela ne m’était pas arrivé» Chambéry se dresse comme nouvel obstacle sur la route de Pierre Montorier. Un autre Golgotha à franchir. « On y va en se disant qu’on n’a rien à perdre, dans le même état d’esprit qu’à Dunkerque. A l’image de l’équipe, je n’ai peur de personne». Voilà les Savoyards prévenus mais le pivot cristolien reste lucide. « Ils sortent d’une belle prestation à Barcelone et 50 minutes pendant lesquelles ils ont bougé les Espagnols. En plus, ils récupèrent Bertrand Roiné. Pour moi, Chambéry n’est pas moins fort que par le passé, je les vois bien perturber Montpellier jusqu’au bout. » Chambéry reste en effet sur ce qui aurait pu être l’exploit du week-end en Ligue des Champions. Avant d’affronter les Suédois de Sävehof, dimanche (17h) pour leur 1er match européen au Phare, cette saison, les Savoyards devront faire le boulot contre Créteil. Et Philippe Gardent ne veut brûler aucune étape. « Créteil n’a rien d’un promu, insiste le coach chambérien sur le site du club. Ils ont une base arrière de niveau… européen et ils peuvent viser au-delà du maintien, il faut bien garder tout cela en tête. » Si « Boule » se méfie de Créteil, Pierre Montorier et les siens, eux se voient parfaitement dans leur habit de trouble-fêtes.

Semaine chargée pour Nantes qui dès samedi entre en coupe de l’EHF avec un déplacement à Volendam, une équipe dont les joueurs de Thierry Anti devront se méfier puisque les Néerlandais connaissent parfaitement ce type de rendez-vous avec deux participations à la Ligue des Champions et cinq dans cette même compétition de la Fédération Européenne. Lors du tirage au sort, le coach nantais s’était félicité de retrouver ce type d’adversaire, d’autant que le match retour se déroulera à domicile et que l’équipe française a largement les moyens de s’imposer. Avant cette escapade au pays des tulipes et des moulins à vent, les Nantais accueillent Sélestat. Après Paris (éliminé en 8ème de finale de Coupe de la Ligue), voilà un second match où Nantes n’aura pas le droit de faillir. En éternel insatisfait, Thierry Anti n’est pas encore convaincu du plein rendement de sa troupe même s’il reconnaissait que devant Paris, elle avait fait preuve de « maîtrise globale. » La multiplication des rencontres avec l’Europe qui s’invite au calendrier peut-elle être préjudiciable ? « On a l’effectif pour cela, insiste l’entraîneur nantais, on est capable d’enchaîner deux matches par semaine. Ce qui est encourageant, c’est que je n’ai pas exploité toutes les solutions dont je dispose. » Des solutions de rechange, son homologue sélestadien n’en a pas pléthore. L’infirmerie est bien garnie mais Jean Luc Le Gall a des raisons d’espérer. « Le groupe est sain, les joueurs ne trichent pas et souvent, il s’en est fallu de peu ( face à St Raphaël notamment) pour qu’ils réalisent une perf. » Contre Tremblay, le week-end dernier en Coupe de la Ligue, les Alsaciens ont laissé passer leur chance dans le dernier quart d’heure. Il ne faudrait pas du côté de Sélestat, s’installer dans de mauvaises habitudes.