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Fabrice Guilbert déjà prêt pour Ivry

LMSL

mercredi 14 décembre 2011 - © Yves Michel

 5 min 14 de lecture

Ce samedi, Fabrice Guilbert retrouve Ivry et Delaune. Là où tout a commencé. Là où il serait resté si la saison dernière, la volonté de le garder avait été plus forte que certains malentendus. Mais le capitaine de Créteil n'entretient aucun état d'âme, simplement l'envie de démontrer qu'il faudra toujours compter sur lui sur un parquet de handball. 

Fabrice Guilbert est à lui seul le symbole du lien qui n’existe finalement pas entre Ivry et Créteil, les deux clubs du Val-de-Marne, pensionnaires de l’élite du hand national. Neuf petits kilomètres séparent les deux agglomérations et l’arrière gauche né à Paris n’a jamais orienté sa carrière au-delà des limites du département. Pourtant depuis 1999 et ses débuts pros, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. Formé à Ivry, il aura fait trois fois la navette. Six premières saisons à Créteil (1999-2005), autant à Ivry où il chaperonne un certain Luc Abalo avec qui il devient champion de France en 2007 et retour, l’été dernier à Créteil. Un chemin en sens inverse qu’il n’avait pas franchement programmé. A 35 ans, l’international aux 30 sélections a quitté son club de cœur contraint et forcé. « Je pensais très sincèrement terminer mon bout de chemin à Ivry. Je n’avais jamais envisagé de partir. C’est ma ville, j’ai tous mes potes à Ivry. Que ce soit Damir Smajilagic qui a mon âge ou les plus jeunes comme Mathieu Bataille, Fabien Ruiz. Il y avait un bon groupe et on s’entendait vraiment bien. » Mais la saison dernière, pour Fabrice, le scénario n’est pas totalement conforme au script. De retour de vacances avec le virus de la dengue, sa préparation est perturbée. S’en suivent une reprise mouvementée, des résultats en dents de scie pour l'équipe et des relations qui se tendent de plus en plus avec l'encadrement technique. « Mes rapports se sont détériorés avec Laurent Brisson, et par la suite, avec Pascal Leandri, l’entraîneur, très proche du directeur sportif. Je dois dire que j’ai toujours conservé la confiance de la présidente et nos relations ont toujours été sans problème. Le climat est devenu très vite pesant. Les personnes avec qui j’étais en conflit m’ont bien fait sentir qu’il était préférable que je m’en aille. Je ne suis pas parti de gaiété de cœur car ils m’ont coupé de partenaires avec qui j’avais des liens très forts, sur le terrain et en dehors. Je leur en veux pour cela. » Et Créteil qui va remonter en D.1 et qui suit les péripéties ivryennes à distance mais pas de trop loin, se saisit de l’opportunité et propose à Fabrice, 35 ans bien frappés, de l’accueillir en son sein. 


Créteil ne regrette pas son investissement. Le joueur non plus. « J’ai été séduit par le projet et surtout, je connaissais la maison et même le nouvel entraîneur, Benjamin Pavoni avec qui j’ai joué. » Il y a le Fabrice Guilbert joueur, mais aussi le Fabrice Guilbert, leader, celui qui n’est jamais avare de conseils surtout en direction des plus jeunes. « Jusque là, je ne faisais aucune différence avec les anciens, nous avouait il y a peu Hugo Descat, l’international juniors, meilleur buteur de l’équipe cristolienne. Fabrice, c’est quand même quelqu’un de particulier et quand il te dit quelque chose sur le terrain, tu as intérêt à l'écouter. Ses conseils sont précieux. Dans la vie, c'est aussi un modèle.  » Dans une équipe qui a su réussir l’amalgame entre anciens, nouvelles recrues et jeunes du centre de formation, Fabrice Guilbert est le patriarche, celui qui montre la voie. « Il n’y a pas de conflits de générations et c'est tant mieux. » Quand le capitaine de Créteil a signé son 1er contrat pro, les Minel, Descat ou autre Ferrandier entraient à peine en primaire. « Quand je suis à tête reposée et que j’entends parler d’année de naissance, ça met un coup de vieux. On te parle de ces jeunes et tu réalises soudain, qu’ils ont presque 20 ans de moins que toi. Mais après, c’est vrai que je ne me base pas sur eux pour savoir si je dois continuer. » Fabrice s’arrêtera le jour où son corps lui interdira d’en faire plus, même si depuis quelques années, il a du consentir à quelques sacrifices. «Là, j’ai fait un bon début de saison, c’est vrai que physiquement, je commence à être un peu épuisé mais la bonne ambiance qui règne dans le groupe permet une bonne intégration. Je suis vraiment content et c’est une bouffée d’oxygène.» 


C’est avec plaisir que samedi, en début de soirée, Fabrice Guilbert renouera avec Delaune mais dans le vestiaire ''visiteurs'', tout au fond du couloir. Ses amis, d'Ivry, de Créteil et d'ailleurs, seront là. Il aura aussi l'occasion de retrouver les frères Simonet qu'il avait boudés lors d’une présentation à Charpy, en mai dernier, alors qu'il était encore sous le maillot d’Ivry. « A ce moment-là, ça se passait plutôt mal, je savais que je ne restais pas, fait-il remarquer. Les gars, on les présente au match, j’apprends par la même occasion qu’ils prennent mon appartement, ça m’a fait un choc. Tout ça n’était pas prévu. Mais je n’ai rien contre eux. On les a joués en amical en début de saison, je leur ai serré la main. Disons que leur présentation ne tombait pas au bon moment, voilà. »  Fabrice Guilbert s'est préparé depuis l'été, à ce retour aux sources. Et malgré un coup de mou depuis la mi-novembre (3 défaites consécutives en championnat), Créteil grâce notamment à son capitaine veut se servir de ce match à Ivry, pour relancer la dynamique. Surtout, avant d'accueillir Saint Raphaël, quatre jours plus tard.

Fabrice Guilbert déjà prêt pour Ivry 

LMSL

mercredi 14 décembre 2011 - © Yves Michel

 5 min 14 de lecture

Ce samedi, Fabrice Guilbert retrouve Ivry et Delaune. Là où tout a commencé. Là où il serait resté si la saison dernière, la volonté de le garder avait été plus forte que certains malentendus. Mais le capitaine de Créteil n'entretient aucun état d'âme, simplement l'envie de démontrer qu'il faudra toujours compter sur lui sur un parquet de handball. 

Fabrice Guilbert est à lui seul le symbole du lien qui n’existe finalement pas entre Ivry et Créteil, les deux clubs du Val-de-Marne, pensionnaires de l’élite du hand national. Neuf petits kilomètres séparent les deux agglomérations et l’arrière gauche né à Paris n’a jamais orienté sa carrière au-delà des limites du département. Pourtant depuis 1999 et ses débuts pros, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. Formé à Ivry, il aura fait trois fois la navette. Six premières saisons à Créteil (1999-2005), autant à Ivry où il chaperonne un certain Luc Abalo avec qui il devient champion de France en 2007 et retour, l’été dernier à Créteil. Un chemin en sens inverse qu’il n’avait pas franchement programmé. A 35 ans, l’international aux 30 sélections a quitté son club de cœur contraint et forcé. « Je pensais très sincèrement terminer mon bout de chemin à Ivry. Je n’avais jamais envisagé de partir. C’est ma ville, j’ai tous mes potes à Ivry. Que ce soit Damir Smajilagic qui a mon âge ou les plus jeunes comme Mathieu Bataille, Fabien Ruiz. Il y avait un bon groupe et on s’entendait vraiment bien. » Mais la saison dernière, pour Fabrice, le scénario n’est pas totalement conforme au script. De retour de vacances avec le virus de la dengue, sa préparation est perturbée. S’en suivent une reprise mouvementée, des résultats en dents de scie pour l'équipe et des relations qui se tendent de plus en plus avec l'encadrement technique. « Mes rapports se sont détériorés avec Laurent Brisson, et par la suite, avec Pascal Leandri, l’entraîneur, très proche du directeur sportif. Je dois dire que j’ai toujours conservé la confiance de la présidente et nos relations ont toujours été sans problème. Le climat est devenu très vite pesant. Les personnes avec qui j’étais en conflit m’ont bien fait sentir qu’il était préférable que je m’en aille. Je ne suis pas parti de gaiété de cœur car ils m’ont coupé de partenaires avec qui j’avais des liens très forts, sur le terrain et en dehors. Je leur en veux pour cela. » Et Créteil qui va remonter en D.1 et qui suit les péripéties ivryennes à distance mais pas de trop loin, se saisit de l’opportunité et propose à Fabrice, 35 ans bien frappés, de l’accueillir en son sein. 


Créteil ne regrette pas son investissement. Le joueur non plus. « J’ai été séduit par le projet et surtout, je connaissais la maison et même le nouvel entraîneur, Benjamin Pavoni avec qui j’ai joué. » Il y a le Fabrice Guilbert joueur, mais aussi le Fabrice Guilbert, leader, celui qui n’est jamais avare de conseils surtout en direction des plus jeunes. « Jusque là, je ne faisais aucune différence avec les anciens, nous avouait il y a peu Hugo Descat, l’international juniors, meilleur buteur de l’équipe cristolienne. Fabrice, c’est quand même quelqu’un de particulier et quand il te dit quelque chose sur le terrain, tu as intérêt à l'écouter. Ses conseils sont précieux. Dans la vie, c'est aussi un modèle.  » Dans une équipe qui a su réussir l’amalgame entre anciens, nouvelles recrues et jeunes du centre de formation, Fabrice Guilbert est le patriarche, celui qui montre la voie. « Il n’y a pas de conflits de générations et c'est tant mieux. » Quand le capitaine de Créteil a signé son 1er contrat pro, les Minel, Descat ou autre Ferrandier entraient à peine en primaire. « Quand je suis à tête reposée et que j’entends parler d’année de naissance, ça met un coup de vieux. On te parle de ces jeunes et tu réalises soudain, qu’ils ont presque 20 ans de moins que toi. Mais après, c’est vrai que je ne me base pas sur eux pour savoir si je dois continuer. » Fabrice s’arrêtera le jour où son corps lui interdira d’en faire plus, même si depuis quelques années, il a du consentir à quelques sacrifices. «Là, j’ai fait un bon début de saison, c’est vrai que physiquement, je commence à être un peu épuisé mais la bonne ambiance qui règne dans le groupe permet une bonne intégration. Je suis vraiment content et c’est une bouffée d’oxygène.» 


C’est avec plaisir que samedi, en début de soirée, Fabrice Guilbert renouera avec Delaune mais dans le vestiaire ''visiteurs'', tout au fond du couloir. Ses amis, d'Ivry, de Créteil et d'ailleurs, seront là. Il aura aussi l'occasion de retrouver les frères Simonet qu'il avait boudés lors d’une présentation à Charpy, en mai dernier, alors qu'il était encore sous le maillot d’Ivry. « A ce moment-là, ça se passait plutôt mal, je savais que je ne restais pas, fait-il remarquer. Les gars, on les présente au match, j’apprends par la même occasion qu’ils prennent mon appartement, ça m’a fait un choc. Tout ça n’était pas prévu. Mais je n’ai rien contre eux. On les a joués en amical en début de saison, je leur ai serré la main. Disons que leur présentation ne tombait pas au bon moment, voilà. »  Fabrice Guilbert s'est préparé depuis l'été, à ce retour aux sources. Et malgré un coup de mou depuis la mi-novembre (3 défaites consécutives en championnat), Créteil grâce notamment à son capitaine veut se servir de ce match à Ivry, pour relancer la dynamique. Surtout, avant d'accueillir Saint Raphaël, quatre jours plus tard.

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