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Montpellier sans partage

LMSL

vendredi 23 décembre 2011 - © Yves Michel

 12 min 21 de lecture

Bilan de la phase aller du championnat de D.1 masculine.  Depuis jeudi et son succès en Savoie, Montpellier s'est ouvert encore un peu plus, la route vers un quatorzième titre de champion. Désormais à distance respectable, Chambéry va s'accrocher à son siège de dauphin, trois équipes lorgnant derrière vers les deux autres accessits européens. En bas de classement, rien n'est joué. Six clubs sont plus que jamais concernés. 

Montpellier seul au monde

Loin d’être blasé, Montpellier court vers un 14ème titre de champion de France puisque ce jeudi soir, devant des milliers de témoins, les Héraultais, récidivistes pris la main dans le sac, ont tué le championnat. Même si Chambéry y a cru et a su semer le doute durant toute une mi-temps et même au-delà, les joueurs de Patrice Canayer se sont adaptés et ont attendu le bon moment, le fameux dernier quart d’heure pour s’imposer. Cette équipe force l’admiration, notamment pour sa capacité à s’adapter à toutes les situations en faisant fi des aléas, joueurs blessés ou en méforme passagère. Une fois les fêtes passées, une fois les organismes reposés (surtout si Michael Guigou et William Accambray sont préservés pour le voyage en Serbie), Montpellier n’aura plus qu’à terminer le boulot. Avec désormais quatre points d’avance sur Chambéry, huit sur Saint Raphaël, neuf sur Dunkerque, onze sur Nantes, une différence de buts (+110) sans égal (avec la meilleure attaque), la seule équipe invaincue de LNH peut entrevoir une année 2012 sans grande difficulté sur le sol national. En recevant Chambéry, Dunkerque et Toulouse, en se déplaçant à Nantes et à Saint Raphaël, elle peut même s’offrir un faux-pas. Montpellier aura désormais toute latitude à se consacrer à la Ligue des Champions, où là le traitement est plus rude. Au mois de février, les déplacements à Leon et Belgrade et la venue de Copenhague seront trois rendez-vous capitaux pour entrevoir la suite avec plus de quiétude... ou pas.  


Chambéry se tient sur ses gardes 

Cela fait au moins quatre saisons que cela dure, Chambéry s'accroche à sa 2ème place et à son ticket pour la Ligue des Champions. Incapables de mettre en cause l'hégémonie de Montpellier, les Savoyards sont à leur place. Et ce n'est déjà pas si mal. Mais attention, dès le mois de février, c'est un parcours du combattant qui leur sera proposé. Déplacement à Dunkerque (d'entrée, dès la 14ème journée), à Montpellier, Toulouse et Nantes et réception de Saint Raphaël. La marge de manœuvre est encore confortable vis à vis des poursuivants, mais avec la fatigue de la Ligue des Champions, les joueurs de Philippe Gardent devront se méfier et rester sur leurs gardes. Sur la scène européenne, il y a encore fort à faire avec un grand rendez-vous à la clé. Dès le 12 février et la réception du grand Barcelone. 


Ménage à trois pour l'EHF

Saint Raphaël, Dunkerque et Nantes. Trois équipes en trois points pour deux billets en coupe de l'EHF. La lutte promet d'être serrée et on pourrait être très rapidement fixé puisque le Saint Raphaël-Dunkerque à la mi-février et le Saint-Raphaël-Nantes de début mars, s'avèreront déterminants. Sans un début de saison catastrophique, Dunkerque (actuelle meilleure défense de LNH) aurait pu espérer mieux que sa 4ème place. Les Nordistes ont récupéré leurs blessés et remonté leur handicap avec une belle série en cours de huit matches sans défaite (dont un nul). Les hommes de Patrick Cazal peuvent encore retrouver leur rang de la saison passée et briguer le podium. Ce qui signifierait qu'ils ont grillé la politesse à une équipe de Saint Raphaël qui a souvent joué avec le feu face à des adversaires potentiellement moins bien dotés (Sélestat, Cesson, Istres, Ivry). Mais avec les métronomes Megannem et Juricek (notre photo), le rempart Djukanovic (encore déterminant avec ses 20 arrêts lors du dernier match à Créteil), la force de frappe Caucheteux (meilleur buteur de l'équipe) et le cerbère Moretti en défense, les varois ont les moyens de préserver leur position sur un podium décidément très convoité. Nantes n'a pas dit son dernier mot non plus. Avec un effectif au complet et à plein régime, le "H" aurait certainement pu envisager un meilleur positionnement. Mais voilà, Thierry Anti a passé autant de temps durant ces quatre derniers mois à soigner les états d'âme des uns et les bobos des autres qu'à parler stratégie et technique. Avec les retours attendus du Suédois Ekdahl du Rietz (qui n'en finit pas de soigner sa fissure au pied) et d'Andy Pijulet, l'adaptation à son nouvel environnement du Norvégien Hippe, la réussite au tir de Valero Rivera et Michel Skatar ainsi que l'intransigeance de Marouenne Maggaiez sur sa ligne de buts, Nantes qui n'a plus trop de jokers à faire valoir peut encore espérer progresser.


Toulouse sinusoïdal

Trois matches, trois défaites… alors d’accord même si à chaque fois, Toulouse n’est pas passé loin (revers d’un but contre St Raphaël et Dunkerque et aux tirs au but en Coupe contre Billère), les Hauts-Garonnais ont raté leur fin d’année. L’équipe de Jérôme Fernandez s'est éloignée du podium et le début 2012 s’annonce compliqué avec un déplacement à Sélestat et les réceptions de Tremblay et Nantes. Joël Da Silva a toujours situé sa formation aux alentours de la 6ème place. L'entraîneur toulousain est pratiquement dans les clous concernant la progression d'une équipe récupérée la saison passée, alors qu'elle pointait en dernière position. Mais avec en son sein, les internationaux Jérôme Fernandez, Daouda Karaboué (même s'il est absent depuis 3 rencontres), Daniel Andjelkovic (notre photo), Anouar Ayed, Damien Kabengélé et Rémi Calvel ne peut-on pas viser plus haut ?  


Sélestat, fluctuat nec mergitur*

La palme de la persévérance revient à... Sélestat qui est la bonne surprise de cette 1ère partie de calendrier. Les alsaciens ont résisté aux secousses mais surtout ont fait chuter des adversaires directs.  Contre vents et marées, le promu a compensé le trop-plein de son infirmerie en lançant dans la bagarre des jeunes qui ont tenu leur rang. Les Pintor, Eymann, Beretta et le déjà confirmé Jung ont parfaitement emboîté le pas aux Fulop, Ivezic, Beauregard, Podsiadlo, Petrenko ou autre Pesic. Avec le retour des beaux jours et de quelques blessés (on pense notamment au stratège croate Ostarcevic), Sélestat qui compte cinq points d'avance sur le 1er relégable, peut poursuivre sur sa lancée. « On va remettre les compteurs à zéro, se plait à dire l’entraîneur Jean-Luc Le Gall. » Mais du côté du SAHB, même le président y va de son petit satisfecit. « Je suis rassuré et très heureux, avoue Vincent Momper sur le site du club. C’est un parcours plus qu’honorable. J’avais confiance en ce groupe et je pensais que l’on avait les moyens de bien faire. Les joueurs et les entraîneurs m’ont prouvé que cette confiance était justifiée. » * Sélestat a par moment flotté mais n'a jamais sombré, ne prenant par exemple, aucune "dérouillée" contre des adversaires mieux armés (-2 contre Saint Raphaël, Chambéry et Nantes, -4 contre Dunkerque et -6 contre Montpellier).

A l'exception de son déplacement à Montpellier où l'addition avait été plutôt corsée (défaite de 11 buts), Cesson a rendu une aussi bonne copie, les Bretons se permettant même le luxe d'aller s'imposer à Dunkerque d'une longueur. Les camarades de Romain Briffe (photo du bas), repêchés in extremis en LNH la saison passée, ont souvent démontré qu'ils savaient mieux s'exporter que recevoir. A eux de corriger le tir. D'être finalement aussi performants à la maison qu'à l'extérieur !


La mare au diable

Lutter pour ne pas descendre. Dès la reprise, le 4 février c'est que devront faire Ivry, Nîmes, Istres, Paris, Créteil et Tremblay. Six équipes qui se tiennent en trois points, pour ne pas dire en rien du tout. Tout peut arriver et d'ores et déjà, chacun va s'épier et regretter les faux-pas commis lors de la 1ère phase, les uns face aux autres. A ce petit jeu, Créteil, Paris et Tremblay (qui rappelons-le s'est offert Chambéry à son tableau de chasse) s'en sont les mieux sortis. A moins d'une sérieuse remise en cause, la 2ème moitié du parcours devrait être très pénible pour les autres équipes concernées. A Ivry, le tchèque Radek Horak (voir article le concernant) est attendu avec impatience. Mais l'arrivée de cette nouvelle recrue sera-t-elle suffisante pour éviter au plus ancien club de l'élite nationale, un voyage en enfer ? Istres et Nîmes restent sur six défaites consécutives. Nîmes a réussi à tenir tête à Montpellier (défaite d'un but), il y a une semaine mais n'a pas su prendre l'ascendant sur des adversaires directs (Istres, Paris, Créteil). Avec le retour en forme des blessés présents ou anciens (Idrissi, Massard, Kovac), l'ensemble gardois pourrait prétendre à des lendemains plus radieux. A Istres, Christophe Mazel a démontré par le passé qu'avec de petits moyens, il arrivait à tirer le meilleur de son effectif et que les deuxièmes parties de saison lui réussissait plutôt mieux. Istres devrait d'ailleurs retrouver en ce début d'année, une rotation supplémentaire sur sa base arrière avec la réintégration de Jordan Perronneau (opéré début septembre d'une fracture du plateau tibial). Mais la formation provençale qui a inscrit son 1er point mercredi après un mois de disette, est en plein paradoxe. Comment expliquer qu'elle présente la 3ème attaque de LNH (avec 367 buts inscrits, derrière Montpellier et Nantes) mais la pire défense recensée avec 402 ballons que ses propres gardiens sont allés chercher au fond des filets ?


Sur le podium individuel....

Buteurs. Malgré les mauvais résultats de son équipe, le Nîmois Damien Scaccianoce tient la barre avec 91 réalisations (dont 22 penaltys). Il devance ex aequo le Cristolien Hugo Descat et le Nantais Valero Rivera (76 buts dont respectivement 29 et 31 jets de 7m).  

Gardiens. Le numéro un incontesté demeure Cyril Dumoulin. Avec 165 arrêts en 13 matches (12,7 arrêts de moyenne), le Chambérien devance l'excellent François-Xavier Chapon d'Ivry (144) et le Parisien Patrice Annonay (131). Le Dunkerquois Vincent Gérard se tient en embuscade au pied du podium. Daouda Karaboué qui était blessé lors des deux dernières rencontres (problème aux adducteurs) n'est que 8ème. Le Toulousain fera son retour à la compétition début janvier, lors des deux matches internationaux France-Norvège préparatoires à l'Euro en Serbie. 

Meilleurs jeunes. C'est la révélation de cette 1ère partie de saison, l'ailier gauche Hugo Descat (19 ans) n'en finit pas d'étonner et il a bien souvent été la bouée de sauvetage de l'US Créteil où il n'est encore qu'au centre de formation (en 2012, le club serait bien inspiré de lui faire signer son 1er contrat pro). Et ce n'est pas un hasard si l'ailier gauche cristolien a été désigné par les internautes, meilleur joueur du mois de novembre. Mention particulière également au Montpelliérain Maxime Arvin-Bérod, aux Sélestadiens Quentin Eymann et Guynel Pintor (tous trois agés de 20 ans). 

Montpellier sans partage  

LMSL

vendredi 23 décembre 2011 - © Yves Michel

 12 min 21 de lecture

Bilan de la phase aller du championnat de D.1 masculine.  Depuis jeudi et son succès en Savoie, Montpellier s'est ouvert encore un peu plus, la route vers un quatorzième titre de champion. Désormais à distance respectable, Chambéry va s'accrocher à son siège de dauphin, trois équipes lorgnant derrière vers les deux autres accessits européens. En bas de classement, rien n'est joué. Six clubs sont plus que jamais concernés. 

Montpellier seul au monde

Loin d’être blasé, Montpellier court vers un 14ème titre de champion de France puisque ce jeudi soir, devant des milliers de témoins, les Héraultais, récidivistes pris la main dans le sac, ont tué le championnat. Même si Chambéry y a cru et a su semer le doute durant toute une mi-temps et même au-delà, les joueurs de Patrice Canayer se sont adaptés et ont attendu le bon moment, le fameux dernier quart d’heure pour s’imposer. Cette équipe force l’admiration, notamment pour sa capacité à s’adapter à toutes les situations en faisant fi des aléas, joueurs blessés ou en méforme passagère. Une fois les fêtes passées, une fois les organismes reposés (surtout si Michael Guigou et William Accambray sont préservés pour le voyage en Serbie), Montpellier n’aura plus qu’à terminer le boulot. Avec désormais quatre points d’avance sur Chambéry, huit sur Saint Raphaël, neuf sur Dunkerque, onze sur Nantes, une différence de buts (+110) sans égal (avec la meilleure attaque), la seule équipe invaincue de LNH peut entrevoir une année 2012 sans grande difficulté sur le sol national. En recevant Chambéry, Dunkerque et Toulouse, en se déplaçant à Nantes et à Saint Raphaël, elle peut même s’offrir un faux-pas. Montpellier aura désormais toute latitude à se consacrer à la Ligue des Champions, où là le traitement est plus rude. Au mois de février, les déplacements à Leon et Belgrade et la venue de Copenhague seront trois rendez-vous capitaux pour entrevoir la suite avec plus de quiétude... ou pas.  


Chambéry se tient sur ses gardes 

Cela fait au moins quatre saisons que cela dure, Chambéry s'accroche à sa 2ème place et à son ticket pour la Ligue des Champions. Incapables de mettre en cause l'hégémonie de Montpellier, les Savoyards sont à leur place. Et ce n'est déjà pas si mal. Mais attention, dès le mois de février, c'est un parcours du combattant qui leur sera proposé. Déplacement à Dunkerque (d'entrée, dès la 14ème journée), à Montpellier, Toulouse et Nantes et réception de Saint Raphaël. La marge de manœuvre est encore confortable vis à vis des poursuivants, mais avec la fatigue de la Ligue des Champions, les joueurs de Philippe Gardent devront se méfier et rester sur leurs gardes. Sur la scène européenne, il y a encore fort à faire avec un grand rendez-vous à la clé. Dès le 12 février et la réception du grand Barcelone. 


Ménage à trois pour l'EHF

Saint Raphaël, Dunkerque et Nantes. Trois équipes en trois points pour deux billets en coupe de l'EHF. La lutte promet d'être serrée et on pourrait être très rapidement fixé puisque le Saint Raphaël-Dunkerque à la mi-février et le Saint-Raphaël-Nantes de début mars, s'avèreront déterminants. Sans un début de saison catastrophique, Dunkerque (actuelle meilleure défense de LNH) aurait pu espérer mieux que sa 4ème place. Les Nordistes ont récupéré leurs blessés et remonté leur handicap avec une belle série en cours de huit matches sans défaite (dont un nul). Les hommes de Patrick Cazal peuvent encore retrouver leur rang de la saison passée et briguer le podium. Ce qui signifierait qu'ils ont grillé la politesse à une équipe de Saint Raphaël qui a souvent joué avec le feu face à des adversaires potentiellement moins bien dotés (Sélestat, Cesson, Istres, Ivry). Mais avec les métronomes Megannem et Juricek (notre photo), le rempart Djukanovic (encore déterminant avec ses 20 arrêts lors du dernier match à Créteil), la force de frappe Caucheteux (meilleur buteur de l'équipe) et le cerbère Moretti en défense, les varois ont les moyens de préserver leur position sur un podium décidément très convoité. Nantes n'a pas dit son dernier mot non plus. Avec un effectif au complet et à plein régime, le "H" aurait certainement pu envisager un meilleur positionnement. Mais voilà, Thierry Anti a passé autant de temps durant ces quatre derniers mois à soigner les états d'âme des uns et les bobos des autres qu'à parler stratégie et technique. Avec les retours attendus du Suédois Ekdahl du Rietz (qui n'en finit pas de soigner sa fissure au pied) et d'Andy Pijulet, l'adaptation à son nouvel environnement du Norvégien Hippe, la réussite au tir de Valero Rivera et Michel Skatar ainsi que l'intransigeance de Marouenne Maggaiez sur sa ligne de buts, Nantes qui n'a plus trop de jokers à faire valoir peut encore espérer progresser.


Toulouse sinusoïdal

Trois matches, trois défaites… alors d’accord même si à chaque fois, Toulouse n’est pas passé loin (revers d’un but contre St Raphaël et Dunkerque et aux tirs au but en Coupe contre Billère), les Hauts-Garonnais ont raté leur fin d’année. L’équipe de Jérôme Fernandez s'est éloignée du podium et le début 2012 s’annonce compliqué avec un déplacement à Sélestat et les réceptions de Tremblay et Nantes. Joël Da Silva a toujours situé sa formation aux alentours de la 6ème place. L'entraîneur toulousain est pratiquement dans les clous concernant la progression d'une équipe récupérée la saison passée, alors qu'elle pointait en dernière position. Mais avec en son sein, les internationaux Jérôme Fernandez, Daouda Karaboué (même s'il est absent depuis 3 rencontres), Daniel Andjelkovic (notre photo), Anouar Ayed, Damien Kabengélé et Rémi Calvel ne peut-on pas viser plus haut ?  


Sélestat, fluctuat nec mergitur*

La palme de la persévérance revient à... Sélestat qui est la bonne surprise de cette 1ère partie de calendrier. Les alsaciens ont résisté aux secousses mais surtout ont fait chuter des adversaires directs.  Contre vents et marées, le promu a compensé le trop-plein de son infirmerie en lançant dans la bagarre des jeunes qui ont tenu leur rang. Les Pintor, Eymann, Beretta et le déjà confirmé Jung ont parfaitement emboîté le pas aux Fulop, Ivezic, Beauregard, Podsiadlo, Petrenko ou autre Pesic. Avec le retour des beaux jours et de quelques blessés (on pense notamment au stratège croate Ostarcevic), Sélestat qui compte cinq points d'avance sur le 1er relégable, peut poursuivre sur sa lancée. « On va remettre les compteurs à zéro, se plait à dire l’entraîneur Jean-Luc Le Gall. » Mais du côté du SAHB, même le président y va de son petit satisfecit. « Je suis rassuré et très heureux, avoue Vincent Momper sur le site du club. C’est un parcours plus qu’honorable. J’avais confiance en ce groupe et je pensais que l’on avait les moyens de bien faire. Les joueurs et les entraîneurs m’ont prouvé que cette confiance était justifiée. » * Sélestat a par moment flotté mais n'a jamais sombré, ne prenant par exemple, aucune "dérouillée" contre des adversaires mieux armés (-2 contre Saint Raphaël, Chambéry et Nantes, -4 contre Dunkerque et -6 contre Montpellier).

A l'exception de son déplacement à Montpellier où l'addition avait été plutôt corsée (défaite de 11 buts), Cesson a rendu une aussi bonne copie, les Bretons se permettant même le luxe d'aller s'imposer à Dunkerque d'une longueur. Les camarades de Romain Briffe (photo du bas), repêchés in extremis en LNH la saison passée, ont souvent démontré qu'ils savaient mieux s'exporter que recevoir. A eux de corriger le tir. D'être finalement aussi performants à la maison qu'à l'extérieur !


La mare au diable

Lutter pour ne pas descendre. Dès la reprise, le 4 février c'est que devront faire Ivry, Nîmes, Istres, Paris, Créteil et Tremblay. Six équipes qui se tiennent en trois points, pour ne pas dire en rien du tout. Tout peut arriver et d'ores et déjà, chacun va s'épier et regretter les faux-pas commis lors de la 1ère phase, les uns face aux autres. A ce petit jeu, Créteil, Paris et Tremblay (qui rappelons-le s'est offert Chambéry à son tableau de chasse) s'en sont les mieux sortis. A moins d'une sérieuse remise en cause, la 2ème moitié du parcours devrait être très pénible pour les autres équipes concernées. A Ivry, le tchèque Radek Horak (voir article le concernant) est attendu avec impatience. Mais l'arrivée de cette nouvelle recrue sera-t-elle suffisante pour éviter au plus ancien club de l'élite nationale, un voyage en enfer ? Istres et Nîmes restent sur six défaites consécutives. Nîmes a réussi à tenir tête à Montpellier (défaite d'un but), il y a une semaine mais n'a pas su prendre l'ascendant sur des adversaires directs (Istres, Paris, Créteil). Avec le retour en forme des blessés présents ou anciens (Idrissi, Massard, Kovac), l'ensemble gardois pourrait prétendre à des lendemains plus radieux. A Istres, Christophe Mazel a démontré par le passé qu'avec de petits moyens, il arrivait à tirer le meilleur de son effectif et que les deuxièmes parties de saison lui réussissait plutôt mieux. Istres devrait d'ailleurs retrouver en ce début d'année, une rotation supplémentaire sur sa base arrière avec la réintégration de Jordan Perronneau (opéré début septembre d'une fracture du plateau tibial). Mais la formation provençale qui a inscrit son 1er point mercredi après un mois de disette, est en plein paradoxe. Comment expliquer qu'elle présente la 3ème attaque de LNH (avec 367 buts inscrits, derrière Montpellier et Nantes) mais la pire défense recensée avec 402 ballons que ses propres gardiens sont allés chercher au fond des filets ?


Sur le podium individuel....

Buteurs. Malgré les mauvais résultats de son équipe, le Nîmois Damien Scaccianoce tient la barre avec 91 réalisations (dont 22 penaltys). Il devance ex aequo le Cristolien Hugo Descat et le Nantais Valero Rivera (76 buts dont respectivement 29 et 31 jets de 7m).  

Gardiens. Le numéro un incontesté demeure Cyril Dumoulin. Avec 165 arrêts en 13 matches (12,7 arrêts de moyenne), le Chambérien devance l'excellent François-Xavier Chapon d'Ivry (144) et le Parisien Patrice Annonay (131). Le Dunkerquois Vincent Gérard se tient en embuscade au pied du podium. Daouda Karaboué qui était blessé lors des deux dernières rencontres (problème aux adducteurs) n'est que 8ème. Le Toulousain fera son retour à la compétition début janvier, lors des deux matches internationaux France-Norvège préparatoires à l'Euro en Serbie. 

Meilleurs jeunes. C'est la révélation de cette 1ère partie de saison, l'ailier gauche Hugo Descat (19 ans) n'en finit pas d'étonner et il a bien souvent été la bouée de sauvetage de l'US Créteil où il n'est encore qu'au centre de formation (en 2012, le club serait bien inspiré de lui faire signer son 1er contrat pro). Et ce n'est pas un hasard si l'ailier gauche cristolien a été désigné par les internautes, meilleur joueur du mois de novembre. Mention particulière également au Montpelliérain Maxime Arvin-Bérod, aux Sélestadiens Quentin Eymann et Guynel Pintor (tous trois agés de 20 ans). 

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